école
autrement, école alternative, école différente, collège
lycée innovant, expérimental ...
2018 ?
... 2118 ?
Une
autre
école est-elle possible?
Pour,
dans, une autre
société ?
...
on peut tout de même très légitimement se demander
si le ministre est bien vraiment toujours - et sera encore - celui de l'éducation,
et
... «nationale» ?
Ou
celui des multinationales ?
Et
de quel type d'«éducation»,
d'«école»,
celles-ci ont-elles besoin: Pour
quel type de «société»
?
«Possible» ?! On peut aussi faire pire : c’est en cours.
Des
collèges et des lycées différents
octobre 2007 :
LES CHÈQUES ÉDUCATION
: L'ÉCHEC !
Depuis
une bonne vingtaine d'années - ici aussi, évidemment - le
"chèque
éducation" (ou "bon scolaire") - en anglais "voucher"
-
fait
partie d'un blabla yakaiste au sujet des indispensables réformes,
"simples,
urgentes et radicales", disent-ils, du système scolaire.
USA 2008 :"dans
le Milwaukee, il n'y a pas eu de miracle" (Sol Stern).
L'un des plus
fervents promoteurs du
chèque-éducation aux USA, Sol
Stern, vient de faire brusquement volte-face
en affirmant,
constats à l'appui, que le voucher n’avait pas du tout amélioré
le système public.
Après
avoir depuis longtemps réclamé, soutenu et contribué
au développement des vouchers et des charter schools,
Sol
Stern pointe les défauts et les insuffisances du voucher.
Il cite, entre autres, l’expérimentation de Milwaukee,
première
ville aux États-Unis à adopter, en 1990, un programme chèque
éducation.
It's
for ...
de la ...
(Intervention au Symposium "Education
for the 2000's", Tokyo, août 1997)
A vingt ans d'intervalle, le
ciel s'obscurcit à deux reprises pendant quatre ans sous les nuages
d'obus, de villes en feu, de fours crématoires et de champignon
atomique.
Et c'est ainsi que sur
un continent en ruines, on vit dès les années 20, sans beaucoup
de moyens de transports ou de communications, des enseignants, éducateurs
et citoyens, non seulement réfléchir à leur métier,
reconsidérer leurs objectifs et leurs pratiques pédagogiques
dans leurs classes, mais aussi multiplier les échanges de correspondances
et
Ca et là, dès l'après-guerre,
des plans gouvernementaux prirent en compte les acquis de ces nouvelles
pédagogies. Mais en France, le plan Langevin-Wallon pour généraliser
l'esprit et les méthodes de l'éducation nouvelle,
n'eut guère le temps de produire des résultats évaluables.
Sans conflit frontal en
Europe, ce demi-siècle de paix aura été celui d'une
guerre économique aussi meurtrière puisque source de multiples
massacres aux quatre coins de la planète. Des pays entiers, voire
des continents "en voie de développement" meurent de faim et de
maladies après avoir été pillés de leurs richesses
naturelles, main d'oeuvre
De nouveaux paramètres.
Avec un détour
flagorneur par la
"Génération Morale", la "Bof Génération"
s'est vue qualifiée de "Génération Sacrifiée".
Elle sait suffisamment calculer pour comprendre que diplômes ou pas,
il n'est pas prévu d'emploi pour tout le monde. Et suffisamment
lire ou décrypter les informations pour savoir que c'est parce que
de plus en plus d'emplois sont et seront transférés dans
les pays de l'Est ou du Sud, où des enfants travaillent jour et
nuit pour survivre. Il n'est pas sûr qu'elle accepte longtemps encore
de faire de la figuration dans des opérations visant à "restaurer
l'espoir" en apportant des paquets de riz à l'école.
Car contrairement aux générations d'écoliers qui cotisèrent
pour les petits noirs ou les petits chinois sans trop savoir ce qu'il advenait
de leurs oboles, ceux d'aujourd'hui suivent les diverses péripéties
de l'acheminement, de la distribution ou du détournement
Question d'éducation, et pas seulement d'instruction et de diplômes ! Et si l'institution scolaire veut pouvoir justifier non seulement son coût (incluant celui de l'échec), mais aussi l'espace et le temps qu'elle occupe dans la vie d'un individu, c'est bien d'éducation qu'elle devra prioritairement se soucier. Et sûrement pas que "nationale", et certainement plus en situation de monopole, mais en acceptant lucidement de tenir compte des paramètres nouveaux tels que la fragilité de la structure familiale (dûe bien plus aux contraintes économiques qu'à un choix de vie), et la concurrence sauvage des nouvelles technologies qui peuvent aussi bien servir la vraie communication, l'information, la culture et la formation continue que les entreprises de crétinisation, d'endoctrinement et d'asservissement. Accèder au savoir. Mais aussi au savoir-faire, et au savoir-être. Maria Montessori
affirmait que l'école n'avait pas à soumettre son travail,
à
En Belgique, le
Dr Decroly, partant lui aussi du souci d'adapter l'enseignement
A la même époque,
en Allemagne, en Suisse, dans les pays scandinaves, en Angleterre, en Russie,
aux U.S.A., d'autres pédagogues, universitaires, médecins
et psychologues, testaient, mettaient en pratique de nouvelles techniques,
parties prenantes d'une pédagogie ambitieuse, puisque permettant
à des enfants, non pas d'apprendre par coeur pour réciter,
mais de comprendre, d'appréhender, de participer : de prendre leur
part de vie sociale, tout en accèdant aux savoirs.
Un nouveau contrat social.
Une éducation nouvelle. Un nouveau métier.
"L'enseignant
est un créateur" dit-on dans les écoles Steiner.
"Car
avant d'être des fonctionnaires, nous sommes des enseignants, des
éducateurs, des citoyens" expliquent ceux de Vitruve quand on
leur demande les secrets de la réussite de cette école publique
dans un quartier parisien multi-culturel. "Nous ne saurions amener les
élèves vers une autonomie que nous ne pratiquerions pas nous-mêmes"
disent
les enseignants du cours Jacques Prévert, école privée
bordelaise réellement autogérée.
Ni écourter l'enfance, ni la prolonger en infantilisant. Mais la respecter pour que l'adulte soit capable du même respect, vis-à-vis de soi-même comme des autres. Tout est bon dans l'éducation "nouvelle" : rien à jeter. Mais on a perdu
beaucoup de temps. De violente à criminelle, notre société
est devenue suicidaire, à l'échelle du pays comme de la planète.
Les corporatismes et les faux débats ne sont plus de mise : nos
institutions boursouflées sont moribondes. L'urgente nécessité
d'un nouveau "Contrat social" étant évidente, il va
bien falloir prendre le temps et les moyens d'en débattre sérieusement
avant de le re-constituer et de ré-instituer.
Qu'il soit de fonction publique ou d'initiative privée, ce nouveau métier d'enseignant-éducateur ne peut être abandonné aux seuls pouvoirs politiques, économiques ou religieux. Les mouvements pédagogiques et les parents-citoyens doivent être associés à sa nouvelle définition. Pour une meilleure formation, initiale et continue, car les diplômes universitaires ne suffisent pas; pour une sélection rigoureuse et la possibilité de reconversion, car ce métier nécessite un solide équilibre psychique; pour des conditions de travail adaptées aux nouveaux besoins, pour une meilleure utilisation de l'espace et du temps, et pour un salaire correspondant mieux au service rendu : s'il est de qualité, des dépenses considérables seront évitées dans tous les domaines. Pour éviter
le pire, il est grand temps de sonner l'heure de la re-création.
(*)
R. A.
|
Within a space of twenty years,
the skies darkened twice for four years under thick clouds of missiles,
burning cities, gas chambers and mushroom cloud.
Thus, in the 1920s, on
a continent in ruins, with little by way of means of transport and communication,
teachers, educators and ordinary citizens began, not only to reflect on
their professions, to reconsider their objectives and their educational
activities in class, but also to exchange letters and meet, not just within
each country, but throughout Europe and elsewhere. It marked the beginning
of a busy period of international conferences, lively publications, discussion
and cooperation on the subject of a "New Education" for a less crassly
violent society.
Here and there, as soon as the war ended,
government planning began to reflect these new educational forms. However,
in France, the Langevin-Wallon plan to promote the spirit and methods of
new
education did not last long enough to yield definite results.
Although this half century
of peace has not seen any direct warfare in Europe, it has been marked
by an economic war that is just as bloody for it has caused numerous massacres
in the four corners of the world. Whole countries, even whole "developing"
continents are dying of hunger and disease after the plundering of their
rich natural resources including manpower. And Sarajevo has again become
a power keg. In all the Western countries who are the beneficiaries of
this plunder, the gap has widened between the haves and the others who
are increasingly having to sleep in the street whereas the latter make
money without lifting a finger. Between 1985 to 1992, socially useful world
monetary flow remained at five billion dollars a day. In the same period,
speculative flow, including "dirty" money, went from 200 billion to 1 trillion
dollars a day. There are 20 million unemployed persons in the European
Union and just as many people living on the brink of poverty.
New parameters.
After flatteringly nicknaming
them the "Moral Generation", the "Bof Generation" (who cares) is
now being called the "Sacrified Generation". They are smart enough
to know that with or without a degree, there are not enough jobs to go
round, and good enough at reading and deciphering the news to know that
this is because more and more jobs are being transferred to countries in
the East and the South where children work night and day to eke out a livelihood.
It is unlikely that they will continue to accept to play bit parts in operations
to "restore hope" by bringing packets of rice to school. For unlike
the generations of pupils who gave to little children in Africa or China
without really knowing what happened to their contribution, today's pupils
follow the different stages of the dispatch and distribution or fraudulent
misease of the so called humanitarian aid.
Will the older ones
enough information to compare the amount given to that spent on raw material
"purchases" ? Will they be in a position to question the role of the World
Bank, the I.M.F. and other private clubs ? And as adults, will they have
the required tools, which include the desire to seek and analyse this information
? Will they be able and know how to sort out "trinkets" of the media bazaar,
go through anecdotes, the emotive, manipulation, entertainment, indoctrination,
and extract rare pearls of facts and ideas ? Will they have the means to
form other opinions other than the "they're all crooks anyhow" stance that
leads to abstention; or the energy to come up with strong well founded
convictions to coherent structure their thinking, their words and their
actions ? Or will their voices be slallowed up in the crowd of ..."anywayists"?
The point is :
education, and not just instruction and diplomas. And for the school
to justify not only its cost (including that of failure), but also the
space and time it occupies in the life of an individual, it's main focus
should be education. And definitely not "national", nor a monopoly, rather,
accept to carefully examine the new parameters such as the fragility of
the family (due more to economic constraints than to choice), and the cut-throat
competition among new technologies which can be used both for proper communication,
information, culture and continuing education as well as for activities
which foster stupidity, indoctrination and bondage.
Maria Montessori
used to say that the work of the school did not have be subject to nor
channnelled towards professional training. For, according to her, in the
Italy of the 20s, no one knew which jobs would be in vogue ten or fifteen
years later. Since each child was unique, the important thing was to respect
his personality, his needs and his pace, and, using the right tools, provide
him with the kind of living conditions and personal attention suited to
his natural make-up and his innate aptitude for learning and understanding.
Her intuitive knowledge and observations on "sensitive periods"
during with the child is fully absorbed with a need to be met (order,
language, colour, pace...) has been confirmed by the advances made in chronobiology,
psychology and neurosciences.
In Belgium, Dr
Decroly, while trying to adapt traditional teaching to the needs of
disabled children, discovered that they can be made in develop quickly
if their fields of interest were taken into account. And in these, of course,
they are certainly not lacking. A snail, a dead leaf, a cockchafer, a wounded
bird, a family event, a death or a birth, the snow, the wind, if they are
not banned from the classroom, can be extremly useful in awakening in the
children the desire to ask the teacher questions, consult documents, compare,
measure, observe, and narrate, and, to read, write and count ! But also
to participate in research outside the classroom, in exchange, collaboration,
organisation,
discussion, decision, appraisals, that is, already becoming active members
of society.
At the same time, in Germany, Switzerland,
the Scandinavian countries, England, Russia and the U.S., other educationists,
academics, doctors and psychologists were testing and practicing new techniques
which were part of an ambitious pedagogy aimed at helping children, not
only to learn by rote, but to understand, grasp and participate, to take
part in the life of the society, even while acquiring knowledge.
It is easy
to understand the reluctance of an inward looking administration to import
discoveries and practices from elsewhere. But what about Freinet?
And Cousinet?
Schoolmaster or schoolmistress
?
Just how relevants
is the word "schoolmaster" today ? It connotes total domination,
power and knowledge and its usage is not innocent. Il goes hand in hand
with a traditional pedagogy, or rather a pedagogical tradition, the essence
being tradition - transmission and pedagogy is just by the way since it
is limited to a mere handful of rules for maintaining law and order. It
is not surprising that the school finds it so difficult to replace rules
and regulations with a proper educational project even though all the official
circulars keep calling it. Not surprising either then we more said about
the new penal code than about a new project of society.
"The teacher is a creative person".
This is an oft repeated statement in the Steiner schools.
Cousinet, who had shed new light on Rousseau's thinking (totally at variance with "rousseauism"), claimed that according to Rousseau "childhood is not a pathway or a preparatory period: it has its own value, a positive one, the eyes of the child must not be kept on the exit of the pathway, which he is encouraged to reach as quickly as possible, rather, he should be allowed to remain there as long as he can. This the new pedagogical idea which has been described, without exaggeration, as "the Copernician Revolution". It is the corner stone of the new pedagogical approach, sharply distinguishing it from the former one". Childhood is not to be cut short, neither is it to be extended, retarding development, rather it is to be respected so that the adult will be able to have respect fos his own self and also for others. Everything is useful in "new" education, nothing is thrown away. However, a
great deal of time has been lost. Our society has gone from being violent,
to criminal and now suicidal, both on a country level as well as woorldwide.
There is no more time for corporatism and debates that beg the question,
our institutions are bloated and are at death's door.
Whether in the public on private sector, the new profession of teacher-educator cannot be let in the political, economic or religious authorities alone. Education movements, and parents as active citizens must be involved in redefining its role. The goal : better training, initial as well as continuing, for university degrees do not suffice; tighter selection procedures and possibility of reorientation, for this profession requires a well balanced mind; working conditions better suited to the new needs, better utilisation of space and time, and a salary that corresponds to the kind of service rendered : if the quality is good, then considerable expenditure will be avoided in every area. To avoid disaster, let the bells ring : it's time for re-creation. (*) R.A.
|
---|
(*) NDLA ... à propos de "re-création"
: cf le billet de Bernard
DEFRANCE.
BIBLIOGRAPHIE
Pédagogie Montessori :
- L'Enfant (Maria Montessori -Ed. Desclée
de Brouwer et Denoël Gonthier)
- La Pédagogie Scientifique (M. Montessori
- Ed. Desclée de Brouwer)
- L'Esprit Absorbant (id.)
- De l'Enfant à l'Adolescent (id.)
- Maria Montessori à la découverte
de l'enfant (E.M. Standing, aux Ed. Desclée de Brouwer)
- Pourquoi Montessori aujourd'hui ?
(Paula Polk Lillard, aux Ed. Desclée de Brouwer)
- Montessori (Dimitri Vaglis, aux Editions
Privat)
Pédagogie Steiner :
- L'éducation de l'enfant à
la lumière... (R. Steiner)
- Le plan scolaire des écoles Steiner
(H. Bideau)
- La Nature Humaine (R. Steiner)
- Méthode et pratique de l'enseignement
(R. Steiner)
- Connaissance de l'homme et art de l'éducation
(R. Steiner)
Edit. Triades, 4 rue de la Grande Chaumière,
75006 Paris (01 43 26 46 76)
Pédagogie Institutionnelle :
- L'aventure du mouvement Freinet (Raymond
Fonvielle - Ed. Méridiens Klimcksieck - 1989)
- De la classe coopérative à
la pédagogie institutionnelle (Fernand Oury - Aïda Vasquez
- Ed. Maspero - 1971)
- Une journée dans la classe coopérative
(René Laffitte- Ed. Syros - 1985)
Pédagogie Freinet :
- Les dits de Mathieu (C. Freinet - Ed. Delachaux
- 1972)
- Pour une école du peuple (C. Freinet
- Maspero - 1979)
- Publications de l'ICEM (PEMF - 06376
Mouans-Sartoux Cedex)
Présentation
| SOMMAIRE
|
| Le
nouveau sirop-typhon : déplacements de populations ? Chèque-éducation
? ou non-scolarisation ? |
| Pluralisme
scolaire et "éducation alternative" | Jaune
devant, marron derrière : du PQ pour le Q.I. |
| Le
lycée "expérimental" de Saint-Nazaire |
Le
collège-lycée "expérimental" de Caen-Hérouville
|
| Freinet
dans (?) le système "éducatif" (?)
|
| Changer
l'école | Des
écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop !
| L'école
Vitruve |
| Colloque
Freinet à ... Londres | Des
écoles publiques "expérimentales" |
| 68
- 98 : les 30 P-l-eureuses | Et
l'horreur éducative ? |