alternatives éducatives
| Présentation | SOMMAIRE |
I Obligation scolaire et liberté I Des écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop ! I Des collèges et des lycées différents I
| Appel pour des éts innovants et coopératifs |

école autrement, école alternative, école différente, collège lycée innovant, expérimental ...
2018 ?              2118 ?
Une autre école est-elle possible ?

 Bagnolet : Manifestation après l'interdiction d'un débat sur la laïcité par la mairie

« les plus stricts des stricts »
Présents dans huit départements (Ardèche, Drôme, Loire, Haute-Loire, Var, Gard, Rhône, Seine-et-Marne)
La vie familiale y est très normée, dans un contexte patriarcal où le père travaille à l’extérieur, tandis que la mère prend en charge l’éducation morale des enfants. Ils ont choisi depuis quelques années de scolariser eux-mêmes leurs enfants. Les communautés ont récemment créé un système privé de cours par correspondance, les cours du Chêne.

4000 Québécois fréquentent des écoles "clandestines" pentecôtistes
les écoles pentecôtistes enseignent notamment le créationnisme.
  

RELIGION 
Les arrêtés de fermeture pris par le maire ne sont pas appliqués, au grand dam des élus Verts 
Des lieux de culte clandestins à Bagnolet 
 
Élie Maréchal - Le Figaro - 13 septembre 2004


 A la mairie de Bagnolet (Seine-Saint-Denis), les élus Verts qui composent la majorité municipale donnent du fil à retordre au premier magistrat de la commune, Marc Everbecq (PC). Déjà, ils ont cherché à lui forcer la main pour un mariage gay (nos éditions du 9 septembre). Ils tiennent un autre brûlot : des groupes religieux «sauvages» envahiraient le quartier de la Noue où se côtoient le meilleur et le pire, un prix Nobel de littérature – Gao Xingjian, romancier, dramaturge, peintre, essayiste français d'origine chinoise – et une économie parallèle. Tours, esplanades de béton, recoins sont le sinistre décor des délinquants petits ou grands, des dealers, des marchands de travail au noir. 

Didier Idjadi, élu Vert, a dans le collimateur cinq implantations religieuses : le Temple de Paris (groupe évangélique d'Haïtiens), deux églises évangéliques, une salle de prière musulmane (L'Olivier de la paix), une communauté catholique chinoise. De cette dernière, l'évêché de Saint-Denis n'a jamais entendu parler. 

Toutes ces communautés se seraient subrepticement introduites dans des locaux en copropriété, à vocation commerciale, que la municipalité voudrait réhabiliter et assainir. «Pour avoir une activité religieuse ouverte au public, ces groupes auraient dû avoir l'autorisation de la copropriété, explique Didier Idjadi, qui habite le quartier. Ils ne l'ont pas. Le maire a donc pris un arrêté de fermeture. Ils sont hors la loi. C'est intolérable dans ce quartier où coexistent une trentaine de nationalités !» 

Les arrêtés de fermeture, pris successivement depuis six mois, sont restés lettre morte. Au cabinet du maire de Bagnolet, c'est le silence. Préfère-t-il éviter les vagues dans un quartier sensible ? Marc Everbecq ne répond pas. Les Verts trépignent, pétitionnent, mobilisent. «Sur ce dossier, nous ne partageons pas les vues du maire, raconte Didier Idjadi. Nous souhaitons une accélération, nous ne rencontrons que de la mollesse. Nous avons eu beau envoyer une pétition avec 333 signatures au procureur, au préfet, au maire, rien ne se passe. La préfecture ne bouge pas. Pourtant le risque de déstabilisation est grand. Nos projets d'aménagement sont menacés.» 

A la préfecture de Bobigny, Michel Theuil, directeur de cabinet du préfet, connaît la question ; mais, selon lui, ne sont en cause qu'une salle de prière en cours d'extension pour loger une école coranique, une discothèque et une Église évangélique qui, elle, n'aurait pas reçu l'agrément d'ouverture. «Le préfet a écrit plusieurs fois au maire de Bagnolet pour lui expliquer qu'il ne pouvait se substituer à lui dans ces procédures de fermeture. Au premier magistrat de saisir le procureur pour faire exécuter ses arrêtés !» 

Voilà, curieusement, une guéguerre politique, sous couvert d'implantations religieuses clandestines, vraies ou fictives. Didier Idjadi, qui affirme ne pas avoir de préjugés antireligieux, met des bâtons dans les roues du maire. Bonne ou mauvaise raison, c'est aussi risquer de mettre le feu aux poudres : la religion est matière hautement inflammable par les temps qui courent.



En quelques mois, cinq lieux de culte ont élu domicile au pied des immeubles: un temple protestant, deux églises évangéliques, une salle de prière musulmane et une église chinoise d'obédience chrétienne.

Lieux de culte champignons dans un quartier de Bagnolet
A la Noue, les religieux s'installent sans l'accord des copropriétaires.

Par Tonino SERAFINI - lundi 06 septembre 2004 - Liberation


  Les dieux sont tombés sur la tête de la copropriété de la Noue, quartier populaire de Bagnolet (Seine-Saint-Denis). En quelques mois, cinq lieux de culte ont élu domicile au pied des immeubles: un temple protestant, deux églises évangéliques, une salle de prière musulmane et une église chinoise d'obédience chrétienne. Tout ceci au nez et à la barbe de la municipalité et des copropriétaires, qui doivent normalement avaliser tout changement d'affectation des locaux qui servaient jusque-là d'entrepôts. «On a été mis devant le fait accompli», dit Philippe Desseroir, représentant des copropriétaires.

«Repli des gens». «On se demande si tout ça ne relève pas d'une démarche réfléchie. Nous sommes dans un quartier défavorisé, et des lieux de culte peuvent prospérer ici sur la détresse des gens», affirme Didier Idjadi, habitant de la Noue et élu Vert au conseil municipal. La Noue est en effet une sorte de ville dans la ville : c'est un grand ensemble bâti sur une immense dalle. En surface, huit immeubles dont une tour. 625 logements et plus de 2 600 habitants originaires de tous les continents. Sous la dalle se trouvent des parkings et 34 000 mètres carrés d'entrepôts. Les nouveaux lieux de culte y côtoient des entreprises. Tout autour, il y a des cités HLM de Bagnolet et de la ville voisine de Montreuil. «On craint un repli des gens sur leur communauté par religion interposée. Tout ceci est porteur de conflits à long terme», estime Michel Boghossian, copropriétaire.

De fait, chaque groupe semble viser sa «clientèle». Les deux Eglises évangéliques s'intéressent plutôt aux familles antillaises et africaines. Le Temple de Paris, qui n'est pas membre de la Fédération protestante de France, ne cache pas sa volonté d'expansion. Il se définit comme «une Eglise chrétienne dont la vocation est d'annoncer le plan de salut de Dieu pour tous les hommes». La salle de prière musulmane s'intéresse à la communauté maghrébine, même si ses dirigeants affirment «être ouverts à tous». Ils se définissent comme «un centre culturel musulman, et non une mosquée». Ils se déclarent aussi «contre le communautarisme». Enfin l'Eglise chinoise prospère avec les nombreux Asiatiques de cette cité. Chacun ses méthodes : tracts dans les boîtes aux lettres, aide aux devoirs pour les enfants, affichages et même racolage. «Un jour, je me suis fait accoster par un membre du Temple de Paris, qui m'a dit que si j'en avais la volonté je pouvais aller prier avec eux», témoigne Maxime Gotesman, président de l'association de quartier Bouge la Noue. Pour lui, cette «cité, qui regroupe une trentaine de nationalités, des familles en difficulté et des ménages de la petite classe moyenne, est un exemple réussi d'intégration multinationale et multiconfessionnelle. Son architecture un peu stigmatisante lui confère une image un peu dégradée en décalage avec la réalité». Pour faire vivre cette cohabitation, l'association organise repas de quartier, opérations de plantations de bac à fleurs... «Si chacun met en avant sa religion, si les gens se divisent sur des questions cultuelles, on risque d'assister à une baisse du dialogue», redoute Philippe Desseroir.

En catimini. L'arrivée de ces lieux de culte s'est faite en catimini. Au départ, les responsables de la salle de prière musulmane, gérée par l'association Zeitouna Olivier de la paix, se sont présentés comme de simples acquéreurs d'entrepôts. Rien dans le compromis de vente n'indiquait l'intention de transformer ces 1 200 m2 de locaux en lieu de culte. «Lorsqu'on a examiné la DIA [déclaration d'intention d'aliéner, ndlr], on n'a rien vu. On s'est fait berner», affirme Pierre Mathon l'adjoint (Verts) au maire de Bagnolet chargé de l'urbanisme. Des travaux d'aménagement intérieur ont été lancés, sans permis de construire ni autorisation municipale. A la mairie, on est amer. «Un projet de construction de mosquée est déjà en cours à Bagnolet. La municipalité a cédé en mai pour l'euro symbolique un terrain à une association musulmane ayant pignon sur rue», fait observer Pierre Mathon.

Le pasteur David Thabot ­ qui n'a pas souhaité répondre à nos questions ­ est locataire depuis quelques mois de 800 m2 à la Noue. Il y a installé son Temple de Paris. Lui aussi a tenté d'acheter 2 500 m2 de locaux incorporant son Temple de Paris. Mais cette fois, la commune a préempté. Les trois autres Eglises louent des surfaces plus modestes d'une centaine de mètres carrés. En juin, les copropriétaires se sont prononcés contre la transformation des entrepôts en lieux de culte. La mairie a pris des arrêtés de fermeture, restés à ce jour sans effet. Les responsables du centre musulman annoncent leur intention d'engager une action en justice pour contester le vote des copropriétaires.

ED. 2008 DU GUIDE ANNUAIRE DES ECOLES DIFFERENTES
| Présentation | SOMMAIRE |
| Le nouveau sirop-typhon : déplacements de populations ? Chèque-éducation ? ou non-scolarisation ? |
| Pluralisme scolaire et "éducation alternative" | Jaune devant, marron derrière : du PQ pour le Q.I. |
| Le lycée "expérimental" de Saint-Nazaire | Le collège-lycée "expérimental" de Caen-Hérouville |
| L'heure de la... It's time for ... Re-creation | Freinet dans (?) le système "éducatif" (?) |
| Changer l'école | Des écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop ! | L'école Vitruve |
| Colloque Freinet à ... Londres | Des écoles publiques "expérimentales" |
| 68 - 98 : les 30 P-l-eureuses | Et l'horreur éducative ? |