L'école
française est-elle en train de changer de modèle ?
Le Monde -
10.02.11
Se rapproche-t-elle du système
anglo-saxon ? Qu'en pensent les acteurs de terrain ?
Une nouvelle école s'esquisse.
Comme face à un puzzle auquel il manque trop de pièces, il
est longtemps resté difficile de deviner à quoi l'école
de l'après-2012 pourrait ressembler en cas de réélection
de la droite. Est-ce qu'on était dans un simple régime minceur
- jeudi 10 février, les enseignants sont en grève pour dénoncer
une rentrée avec 16 000 postes en moins -, ou dans un changement
de modèle ? La réponse s'impose doucement et une architecture
nouvelle se dessine.
La pièce maîtresse
s'est emboîtée le 12 janvier. Ce jour-là, a été
annoncé le passage sous statut dérogatoire de près
de 2 000 collèges et écoles. Dès septembre 2011, une
part des 354 collèges et 1 725 écoles vont imaginer leur
propre projet pédagogique, trouver des enseignants volontaires pour
le mettre en oeuvre et une organisation sur laquelle l'appuyer. Le tout
contractualisé avec le recteur.
La promesse d'une contagion territoriale.
Ce ne sont que 3,5 % des écoles et 4,5 % des collèges du
pays ; de surcroît, ce sont les plus difficiles. Mais la symbolique
est forte et le discours présidentiel prononcé le 19 janvier,
lors des voeux au monde de la connaissance, augure d'une contagion territoriale
à venir. Félicitant la ministre de l'enseignement supérieur
Valérie Pécresse, qui a amené 90 % des universités
à l'autonomie, le chef de l'Etat a lancé devant 500 invités
: "Si cela marche pour les universités, cela doit marcher aussi
pour nos établissements, les lycées. Et si, dans notre pays,
on faisait confiance aux enseignants, en leur laissant un peu d'autonomie
?"
Déjà, depuis la réforme
du lycée, à la rentrée 2010, les proviseurs disposent
d'un tiers de leurs heures à gérer en fonction de leur projet
d'établissement. Un petit avant-goût dont ils ont encore un
peu de mal à se saisir. Avec les conversions expérimentales
de la rentrée prochaine, une mue plus importante se prépare.
On octroie là "aux chefs des établissements lesplus difficiles
une voix dans le recrutement des enseignants. C'est un début. On
verra s'il passe", lance l'académicien Antoine Compagnon dans
un
entretien au Point du 27 janvier.
Des "cellules dormantes". La grande
mue se prépare, par bribes, sans plan d'ensemble visible. "Comme
en espionnage, on installe des dispositifs dormants. Un matin, on se réveillera,
ils seront activés et le paysage aura changé", analyse
Christian Chevalier, secrétaire général du Syndicat
des enseignants.
L'autre "cellule dormante" est la
hiérarchie intermédiaire. Doucement, on la prépare
à ses nouvelles fonctions. Les chefs d'établissement sont
particulièrement choyés par le ministre qui voit en eux une
bonne courroie de transmission. Dernièrement, Luc Chatel a voulu
signer avec eux l'octroi d'une prime de 6 000 euros tous les trois ans.
Au mérite. Un mois avant, les recteurs avaient vu leur prime flamber
avec la mise en place d'une part de la récompense modulée
selon la politique menée. Un recteur peut désormais obtenir
6 840 euros annuels de plus qu'un autre, qui traîne des pieds.
Or dans un système autonome,
il faut des chefs. Le philosophe Marcel Gauchet prédisait, dès
2009, ce qui se dessine dans l'enseignement scolaire. "La seule idée
de la droite, en matière d'éducation, est de créer
des patrons de PME à tous les niveaux, de la maternelle à
l'université. Il paraît que c'est le secret de l'efficacité",
expliquait-il, de l'ironie plein la voix, dans un
entretien au Monde le 23 avril 2009.
Dans une éducation nationale
pilotée par le terrain, chaque établissement pourra développer
son projet. Déjà 124 collèges ou lycées proposent
des cours le matin et du sport l'après-midi. Durant sa campagne
présidentielle, Nicolas Sarkozy avait promis de "permettre à
tous les parents qui le souhaitent de choisir pour leurs enfants un établissement
réservant l'après-midi aux activités sportives, culturelles
ou associatives". Bientôt, d'autres établissements vont
développer les sciences. Le plan présenté par Luc
Chatel autorise cette orientation. Et puis, compte tenu des restrictions
budgétaires, il y aura ici un lycée qui joue la carte des
langues vivantes et là un autre qui se concentre sur les langues
anciennes.
La rationalisation des options aboutira
à ce profilage. Un peu comme dans l'enseignement privé sous
contrat, où tel établissement est plutôt scientifique,
tel autre élitiste ou axé sur l'épanouissement de
l'enfant, quand un troisième est réputé pour son savoir-faire
avec les élèves en difficulté.
Dans un système où
les établissements ne se ressembleront plus, permettre aux familles
de choisir a du sens. L'ouverture du choix des collèges et des lycées
a été la première mesure prise dans le domaine de
l'éducation par Nicolas Sarkozy à l'Elysée. Annoncée
début juin 2007, elle paraissait symbolique. Demain, ce pourrait
être la clé de voûte d'un système où les
propositions différeront réellement d'un collège ou
d'une école à l'autre.
Taux de réussite et évaluations.
Et pour bien choisir, il faudra que chacun affiche ses résultats.
Pour le bac, les statistiques sont disponibles. Pour les collèges,
les taux de réussite au diplôme national du brevet se trouvent
le plus souvent sur les sites académiques. Mais pour les écoles,
rien. A moins que les enseignants qui se refusent à faire passer
les évaluations ne soient pas tout à fait paranoïaques
et qu'un jour l'outil d'évaluation nationale ne devienne un outil
de classement. Thierry Cadart, le secrétaire général
du SGEN-CFDT, ne l'exclut pas, "une fois que l'outil existe, on ne contrôle
plus rien".
D'ailleurs la publication école
par école était le souhait initial de Xavier Darcos qui annonçait,
le 28 janvier 2008 : "Je souhaite mettre en place une double évaluation,
pour les classes de CE1 et de CM2, qui aura lieu en milieu d'année.
Les résultats obtenus par chaque école seront mis en ligne
sur Internet pour permettre aux parents d'en avoir connaissance." Un
an plus tard, il revenait sur sa décision. Le mal était fait
et ces évaluations ont été partiellement sabotées
cette année encore par des enseignants opposés à cette
mise en compétition.
Comme le rappelle régulièrement
Luc Chatel, il n'y aura plus de grand soir de l'éducation. Le paysage
nouveau se dessine par petites touches, par glissements successifs. Mais
au final, on pourrait bien, d'ici quelques années, se réveiller
avec un modèle éducatif très différent, des
établissements qui auraient chacun une identité, un projet
et le vendraient à des parents en mal de choix.
Une construction brique à
brique. Connaissant l'attachement syndical à une certaine uniformité
- parfois purement théorique -, le gouvernement joue le puzzle.
Une pièce par-ci, une pièce par-là, sans que l'architecture
d'ensemble soit immédiatement lisible. Mais un jour, le paysage
sera redessiné, le puzzle sera terminé et tout le monde n'y
aura vu que du feu. D'autant que l'attention des observateurs est retenue
ailleurs. Cette construction brique à brique est masquée
par un autre combat qui occupe le devant de la scène : une bataille
pour la sauvegarde des postes, alors que plus de 100 000 ont été
supprimés depuis 2007. Et pendant que les syndicats s'échinent
sur ce combat perdu, la voie est libre pour les grands travaux.
Maryline Baumard
Grande-Bretagne
: l'"école libre", c'est possible
Le Monde -
10.02.11
Huit projets ont déjà reçu le visa de l'administration,
le 29 janvier, et devraient accueillir leurs premiers élèves
en septembre 2011.
Londres Correspondante - Pour un Français, le système
éducatif anglais, tel qu'il est aujourd'hui, est en soi une curiosité.
Ainsi, il existe des écoles musulmanes, protestantes ou catholiques
totalement publiques. Autre sujet d'étonnement, les établissements
scolaires sont libres de recruter leurs enseignants. On pourrait continuer
l'énumération. Mais mieux vaut parler tout de suite de l'avenir
qui va le rendre, aux yeux de ses voisins continentaux en tout cas, encore
plus exotique.
Le gouvernement emmené par le conservateur David Cameron, mis
en place dans la foulée des élections législatives
de mai 2010, a en effet l'intention de "révolutionner" le paysage,
pour reprendre les mots du premier ministre, notamment en y faisant souffler
un vent de liberté sans précédent.
Dès l'été 2010, à peine installé,
il a fait adopter au Parlement une loi qui élargit considérablement
la notion d'école publique. L'idée est de permettre la création
d'établissements scolaires qui échappent à la tutelle
des collectivités locales mais sont financés par l'Etat.
Et de leur donner une grande liberté dans des domaines jusque-là
réglementés : rémunération des enseignants,
programme scolaire, zone de recrutement des élèves, heures
de cours et calendrier des vacances.
Tony Blair avait ouvert cette voie en créant le statut d'"académie",
qui autorisait cette indépendance et pour lequel pouvaient opter
des collèges et des lycées. M. Cameron a souhaité
faciliter encore le procédé : depuis septembre 2010, elles
ont été 204 à faire ce choix, portant le nombre d'académies
en Angleterre à 407.
371 oeuvrent dans le secondaire, soit 11 % du total. D'après
le gouvernement, à brève échéance, 250 autres
académies
devraient voir le jour.
Mais M. Cameron va plus loin que ses prédécesseurs travaillistes,
en autorisant la création de free schools ("écoles
libres") sur le modèle des charter schools américaines
: des parents, des enseignants, des groupes religieux ou encore des organisations
caritatives peuvent désormais, s'ils le souhaitent, se porter candidats
auprès du ministère de l'éducation pour ouvrir leur
propre école.
Huit projets ont déjà reçu le visa de l'administration,
le 29 janvier, et devraient accueillir leurs premiers élèves
en septembre 2011. D'autres devraient suivre très prochainement
: le gouvernement pense qu'à la rentrée 2011, au total, au
moins 35 free schools seront opérationnelles. Et que ce chiffre
montera rapidement alors qu'à l'heure actuelle, près de 250
dossiers sont à l'étude.
Ces free schools s'installent généralement dans
des bâtiments existants, ici des bureaux, là une bibliothèque,
ou un ancien hôpital. Certaines mettent l'accent sur l'apprentissage
de l'anglais, dont elles triplent les heures d'enseignement. D'autres offrent
des cours d'étiquette ou de yoga. Nombre d'entre elles sont à
caractère religieux, hindou, sikh, protestant pour ne citer que
quelques exemples. Pour obtenir "le financement public", précise
Michael Gove, le ministre de l'éducation, il faut toutefois que
leur programme soit "large et équilibré".
Virginie Malingre
Quelques références
& "illustrations"
-
1996 : « ...Si
l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à
ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la
qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits
de fonctionnement aux écoles ou aux universités, mais il
serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves ou d’étudiants.
Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription
de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité
de l’enseignement et l’école peut progressivement et ponctuellement
obtenir une contribution des familles, ou supprimer telle activité.
Cela
se fait au coup par coup, dans une école mais non dans l’établissement
voisin, de telle sorte que l’on évite un mécontentement général
de la population.... »
©
OCDE 1996 (Cahier
de politique économique n° 13 - Faisabilité politique
de l'ajustement - page 30)
- 2010...
L'Irlande avait été le premier Etat européen à
prendre des mesures d'austérité. On voit le résultat.
Le recul social est porteur d'un risque non nul d'effondrement économique.
Pire,
en sabordant l'éducation et la santé au nom du moins d'Etat,
ce sont les bases de leur avenir qui sont ébranlées dans
ces pays...
... la crise des dettes
souveraines consécutive à l'implication des Etats pour sauver
leurs banques nationales a ouvert la voie à des réformes
dites "structurelles". Il ne s'agit pas d'un complot caché.
Bien au contraire, cette
fenêtre d'opportunité est affichée dans des documents
publics, par exemple ceux de l'Organisation de coopération et de
développement économiques (OCDE)... Documents, il est
vrai, peu ou pas consultés par les citoyens et les journalistes.
Au nom de la crise de la dette, on
peut imposer aux peuples des "réformes structurelles", même
si elles n'ont aucun lien direct avec la nécessité de rétablir
les comptes publics...
- ...La
soumission à un pouvoir autoritaire conduit toujours à une
augmentation de l’autoritarisme.
En fait, le basculement
de la société française traditionnelle, avec ses majorités
et ses oppositions, vers une société ultra libérale
implicite, dont le choix n’a jamais été débattu
démocratiquement, a modifié le paysage politique en profondeur.
Le
zarkozisme a abandonné toutes les valeurs gaullistes sans le dire.
La
gauche a souvent oublié ses propres valeurs pour tenter de faire
la démonstration qu’elle savait gérer... (Pierre
Frackowiak)
- ...On
est dans une société loufoque, qui dépense
pas mal d'énergie pour l'éducation de sa jeunesse et qui,
ensuite, adhère à un système économique qui
assure l'écrasement de la jeunesse et de la baisse de son niveau
de vie.
C'est un gaspillage d'énergie
énorme. Les jeunes sont assez conscients de ce qui les attend sur
le marché du travail. Et donc j'imagine qu'ils ne sont pas très
contents....
Cette ligne, c'est l'autoritarisme.
Ce n'est pas le coup d'Etat à la Napoléon III. C'est plus
subtil : un mélange de provocations, d'agitation, d'activation de
peurs, de discours sécuritaire, de thématiques ethniques.
A travers tout ce que fait la droite, il y a une ligne, un projet....
...les socialistes entretiennent
un rapport fort à l'éducation, à la culture : ce
sont des premiers de la classe, des bons élèves.
La gauche était autrefois le reflet du monde enseignant et du monde
ouvrier, mais, en ne prenant pas la mesure de la mutation économique,
elle a perdu le second....
(Emmanuel Todd)
-
Le
thème du jour, c'était l'éducation,
mais
dans son discours, Bertrand
Delanoë n'en a pas parlé.
... Pour l’ensemble de la
ville de Paris, les
illuminations représentent une dépense de trois millions
d’euros, répartie entre les associations de commerçants
et la mairie (pour 900.000 euros). La campagne de communication, menée
par l’office du tourisme, coûte trois millions de plus...
- Le
9 novembre, lors d'un
conseil national marqué par un absentéisme record - moins
du quart des membres du "Parlement" du PS était présent -,
le texte sur "l'égalité réelle" a provoqué
un sérieux accroc à l'unité affichée depuis
septembre. Pour la première fois depuis l'élection, en novembre
2008, de Mme Aubry, douze élus, pour la plupart membres de sa majorité,
se sont abstenus. Parmi les "rebelles", qui s'inquiétaient du "manque
de hiérarchie" et de crédibilité économique
de ce catalogue de promesses "pour cinq, dix, quinze ans", figuraient trois
candidats potentiels à la primaire : François Hollande, Pierre
Moscovici et Manuel Valls.

- Royal, (à
la même table que Lang, Julliard, etc...) le 15
janvier 2011 :
... on
ne dit plus "réforme", mais "transformation"...
:
«-
Nous
rétablirons les RASED, la formation des enseignants ...
- 2 adultes par classe,
17 élèves par classe ...
- pas de collège
de plus de 600 élèves, etc...»
Quand
?
Bientôt
... : "à la rentrée 2012"
- Royal le 26
janvier 2011 :
le
PS n'a "ni projet, ni candidat" pour 2012...
... Il n’y a chez Ségolène
Royal ni désespoir, ni même frustration face à la lenteur
du PS, seulement une stratégie du pire, froide, calculée,
dans laquelle la souffrance des Français et l’intérêt
de la gauche ne jouent aucun rôle.
Une stratégie exclusivement
personnelle
Ségolène Royale
poursuit depuis plusieurs mois son exercice d’équilibriste à
la frontière du Parti socialiste. Elle maintient une présence
minimale pour ne pas être oubliée et ne pas s’aliéner
entièrement ceux des socialistes qui tâchent de construire
un programme. Elle effectue de temps en temps une piqûre de rappel
sur le thème de l’unité afin de ne pas apparaître comme
porteuse de discorde. Mais en ne s’investissant pas dans la construction
du projet, en rendant ostensible son absence, en plaçant à
l’occasion (comme lors de la convention pour l’égalité réelle)
sa contribution individuelle (2 pages), elle se donne toutes les armes
pour se désolidariser du PS le temps venu...
("Ségolène
Royal ou la stratégie du vautour")
«
- Votre projet éducatif est ambitieux, mais comment comptez-vous
le financer ?
-
Bruno
Julliard : Tout n'est pas une question de moyens, puisqu'à
investissement comparable dans notre système éducatif nous
n'avons pas de meilleurs résultats que la moyenne des pays de l'OCDE.
Nous sommes même un peu en dessous. Ceci dit, nous avons défini
des priorités budgétaires : la maternelle et l'école
primaire, la formation professionnelle des enseignants et les établissements
situés en ZEP.
Pour
ces priorités, nous avons identifié des sources d'économies,
comme la fin
de l'exonération fiscale pour toutes les entreprises privées
de soutien scolaire. Cela coûte extrêmement cher à
l'État en plus d'être une voie détournée de
privatisation de l'école publique... »
Benoît Hamon :Mais
attendez, je suis honnête, là… A
mon avis, quand tu es au pouvoir ce n'est pas le moment où tu es
le plus inventif. Les
meilleures idées et la plus grande énergie que tu peux mettre
dans un combat politique, c'est quand tu t'opposes, quand tu es en minorité
...
- L'UMP
vient de dévoiler son projet éducatif pour 2012. Dans quelques
semaines le Parti socialiste débattra du sien lors d'une convention
nationale. A dix-huit mois de l'élection présidentielle,
une certitude s'impose : l'éducation
sera au cœur de la confrontation politique entre la droite et la gauche.
-
... La division n'est pas politique, les écologistes sont grosso
modo homogènes et unis sur leur vision du monde et leur projet de
société. Mais comme toutes les organisations politiques,
ils sont soumis en interne à des jeux de pouvoir et à des
tiraillements d'ambition qui les paralysent et les décrédibilisent.
Ce
n'est pas propre aux écologistes ou aux Verts, c'est
le virus consubstantiel à la représentation politique et
le péché originel des partis.
La
lutte pour le pouvoir en interne détourne les meilleures volontés
et les plus belles intentions...
-
Redoublement :
-
Un fils d'enseignant a quatorze fois plus de chances relatives d'obtenir
le bac que
son camarade dont le père est ouvrier non qualifié, selon
une note du ministère de l'Education (*). Cette étude est
basée sur un panel d'élèves entrés en sixième
en 1995. Ils ont passé le bac à partir de 2002. Quand on
compare aux élèves entrés en sixième en 1989,
les inégalités ont augmenté: les fils d'enseignant
avaient alors neuf fois plus de chances relatives de réussite que
les fils d'ouvriers non qualifiés. C'est la première fois
que les inégalités sociales s'aggravent à la fin du
secondaire...
(*)
[Note
d'information E.N. - pdf]
- ...D’une certaine façon,
l’école s’est substituée à l’Eglise et a acquis une
dimension quasi religieuse...
En France,
le diplôme fonctionne comme une double peine.
Dès les petites classes,
avec l’apprentissage de la lecture, il y a des inégalités
de réussite selon le milieu social.
Or, peut-on parler de mérite
pour un enfant de 6 ans ?
Ne
faudrait-il pas renvoyer ces inégalités scolaires précoces
aux inégalités de conditions de vie entre les familles ?
- Selon un classement établi
par l'OCDE, la France
se situe au 22e rang (sur 25) en termes de qualité de vie à
l'école, rappelle l'association. [ AFEV ]
Selon le baromètre
sur le rapport à l'école des enfants des quartiers populaires
publié pour l'édition 2009, 66 % des jeunes interrogés
affirmaient ne pas aimer ou "un peu seulement" aller à l'école.
53 % disaient s'ennuyer.
Surtout, 36 % déclaraient
qu'ils avaient "parfois - voire souvent - mal au ventre avant d'aller à
l'école ou au collège".
-
41% sont rarement, voire jamais, aidés par leurs parents pour faire
leurs devoirs.
Si l’on extrait les collégiens
uniquement, ce pourcentage passe à 49%, les devoirs et les exigences
scolaires devenant plus complexes, la capacité des parents à
fournir une aide devient plus faible.
-
"Quatre stylos valent 2,42 euros, combien coûtent 14 stylos ?
"Ça, je ne sais
pas le faire du tout", répond d'emblée l'ancien ministre
de l'éducation nationale, Xavier Darcos...
"si l'on en croit les
évaluations à l'entrée au collège en 2007.
Seuls 3 élèves sur 10 sont alors capables de calculer le
prix de 20 objets lorsque 10 d'entre eux coûtent 22 euros.." (lemonde.fr)
Sur les 800 000 jeunes
que compte une génération, l'école française
laisse sortir à la fin de la scolarité obligatoire, chaque
année 354 400 incapables de manier la règle de trois.
En
fin de collège, 44% des élèves ne sont pas au niveau
attendu en mathématiques.
(Évaluation et
statistiques - Les compétences des élèves en mathématiques
en fin de collège - Les notes d'information - DEPP - N°10.18
octobre 2010)
-
« C'est le prix du m² qui fait la différence »
La carte scolaire, qui visait
pourtant la mixité, n'a pas empêché la concentration
sociale des enfants de milieux aisés et cultivés dans les
mêmes quartiers ainsi que la concentration des enfants les plus défavorisés
dans les ZEP (Zones d'éducation prioritaire). C'est
le prix du mètre carré qui fait la différence.
De même, les meilleurs enseignants sont aussi dans les collèges
et lycées de ces quartiers résidentiels du centre et de la
périphérie, là où vivent les cadres et les
professions supérieures alors que les enseignants moins expérimentés
sont envoyés faire leurs armes dans les zones plus défavorisées
notamment dans les ZEP. La carte scolaire renforce la ghettoïsation
de la société française par le haut.
(Michel GODET - Libération
- jeudi 08 septembre 2005)
... Aux antipodes de ces
dérèglements du marché immobilier,
faut-il rappeler que l'on
estime à 1 million le déficit de
logements, accumulé depuis une vingtaine d'années ? Ou
qu'en France, aujourd'hui, quelque 3,5 millions de personnes n'ont pas
de logement digne, ou pas de logement du tout ?
"République" ? Un
vain mot, hélas ! quand le
droit, élémentaire, au logement est à ce point bafoué.
... Il reste que la symptomatologie
n'est pas un diagnostic. Celui-ci relève du refus collectif de regarder
lucidement notre long terme, et du caractère
profondément conservateur, rentier, de la société
française dans son entier. Le comportement patrimonial des
possédants français accumulant de l'assurance-vie et des
logements vides, tout comme leurs grands-parents serraient leurs lingots,
relève de la même frilosité. ...
... Les seniors de 2010,
qui sont propriétaires sans remboursement d'emprunt dans plus de
70 % des cas, ont été les grands bénéficiaires
- par les plus-values longues, et donc non imposables - de la crise du
logement payée au prix fort par les jeunes actifs. Les seniors urbains
des classes moyennes supérieures n'ont jamais vécu aussi
à l'aise dans des logements sous-occupés, le couple type
de 60 ans vivant à deux dans un cinq-pièces, alors que les
jeunes familles sont tenues de s'entasser dans de petites surfaces ...
... Parions
donc qu'aucun candidat n'aura le courage de s'atteler à une telle
politique de générations.
- «Tout
le monde est pour la mixité sociale.
Mais
pour les autres.»
USA
2008 :"dans
le Milwaukee, il n'y a pas eu de miracle" (Sol Stern).
LES CHÈQUES
ÉDUCATION
: L'ÉCHEC.
Depuis une bonne vingtaine
d'années, ici aussi, évidemment, le "chèque éducation"
(ou "bon scolaire") - en anglais "voucher" - fait partie
d'un blabla yakaiste au sujet des indispensables réformes, "simples,
urgentes et radicales", disent-ils, du système scolaire...
L'un des plus fervents
promoteurs du
chèque-éducation aux USA, Sol Stern,
vient de faire brusquement volte-face en affirmant, constats à l'appui,
que le voucher n’avait "pas du tout amélioré le
système public".
Après avoir depuis
longtemps réclamé, soutenu et contribué au développement
des vouchers et des charter schools, Sol Stern pointe les
défauts et les insuffisances du voucher. Il cite, entre autres,
l’expérimentation de Milwaukee, première ville aux États-Unis
à adopter, en 1990, un programme "chèque éducation".
Le
droit d'apprendre
Ivan
Illich dans
Une société sans école proposait,
dès les années 70,
une réflexion
radicale sur l'échec de l'enseignement à l'école.
Cette dernière,
outil d'un Etat,
peut-elle être
pensée aujourd'hui autrement
comme il le suggérait
il y a trente ans ?
ENTRE
PSYCHORIGIDES ET INVERTÉBRÉS...
L'école
traditionnelle,
publique
ou privée,
est
depuis toujours i n a d a p t é e
à
la grande majorité des enfants et adolescents,
autant
qu'aux besoins d'une société en pleine mutation.
Elle
ne peut que fabriquer de plus en plus d'inadaptés,
dégoûtés
à vie d'apprendre, alors qu'une formation continue,
active
et coopérative est une nécessité.
|
|
Une
autre école est-elle possible ?
« Dégraisser le
mammouth » : Claude Allègre en a rêvé, Nicolas
Sarkozy l’a fait.
Les suppressions de postes dans
l’Éducation nationale se font à un rythme industriel.
Et cela dans un contexte où
l’école n’arrive plus à assurer ses fonctions de base, la
transmission du savoir et le goût de la connaissance.
Enseignants, chercheurs, politiques
esquissent des pistes pour en sortir.
Seize interventions en réponse
à la question posée par l'hebdo Témoignage chrétien
:
- Blocage
à tous les niveaux, par Gabriel Cohn-Bendit, secrétaire
général du Réseau éducation pour tous en Afrique.
- Ne
pas confondre fonctions et finalités, par Bernard Defrance,
essayiste.
- Une
autre école dans celle-ci, par Angélique del Rey,
professeur de philosophie.
- Pour
une école citoyenne, par Alain Refalo, enseignant du
primaire.
- Réunir
le goût du savoir et du collectif, par Jacques Pain, professeur
émérite de Sciences de l'éducation à Paris
X Nanterre.
- Cinq
ruptures radicales, par Philippe Meirieu, professeur à
l'université Lumière-Lyon 2, vice-président (Europe-Écologie)
de la Région Rhône-Alpes.
- Pour
une école émancipatrice, par Bernard Elman, enseignant,
cofondateur du lycée autogéré de Paris.
- Retrouver
un idéal, par Émilie Sapielak, ex-enseignante,
auteure de L'école de la honte.
- Pour
un grand projet adapté à notre époque, par Pierre
Frackowiak, inspecteur honoraire de l'Éducation nationale.
- Penser
l'élève comme une personne, par Richard Descoings,
directeur Sciences Po Paris.
- Une
formation trop élitiste, par Michel Le Corno, proviseur
de lycée, auteur d'Un autre regard sur l'école.
- Réhumaniser
l'école, par Jean-Marc Louis, inspecteur de l'éducation
nationale, co-auteur de L'élève contre l'école.
- Un
apprentissage coopératif, par Sylvain Grandserre, maître
d’école, auteur d’une Lettre ouverte au ministre de l’Éducation
nationale (Chronique sociale).
- Plus
d’autorité que de dialogue, par Yves Michaud, philosophe,
ancien professeur d’université, directeur de l’Université
de tous les savoirs, co-auteur de Face à la classe, sur quelques
manières d’enseigner (Gallimard).
- Une
autre école est nécessaire, par Thierry Cadart,
secrétaire général du syndicat d'enseignants SGEN-CFDT.
- Priorité
à l’émancipation, par Roger Auffrand, auteur du
Guide
des écoles différentes.
(texte publié
en version "compressée" à 4500 signes)
Version
"décompressée" (avec références, sources
et "illustrations")
BRITISH
WAY OF LIFE
Le "modèle"
anglo-saxon, libéral ... et blairo-socialiste...
ÉCOLES
ANGLAISES :
Discipline, rigueur et esprit
compétitif sont les maîtres mots de la mutation mise en œuvre
par le gouvernement travailliste..
Royaume-Uni
: L’uniforme discriminatoire
En imposant un fournisseur
unique pour l’achat de l’uniforme, les écoles pratiquent une discrimination
à l’encontre des élèves pauvres.
Directeur
d'école en Grande Bretagne :
« Le métier
a beaucoup évolué. Aujourd’hui, on est beaucoup plus responsable,
on a plus de pression,
on nous demande plus de résultats. »
Deux
fois plus d’enseignants sont partis en retraite
anticipée au cours des sept dernières années.
35%
des élèves de 11 ans ne savent pas lire.
Un
ado sur cinq ne peut situer son pays sur une carte.
Ecoles
publiques fermées aux pauvres. Un rapport émis
par ConfEd, (une association qui représente les dirigeants
du secteur de l’éducation locale) dénonce le manque d’intégrité
des processus d’admission dans certaines écoles publiques. Des réunions
de "sélection" d’élèves sont organisées, durant
lesquelles ne sont admis que les enfants "gentils, brillants et riches".
Ainsi, 70 000 parents n’ont pas pu inscrire cette année leurs enfants
dans l’école de leur choix. En écartant les élèves
issus de milieux pauvres, ces établissements "hors la loi" espèrent
rehausser leur taux de réussite aux examens.
Selon
l'OCDE, les écoles privées britanniques ont les meilleurs
résultats au monde :
FAUX !
...
& Moins de pauvres dans les écoles primaires catholiques.
Les
écoles anglaises pourront être gérées par des
"trusts".
L’école
britannique livrée au patronat. En mars 2000, le Conseil
européen de Lisbonne avait fixé comme principal objectif
à la politique de l’Union en matière d’éducation de
produire un capital humain rentable au service de la compétitivité
économique.
Le
créationnisme aux examens.
"BAGUE
DE VIRGINITE" : Une
adolescente anglaise, fille d'un pasteur
évangélique, perd son procès en Haute Cour.
Grande-Bretagne
:
l'athéisme (bientôt ?) au programme scolaire
Grande-Bretagne
:Les
sponsors au secours de l'école
Empreintes
digitales pour les enfants d'une école de Londres. Le Royaume-Uni
réfléchit à la mise en place d’une loi pour la création
d’un fichier national des enfants de moins de douze ans.
Naître
et grandir pauvre en Grande-Bretagne est encore plus pénalisant
que dans d’autres pays développés.
Un demi-million de «sans-logement». A
Londres, un enfant sur deux sous le seuil de pauvreté.
Un
demi-million d'enfants britanniques travaillent "illégalement".
«tolérance
zéro» et conditions de détention intolérables.
Plus
de dix milles jeunes délinquants britanniques sont emprisonnés.
«Le bilan du Royaume-Uni en terme d'emprisonnement des enfants est
l'un des pires qui se puisse trouver en Europe.»
Les
frais très élevés d’inscription universitaire dissuadent
les étudiants issus de familles modestes de s’inscrire en fac.
De
plus en plus d’étudiantes se prostituent ou travaillent dans l’industrie
du sexe pour payer les frais d’inscription de leur université.
Plus de 350 000 Britanniques ont quitté leur île en 2005 pour
jouir d'une vie meilleure
Les
jeunes Britanniques se voient vivre ailleurs. Difficulté d'
acquérir un logement, hausse de la fiscalité et indigence
des services publics, en particulier les transports et le système
de soins.
M.
Ernest-Antoine Sellière, alors président du patronat français
:«
Je suis un socialiste britannique »
Londres,
paradis des milliardaires.
Selon
des rapports de l’ONU et de la Banque mondiale : « Au Royaume-Uni,
les inégalités entre riches et pauvres sont les plus importantes
du monde occidental, comparables à celles qui existent au Nigeria,
et plus profondes que celles que l’on trouve, par exemple, à la
Jamaïque, au Sri Lanka ou en Ethiopie .»
Grande Bretagne : premier
pays où chaque déplacement de véhicule sera enregistré.
Les
Britanniques inventent l'ultrason antijeunes.
De
plus en plus de mineurs hospitalisés pour des problèmes d'alcool.
Le nombre de mineurs hospitalisés en Angleterre pour avoir trop
bu a augmenté de 20% en un an.
Beuark.
Ségolène
Royal rend hommage à la politique de Tony Blair.
AMERICAN
WAY OF LIFE...
Les
écoles publiques en Californie :
"Sodome
et Gomorrhe" !
"Je
t'aime, Alex" : 4 mois de redressement.
Lourde peine pour une écolière
amoureuse.
Une jeune fille de 12 ans
ayant écrit «Je t’aime Alex» sur les murs d’une
école, a été envoyée pour 4 mois dans un établissement
"accueillant" des élèves "en difficulté". Parmi de
nombreuses autres jolies colonies de vacances du même type : Tranquillity
bay". gérée par la WWASP (patronnée par le
professeur Skinner, le père de la psychologie comportementaliste).
Pour 3000 dollars par mois,
il promet de transformer ces récalcitrants en citoyens dociles et
travailleurs.
1921
(Summerhill)
L'origine
de problèmes n'est pas dans l'enfant, il est dans l'attitude des
adultes à leur égard. Il peut
y avoir eu beaucoup de changements depuis l'époque où Neill
dirigeait l'école, mais le scénario
est fondamentalement le même. Les enfants sont toujours privés
du respect et du soutien qui leur est dû comme êtres vivants.
Un
mélange confus d'autoritarisme, de corruption, et de séduction,
maintient toujours les jeunes sous la tutelle du monde adulte,
un monde qui a perdu le contact avec son élan vital.
1968
(Colloque
d'Amiens, mars 68)
«
Profondément troublés par l’inadaptation d’un système
éducatif hérité du 19° siècle, dont la
centralisation excessive la rigidité et l’inertie leur apparaissent
d’autant plus graves au moment où s’effectue, comme dans les autres
grands pays développés, le nécessaire passage à
une formation secondaire et supérieure qui doit être aussi
une formation de qualité, les membres du colloque affirment
l’urgence
d’une rénovation éducative aussi bien que pédagogique
qui ne peut se concevoir que dans la perspective d’une éducation
permanente de la nation ...»
1975 : (Oslo
:Un lycée aux lycéens)
Amputez
les enfants-adolescents du pouvoir qui leur revient dans l'Institution
scolaire
- qui leur revient,
du fait qu'ils y sont indispensables -
et, en les coupant
de la réalité extérieure, en les renvoyant à
leur seul monde intérieur,
vous
les désocialisez, c'est-à-dire que vous les névrotisez.
1978
: "Quand on
parle de l'école aujourd'hui, on ne trouve pas de mots assez durs
pour stigmatiser ses faiblesses, ses carences.
Chacun
a son histoire, ses anecdotes, plus péjoratives les unes que les
autres, qui ne fleurent guère la nostalgie . .."
Archives (1978)
n°
13 - avril 1978 - 49 fr
Alors,
on n'a pas école aujourd'hui?
Faire
bouger Goliath,
par
Henry Dougier
"Quand
on parle de l'école aujourd'hui, on ne trouve pas de mots assez
durs pour stigmatiser ses faiblesses, ses carences.
Chacun
a son histoire, ses anecdotes, plus péjoratives les unes que les
autres, qui ne fleurent guère la nostalgie . .."
Ces pratiques
alternatives: un modèle?
Des
« lieux pour enfants » où s'inventent d'autres rapports,
par
Catherine Baker, Jules Chancel
Cinq expériences,
cinq itinéraires
-
La Barque, comme le nom l'indique
-
Le Toboggan, avant la chute ... ailleurs
-
Le Moulin des souvenirs
-
L'Ecole en Bateau à contre-courants
-
Le projet Jonas,
Jonas-en-Corrèze
: un réseau
D'autres lieux
Mais
qui, diable, va dans ces «écoles» et pourquoi ?
par
Catherine Baker
-
La Roulotte
-
L'Ecole et la Ville
-
Le groupe de Houilles-Argenteuil
-
Terrevigne en Beaujolais
-
Belbezet
-
Le Har
-
La Commune
-
L'A.C.C.E.N.
Critiques et
réponses
Attaques
... et hésitations ...
Parades
... et auto-critiques
Deux
bilans :
«
Attention Ecole », 73-74
«
La Mosaïque », 75-76
Une «
théorie »
Où
il n'est plus question de cheveux blonds ni de sourires panoramiques ...
mais de politique!
par
Jules Chancel
Face
à face, l'enfant et l'adulte
Confrontations
Plusieurs
silences bien gênants !
(Guy
Avanzini)
Je
demande toujours : quoi de neuf ? (Fernand Oury)
Prendre
la tangente
(Fernand
Deligny)
Une
alternative? Non, une reproduction du système scolaire (Etienne
Verne)
La
longue marche des innovateurs
(Louis
Legrand)
Vitruve,
une école perpendiculaire ... (L'équipe de la rue Vitruve)
Le
lieu central de lutte, c'est l'école publique !
(Jacques
Guyard)
Comment
enclencher sur le milieu populaire ?
(Bernard
Defrance, Louis Caul-Futy)
«
L'initiation » plutôt que la pédagogie (René
Schérer)
Ecoles
parallèles ... Lieux de vie ... Réseaux (Liane
Mazère)
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