2018
école
autrement, école alternative, école différente ...
Une
autre
école est-elle possible ?
archives
(janvier
2010) :
À en croire l'Académie
nationale de médecine, les élèves de l'école
primaire ont des agendas de ministres…
… En France, «95
% des conseils d'école ont choisi la semaine à quatre jours»
depuis la suppression des classes le samedi matin par le gouvernement,
rappelle Luc Chatel, le ministre de l'Éducation nationale. Pour
autant, aucun débat n'est actuellement prévu au ministère
pour changer la donne.
... Deux
parents sur trois (63 %) sont favorables à une réduction
des vacances d'été pour
"renforcer les connaissances" des élèves, en respectant l'équilibre
de "7 semaines de classe/2 semaines de vacances" recommandé par
les chronobiologistes, selon le sondage publié vendredi, à
l'issue du congrès de la Peep qui s'est tenu à Dijon.
Ils sont 43 % à souhaiter
des vacances d'été réduites de deux semaines, mais
18 % sont même favorables à une réduction comprise
entre trois et cinq semaines ...
... Pour 71 % des personnes
interrogées, "les devoirs sont importants" (29 % "très importants"
et 42 % "assez importants"). Ils sont
60 % à estimer que les devoirs doivent être faits à
la maison...
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RYTHMES
SCOLAIRES,
le
feuilleton 2012 - 2013
… C’est
plutôt le chaos. Les
organisations de la semaine diffèrent d’une ville à l’autre.
Les activités proposées sont d’un intérêt très
inégal, parfois de la simple garderie. Les animateurs ne sont pas
toujours formés, etc.
Résultats des
courses:
- on ne parle plus de
l'avantage, pour les élèves, d'avoir des apprentissages plus
progressifs, pourtant au coeur de la réforme.
- le changement
de l’année scolaire, qui devait compléter celui de
la semaine, est remis
aux calendes grecques…
.… Il
n’y a pas que les rythmes scolaires à mécontenter les instituteurs.
D’après le sondage Louis Harris Interactive pour le Snuipp, dévoilé
par Libération, cette catégorie d’enseignants voit ses attentes
dans François Hollande déçues, et ce malgré
les créations de postes venant après les vagues de suppressions
de l’ère Sarkozy. Seuls 29% des sondés estiment que l’école
est une priorité du gouvernement, alors que Vincent Peillon affirme
vouloir faire du primaire l’épicentre de sa refondation de l’école.
Sur le dossier très
sensible des rythmes scolaires, les résultats interpellent :
seuls
6% des sondés approuvent la réforme …
… l’an prochain, les aides
seront les mêmes que pour les communes qui ont basculé dans
les nouveaux rythmes en 2013.
Le fonds est reconduit
dans les mêmes termes, il sera prolongé pour tout le monde,
y compris pour les communes engagées dès 2013. C’était
pour moi, président des maires, inacceptable de voir des charges
imposées aux communes sans compensation prévue par l’Etat…
… Le décret sur
les rythmes scolaires de janvier 2013 a une approche générale
pour l’ensemble des enfants. Or, pour les maternelles et notamment pour
les petites sections qui font encore la sieste à l’école,
il faudra voir s’il est important, utile et bénéfique pour
les tout petits d’avoir un
dispositif qui conduit parfois à interrompre leur sieste en début
d’après-midi…
… Dans les réunions
de rentrée, il a été précisé dans plusieurs
classes que «le mercredi matin allait être consacré
à des activités calmes car les élèves sont
fatigués». Un contresens par rapport à l’esprit
de la réforme, qui transfère des heures de classe au mercredi
matin pour la raison qu’on apprend mieux le matin... C’est vrai que l’école
apparaît un peu désorganisée.
Mais
faut-il une fois de plus le rappeler? Jusqu’à ce que la réforme
soit effectivement lancée, la nécessité de redonner
à l’école un
rythme hebdomadaire de 4 jours et demi faisait l’objet d’un véritable
consensus. Luc Chatel avait lancé une commission sur la question
et sa conclusion était sans appel…
… La Confédération
Nationale des Foyers Ruraux pointe les difficultés rencontrées
par notre mouvement. Cela concerne les inégalités
territoriales avec les difficultés de recrutement des animateurs,
les faibles moyens des communes rurales et
le poids financier des activités pouvant peser sur les parents.
La problématique de la formation des acteurs est prégnante
car le BAFA-D n’est pas un diplôme professionnel et le CQP animateur
périscolaire n’est pas une réponse pour l’intégralité
des acteurs, les personnels municipaux par exemple.
Valérie Fourneyron
affirme qu’elle souhaite soutenir la place des jeunes dans le débat
public …
… Avant
toute chose, il me faut ici redire que je suis POUR la semaine de 4 jours
et demi, parce que je pense que les journées sont trop chargées
pour les élèves, les heures de classe trop denses, et que
les premiers à en pâtir sont les élèves en difficulté,
qui s’enlisent. Je ne suis pas persuadé que la réforme des
rythmes qui sera mise en place à la rentrée 2013 soit la
meilleure …
… j'aurais
presque de quoi être contre la semaine de 4 jours et demi, vu
ce qu'elle va me coûter l'année prochaine !...
Fort heureusement, le
ministre a prévu un geste : on parle de 90 € annuels. Mais
c’est pas encore sûr.
…
la
mise en place de projets éducatifs cohérents et adaptés
aux contextes locaux ne peut pas se décréter, encore moins
s'improviser.
La qualité n'est pas tant liée au montant de l'investissement
financier qu'à l'engagement et l'intensité du travail de
la communauté éducative au niveau local …
…
La réduction de 45 minutes par jour en moyenne ne peut raisonnablement
pas constituer en soi un objectif suffisant. Le vrai enjeu d'une réflexion
sur les rythmes est celui d'un changement réel des pratiques et
des approches, dans une démarche qui s'appuie sur le
projet éducatif consensuel et ses objectifs plutôt que sur
les moyens. Une démarche dans laquelle tous acteurs de l'éducation
font valoir leur expertise, où les animateurs ne " bouchent pas
les trous " et où les parents sont appelés à s'impliquer
davantage. ..
…
Si
les enfants s’ennuient, s’ils
ne comprennent rien aux apprentissages scolaires, s’ils rejettent l’école,
ils se fatiguent, et les 45 minutes n’y changent pas grand-chose. Or, le
maintien des programmes indigents de 2008 qui sont toujours autoritairement
imposés, le déni de la pédagogie, l’évaluationnite
aigue et les séances d’exercices de remédiation sont des
facteurs de fatigue considérables, voire plus importants que la
fatigue chrono biologique. Chacun sait qu’une heure d’ennui est plus fatigante
qu’une heure de plaisir.
Il
faut donc changer l’école pour garantir le bonheur des enfants et
leur donner le plaisir d’apprendre. Il y a peu de chance que les comités
de suivi de l’application de la loi osent aborder ces problèmes,
leur rôle étant, sous la houlette des DASEN, de faire remonter
au ministre que tout va bien …
…
Que
faire en 45 minutes avec le temps de mise en place d’une activité
et du rangement du matériel ? On juxtapose des activités
en fonction des personnels disponibles, sans rapport entre elles. On prend
le risque de faire rêver des enfants sans garantie de possibilité
de poursuivre l’activité hors temps scolaire et durant les vacances…
… Tout
le monde est stressé – les parents qui ne comprennent pas
bien comment tout ça fonctionne, les enseignants qui ne savent pas
quoi leur répondre et se font houspiller, les animateurs qui passent
leur temps à compter les élèves participant aux activités
et ceux partant, les directeurs qui n’ont pas les mêmes listes d’enfants
autorisés à partir à 15 heures, les élèves
enfin, qui perdent leurs repères,
avec
des journées de classe qui changent selon le jour…
La réforme des
rythmes scolaires n'en finit pas d'alimenter le "mécontentement"
de l'opinion …
… "Pagaille",
"catastrophe annoncée", "sécurité des enfants mise
en cause".
Ces procédés
tiennent en partie de la manipulation de l'opinion, sous couvert, encore
une fois, de "l'intérêt des enfants". Rappelons simplement
quelques faits. Les élections municipales se tiendront dans six
mois…
… Il faut croire que
les temps ont changé. La perspective des élections de parents
d'élèves le 12 octobre prochain, pourrait sans doute expliquer
ce revirement de la première fédération de parents?
Les élections professionnelles de 2014 contraindraient-elles certaines
organisations syndicales à montrer les muscles, au mépris
de la constance et de la cohérence de leurs positions? Cela commence
à se voir. Le
grand perdant de ces grandes manoeuvres, outre un ministre déjà
fragilisé, c'est l'enfant.
... Il
y a des problèmes dans les écoles, on ne va pas les taire.
Nous revendiquons la réécriture du décret sur les
rythmes scolaires. Il y a d’autres modèles possibles, que le décret
interdit aujourd’hui. Comme celui d’organiser la semaine scolaire sur 7
demi-journées, qui libèreraient trois après-midi par
semaine et permettrait plus de latitude pour organiser les activités
périscolaires au profit de enfants… la
situation actuelle est intenable. ..
… "Mes
fils ont eu le choix entre l’activité 'balle au prisonnier'
et 'cours de chinois'. A votre avis, ils ont choisi quoi ?", s’indigne
cette cadre parisienne.
"Sur le plan pédagogique, il est tout
à fait pertinent de laisser les enfants échapper aux injonctions
parentales, défend un responsable de la Ville. A Paris, trop
de parents veulent imposer du violon à certains qui aimeraient
juste faire du basket. Au moins l’école échappe à
cette tyrannie." …
… "Je ne pense pas
que les mamans qui travaillent à l'usine seront là à
15 h 30", souligne une autre. Du côté de la CDC, le message
est clair : "Bien sûr que les parents paieront,
à présent l'école se termine à 15 h 30, martèle
André Grudé, après ce que nous proposons, c'est
un service de garde comme un autre."
… L'enquête fait apparaître
que 77 % des communes ont eu des difficultés
à financer la réforme des rythmes scolaires, parmi
lesquels 17 % n'y sont parvenues que très difficilement. La question
qui se pose pour les maires, n'est pas l'intérêt de la réforme.
Ils sont tous, quelle que soit leur sensibilité, favorables à
des rythmes adaptés aux enfants. Le problème est celui du
coût de la réforme, qui impliquerait plusieurs points de fiscalité
pour les communes.
L'addition des aides de
l'Etat et de la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF) ne permet
pas de faire
face au coût global de la réforme…
… Seules
17% des communes ont décidé d'appliquer la réforme
dès la rentrée 2013. Pourtant, les
effectifs d'animateurs sont déjà au centre des interrogations…
… Pour aider ces villes
bonnes élèves, l'Etat a prévu deux coups de pouce.
Le premier : un "fonds d'amorçage", à hauteur de 250 millions
d'euros. Soit l’équivalent de 50 euros par enfant et par an, 90
euros si la commune est classée en Zone urbaine sensible (ZUS)
ou en Zone de revitalisation rurale (ZRR). A ce montant s'ajoutent
des aides de la CAF, qui peuvent atteindre 54 euros par enfant et par an.
Ce qui n’empêche pas certaines communes de mettre en place, comme
à Grenoble, des activités payantes.
Second coup de pouce
: l'assouplissement du taux d'encadrement des enfants …
… Le directeur de l’école
n’a pas caché aux parents que la mise en place
des nouveaux rythmes allait être épique …
… C’est pas la même
chose de s’occuper de quelques dizaines d’élèves le mercredi
actuellement et de gérer 330 gamins à plusieurs reprises
dans la semaine, de s’occuper d’animation pure sur deux ou trois ateliers
et d’encadrer une vingtaine d’ateliers et autant d’animateurs, de s’occuper
en plus de la gestion de la cantine et des études… Je ne suis pas
sûr que la Ville ait parfaitement perçu cet aspect RH de la
question, quand elle a décidé de donner les pleins pouvoirs
aux directeurs de centre…
Au final, le notre n’a
pas été trop rudoyé lors du Conseil d’école.
Tant mieux, je sais qu’il fait de son mieux. D’autres directeurs de centre
ont été quasi lynchés lors de Conseils d’école
qui se sont déroulés dans plusieurs écoles de la commune…
Ils
ont démissionné dans la foulée…
Le SNUipp-FSU, premier syndicat
du primaire, appelle les instituteurs à faire grève "massivement"
le 5 décembre contre la réforme
des rythmes scolaires. «Pour l'instant, la priorité
au primaire se résume à une réforme des rythmes mal
fichue, mal ficelée», a déclaré jeudi
son secrétaire général Sébastien Sihr.
Les
motifs de mécontentement ne manquent pas. Il dénonce
pêle-mêle, le nouveau dispositif du "plus de maîtres
que de classes" qui «avance à petits pas», les créations
de postes prévues pour la rentrée 2014 dont l’effet sera
réduit par l'arrivée de 30.000 élèves supplémentaires,
une formation continue des enseignants «exsangue» et des mesures
insuffisantes pour les directeurs d'école…
… De nombreux articles de presse soulignent, témoignages
de parents et d'enseignants à la clef, que les
élèves sont fatigués à cause du mercredi
matin travaillé, mais...
… Oui, les enfants sont
fatigués, qu'ils
fassent la semaine à quatre jours ou quatre jours et demi.
… 17%
des municipalités scolarisant 22% des élèves du public,
ont choisi d’adopter, dès septembre 2013, les nouveaux rythmes scolaires.
Cette réforme suscite chez les maires, comme auprès des enseignants
et des parents, de nombreuses réactions : inquiétudes
ou interrogations tout autant que satisfaction et intérêt…
… Vendredi 11 octobre,
ils étaient assis autour d'une même table, à Paris,
haut lieu de la contestation du retour à la semaine d'école
à quatre jours et demi, pour une première réunion
du comité de suivi de la réforme des rythmes scolaires. Ils
l'ont quittée en fin de matinée, sans réussir à
harmoniser leurs vues.
Côté syndicat
d'enseignants, le
tableau brossé n'est guère reluisant…
… Sur
la mise en place des nouveaux rythmes
Compte-tenu du nombre
réduit de collectivités ayant décidé de mettre
en œuvre le dispositif à la rentrée 2013-2014, notamment
en raison des très grandes difficultés pratiques (conditions
d’encadrement, temps de travail journalier réduit,…) et financières
imposées aux communes rurales (baisse des dotations, discrimination
par taille au détriment des plus petites, péréquation
insuffisante,…),
l’AMRF
demande avec force …
… L’enquête a été
menée auprès des communes de France ayant décidé
d’adopter la réforme des rythmes scolaires dès 2013, soit
3 852 communes. Un questionnaire à compléter en ligne leur
a été adressé, avec une majorité de questions
fermées et une question finale ouverte. Plus
de 1 100 réponses sont parvenues à l’AMF et ont été
analysées ...
[ Enquête
sur la réforme des rythmes scolaires – AMF – pdf ]
…les
difficultés de recrutement auxquelles se disent confrontés
près de quatre élus sur dix s'accroissent avec la taille
des communes. Elles concernent les trois quarts des villes de plus de 30
000 habitants, contre un tiers des communes rurales. Une "bonne surprise"
que l'association tient à relativiser: "Si les maires ruraux
n'ont pas autant de mal que prévu à recruter des animateurs
cette année, c'est qu'ils sont minoritaires à avoir sauté
le pas, mais l'an
prochain, ils risquent de se les disputer…"
… Par
exemple Rouen, qui est tout de même la ville de la ministre
de la Jeunesse et des Sports, Valérie Fourneyron. Son projet se
résume à décaler le début des cours de 15 minutes
le matin et les faire finir à 16h au lieu de 16h30 les soirs. Ceci
pour mettre en place un goûter financé par les parents. Quel
intérêt? Sur ce type d'exemples, on est clairement en
dessous des ambitions du gouvernement. ..
…
«Ça
va, ça se passe bien, mais quand même, depuis la
rentrée, l’ambiance est électrique. Cette réforme
n’est facile pour personne.» Les animateurs, souvent en statut
de vacataires (payés à la journée, pas de congés
payés ni arrêt maladie), se retrouvent avec des horaires encore
plus hachés qu’auparavant. Les enseignants subissent souvent la
réforme, et sont souvent forcés de laisser leur salle de
classe. Quant aux enfants, certains sont un peu paumés. «Il
faut surtout que les parents les retrouvent en un seul morceau à
la sortie. C’est mon premier objectif, la sécurité.
Après,
si on peut leur proposer des activités intéressantes, un
projet pédagogique, oui, bien sûr, c'est le but.»…
… Après
la réforme des rythmes hebdomadaires, qui a occasionné
une vive opposition – et dont on oublie souvent que 80% des élèves
n’y sont pas encore passés ! – et avant l’ouverture du prochain
gros sujet, annoncé il y a plusieurs mois et à nouveau abordé
en cette rentrée, à savoir une réforme du statut des
professeurs elle aussi source inévitable de tensions, le ministre
semble avoir fait un choix : la suppression de deux semaines de vacances
d’été aurait suscité bien des oppositions et une probable
contrepartie financière pour les enseignants…
… les
vacances d’été ne seront pas raccourcies avant la Saint Glinglin,
on ne reparle plus de l’alternance 7 /2 et la demi-journée supplémentaire
choisie est le mercredi et non le samedi. Quant à l’allègement
des journées de classe, on voit qu’il est symbolique dans la plupart
des formats choisis par les communes passées à la semaine
de 4,5 jours, d’une part (certaines ont même gardé trois jours
identiques et sacrifié une après-midi complète), d’autre
part on se demande comment les heures de classe pourront être allégées
tant que les programmes ne le seront pas…
…
premier
bilan de la rentrée scolaire. Il serait plus juste d’ailleurs
de parler de la rentrée péri-scolaire. En effet, les collègues
qu’ils soient chargés de classe ou directeurs/trices d’école
ont été contraints de centrer leur travail sur l’organisation
du péri-scolaire et plus particulièrement des ARE.
Cette réforme et
son application parisienne dégradent les conditions de travail et
d’emploi des enseignants et ne
favorise en rien la réussite scolaire de tous les élèves
…
Selon une enquête réalisée
par la PEEP, deux tiers des parents (68%) ne pensent
pas que la réforme des rythmes permettra aux élèves
de mieux réussir à l'école.
... le "lien de causalité"
mis en avant entre nouveaux rythmes et réussite n'était "pas
compris par les parents". "On ne voit pas trop comment on peut faire mieux
réussir les élèves en primaire sans réformer
les programmes, sans enseigner autrement, sans réfléchir
de manière plus générale sur l'école"...
[ Enquête
PEEP – La rentrée scolaire - sept. 2013 – pdf ]
Au lendemain d'une réunion
de travail constructive sur les calendriers scolaires des trois prochaines
années, et alors que la discussion n'est pas close, la FCPE s'étonne
de découvrir dans la presse, que «la
porte se ferme sur de grandes discussions sur une grande réforme
des rythmes»…
Pour la FCPE la
réforme des rythmes scolaires ne peut s'arrêter au milieu
du gué...
Raccourcir
de deux semaines les vacances scolaires, introduire un zonage l'été?
L'idée, un temps lancée par Vincent Peillon pour compenser
l'allongement des vacances de Toussaint et poursuivre la réforme
des rythmes scolaires, avait fait hurler les syndicats enseignants. Elle
est, à ce stade, repoussée par le ministre Vincent Peillon,
qui
n'envisage pas d'aborder cette question dans les trois ans à venir...
… Après avoir pris
connaissance des projets de calendriers scolaires de 2014-2015 à
2016-2017, le SNAV, le SETO, le CNPA, le SNRT, l'UMIH et DSF s'associent
…
… les
professionnels du tourisme demandent que les discussions sur
l'évolution des rythmes scolaires s'ouvrent avant 2015.
Ils y estiment qu'"attendre
2015 pour entamer les discussions, c'est beaucoup trop tard" et rappellent
que la mise en œuvre d'un nouveau calendrier scolaire doit aussi "prendre
la mesure de son impact sur l'économie du tourisme français."
… L'Histoire montre que dans
ce genre de bras de fer, le ministre de l'Education
nationale peut être démenti par plus ''haut'' que lui. On
n'en prendra pour exemple – éclatant- que ce
qui s'est passé dans le suivi d'une autre loi d'orientation, celle
de1989… |
… les
débats de ces dernières semaines ont vexé de nombreux
Asem.
«Avant la mise
en place des nouveaux rythmes, on était considérées
comme des domestiques, j’exagère à peine! Alors c’est difficile
de nous voir faire autre chose. Au fond, je perçois une forme de
mépris social, pas généralisé mais courant
chez les professeurs des écoles.»…
… Les animateurs réclament
d’abord une meilleure rémunération. Comme les Asem,
car la réforme leur demande plus de travail. Et de faire un petit
effort sur l’aspect symbolique, de la part des mairies, un peu de pédagogie
sur le rôle du périscolaire dans l’éducation globale.
La phrase lâchée par Vincent Peillon le 27 septembre sur France
Inter –«Je ne suis pas le ministre du périscolaire»–
aurait plutôt eu l’effet inverse…
… Il faut aussi dire
que
les écoles
sont, architecturalement, des usines à enseigner peu adaptées
aux pédagogies modernes et aux autres activités que le cours
magistral, donc au périscolaire. On y manque terriblement d'espace,
il y a peu d’endroits calmes pour travailler, ni de lieux de vie pour les
enseignants, le confort est minimal… qui a déjà vu un divan
dans une école? Et les rythmes scolaires, c'est aussi beaucoup un
problème de mètres carrés… et là il va falloir
être très créatif pour trouver des solutions dans le
cadre du décret actuel.
… Nous pensons que c'est
une
réforme pensée rue de Grenelle de manière uniforme
comme si toutes les écoles et les élèves étaient
les mêmes. Nous demandons qu'on puisse la remettre à
plat.
Il faut arrêter
de laisser croire à l'opinion publique que l'on va régler
l'échec scolaire uniquement en faisant travailler les enfants le
mercredi matin. Cette réforme n'est qu'un des leviers. Ce que
je reproche au ministre c'est d'en faire l'axe majeur de la refondation
de l'école. ..
Qui paie
quoi ?
En attendant des chiffres
nationaux fiables, qui croire: l'Association des Maires de France (AMF),
reprise par Vincent Peillon, qui évalue l'addition à environ
150 euros par élève et par an? Le député-maire
d'Elancourt (Yvelines) Jean-Michel Fourgous (UMP), qui lance le chiffre
de 350 euros? Jean-François Copé, qui martèle que
la facture grimpe jusqu'à "500 euros" dans les "zones rurales?"
Pour y voir plus clair
…
… Un
coût fortement variable: il va de 82 euros par enfant et par an à
Roanne (Loire) à 394 euros à Paris. Impossible de calculer
une "moyenne" à partir de ces 16 villes, mais notre étude
tend à confirmer l'ordre de grandeur donné par l'AMF (150
euros par enfant): pour 10 communes sur 16, le coût brut est compris
entre 100 et 200 euros.
Comment expliquer que
la facture diffère autant d'une ville à l'autre?
… Que
cette réforme percute les habitudes de l’école, c’est évident.
Les ateliers périscolaires ne représentent en tout que trois
heures supplémentaires par semaine. Certains affirment que ces trois
heures ont "envahi" l’école, qu’il n’y en a plus que pour le périscolaire.
Bien sûr, il envahit trois heures par semaine les salles de classe,
mais notre sentiment est qu’il a surtout envahi les esprits, déplacé
des repères, et, pour une grande partie des enseignants, d’une manière
non consentie…
… le
défi : retrouver au sein des écoles un mode de travail coopératif.
Mais nous en laissera-t-on le temps ?
…
moi
je m’en fous, je veux qu’on parle d’école, d’éducation,
d’enseignement, d’apprentissages et de conditions d’apprentissages, de
réformes à mener et de la manière de les mener (car
il FAUT réformer les rythmes !) …
… la seule pensée
de voir, au JT de 20 heures le 14 au soir, des individus sans scrupule
tirer profit de ma participation à la grève à leurs
fins politiciennes et personnelles, sans aborder les questions de fond,
me donne des boutons.
Cette
grève, je l’ai déjà faite …
… 4
000 communes mettront en œuvre la réforme des rythmes scolaires
en septembre 2013. Ce chiffre était attendu depuis que
le chef de l'Etat, François Hollande, a permis l'étalement
sur deux ans – en 2013 et 2014 – de la réforme.
En dépit du faible
nombre de villes concernées, c'est bien un cinquième des
écoliers qui bénéficiera de nouveaux emplois du temps
dès la rentrée 2013 – "un peu plus de 22 %", confirme
la rectrice de Lyon, Françoise Moulin-Civil, qui préside
le comité de suivi –, une donnée déjà mise
en avant par le ministère de l'éducation nationale au printemps.
Loin
de l'objectif du "un sur deux" avancé à l'automne
2012, par le ministre Vincent Peillon. Et encore plus loin d'une application
globale "pour tous les enfants à la rentrée 2013" …
Peillon et la semaine de
cinq jours:
les
rythmes scolaires, ça
donne quoi ailleurs?
… la
réforme ne concernera dès 2013 que 20 à 25% des élèves
du primaire – les autres
attendront 2014 - et une possible claque aux élections locales pour
les élus de la majorité, qui pourrait bien refroidir les
imaginations…
… Au point que si des projets
ambitieux sont mis en place dans certaines écoles, l’enquête
note que certains envisagent d’allonger la sieste ou le temps de garderie
en guise de périscolaire !
Quant au "monde associatif
éducatif et ses professionnels’’, ils sont, eux, oubliés
des discussions pratiquement partout… Comme si une "hiérarchie
implicite", bien française, venait miner toute forme de concertation
possible. Seule éclaircie, saluée par le rapport Fotinos
: les parents d’élèves, qui font montre d’une "présence
dynamique, constante et attentive" sans laquelle la réforme
Peillon finirait sans doute... aux
oubliettes. ..
...
les
communes ont inventé plusieurs manières possibles de "récupérer"
les trois heures de classe du mercredi matin (ou du samedi matin,
selon les choix), quittes à s'éloigner franchement des propositions
présentées dans le guide pratique fourni par le Ministère
de l'Education Nationale.
Voici
une tentative d'inventaire, qui se garde bien de porter un jugement...
... Les élus municipaux
doivent dans ce cadre organiser des concertations poussées avec
les parents, enseignants et animateurs qui peuvent s'avérer périlleuses:
les succès (ou faux pas) en la matière peuvent bien sûr
peser sur les élections de mars prochain... |
… Comme le précise
une note de l’OCDE:
«L’Europe
échoue dans son contrat social avec la jeunesse et le désenchantement
politique croissant pourrait atteindre des niveaux similaires à
ceux qui ont déclenché les printemps arabes en Afrique du
Nord.»
L’émergence de cette
zone grise de la jeunesse –15% des moins de 29 ans et 20% des 20-29 ans–
peut-elle ébranler la cohésion sociale? …
… chez ces jeunes loin de
l’emploi, dotés le plus souvent d’un faible capital scolaire (85%
des Neets n’ont pas dépassé le niveau du bac), le retrait
de l’arène politique est net. Comme
s’ils préféraient se faire oublier plutôt que
de proclamer au grand jour leur détresse. Leur réponse à
l’infortune qui les frappe est rarement l’action collective, les révoltes
de la jeunesse émergent plutôt dans l’université. ..
... Même
à Paris, où les moyens sont énormes et
les effectifs administratifs importants, adapter le périscolaire
à la complexion de chaque établissement (a-t-il ou non une
grande cour de récré? Se situe-t-il près d’un gymnase
ou d’un musée? etc.) est à
s’arracher les cheveux...
... On
s'apprête en réalité à toucher à l'emploi
du temps de plus de 30 millions de personnes – 12 millions d'élèves,
deux fois plus de parents, des centaines de milliers d'enseignants, d'animateurs,
de personnels... Pour revenir à la semaine d'école de quatre
jours et demi telle qu'elle existait avant 2008, il faudrait que ces millions
d'individus soient extrêmement convaincus du bien-fondé de
faire machine arrière.
Et
puis il y a la peur d'une rupture d'égalité...
... entre
le principe et la réalité, il y a parfois un gouffre.
Et le ministre de l’Education Vincent Peillon a pu le mesurer à
ses dépens.
En quelques semaines, la
réforme, promise par François Hollande et annoncée
dès mai 2012, est devenue un
cauchemar pour le ministre. Il s’est retrouvé pris en étau
entre des intérêts divergents et souvent contradictoires –
ceux des maires, des enseignants, des professionnels du tourisme... Résultat:
bon nombre de villes vont demander un report à 2014 alors que Vincent
Peillon avait fixé l’objectif de plus de 50% des écoliers
aux quatre jours et demi en septembre 2013...
...
Mais la nécessité de prendre du temps n'est pas la seule
raison avancée par les maires. A Lyon, Gérard Collomb envisage
la mise en place "si l'Etat nous donne quelques
crédits". L'application de cette réforme devrait
en effet coûter cher aux communes car il faut repenser les horaires
de la cantine le mercredi ou encore modifier les transports scolaires...
... Le ministère
pourra faire les comptes
définitifs à partir du 31 mars prochain, date à
la quelle toutes les communes devront avoir choisi entre 2013 et 2014...
Chronologie.
Annoncé dès le mois de mai, le passage aux quatre jours et
demi en primaire porté par Vincent Peillon se fera finalement dans
peu de grandes villes dès la prochaine rentrée...
... Retour sur une réforme
qui
devait passer comme une lettre à la poste...
... Comment
expliquer qu'une réforme, qui depuis trois ans fait l'objet
de rapports, de commissions, et de consultations diverses, soit si
complexe à mettre en oeuvre?..
... Nous
ne voulons pas augmenter la pause méridienne au-delà
de deux heures, car
ensuite les enfants se re-énervent alors que ce devrait être
un temps de relaxation et de détente pour préparer l'après-midi.
De la même manière, si l'on raccourcit la journée de
classe en consacrant trois quarts d'heure au périscolaire, il ne
reste en réalité que vingt minutes ou une demi-heure d'activité.
Tous les pédagogues savent qu'il faut un temps d'adaptation à
l'activité pour que l'apprentissage se fasse...
... il apparaît que
les
moyens sont attribués selon une logique étrange:
pour décider de l'allocation des postes par académie, ni
le nombre d'élèves, ni leur origine sociale, ni leurs résultats
scolaires n'interviennent. Plus
étonnant encore: ceux qui ont vraiment besoin de dispositifs
corrigeant leurs difficultés n'y ont pas assez souvent accès.
..
... La
réforme des rythmes scolaires pourrait coûter «plusieurs
centaines de millions d’euros» aux Caisses d’allocations
familiales (CAF), qui
financent une partie des activités extrascolaires des enfants,
a estimé jeudi le président des CAF
... L'Etat
compte sur les municipalités pour financer l'animationau
moment même où il baisse de 4,5 milliards d'euros les dotations
aux collectivités locales. Par ailleurs, dans le cadre du renouvellement
des partenariats, les acteurs de l'action sociale commencent à s'entendre
dire que ce sont les caisses d'allocations familiales (CAF) - l'un des
rares acteurs qui a encore un peu d'argent pour l'action sociale ! - qui
viendraient payer la différence...
... Ainsi, le
scénario catastrophe qui se dessine est le suivant : pour
payer la réforme des rythmes scolaires, on prend les derniers deniers
des villes déjà paupérisées par la réduction
des dotations de l'Etat en raison de la politique libérale du gouvernement
en matière de finances publiques ...
...Les
collectivités locales redoutent effectivement de devoir assumer
un coût supplémentaire pour les activités
péri-scolaires et les transports scolaires engendré par
le retour à la semaine de 4,5 jours, abandonnée en 2008...
... Le
vrai problème en France, c'est qu'on a eu beaucoup d'expérimentations
sur les rythmes et qu'on
n'a jamais réellement évalué scientifiquement
l'impact sur les apprentissages...
... Le projet de réforme
des rythmes scolaires se heurte actuellement à des revendications
diverses, mais qui placent toutes les intérêts
des adultes avant le souci de la santé de l'enfant. C'est
ce que dénonçait déjà l'Académie nationale
de médecine, dès 2010, dans son rapport justement intitulé
«Aménagement
du temps scolaire et santé de l'enfant» ...
... Seules des mesures coordonnées
d’harmonisation des trois temps scolaires précités (journée,
semaine, année) seront capables d’apporter une réponse satisfaisante
à la
question malheureusement récurrente de l’inadaptation du système
scolaire actuel à la santé et à la qualité
de vie des enfants.
... Du côté
des associations d’élus, l’AMGVF se tient coite, tandis que l’AMF
dresse la
liste des villes qui n’appliqueront pas la réforme en 2013.
On aurait donc plus tendance,
en ce moment à compter les villes qui visent 2014, plutôt
que celles qui visent 2013. Et les yeux sont rivés sur Lille et
Paris. Alors que Bordeaux vient d’annoncer, jeudi 28 février, après
de longues semaines d’hésitations, que finalement, ce serait 2014...
... Les
communes ont jusqu'à la fin du mois pour dire si elles préfèrent
passer à la semaine de quatre jours et demi cette année ou
l'année prochaine...
.. Quant à Vincent
Peillon, il a ajouté la fameuse "morale laïque"...
Qui peut décemment
croire qu’il est possible de faire tout ceci avec des enfants de 6 à
10 ans, dans le temps imparti, avec obligation de réussite pour
tous ? Quel ministre de l’éducation nationale peut-il déclarer
vouloir lutter contre l’échec scolaire, et laisser les élèves
se dépatouiller avec cette somme ?
Peillon : … sans doute…
En
France on surajoute, on juxtapose. Je vois par exemple les programmes
de l’école élémentaire – l’idée était
pas mal en 2008, de revenir sur les apprentissages fondamentaux – et puis
on en a rajouté, ils
sont trop lourds…
... Des
propos pas suffisamment choc pour faire une bonne dépêche
? Pas grave : Olivier Mazerolle va achever le ministre lors
du troisième round : "Répétez-moi ce que vous dites
dans le livre : quel est le bon rythme de l'année scolaire ?"Cette
fois-ci, c'est la bonne, Peillon explique enfin qu'il faudrait
six semaines de vacances en deux zones. C'est cette fameuse réponse
que gardera BFM TV dans sa vidéo de 13 secondes relayée par
de nombreux sites de presse...
... Des difficultés
pour les enseignants qui devront réorganiser leur temps de travail
pour être présents à l'école non plus quatre
jours mais quatre jours et demi, sans obtenir la moindre compensation financière.
Et des difficultés pour les collectivités - pour certaines
déjà financièrement étranglées - qui
doivent prévoir, pour la rentrée de 2013 ou celle de 2014,
des activités périscolaires complémentaires.
Cela
a donc été l'étincelle qui a mis le feu aux poudres.
Mais
Vincent Peillon n'y est pour pas grand-chose. Il est juste en train
de faire l'amère expérience qu'il n'est guère possible
de conduire une grande réforme de l'école publique ...
... Aujourd'hui,
le mal est fait. Etait-il
inéluctable ? On en reparlera plus tard, à l'heure du bilan.
Peut-il être encore circonscrit ? C'est la question du moment. Avec
un brin d'angoisse, Hollande et Ayrault surveillent comme le lait sur le
feu une colère qui monte dans le corps enseignant et une grogne
qui avance à bas bruit chez les élus locaux...
... Il
y a du jeu dans la conduite de toute cette affaire, et, même
quand ils ne le savent pas, enseignants et élus le devinent sans
peine. En tout cas, ils le constatent, par exemple lorsqu'ils signalent
en choeur que le passage à quatre jours et demi, pour les uns dès
2013, pour les autres en 2014, opère, entre les communes, une rupture
d'égalité qui complique, de surcroît, une question
aussi prosaïque que celle du ramassage scolaire...
... 42% des Français
considèrent que cette réforme va augmenter les inégalités
entre les élèves selon les communes, 11% estimant au
contraire qu’elle va les réduire, 39% jugeant que son effet sera
neutre. Les parents d’enfants scolarisés
craignent particulièrement que la réforme favorise un accroissement
des inégalités (62%).
Les Français doutent
de la capacité de leur commune à mettre en place la réforme
: 45% estiment qu’elle ne dispose pas de suffisamment d’infrastructures
pour accueillir les élèves dans le cadre des activités
périscolaires qui seront mises en place et 57% qu’elle ne dispose
pas de suffisamment de personnel qualifié pour organiser les activités
et encadrer les élèves. Les habitants des communes de moins
de 2 000 habitants se montrent largement plus sceptiques sur la capacité
de leur commune, tant en termes d’infrastructures que de personnel encadrant....
[ La
perception de la mise en place de la réforme des rythmes scolaires
- Harris Interactive - L'ensemble des résultats - 20 février
2013- pdf ] |
...
Les
grandes villes n'auront aucun mal à recruter. Mais nous ?
Il faudrait qu'un étudiant prenne le train, qu'on aille le chercher,
puis le ramener après son intervention de trois quarts d'heure...
Tout ça pour gagner 20 euros ? Il préférera aller
bosser chez McDo !"...
...
beaucoup de villages partagent les mêmes tourments face à
cette réforme "d'énarques parisiens n'ayant aucune connaissance
des réalités locales", comme le dit Louis Pautrel, conseiller
général. L'obligation qui leur est faite d'"occuper" le temps
libre créé par l'allègement des heures de classe est
vue autant
comme une charge supplémentaire que comme un casse-tête organisationnel...
...
Lundi 18 février, lors de la troisième réunion publique
sur les rythmes, face à plusieurs centaines d’enseignants survoltés,
Bertrand Delanoë a clairement renoncé à l’hypothèse
d’une pause méridienne allongée, affirmant croire «sage
de placer les activités périscolaires à partir de
15 h 30». Trois jours ont passé,
et rien n’est arrêté.
«ça
peut être le samedi matin, ça peut être le mercredi
matin», a déclaré le maire sur le plateau
télévisé de France 3 ...
...
Les
Maires ruraux tenteront d’appliquer au mieux cette réforme,
mais trop d’inconnues et d’obstacles sont devant eux pour s’engager dès
la rentrée 2013 ... Pour
éviter l’écueil d’une mise en place hâtive qui se transformerait
en simple garderie, motivée par la récupération des
trois sous promis à ceux qui commenceraient dès 2013,
il faudrait à ce point d’étape, reconsidérer les paramètres
essentiels que sont : la méthode, le calendrier et les moyens...
...
Il est impossible pour beaucoup de collectivités, dans un délai
aussi court, de formaliser un projet éducatif territorial de qualité,
concerté et réfléchi. Il est constaté que les
situations sont très diverses ...
...
L’ajout
d’une matinée de classe permet-il réellement de réduire
la fatigue des enfants ?
L’ajout
d’une demi-journée de classe par semaine est une préconisation
des scientifiques spécialistes des rythmes de l’enfant. Il s’agit
de retrouver un rythme équilibré permettant à l’enfant
de s’épanouir et de mieux apprendre.
Le
matin étant le moment de la journée où l’élève
est le plus attentif, la demi-journée du mercredi donnera du temps
pour un apprentissage plus efficace des fondamentaux. Elle évitera
en outre la rupture de rythme en milieu de semaine, que l’on sait source
de fatigue et préjudiciable aux apprentissages.
Quant
aux activités périscolaires (sports, arts, culture, etc.),
elles permettront aux élèves de se découvrir des compétences
et des centres d’intérêt nouveaux et de prendre plus de plaisir
à apprendre et à être à l’école...
[Questions-réponses
sur la réforme des rythmes à l'école primaire-
fevrier 2013 - pdf
]
...
Or l'Etat n'a prévu que 250 millions d'euros dans le fonds d'amorçage
de la réforme, auxquels il faut ajouter des dotations supplémentaires
pour les communes les plus en difficulté mais celles-ci sont très
minoritaires. On est donc très loin
du compte, d'autant
que l'Etat vient d'annoncer que les dotations globales aux collectivités
locales vont baisser de 3 milliards d'euros pour 2014 et 2015...
...
Les
inquiétudes de 2013 renvoient en effet directement à une
partie de celles de 2003, celles qui touchaient
au volet "décentralisation" des réformes. La contestation
de la réforme des rythmes scolaires exprime notamment
la
crainte de voir s'accroître les inégalités territoriales,
l'atomisation de l'offre éducative, l'affaissement du rôle
régulateur de l'Etat, d'un mot la fin de l'Education nationale...
...
"Les
habitants des communes de moins de 2 000 habitants se montrent largement
plus sceptiques sur la capacité
de leur commune, tant en termes d'infrastructures que de personnel encadrant",
relève le sondage.
Dès
lors, une majorité de Français privilégie l'option
d'une
mise
en place progressive de la réforme, seuls 12 % considérant
que la réforme doit être mise en œuvre dans toutes les écoles
dès la rentré 2013...
...
D’accord
sur le principe de la réforme-
l’allégement des journées de classe et une meilleure répartition
des heures de cours sur la semaine -, les collectivités locales
reculent devant le poids financier. Elles vont devoir financer des activités
périscolaires durant les plages libérées par le raccourcissement
des journées, prendre en charge le transport du mercredi, etc. Or
leurs budgets sont déjà tendus. Et l’annonce d’une réduction
des transferts de l’Etat ajoute à l’inquiétude...
... "J’espère
que dans votre classe les enfants sont plus respectueux avec vous que vous
ne l’êtes avec moi…" Le recteur aussi devra s’arrêter
à plusieurs reprises et s’étonner que lorsqu’il se rend dans
les classes, les enseignants ne lui parlent pas sur ce ton et savent écouter.
L’effet de groupe n’est pas qu’une affaire de cour de récré...
... Le recteur, interpellé
sur les réseaux d’aide [ RASED ], détruits par la
droite et dont les enseignants attendent le retour, aura été
traité de "menteur", alors qu’il précisait qu’il y aurait
plus de classes à Paris à la rentrée 2013 qu’à
la rentrée 2012...
...Parlons-nous
de la réussite de la réforme? Ou simplement de limiter les
coûts?
...
les plannings prévus par cette réforme. Elle devait se faire
dans le plus grand respect du rythme chrono-biologique des enfants mais
dérive en organisation d'adultes. En imposant du "périscolaire"
de 45 minutes,
l'Etat oblige les communes à faire du bricolage qui n'est
pas du tout en accord avec le rythme de l'enfant: 45 minutes le midi pour
certains, 45 minutes le soir pour d'autres...
...
Les
ministres passent,
mais les rapports qu'ils ont commandés restent. Si l'on se penche
sur le Rapport
d'orientation sur les rythmes scolaires, on y lit que la "quasi-unanimité"
de ceux qui ont participé à cette concertation estiment que
la "densité de la journée d’école a été
fortement accentuée par la suppression d’une demi-journée
de classe dans la semaine".
Qu'a
fait la précédente majorité de cette ambitieuse concertation
? Rien.
...
il n'est pas nécessaire d'attendre au-delà de la rentrée
2013 pour prendre des mesures dont la nécessité est reconnue
par tous et qui ne dépendent que de l'Éducation nationale
concernant la pause du midi et l'équilibre des journées au
collège et au lycée,...
...
«
4
heures de cours proprement dits par jour est un maximum à ne pas
dépasser. Le dépassement
constitue une escroquerie pratiquée par les adultes aux dépens
de la majorité des élèves. Il faut permettre le travail
personnel au domicile et/ou au lycée".
Trente
ans après, on voit où l'on en est.
...
Aucun
mieux pour les élèves
"Quand
on voit les modalités d'application de la réforme avec une
pause méridienne rallongée et des enfants qui reprendront
l'école à 14 heures 15 pour finir à 16 heures 30,
il faut ne pas être enseignant pour penser qu'ils seront reposés
et que ces nouveaux rythmes leur seront profitables.
"Chaque
mercredi matin jusqu'en 2017, pronostique Philippe Rivière,
en ouvrant la porte de leur classe, les professeurs des écoles se
diront: "Merci
Monsieur Peillon ...
...
En cas d’application du décret en septembre, il craint «
un doublement de la fréquentation de la plage périscolaire
». Comprendre : si la classe
finissait à 15h45, la grande majorité
des enfants, que les parents récupèrent habituellement à
16h30, viendraient gonfler l’effectif des garderies.
Ce
trou creusé par l’Education nationale, explique Laurent Derrien,
c’est la mairie qui va devoir le boucher avec du personnel qualifié.
Garderie
? Animations culturelles et/ou sportives ? Chat perché dans la cour
? Personne ne sait exactement, mais il faudra débourser
des dizaines de milliers d’euros ...
...
Enseignants et parents dénoncent le manque de moyens pour réaliser
cette réforme. "On n'a pas les locaux, les gymnases nécessaires",
fait
valoir Olivier, 30 ans, en charge des CE2. "Où met-on les activités
culturelles ou sportives de qualité ?, demande Juliette Robin. Impossible
d'aller et revenir du musée en 45 minutes. Quant au conservatoire
de musique, il affiche déjà complet, tout comme les piscines.
C'est un programme merveilleux d'ouvrir la musique à tout le monde.
Mais
avec quels profs ? Quels locaux ? Quel matériel ?"...
... « Quand j’entends
Marcel
Rufo (le pédopsychiatre s’est exprimé en faveur de
la réforme dans un entretien à La Provence) dire “c’est
merveilleux cette réforme, les enfants vont faire de la voile !”,
je bous », raconte une enseignante d’Amiens-Nord ...
... les profs ne comprennent
pas pourquoi, à quelques semaines de la date fatidique où
les communes vont devoir décider si elles passent ou non l’an prochain
au 4,5 jours, des questions pratiques telles que : « où
se dérouleront les activités périscolaires »,
« quel personnel les encadrera ? », n’aient toujours
pas trouvé de réponse...
...
Ils
sont pour le projet de loi de « refondation »
de l'école porté par le gouvernement. Ils sont pour le retour
à la semaine de quatre jours et demi de classe dans le primaire.
Et
pourtant, ils appellent à la grève au risque de faire
chuter le ministre de l'Education nationale et de remettre en cause la
priorité au primaire que Vincent Peillon a érigée
en principe et qu'ils appellent de leurs voeux depuis des années...
...
il
s'exprimait devant 1400 IEN
(Inspecteurs de l'Education nationale), personnels d'encadrement du
premier degré, réunis à l'université Panthéon
Assas à Paris.
Devant
ses cadres, Vincent Peillon a tenu un discours "réaliste" et pragmatique.
Pour l'année 2013, il évoque un "tâtonnement expérimental",
et inscrit la réforme dans le temps long de l'éducation:
"On
fera
des choses approximatives" mais"on
a le temps de s'améliorer" ...
Les écoliers français
subissent des journées plus longues et plus chargées que
la plupart des autres élèves dans le monde, et la concentration
sur une semaine de 4 jours à partir de 2008, soit 144 jours contre
une moyenne OCDE de 187 jours a aggravé les déséquilibres
dans l'organisation des apprentissages.
Afin d'améliorer
les conditions d'apprentissage des élèves et de contribuer
à leur réussite, une nouvelle organisation de la journée
et de la semaine scolaires est mise en place dans le premier degré.
La présente circulaire
a pour objet de présenter les nouveaux rythmes, leurs modalités
de mise en œuvre et d'apporter des précisions sur la mise en place
des activités pédagogiques complémentaires ...
[ Écoles
maternelles et élémentaires - Organisation du temps scolaire
dans le premier degré et des activités pédagogiques
complémentaires - NOR : MENE1302761C - circulaire n° 2013-017
du 6-2-2013 ]
...
Même si les municipalités doivent décider de leur passage
ou non avant le 31 mars à la journée de 4,5 jours pour la
rentrée 2013, le ministre leur a rappelé que les projets
éducatifs locaux, eux, n’ont pas besoin d’être bouclés
à cette date, mais seulement à l’été. Il a
aussi souligné que la réforme
mise en place ne serait sans doute pas parfaite à la rentréemais
que l’année
suivante, elle serait mieux...
...
Le
décret portant réforme des rythmes scolaires
dans le premier degré semble permettre de rejouer une pièce
à succès de la politique française, celle du ministre
réformateur confronté au « corporatisme » des
enseignants qui le contestent. Avec un double risque ..
...
Si la réforme des rythmes peut leur être bénéfique,
alors pourquoi
des enseignants y sont-ils à ce point hostiles ?
...
Il
y a une vraie unité contre ce décret
contrairement à ce que veulent faire croire les politiques. Surtout,
ça
ne règle aucunement les vrais problèmes comme l’échec
scolaire d’avoir une demi-heure en moins chaque jour ou des activités
en plus le midi...» ..
...
Il y a à peine quelques mois, un consensus se dégageait pour
établir un diagnostic quant à la situation de l’école
en France. Les analyses portaient sur différents registres et plus
particulièrement le bien-être de l’enfant à l’école
et les conditions de réussite des apprentissages. Et aujourd’hui
?
Cette
réforme attendue semble limitée et restreinte au point d’être
déviée de son sens. Elle
a malheureusement perdu grand nombre de ses ambitions.
Pour
les CEMEA, mouvement d’Education Nouvelle, réduire
le débat aux seuls rythmes scolaires voire à la question
d’une demi-journée supplémentaire est trop réducteur...
...
On
sait que les journées de 6 heures sont trop longues
pour les enfants. Si on ne met pas en place en 2013 des semaines mieux
étalées avec des journées plus courtes, en 2014 on
sera en année électorale et cela risque encore d'être
repoussé... Parfois on ne recule pas pour mieux sauter mais pour
ne pas sauter !"
La
balle est dans le camp des enseignants qui restent encore très méfiants...
...
Huit mois après son arrivée, M.
Peillon mécontente une partie des enseignants.
Un comble puisque cette catégorie est l'objet de compliments sans
cesse renouvelés et d'un effort sans précédent alors
même que les finances publiques sont exsangues. En 2017, ils devraient
être 60 000 de plus qu'en 2012...
...
En fait, M. Peillon est meilleur dans l'analyse, y compris dans celle des
politiques éducatives qu'il mène, qu'en service après-vente.
A-t-il assez labouré le terrain des
maires qui, même de gauche, hésitent à revenir dès
septembre aux quatre jours et demi ? ...
... rythmes
scolaires : placer les 45 minutes périscolaires
non pas en fin d'après-midi, mais durant la pause de midi, qui serait
donc allongée. "Cette disposition aurait le mérite de
faire reprendre classe plus tard aux enfants, à un moment où,
disent les chronobiologistes, les enfants sont à nouveau attentifs"
C’est vrai.
Mais cette formule "méridienne" (entre midi et deux) fait aussi
tousser certains à la Ville : ils avancent que les enfants issus
des familles les moins favorisées mangent aussi moins souvent à
la cantine que les autres. Et donc que la pause méridienne allongée
signifierait que les
activités culturelles, artistiques et sportives leur passeraient
sous le nez.
Comment
organiser la semaine de classe à l'école primaire ?Doit-il
y avoir classe le samedi matin ? Le mercredi matin ? Les ministres de l'éducation
se suivent et apportent à ces questions des réponses différentes...
... En juillet
2011, la conférence nationale sur les rythmes scolaires, réunie
à la demande du ministre de l'éducation Luc Chatel, préconise
dans son rapport d'orientation (lire
le PDF).un "étalement de la semaine sur au moins neuf
demi-journées, dont, à l'école élémentaire,
une demi journée supplémentaire de trois heures d'enseignement
(le mercredi ou le samedi)". Luc
Chatel en est resté au stade du constat.
... Des
interrogations demeurent :
Et
les 5 h de classe quotidienne évoquées dans le rapport sur
la refondation ? Et le réaménagement annuel avec les 38 semaines
? C'est pour la suite ?
C'est
indiscutablement une dépense publique supplémentaire... même
si pour 2013 l’Etat s’engagera… dans la loi d’orientation à venir.
Il manque également le décret sur l’allègement des
taux d'encadrement, un cahier des charges précis pour le PEDT. ...à
suivre !
[ décret
n° 2013-77 du 24 janvier 2013 relatif à l’organisation du temps
scolaire dans les écoles maternelles et élémentaires
]
Courage,
payons ! ...
nombre
de communes rurales, tout en étant désireuses de mettre en
place un service de qualité ne pourront le faire immédiatement
faute de logistique technique ou humaine ou encore du fait des écarts
de dotations décidées par l’État et validés
récemment par le Parlement....
...
En décidant sa mise en œuvre et sans se donner les moyens de réussir
au plus vite cette réforme, l’État
renforce l’idée une école à deux vitesses, entre
les collectivités qui pourront financer et les autres, le tout sous
la pression des parents et des enseignants...
Treize
institutrices ; jeunes ou vieilles, actives ou retraitées,
parisiennes, provinciales, banlieusardes... Treize femmes meurtries par
l'éditorial de leur journal qui, mercredi 23 janvier, dénonçait
le corporatisme de la grève contre la réforme Peillon ...
... Entre galère
et colère, entre résignation et vocation, entre amertume
et porte-plume... Treize
témoignages à lire...
... Le
caractère gratuit ou payant des activités périscolaires
issues de la réforme des rythmes "dépendra des collectivités
locales" et
ne seront pas obligatoires, a annoncé vendredi à
l’AFP André Laignel, premier vice-président délégué
de l’Association des Maires de France (AMF)...
... le ministère
a précisé que l’heure
de sortie de 16h30 n’était pas obligatoire et que l’organisation
des activités péri-éducatives restait à la
libre appréciation des élus. Le ministère a par ailleurs
présenté un projet de décret d’allègement des
normes d’encadrement de ces activités...
... Je ne suis pas dans l’air
du temps, mais je serais plutôt partisan d’une prise de responsabilités
du ministère sur cette question des activités périscolaires.
Le
grand risque, c’est de déboucher sur un cul-de-sac faute de moyens.
Or, on ne peut pas laisser en friche le temps libéré. Il
faut assurer une complémentarité entre l’école et
les activités périscolaires, via des structures qui viennent
en relais des activités scolaires, avec
du personnel formé et compétent...
... Où
donc est-il question de rythmes ?
Nous sommes au Ministère
de l’Éducation nationale, en train de réfléchir à
la refondation de l’école, il me semble qu’on ne peut ignorer que
les mots ont du sens. S’obstiner à ne parler que de rythmes scolaires,
même élargis aux rythmes éducatifs, ferme presque automatiquement
la porte aux réflexions à mener autour du partenariat nécessaire
à installer pour réfléchir sur l’organisation des
temps de vie de l’enfant et du jeune.
Si nous refondons, abandonnons
ce terme inadapté et réducteur...
... l’ambition d’un dispositif
éducatif (comprenant le temps scolaire et l’ensemble des actions
éducatives réalisées sur les temps péri et
extra scolaires) visant à traiter de manière égale
les enfants, qu’ils vivent en zone urbaine ou rurale, avec ressources financières
importantes ou non...
... l’enjeu des politiques
éducatives locales alors que la problématique de leur financement
a été maintes fois relevée, inquiétant parents
et organisations syndicales sur les risques d’une école à
plusieurs vitesses. Dans ce cadre il ne faudra pas oublier que tout aménagement
des temps doit s’accompagner d’aménagement des espaces...
[ Refondation de l’école
- Réorganisation des temps de vie des enfants et des jeunes - Propositions
de Claire Leconte - pdf ]
... Le
camp des enfants quant à lui a du mal à répondre à
une question qui leur demanderait s’ils
veulent ou non aller à l’école cinq jours plutôt que
quatre, mais on peut leur montrer que ceux qui bénéficient
déjà d’organisations en cinq jours et ont donc la chance
de faire de nombreuses activités nouvelles, ou peuvent, pour certains
d’entre eux, rentrer plus tôt chez eux, sont heureux de fonctionner
ainsi...
... En moyenne, les Français
dorment 7 heures et 47 minutes par jour. Le temps
passé à dormir a diminué de 18 minutes
en 25 ans, entre 22 heures et 8 heures, pour les personnes de 15 ans et
plus. Cette
diminution atteint 50 minutes pour les adolescents.
En revanche, le temps passé
par les Français devant la télévision dans cette tranche
horaire a augmenté ... |
LES
CHÈQUES "ÉDUCATION" :
L'ÉCHEC.
Depuis une bonne vingtaine
d'années - ici aussi dans certains milieux favorables au "marché
de l'éducation"! -
le "chèque éducation"
(ou "bon scolaire") - en anglais "voucher" - fait partie
d'un blabla yakaiste
au sujet des indispensables
réformes, "simples, urgentes et radicales", disent-ils, du
système scolaire.
USA
2008 - "dans
le Milwaukee, il n'y a pas eu de miracle" (Sol Stern) : L'un
des plus fervents promoteurs du
chèque-éducation aux
USA vient de faire brusquement volte-face en affirmant, constats à
l'appui, que le voucher n’avait pas du tout "amélioré
le système public".
Mais était-ce,
vraiment, l'objectif ?!
|