alternatives éducatives : des écoles différentes
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I Obligation scolaire et liberté I Des écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop ! I Des collèges et des lycées différents I
Quelques autres "rubriques", parmi beaucoup d'autres, toujours d'actualité :
les rapports parents-profs, la maternelle à 2 ans, l'ennui à l'école les punitions collectives,  le téléphone portable, l'état des toilettes, le créationnisme...
 
 
 
L'école française est-elle en train de changer de modèle ?
Le Monde -  10.02.11
Se rapproche-t-elle du système anglo-saxon ? Qu'en pensent les acteurs de terrain ?

Une nouvelle école s'esquisse. Comme face à un puzzle auquel il manque trop de pièces, il est longtemps resté difficile de deviner à quoi l'école de l'après-2012 pourrait ressembler en cas de réélection de la droite. Est-ce qu'on était dans un simple régime minceur - jeudi 10 février, les enseignants sont en grève pour dénoncer une rentrée avec 16 000 postes en moins -, ou dans un changement de modèle ? La réponse s'impose doucement et une architecture nouvelle se dessine.

La pièce maîtresse s'est emboîtée le 12 janvier. Ce jour-là, a été annoncé le passage sous statut dérogatoire de près de 2 000 collèges et écoles. Dès septembre 2011, une part des 354 collèges et 1 725 écoles vont imaginer leur propre projet pédagogique, trouver des enseignants volontaires pour le mettre en oeuvre et une organisation sur laquelle l'appuyer. Le tout contractualisé avec le recteur.

La promesse d'une contagion territoriale. Ce ne sont que 3,5 % des écoles et 4,5 % des collèges du pays ; de surcroît, ce sont les plus difficiles. Mais la symbolique est forte et le discours présidentiel prononcé le 19 janvier, lors des voeux au monde de la connaissance, augure d'une contagion territoriale à venir. Félicitant la ministre de l'enseignement supérieur Valérie Pécresse, qui a amené 90 % des universités à l'autonomie, le chef de l'Etat a lancé devant 500 invités : "Si cela marche pour les universités, cela doit marcher aussi pour nos établissements, les lycées. Et si, dans notre pays, on faisait confiance aux enseignants, en leur laissant un peu d'autonomie ?"

Déjà, depuis la réforme du lycée, à la rentrée 2010, les proviseurs disposent d'un tiers de leurs heures à gérer en fonction de leur projet d'établissement. Un petit avant-goût dont ils ont encore un peu de mal à se saisir. Avec les conversions expérimentales de la rentrée prochaine, une mue plus importante se prépare. On octroie là "aux chefs des établissements lesplus difficiles une voix dans le recrutement des enseignants. C'est un début. On verra s'il passe", lance l'académicien Antoine Compagnon dans un entretien au Point du 27 janvier.

Des "cellules dormantes". La grande mue se prépare, par bribes, sans plan d'ensemble visible. "Comme en espionnage, on installe des dispositifs dormants. Un matin, on se réveillera, ils seront activés et le paysage aura changé", analyse Christian Chevalier, secrétaire général du Syndicat des enseignants.

L'autre "cellule dormante" est la hiérarchie intermédiaire. Doucement, on la prépare à ses nouvelles fonctions. Les chefs d'établissement sont particulièrement choyés par le ministre qui voit en eux une bonne courroie de transmission. Dernièrement, Luc Chatel a voulu signer avec eux l'octroi d'une prime de 6 000 euros tous les trois ans. Au mérite. Un mois avant, les recteurs avaient vu leur prime flamber avec la mise en place d'une part de la récompense modulée selon la politique menée. Un recteur peut désormais obtenir 6 840 euros annuels de plus qu'un autre, qui traîne des pieds.

Or dans un système autonome, il faut des chefs. Le philosophe Marcel Gauchet prédisait, dès 2009, ce qui se dessine dans l'enseignement scolaire. "La seule idée de la droite, en matière d'éducation, est de créer des patrons de PME à tous les niveaux, de la maternelle à l'université. Il paraît que c'est le secret de l'efficacité", expliquait-il, de l'ironie plein la voix, dans un entretien au Monde le 23 avril 2009.

Dans une éducation nationale pilotée par le terrain, chaque établissement pourra développer son projet. Déjà 124 collèges ou lycées proposent des cours le matin et du sport l'après-midi. Durant sa campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy avait promis de "permettre à tous les parents qui le souhaitent de choisir pour leurs enfants un établissement réservant l'après-midi aux activités sportives, culturelles ou associatives". Bientôt, d'autres établissements vont développer les sciences. Le plan présenté par Luc Chatel autorise cette orientation. Et puis, compte tenu des restrictions budgétaires, il y aura ici un lycée qui joue la carte des langues vivantes et là un autre qui se concentre sur les langues anciennes.

La rationalisation des options aboutira à ce profilage. Un peu comme dans l'enseignement privé sous contrat, où tel établissement est plutôt scientifique, tel autre élitiste ou axé sur l'épanouissement de l'enfant, quand un troisième est réputé pour son savoir-faire avec les élèves en difficulté.

Dans un système où les établissements ne se ressembleront plus, permettre aux familles de choisir a du sens. L'ouverture du choix des collèges et des lycées a été la première mesure prise dans le domaine de l'éducation par Nicolas Sarkozy à l'Elysée. Annoncée début juin 2007, elle paraissait symbolique. Demain, ce pourrait être la clé de voûte d'un système où les propositions différeront réellement d'un collège ou d'une école à l'autre.

Taux de réussite et évaluations. Et pour bien choisir, il faudra que chacun affiche ses résultats. Pour le bac, les statistiques sont disponibles. Pour les collèges, les taux de réussite au diplôme national du brevet se trouvent le plus souvent sur les sites académiques. Mais pour les écoles, rien. A moins que les enseignants qui se refusent à faire passer les évaluations ne soient pas tout à fait paranoïaques et qu'un jour l'outil d'évaluation nationale ne devienne un outil de classement. Thierry Cadart, le secrétaire général du SGEN-CFDT, ne l'exclut pas, "une fois que l'outil existe, on ne contrôle plus rien".

D'ailleurs la publication école par école était le souhait initial de Xavier Darcos qui annonçait, le 28 janvier 2008 : "Je souhaite mettre en place une double évaluation, pour les classes de CE1 et de CM2, qui aura lieu en milieu d'année. Les résultats obtenus par chaque école seront mis en ligne sur Internet pour permettre aux parents d'en avoir connaissance." Un an plus tard, il revenait sur sa décision. Le mal était fait et ces évaluations ont été partiellement sabotées cette année encore par des enseignants opposés à cette mise en compétition.

Comme le rappelle régulièrement Luc Chatel, il n'y aura plus de grand soir de l'éducation. Le paysage nouveau se dessine par petites touches, par glissements successifs. Mais au final, on pourrait bien, d'ici quelques années, se réveiller avec un modèle éducatif très différent, des établissements qui auraient chacun une identité, un projet et le vendraient à des parents en mal de choix.

Une construction brique à brique. Connaissant l'attachement syndical à une certaine uniformité - parfois purement théorique -, le gouvernement joue le puzzle. Une pièce par-ci, une pièce par-là, sans que l'architecture d'ensemble soit immédiatement lisible. Mais un jour, le paysage sera redessiné, le puzzle sera terminé et tout le monde n'y aura vu que du feu. D'autant que l'attention des observateurs est retenue ailleurs. Cette construction brique à brique est masquée par un autre combat qui occupe le devant de la scène : une bataille pour la sauvegarde des postes, alors que plus de 100 000 ont été supprimés depuis 2007. Et pendant que les syndicats s'échinent sur ce combat perdu, la voie est libre pour les grands travaux.

Maryline Baumard

Grande-Bretagne : l'"école libre", c'est possible
Le Monde -  10.02.11


Huit projets ont déjà reçu le visa de l'administration, le 29 janvier, et devraient accueillir leurs premiers élèves en septembre 2011.

Londres Correspondante - Pour un Français, le système éducatif anglais, tel qu'il est aujourd'hui, est en soi une curiosité. Ainsi, il existe des écoles musulmanes, protestantes ou catholiques totalement publiques. Autre sujet d'étonnement, les établissements scolaires sont libres de recruter leurs enseignants. On pourrait continuer l'énumération. Mais mieux vaut parler tout de suite de l'avenir qui va le rendre, aux yeux de ses voisins continentaux en tout cas, encore plus exotique.

Le gouvernement emmené par le conservateur David Cameron, mis en place dans la foulée des élections législatives de mai 2010, a en effet l'intention de "révolutionner" le paysage, pour reprendre les mots du premier ministre, notamment en y faisant souffler un vent de liberté sans précédent.

Dès l'été 2010, à peine installé, il a fait adopter au Parlement une loi qui élargit considérablement la notion d'école publique. L'idée est de permettre la création d'établissements scolaires qui échappent à la tutelle des collectivités locales mais sont financés par l'Etat. Et de leur donner une grande liberté dans des domaines jusque-là réglementés : rémunération des enseignants, programme scolaire, zone de recrutement des élèves, heures de cours et calendrier des vacances.

Tony Blair avait ouvert cette voie en créant le statut d'"académie", qui autorisait cette indépendance et pour lequel pouvaient opter des collèges et des lycées. M. Cameron a souhaité faciliter encore le procédé : depuis septembre 2010, elles ont été 204 à faire ce choix, portant le nombre d'académies en Angleterre à 407. 
371 oeuvrent dans le secondaire, soit 11 % du total. D'après le gouvernement, à brève échéance, 250 autres académies devraient voir le jour.

Mais M. Cameron va plus loin que ses prédécesseurs travaillistes, en autorisant la création de free schools ("écoles libres") sur le modèle des charter schools américaines : des parents, des enseignants, des groupes religieux ou encore des organisations caritatives peuvent désormais, s'ils le souhaitent, se porter candidats auprès du ministère de l'éducation pour ouvrir leur propre école.

Huit projets ont déjà reçu le visa de l'administration, le 29 janvier, et devraient accueillir leurs premiers élèves en septembre 2011. D'autres devraient suivre très prochainement : le gouvernement pense qu'à la rentrée 2011, au total, au moins 35 free schools seront opérationnelles. Et que ce chiffre montera rapidement alors qu'à l'heure actuelle, près de 250 dossiers sont à l'étude.

Ces free schools s'installent généralement dans des bâtiments existants, ici des bureaux, là une bibliothèque, ou un ancien hôpital. Certaines mettent l'accent sur l'apprentissage de l'anglais, dont elles triplent les heures d'enseignement. D'autres offrent des cours d'étiquette ou de yoga. Nombre d'entre elles sont à caractère religieux, hindou, sikh, protestant pour ne citer que quelques exemples. Pour obtenir "le financement public", précise Michael Gove, le ministre de l'éducation, il faut toutefois que leur programme soit "large et équilibré".

Virginie Malingre 

Quelques références & "illustrations"
- 1996 : « ...Si l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves ou d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement et l’école peut progressivement et ponctuellement obtenir une contribution des familles, ou supprimer telle activité. Cela se fait au coup par coup, dans une école mais non dans l’établissement voisin, de telle sorte que l’on évite un mécontentement général de la population.... »
© OCDE 1996 (Cahier de politique économique n° 13 - Faisabilité politique de l'ajustement - page 30)

- 2010... L'Irlande avait été le premier Etat européen à prendre des mesures d'austérité. On voit le résultat. Le recul social est porteur d'un risque non nul d'effondrement économique. Pire, en sabordant l'éducation et la santé au nom du moins d'Etat, ce sont les bases de leur avenir qui sont ébranlées dans ces pays...
... la crise des dettes souveraines consécutive à l'implication des Etats pour sauver leurs banques nationales a ouvert la voie à des réformes dites "structurelles". Il ne s'agit pas d'un complot caché.
Bien au contraire, cette fenêtre d'opportunité est affichée dans des documents publics, par exemple ceux de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE)... Documents, il est vrai, peu ou pas consultés par les citoyens et les journalistes. Au nom de la crise de la dette, on peut imposer aux peuples des "réformes structurelles", même si elles n'ont aucun lien direct avec la nécessité de rétablir les comptes publics...

- ...La soumission à un pouvoir autoritaire conduit toujours à une augmentation de l’autoritarisme.
En fait, le basculement de la société française traditionnelle, avec ses majorités et ses oppositions, vers une société ultra libérale implicite, dont le choix n’a jamais été  débattu démocratiquement, a modifié le paysage politique en profondeur. Le zarkozisme a abandonné toutes les valeurs gaullistes sans le dire. La gauche a souvent oublié ses propres valeurs pour tenter de faire la démonstration qu’elle savait gérer... (Pierre Frackowiak)

- ...On est dans une société loufoque, qui dépense pas mal d'énergie pour l'éducation de sa jeunesse et qui, ensuite, adhère à un système économique qui assure l'écrasement de la jeunesse et de la baisse de son niveau de vie.
C'est un gaspillage d'énergie énorme. Les jeunes sont assez conscients de ce qui les attend sur le marché du travail. Et donc j'imagine qu'ils ne sont pas très contents....
Cette ligne, c'est l'autoritarisme. Ce n'est pas le coup d'Etat à la Napoléon III. C'est plus subtil : un mélange de provocations, d'agitation, d'activation de peurs, de discours sécuritaire, de thématiques ethniques. A travers tout ce que fait la droite, il y a une ligne, un projet....
...les socialistes entretiennent un rapport fort à l'éducation, à la culture : ce sont des premiers de la classe, des bons élèves. La gauche était autrefois le reflet du monde enseignant et du monde ouvrier, mais, en ne prenant pas la mesure de la mutation économique, elle a perdu le second....
(Emmanuel Todd)

 - Le thème du jour, c'était l'éducation
mais dans son discours, Bertrand Delanoë n'en a pas parlé.
... Pour l’ensemble de la ville de Paris, les illuminations représentent une dépense de trois millions d’euros, répartie entre les associations de commerçants et la mairie (pour 900.000 euros). La campagne de communication, menée par l’office du tourisme, coûte trois millions de plus...

- Le 9 novembre, lors d'un conseil national marqué par un absentéisme record - moins du quart des membres du "Parlement" du PS était présent -, le texte sur "l'égalité réelle" a provoqué un sérieux accroc à l'unité affichée depuis septembre. Pour la première fois depuis l'élection, en novembre 2008, de Mme Aubry, douze élus, pour la plupart membres de sa majorité, se sont abstenus. Parmi les "rebelles", qui s'inquiétaient du "manque de hiérarchie" et de crédibilité économique de ce catalogue de promesses "pour cinq, dix, quinze ans", figuraient trois candidats potentiels à la primaire : François Hollande, Pierre Moscovici et Manuel Valls. 


- Royal, (à la même table que Lang, Julliard, etc...) le 15 janvier 2011 :
... on ne dit plus "réforme", mais "transformation"... :
«- Nous rétablirons les RASED, la formation des enseignants ... 
- 2 adultes par classe, 17 élèves par classe ... 
- pas de collège de plus de 600 élèves, etc...»
Quand ?
Bientôt ... : "à la rentrée 2012"

- Royal le 26 janvier 2011 :
 le PS n'a "ni projet, ni candidat" pour 2012...

... Il n’y a chez Ségolène Royal ni désespoir, ni même frustration face à la lenteur du PS, seulement une stratégie du pire, froide, calculée, dans laquelle la souffrance des Français et l’intérêt de la gauche ne jouent aucun rôle.
Une stratégie exclusivement personnelle
Ségolène Royale poursuit depuis plusieurs mois son exercice d’équilibriste à la frontière du Parti socialiste. Elle maintient une présence minimale pour ne pas être oubliée et ne pas s’aliéner entièrement ceux des socialistes qui tâchent de construire un programme. Elle effectue de temps en temps une piqûre de rappel sur le thème de l’unité afin de ne pas apparaître comme porteuse de discorde. Mais en ne s’investissant pas dans la construction du projet, en rendant ostensible son absence, en plaçant à l’occasion (comme lors de la convention pour l’égalité réelle) sa contribution individuelle (2 pages), elle se donne toutes les armes pour se désolidariser du PS le temps venu...
("Ségolène Royal ou la stratégie du vautour")

« - Votre projet éducatif est ambitieux, mais comment comptez-vous le financer ?
- Bruno Julliard : Tout n'est pas une question de moyens, puisqu'à investissement comparable dans notre système éducatif nous n'avons pas de meilleurs résultats que la moyenne des pays de l'OCDE. Nous sommes même un peu en dessous. Ceci dit, nous avons défini des priorités budgétaires : la maternelle et l'école primaire, la formation professionnelle des enseignants et les établissements situés en ZEP. 
Pour ces priorités, nous avons identifié des sources d'économies, comme la fin de l'exonération fiscale pour toutes les entreprises privées de soutien scolaire. Cela coûte extrêmement cher à l'État en plus d'être une voie détournée de privatisation de l'école publique... »

Benoît Hamon :Mais attendez, je suis honnête, là… A mon avis, quand tu es au pouvoir ce n'est pas le moment où tu es le plus inventif. Les meilleures idées et la plus grande énergie que tu peux mettre dans un combat politique, c'est quand tu t'opposes, quand tu es en minorité ...

- L'UMP vient de dévoiler son projet éducatif pour 2012. Dans quelques semaines le Parti socialiste débattra du sien lors d'une convention nationale. A dix-huit mois de l'élection présidentielle, une certitude s'impose : l'éducation sera au cœur de la confrontation politique entre la droite et la gauche.

- ... La division n'est pas politique, les écologistes sont grosso modo homogènes et unis sur leur vision du monde et leur projet de société. Mais comme toutes les organisations politiques, ils sont soumis en interne à des jeux de pouvoir et à des tiraillements d'ambition qui les paralysent et les décrédibilisent.
Ce n'est pas propre aux écologistes ou aux Verts, c'est le virus consubstantiel à la représentation politique et le péché originel des partis.
La lutte pour le pouvoir en interne détourne les meilleures volontés et les plus belles intentions...



- Redoublement :

- Un fils d'enseignant a quatorze fois plus de chances relatives d'obtenir le bac que son camarade dont le père est ouvrier non qualifié, selon une note du ministère de l'Education (*). Cette étude est basée sur un panel d'élèves entrés en sixième en 1995. Ils ont passé le bac à partir de 2002. Quand on compare aux élèves entrés en sixième en 1989, les inégalités ont augmenté: les fils d'enseignant avaient alors neuf fois plus de chances relatives de réussite que les fils d'ouvriers non qualifiés. C'est la première fois que les inégalités sociales s'aggravent à la fin du secondaire...
(*) [Note d'information E.N. - pdf]

- ...D’une certaine façon, l’école s’est substituée à l’Eglise et a acquis une dimension quasi religieuse...
En France, le diplôme fonctionne comme une double peine.
Dès les petites classes, avec l’apprentissage de la lecture, il y a des inégalités de réussite selon le milieu social. 
Or, peut-on parler de mérite pour un enfant de 6 ans ?
Ne faudrait-il pas renvoyer ces inégalités scolaires précoces aux inégalités de conditions de vie entre les familles ?

- Selon un classement établi par l'OCDE, la France se situe au 22e rang (sur 25) en termes de qualité de vie à l'école, rappelle l'association. [ AFEV ]
Selon le baromètre sur le rapport à l'école des enfants des quartiers populaires publié pour l'édition 2009, 66 % des jeunes interrogés affirmaient ne pas aimer ou "un peu seulement" aller à l'école. 53 % disaient s'ennuyer. 
Surtout, 36 % déclaraient qu'ils avaient "parfois - voire souvent - mal au ventre avant d'aller à l'école ou au collège".

- 41% sont rarement, voire jamais, aidés par leurs parents pour faire leurs devoirs.
Si l’on extrait les collégiens uniquement, ce pourcentage passe à 49%, les devoirs et les exigences scolaires devenant plus complexes, la capacité des parents à fournir une aide devient plus faible.

- "Quatre stylos valent 2,42 euros, combien coûtent 14 stylos ?
"Ça, je ne sais pas le faire du tout", répond d'emblée l'ancien ministre de l'éducation nationale, Xavier Darcos...
"si l'on en croit les évaluations à l'entrée au collège en 2007. Seuls 3 élèves sur 10 sont alors capables de calculer le prix de 20 objets lorsque 10 d'entre eux coûtent 22 euros.." (lemonde.fr)
Sur les 800 000 jeunes que compte une génération, l'école française laisse sortir à la fin de la scolarité obligatoire, chaque année 354 400 incapables de manier la règle de trois.
En fin de collège, 44% des élèves ne sont pas au niveau attendu en mathématiques.
(Évaluation et statistiques - Les compétences des élèves en mathématiques en fin de collège - Les notes d'information - DEPP - N°10.18 octobre 2010)

- « C'est le prix du m² qui fait la différence »
La carte scolaire, qui visait pourtant la mixité, n'a pas empêché la concentration sociale des enfants de milieux aisés et cultivés dans les mêmes quartiers ainsi que la concentration des enfants les plus défavorisés dans les ZEP (Zones d'éducation prioritaire). C'est le prix du mètre carré qui fait la différence. De même, les meilleurs enseignants sont aussi dans les collèges et lycées de ces quartiers résidentiels du centre et de la périphérie, là où vivent les cadres et les professions supérieures alors que les enseignants moins expérimentés sont envoyés faire leurs armes dans les zones plus défavorisées notamment dans les ZEP. La carte scolaire renforce la ghettoïsation de la société française par le haut.
(Michel GODET - Libération - jeudi 08 septembre 2005)

... Aux antipodes de ces dérèglements du marché immobilier,
faut-il rappeler que l'on estime à 1 million le déficit de logements, accumulé depuis une vingtaine d'années ? Ou qu'en France, aujourd'hui, quelque 3,5 millions de personnes n'ont pas de logement digne, ou pas de logement du tout ? 
"République" ? Un vain mot, hélas ! quand le droit, élémentaire, au logement est à ce point bafoué.

... Il reste que la symptomatologie n'est pas un diagnostic. Celui-ci relève du refus collectif de regarder lucidement notre long terme, et du caractère profondément conservateur, rentier, de la société française dans son entier. Le comportement patrimonial des possédants français accumulant de l'assurance-vie et des logements vides, tout comme leurs grands-parents serraient leurs lingots, relève de la même frilosité. ...
... Les seniors de 2010, qui sont propriétaires sans remboursement d'emprunt dans plus de 70 % des cas, ont été les grands bénéficiaires - par les plus-values longues, et donc non imposables - de la crise du logement payée au prix fort par les jeunes actifs. Les seniors urbains des classes moyennes supérieures n'ont jamais vécu aussi à l'aise dans des logements sous-occupés, le couple type de 60 ans vivant à deux dans un cinq-pièces, alors que les jeunes familles sont tenues de s'entasser dans de petites surfaces ...
... Parions donc qu'aucun candidat n'aura le courage de s'atteler à une telle politique de générations.

- «Tout le monde est pour la mixité sociale.
Mais pour les autres.»


USA 2008 :"dans le Milwaukee, il n'y a pas eu de miracle" (Sol Stern).
LES CHÈQUES ÉDUCATION : L'ÉCHEC.
Depuis une bonne vingtaine d'années, ici aussi, évidemment, le "chèque éducation" (ou "bon scolaire") - en anglais "voucher" - fait partie d'un blabla yakaiste au sujet des indispensables réformes, "simples, urgentes et radicales", disent-ils, du système scolaire...
L'un des plus fervents promoteurs du chèque-éducation aux USA, Sol Stern, vient de faire brusquement volte-face en affirmant, constats à l'appui, que le voucher n’avait "pas du tout amélioré le système public".
Après avoir depuis longtemps réclamé, soutenu et contribué au développement des vouchers et des charter schools, Sol Stern pointe les défauts et les insuffisances du voucher. Il cite, entre autres, l’expérimentation de Milwaukee, première ville aux États-Unis à adopter, en 1990, un programme "chèque éducation".

Le droit d'apprendre
Ivan Illich dans Une société sans école proposait, dès les années 70,
une réflexion radicale sur l'échec de l'enseignement à l'école.
Cette dernière, outil d'un Etat,
peut-elle être pensée aujourd'hui autrement
comme il le suggérait il y a trente ans ?

ENTRE PSYCHORIGIDES ET INVERTÉBRÉS...

L'école traditionnelle,
publique ou privée,
est depuis toujours  i n a d a p t é e
à la grande majorité des enfants et adolescents,
autant qu'aux besoins d'une société en pleine mutation.
Elle ne peut que fabriquer de plus en plus d'inadaptés,
dégoûtés à vie d'apprendre, alors qu'une formation continue,
active et coopérative est une nécessité.

Une autre école est-elle possible ?
« Dégraisser le mammouth » : Claude Allègre en a rêvé, Nicolas Sarkozy l’a fait.
Les suppressions de postes dans l’Éducation nationale se font à un rythme industriel.
Et cela dans un contexte où l’école n’arrive plus à assurer ses fonctions de base, la transmission du savoir et le goût de la connaissance.
Enseignants, chercheurs, politiques esquissent des pistes pour en sortir.
Seize interventions en réponse à la question posée par l'hebdo Témoignage chrétien  :
- Blocage à tous les niveaux, par Gabriel Cohn-Bendit, secrétaire général du Réseau éducation pour tous en Afrique.
- Ne pas confondre fonctions et finalités, par Bernard Defrance, essayiste.
- Une autre école dans celle-ci, par Angélique del Rey, professeur de philosophie.
- Pour une école citoyenne, par Alain Refalo, enseignant du primaire.
- Réunir le goût du savoir et du collectif, par Jacques Pain, professeur émérite de Sciences de l'éducation à Paris X Nanterre.
- Cinq ruptures radicales, par Philippe Meirieu, professeur à l'université Lumière-Lyon 2, vice-président (Europe-Écologie) de la Région Rhône-Alpes.
- Pour une école émancipatrice, par Bernard Elman, enseignant, cofondateur du lycée autogéré de Paris.
- Retrouver un idéal, par Émilie Sapielak, ex-enseignante, auteure de L'école de la honte.
- Pour un grand projet adapté à notre époque, par Pierre Frackowiak, inspecteur honoraire de l'Éducation nationale.
- Penser l'élève comme une personne, par  Richard Descoings, directeur Sciences Po Paris.
- Une formation trop élitiste, par Michel Le Corno, proviseur de lycée, auteur d'Un autre regard sur l'école.
- Réhumaniser l'école, par Jean-Marc Louis, inspecteur de l'éducation nationale, co-auteur de L'élève contre l'école.
- Un apprentissage coopératif, par Sylvain Grandserre, maître d’école, auteur d’une Lettre ouverte au ministre de l’Éducation nationale (Chronique sociale).
- Plus d’autorité que de dialogue, par Yves Michaud, philosophe, ancien professeur d’université, directeur de l’Université de tous les savoirs, co-auteur de Face à la classe, sur quelques manières d’enseigner (Gallimard).
- Une autre école est nécessaire, par Thierry Cadart, secrétaire général du syndicat d'enseignants SGEN-CFDT.

- Priorité à l’émancipation, par Roger Auffrand, auteur du Guide des écoles différentes.
(texte publié en version "compressée" à 4500 signes)
Version "décompressée" (avec références, sources et "illustrations")



BRITISH WAY OF LIFE

Le "modèle" anglo-saxon,  libéral  ... et blairo-socialiste...
 

  ÉCOLES ANGLAISES :
Discipline, rigueur et esprit compétitif sont les maîtres mots de la mutation mise en œuvre par le gouvernement travailliste..

   Royaume-Uni : L’uniforme discriminatoire
En imposant un fournisseur unique pour l’achat de l’uniforme, les écoles pratiquent une discrimination à l’encontre des élèves pauvres. 

  Directeur d'école en Grande Bretagne :
« Le métier a beaucoup évolué. Aujourd’hui, on est beaucoup plus responsable,
on a plus de pression, on nous demande plus de résultats. »

  Deux fois plus d’enseignants sont partis en retraite anticipée au cours des sept dernières années. 

  35% des élèves de 11 ans ne savent pas lire.

  Un ado sur cinq ne peut situer son pays sur une carte.

  Ecoles publiques fermées aux pauvres.  Un rapport émis par ConfEd, (une association qui représente les dirigeants du secteur de l’éducation locale) dénonce le manque d’intégrité des processus d’admission dans certaines écoles publiques. Des réunions de "sélection" d’élèves sont organisées, durant lesquelles ne sont admis que les enfants "gentils, brillants et riches".  Ainsi, 70 000 parents n’ont pas pu inscrire cette année leurs enfants dans l’école de leur choix. En écartant les élèves issus de milieux pauvres, ces établissements "hors la loi" espèrent rehausser leur taux de réussite aux examens. 

   Selon l'OCDE, les écoles privées britanniques ont les meilleurs résultats au monde : FAUX !

  ... & Moins de pauvres dans les écoles primaires catholiques.

  Les écoles anglaises pourront être gérées par des "trusts".

  L’école britannique livrée au patronat.  En mars 2000, le Conseil européen de Lisbonne avait fixé comme principal objectif à la politique de l’Union en matière d’éducation de produire un capital humain rentable au service de la compétitivité économique.

  Le créationnisme aux examens.

   "BAGUE DE VIRGINITE" : Une adolescente anglaise, fille d'un pasteur évangélique, perd son procès en Haute Cour.

  Grande-Bretagne : l'athéisme (bientôt ?) au programme scolaire

  Grande-Bretagne :Les sponsors au secours de l'école

  Empreintes digitales pour les enfants d'une école de Londres. Le Royaume-Uni réfléchit à la mise en place d’une loi pour la création d’un fichier national des enfants de moins de douze ans.

Naître et grandir pauvre en Grande-Bretagne  est encore plus pénalisant que dans d’autres pays développés.

  Un demi-million de «sans-logement». A Londres, un enfant sur deux sous le seuil de pauvreté.

  Un demi-million d'enfants britanniques travaillent "illégalement".

«tolérance zéro» et conditions de détention intolérables. Plus de dix milles jeunes délinquants britanniques sont emprisonnés.  «Le bilan du Royaume-Uni en terme d'emprisonnement des enfants est l'un des pires qui se puisse trouver en Europe.»

  Les frais très élevés d’inscription universitaire dissuadent les étudiants issus de familles modestes de s’inscrire en fac.

  De plus en plus d’étudiantes se prostituent ou travaillent dans l’industrie du sexe pour payer les frais d’inscription de leur université.

  Plus de 350 000 Britanniques ont quitté leur île en 2005 pour jouir d'une vie meilleure
Les jeunes Britanniques se voient vivre ailleurs.  Difficulté d' acquérir un logement, hausse de la fiscalité et indigence des services publics, en particulier les transports et le système de soins.

M. Ernest-Antoine Sellière, alors président du patronat français :« Je suis un socialiste britannique »

  Londres, paradis des milliardaires.

  Selon des rapports de l’ONU et de la Banque mondiale :  « Au Royaume-Uni, les inégalités entre riches et pauvres sont les plus importantes du monde occidental, comparables à celles qui existent au Nigeria, et plus profondes que celles que l’on trouve, par exemple, à la Jamaïque, au Sri Lanka ou en Ethiopie .»

  Grande Bretagne :  premier pays où chaque déplacement de véhicule sera enregistré.

  Les Britanniques inventent l'ultrason antijeunes.

   De plus en plus de mineurs hospitalisés pour des problèmes d'alcool. Le nombre de mineurs hospitalisés en Angleterre pour avoir trop bu a augmenté de 20% en un an.
 

Beuark.
Ségolène Royal rend hommage à la politique de Tony Blair.



AMERICAN WAY OF LIFE...

Les écoles publiques en Californie :
"Sodome et Gomorrhe" !

   "Je t'aime, Alex" : 4 mois de redressement.

Lourde peine pour une écolière amoureuse.
Une jeune fille de 12 ans ayant écrit «Je t’aime Alex» sur les murs d’une école, a été envoyée pour 4 mois dans un établissement "accueillant" des élèves "en difficulté". Parmi de nombreuses autres jolies colonies de vacances du même type : Tranquillity bay". gérée par la WWASP (patronnée par le professeur Skinner, le père de la psychologie comportementaliste).

Pour 3000 dollars par mois, il promet de transformer ces récalcitrants en citoyens dociles et travailleurs.


1921 (Summerhill)
L'origine de problèmes n'est pas dans l'enfant, il est dans l'attitude des adultes à leur égard. Il peut y avoir eu beaucoup de changements depuis l'époque où Neill dirigeait l'école, mais le scénario est fondamentalement le même. Les enfants sont toujours privés du respect et du soutien qui leur est dû comme êtres vivants. Un mélange confus d'autoritarisme, de corruption, et de séduction, maintient toujours les jeunes sous la tutelle du monde adulte, un monde qui a perdu le contact avec son élan vital.

1968 (Colloque d'Amiens, mars 68)
« Profondément troublés par l’inadaptation d’un système éducatif hérité du 19° siècle, dont la centralisation excessive la rigidité et l’inertie leur apparaissent d’autant plus graves au moment où s’effectue, comme dans les autres grands pays développés, le nécessaire passage à une formation secondaire et supérieure qui doit être aussi une  formation de qualité, les membres du colloque affirment l’urgence d’une rénovation éducative aussi bien que pédagogique qui ne peut se concevoir que dans la perspective d’une éducation permanente de la nation ...»
1975 : (Oslo :Un lycée aux lycéens)

Amputez les enfants-adolescents du pouvoir qui leur revient dans l'Institution scolaire
- qui leur revient, du fait qu'ils y sont indispensables -
et, en les coupant de la réalité extérieure, en les renvoyant à leur seul monde intérieur,
vous les désocialisez, c'est-à-dire que vous les névrotisez.

1978 : "Quand on parle de l'école aujourd'hui, on ne trouve pas de mots assez durs pour stigmatiser ses faiblesses, ses carences.
Chacun a son histoire, ses anecdotes, plus péjoratives les unes que les autres, qui ne fleurent guère la nostalgie . .."

Archives (1978)

n° 13 - avril 1978 - 49 fr


Alors, on n'a pas école aujourd'hui? 

Faire bouger Goliath,
par Henry Dougier 
"Quand on parle de l'école aujourd'hui, on ne trouve pas de mots assez durs pour stigmatiser ses faiblesses, ses carences.
Chacun a son histoire, ses anecdotes, plus péjoratives les unes que les autres, qui ne fleurent guère la nostalgie . .."

Ces pratiques alternatives: un modèle?
Des « lieux pour enfants » où s'inventent d'autres rapports,
par Catherine Baker, Jules Chancel 

Cinq expériences, 
cinq itinéraires
- La Barque, comme le nom l'indique
- Le Toboggan, avant la chute ... ailleurs 
- Le Moulin des souvenirs 
- L'Ecole en Bateau à contre-courants 
- Le projet Jonas, 
Jonas-en-Corrèze : un réseau 
 

D'autres lieux 
 Mais qui, diable, va dans ces «écoles» et pourquoi ?
par Catherine Baker 

- La Roulotte 
- L'Ecole et la Ville
- Le groupe de Houilles-Argenteuil 
- Terrevigne en Beaujolais 
- Belbezet 
- Le Har 
- La Commune
- L'A.C.C.E.N. 

Critiques et réponses 
Attaques ... et hésitations ... 
Parades ... et auto-critiques 
Deux bilans : 
« Attention Ecole », 73-74 
« La Mosaïque », 75-76 
 

Une « théorie » 
Où il n'est plus question de cheveux blonds ni de sourires panoramiques ... mais de politique! 
par Jules Chancel
Face à face, l'enfant et l'adulte 

Confrontations 
Plusieurs silences bien gênants !
(Guy Avanzini)

Je demande toujours : quoi de neuf ? (Fernand Oury) 

Prendre la tangente
(Fernand Deligny) 

Une alternative? Non, une reproduction du système scolaire (Etienne Verne) 

La longue marche des innovateurs 
(Louis Legrand) 

Vitruve, une école perpendiculaire ... (L'équipe de la rue Vitruve) 

Le lieu central de lutte, c'est l'école publique ! 
(Jacques Guyard)

Comment enclencher sur le milieu populaire ?
(Bernard Defrance, Louis Caul-Futy) 

« L'initiation » plutôt que la pédagogie  (René Schérer) 

Ecoles parallèles ... Lieux de vie ... Réseaux   (Liane Mazère) 
 

LE GUIDE ANNUAIRE DES ECOLES DIFFERENTES
| LE GUIDE-ANNUAIRE | Présentation | SOMMAIRE |
| Le nouveau sirop-typhon : déplacements de populations ? chèque-éducation ? ou non-scolarisation ? |
| Pluralisme scolaire et "éducation alternative" | Jaune devant, marron derrière : du PQ pour le Q.I. |
| Le lycée "expérimental" de Saint-Nazaire | Le collège-lycée "expérimental" de Caen-Hérouville|
| L'heure de la... It's time for ... Re-creation | Freinet dans (?) le système "éducatif" (?) |
| Changer l'école | Des écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop !| L'école Vitruve |
| Colloque Freinet à ... Londres | Des écoles publiques "expérimentales" |
| 68 - 98 : les 30 P-l-eureuses | Et l'horreur éducative ? |