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des pommes !
En
Inde, le Coca donne soif aux paysans
De Coca-Cola à Scolapuce:
les proviseurs sollicités par les entreprises12/05/04 - Aucun logo. Le stand comporte seulement un distributeur de boissons anonyme et des photos d'adolescents rieurs. Il faut lever la tête pour apercevoir le sobre panneau signalant la présence de Coca-Cola au congrès du principal syndicat de chefs d'établissements, SNPDEN.
Un peu plus loin, la société Scolapuce vante un concept de carte à puce destiné à contrôler l'accès des établissements scolaires, la présence des élèves en classe ou leur passage à la cantine.
Des sodas aux logiciels de gestion des absences en temps réel par SMS, en passant par les tableaux interactifs, les proviseurs de lycée et principaux de collège constituent des cibles de choix pour les entreprises, au risque d'alimenter les débats sur la marchandisation de l'école publique ou l'obésité croissante des jeunes.
Pour le congrès qui se tient jusqu'à vendredi à Toulon, certaines entreprises ont fait le déplacement, ou ont financé des publicités dans le journal du Syndicat national des personnels de direction de l'éducation nationale (SNPDEN). "Nous n'en avons jamais autant eu", constate son secrétaire général Philippe Guittet.
Il "ne croit pas" pour autant à une marchandisation rampante de l'Ecole. "Nous avons besoin d'un certain nombre de produits dans nos établissements, il est normal qu'il y ait une concurrence", dit M. Guittet.
Les chefs d'établissement sont soumis à des influences contradictoires. "Dans mon lycée, le syndicat d'enseignants SUD très en pointe sur l'altermondialisation, demande le retrait de tous les distributeurs", dit à l'AFP le proviseur d'un lycée toulonnais.
"Mais s'il n'y a plus que de l'eau et des pommes, il faudra aussi que je ferme la cafeteria, car aucun prestataire de service extérieur ne voudra s'en occuper. On supprimera alors un espace de convivialité apprécié des jeunes et utile à l'équilibre du lycée", ajoute-t-il.
Argument sur lequel joue Philippe Marty, responsable des relations extérieures de Coca-Cola entreprise. "Nous respectons totalement la neutralité en milieu scolaire. Nous n'avons pas besoin de pub déguisée pour exister", dit-il. "Mais on ne peut pas non plus couper les jeunes du monde extérieur".
La marque affirme refuser les dérives à l'américaine où des manuels scolaires sponsorisés n'hésitent pas à proposer des exercices où il faut par exemple additionner des hamburgers.
Mais elle continue de faire tout son possible pour toucher sa cible prioritaire, les adolescents, quitte à adopter une démarche de contournement en finançant des programmes pédagogiques, en jouant sur les propositions de stages en entreprise ou de versement de taxe professionnelle.
800 professeurs d'éducation physique participent ainsi à l'opération "garde ton corps à l'esprit", sponsorisée par Coca-Cola, pour inciter les jeunes à l'exercice physique en leur offrant des podomètres où ils mesurent les calories perdues.
Actuellement, les distributeurs en milieu scolaire sont sur la sellette au nom de la lutte contre l'obésité. Un amendement les interdisant a été voté à l'Assemblée nationale et doit être examiné par le Sénat.
"Nous avons anticipé en proposant dans nos distributeurs 80% de boissons qui sont soit allégées en sucre soit de l'eau", dit M. Marty.
"Nous voulons faire un vrai travail sur cette grave question de santé publique. Peut-être faudra-t-il interdire complètement les distributeurs au collège. L'enjeu principal, c'est la santé des jeunes", dit M. Guittet.
| Présentation | SOMMAIRE |
| Le nouveau sirop-typhon : déplacements de populations ? chèque-éducation ? ou non-scolarisation ? |
| Pluralisme scolaire et "éducation alternative" | Jaune devant, marron derrière : du PQ pour le Q.I. |
| Le lycée "expérimental" de Saint-Nazaire | Le collège-lycée "expérimental" de Caen-Hérouville|
| L'heure de la... It's time for ... Re-creation | Freinet dans (?) le système "éducatif" (?) |
| Changer l'école | Des écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop !| L'école Vitruve |
| Colloque Freinet à ... Londres | Des écoles publiques "expérimentales" |
| 68 - 98 : les 30 P-l-eureuses | Et l'horreur éducative ? |