alternatives éducatives : des écoles, collèges et lycées différents
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I Obligation scolaire et liberté I Des écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop ! Appel pour des éts innovants et coopératifs |
 
 

"Bonjour, je recherchais sur internet des informations sur les distributeurs automatiques de fruits dans les établissements d'éducation. J'ai trouvé votre dossier qui date de 2004, quelle est la situation aujourd'hui, les distributeurs de fruits sont-ils autorisés? des établissements peuvent-ils nous conseiller sur ce sujet?" (chat-faq écoles différentes, octobre 2007)
 
 

Plus un distributeur de boisson ou nourriture à l'Ecole en cette rentrée

30 08 05 - Les collégiens et lycéens qui reprennent les cours vendredi verront un espace vide là où se trouvaient les distributeurs de boissons et nourriture, car l'Education nationale les a tous retirés conformément à la loi, a-t-on appris auprès du ministère.

La loi du 9 août 2004 sur la politique de santé publique prévoyait le retrait de tous ces distributeurs dans les établissements scolaires à compter de la rentrée 2005. A deux jours de la rentrée, le ministère de l'Education nationale a confirmé que la loi était appliquée et que les distributeurs avaient été tous enlevés.

Il en existait dans 20% des collèges et 50% des lycées, permettant aux élèves d'y acheter une bouteille d'eau, éventuellement un fruit mais aussi des boissons sucrées et des friandises non moins sucrées.

Malgré les réticences de certains, et notamment de Philippe Douste-Blazy quand il était ministre de la Santé qui préconisait que seuls les aliments sucrés soient interdits, on a préféré retirer tous les distributeurs, quitte à mettre éventuellement en place plus tard des fontaines à eau.

La loi et son application sont destinées à prévenir l'obésité juvénile, qui a augmenté de 17% en vingt ans en France.

Le surpoids touche près de 20% des enfants, selon une récente étude conjointe de l'éducation et de la santé auprès des 10-11 ans. Toutefois, les différences sociales sont grandes: 27,2% d'enfants d'ouvriers en surpoids (7,3% d'obèses) mais seulement 12,8% (1,3% d'obèses) chez les cadres.


 

 Les distributeurs bannis des maternelles et écoles primaires de Bruxelles
A quoi bon placarder les murs d'affiches
prônant la consommation de cinq portions de fruits et/ou légumes par jour,
si les distributeurs de confiseries et sodas se multiplient dans les établissements scolaires?
" Sur le terrain, il a aussi constaté le manque de transparence dans les écoles
quant à l'affectation de l'argent issu des distributeurs...
dont l'électricité (24h sur 24) est payée par les communes !
Chasse gardée de la direction malgré des interrogations voire désaccords d'enseignants.
Bref, il s'interroge:
pour gagner quelques milliers d'euros,
une école ne doit-elle plus jouer de rôle éducatif? "

Les distributeurs de fruits [aussi...] interdits à l'école
La priorité, c'est donc de manger des fruits au cours des repas,
et non pas de piocher à répétition des oranges ou des bananes délivrées par un distributeur.
 
  

Distributeurs de fruits interdits à l'école 

Alors que des écoles encouragent les enfants à manger mieux en s'équipant de distributeurs de fruits, la nouvelle «loi nutrition» bannit sans distinction ces machines automatiques pour limiter le grignotage... Sur le terrain, c'est l'incompréhension

ILS FONT FUREUR en ce moment dans un nombre croissant d'écoles. Après la région bordelaise, pionnière, l'Ile-de-France s'équipe en cette rentrée de distributeurs automatiques de fruits et légumes (lire reportage) . Ailleurs, les demandes affluent, dopées par la vague anti-obésité. 
Pourtant, selon nos informations, ces machines seront interdites dans un an tout juste. Lors des discussions parlementaires sur la loi de santé publique, le 30 juillet dernier, la version finale de l'article 30, consacrée à la prévention du surpoids infantile, précise en effet : « Les distributeurs automatiques de boissons et produits alimentaires payants et accessibles aux élèves sont interdits dans les établissements scolaires à compter du 1 e r septembre 2005. » L'interdiction s'appliquera donc aussi aux distributeurs de fruits et de légumes, et pas seulement aux présentoirs de barres chocolatées et sodas, dans la ligne de mire des nutritionnistes. 

« Remplacer les boissons sucrées par des pommes et des poires » Confirmation au cabinet du ministre de la Santé, Philippe Douste-Blazy : aucun décret d'application n'est prévu pour prévoir une exception en faveur des distributeurs de fruits. William Dab, directeur de la Santé, nous confie que cette stratégie totale fait partie d'« une lutte contre le grignotage », afin d'inciter les enfants à ne pas manger entre les repas, quelque aliment que ce soit. Y compris des pommes. Il s'appuie notamment sur un avis très clair de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) du 23 janvier 2004, selon lequel « afin de ne pas générer des comportements favorisant le grignotage, la distribution de fruits à l'école devrait être renforcée dans le cadre de repas structurés (petit déjeuner, déjeuner, goûter »

La priorité, c'est donc de manger des fruits au cours des repas, et non pas de piocher à répétition des oranges ou des bananes délivrées par un distributeur. Le ministre de la Santé, intraitable sur les distributeurs, affiche ainsi une détermination sans faille dans la lutte contre l'obésité. Il s'était vu reprocher ses concessions à la filière agroalimentaire, lors du débat parlementaire, en renonçant à une proposition de l'Afssa qui obligeait les marques à insérer un avertissement sanitaire dans les publicités télévisées pour les aliments. Mais cette interdiction de fait des distributeurs de fruits et légumes prend à contre-pied le ministère de l'Education, à l'origine de cette innovation. 

« C'est le contraire de ce que nous avions prévu », reconnaît-on Rue de Grenelle. Au départ, ce « plan santé » avait été lancé en 2003 par le ministre délégué à l'Enseignement scolaire d'alors, Xavier Darcos. « Son idée était que l'on apprend bien si on est en bonne santé. Nous voulions remplacer les boissons sucrées par des pommes et des poires », explique-t-on dans son entourage. Du côté des producteurs, on ne baisse cependant pas les bras. « Le législateur a décidé de tout interdire. Ce n'est jamais très bon. Mais je veux garder espoir. Mon interprétation de la loi, c'est que l'on a encore un an pour négocier », affirme Laurent Damiens, directeur d'Aprifel, qui représente les intérêts de la filière fruits et légumes. « Après la crise sur les prix de cet été, on n'avait pas besoin de ça », ajoute-t-il. Jean-Pierre Hasson, président d'Alliance Fraîcheur, une association de grossistes créée en mars 2004, qui avait prévu d'augmenter le nombre de distributeurs installés d'ici à la fin de l'année, imagine déjà un contournement de la loi. « Pourquoi ne pas en implanter qui fonctionneraient grâce à des jetons gratuits, financés par un conseil général ? » La bataille commence. 

Marc Payet (avec Laurence Le Fur) 
Le Parisien , vendredi 10 septembre 2004 

C'est une décision choquante 

Tous les distributeurs automatiques, y compris de fruits et légumes, seront bannis des établissements scolaires. Qu'en pensez-vous ? 

- Ségolène Royal. C'est une mauvaise réponse à un réel problème, celui de la nutrition des jeunes. 
C'est vrai que la montée de l'obésité est inquiétante. Mais, enfin, les enfants deviennent-ils obèses parce qu'ils vident les distributeurs de leur établissement, notamment s'ils sont remplis de pommes ou d'oranges ? Personne ne peut le croire. Et puis, qui pourra empêcher que des lycéens ou des collégiens aillent acheter des bonbons ou des boissons sucrées dans l'épicerie du coin ? 

Les distributeurs ont donc leur utilité ? 
- Pour ceux qui arrivent à l'école le ventre vide - et ils sont nombreux ! - ils peuvent être un bon dépannage. Et puis, il suffit d'imposer d'y mettre des aliments équilibrés comme des barres de céréales, des fruits secs ou frais, des légumes. Ou pourquoi pas d'installer des distributeurs spéciaux qui ne fonctionnent qu'à certaines heures pour éviter le grignotage à tout moment ? Je viens dans ma région d'équiper tous les lycées en fontaines à eau. Avec la disparition progressive des distributeurs de boissons, les élèves n'avaient plus d'autre solution que de boire aux toilettes. C'est un total manque de respect pour eux. 

Mais comment tenter d'endiguer le surpoids galopant chez les jeunes ? 
- Ce phénomène est avant tout un problème social. Dans la décision actuelle aveugle et généralisée d'interdire les distributeurs, ce qui est choquant, c'est que cette question n'est absolument pas évoquée. On sait pourtant aujourd'hui que de plus en plus d'enfants ne mangent qu'un seul repas équilibré par jour, celui proposé justement par la cantine scolaire. L'idée d'instaurer un petit déjeuner gratuit dans certains établissements me paraît intéressante, c'est une mesure aussi que nous allons prendre dans ma région. Des élèves également mangent mal car il faut avoir le courage de dire que plus les nourritures sont grasses et moins elles sont chères. On nous dit : « Il faut que les enfants mangent plus de fruits et de légumes », c'est sûr mais ce sont des produits frais extrêmement coûteux. Il y a des familles qui ne peuvent tout simplement pas en acheter tous les jours... 



Lutter contre le grignotage 

Les distributeurs de friandises et de fruits et légumes vont-ils être interdits dans les écoles à la rentrée 2005 ? 

William Dab. Oui. L'article 30 de la loi d'orientation de santé publique est très clair. 
Ce sont tous les distributeurs de boissons et de produits alimentaires qui seront interdits dans les établissements scolaires, au 1 e r septembre 2005. Et quels que soient les produits proposés, y compris les fruits et légumes.

Comment expliquer cette mesure alors qu'il existe des recommandations officielles pour manger davantage de fruits et de légumes, notamment pour lutter contre le développement de l'obésité ? 
- Il est vrai que le programme national de nutrition santé a pour objectif d'augmenter chez les jeunes la consommation de fruits et de légumes. Cependant, à l'heure actuelle, les distributeurs offrent principalement des produits de grignotage, sucrés, et ne constituent pas un accès aux fruits et légumes pour les enfants scolarisés. 

Cette mesure s'inscrit donc dans une stratégie de lutte contre le grignotage ? 
- C'est un argument important en ce sens. Nous voulons lutter contre le grignotage. Cet article de loi s'appuie sur des recommandations très claires de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments, selon lesquelles les enfants doivent manger à l'heure des repas et non pas entre les repas. Les collations ne sont pas justifiées sur le plan nutritionnel. Il est important d'apprendre aux enfants à ne pas manger tout au long de la journée. 

Les représentants des filières laissent entendre que des négociations pourraient s'ouvrir, afin qu'un décret assouplisse ces mesures. Qu'en pensez-vous ? 
- Nous sommes ouverts à toute discussion avec les professionnels de l'alimentation. Mais l'article 30 de la loi de santé publique se suffit à lui-même. Il ne nécessite pas de décret pour entrer en application. 


Goûters : attention, danger !
Philippe JACQUÉ - Le Monde de l’éducation - n° 324 - avril 2004
En un demi-siècle, le goûter de 10 heures est devenu un rituel pour les élèves de maternelle. Pourtant, des pédiatres y dénoncent un « apport alimentaire superflu et inadapté » qui provoqué des risques d'obésité. Bien que conscients du problème, familles et enseignants souhaitent toutefois conserver ce moment privilégié.

Les pédiatres sonnent l'alarme : l'école maternelle serait en train de fabriquer des obèses ! Tel est le message pour le moins alarmiste de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) qui vient de publier, à la demande de la direction générale de la santé du ministère de l'éducation nationale, un avis sur les goûters matinaux organisés dans les écoles pré-élémentaires : « De par sa composition, son horaire, son caractère systématique et indifférencié, la collation du matin n'est pas justifiée et constitue une réponse inadaptée à l'absence de petit déjeuner ». Pis, « cette prise alimentaire est à l'origine d'un excès calorique qui ne peut que favoriser l'augmentation de la prévalence de l'obésité constatée depuis trente ans chez les enfants d'âge scolaire en France ». Comme le souligne Jean-Philippe Girardet, professeur de pédiatrie à l'hôpital Armand-Trousseau de Paris (1) et un des auteurs de cet avis, « il est temps de faire quelque chose, car, en 2003, 16% des enfants en âge scolaire sont atteints d'obésité ou de surpoids. En 1980, il y en avait 5% ». Michel Vidhailet, professeur de pédiatrie au centre hospitalier universitaire (CHU) de Nancy, est tout aussi inquiet : « 90% des enfants qui viennent me voir en consultation aujourd'hui sont atteints d'obésité. »

         La collation accordée aux 3-5 ans, cause de l'explosion de l'obésité infantile ? « Bien sûr que non, estime Michel Vidailhet. Mais il faut prendre un peu de recul. L'obésité est une maladie sociale déterminée par de multiples facteurs. Il y a un facteur génétique qui nous échappe complètement, mais il y a aussi des facteurs environnementaux sur lesquels nous pouvons jouer, dont la collation fait partie ». Or, les petits gâteaux picorés dans la matinée peuvent s'apparenter à une prise alimentaire supplémentaire entre les repas. En clair, habituer les enfants au grignotage. « S'il est possible d'agir sur un rituel social dans le cadre de l'école, il serait illusoire d'attendre de la seule information rationnelle une modification sensible du comportement alimentaire des enfants », assure pour sa part Jean-Louis Bresson, professeur de pédiatrie à l'hôpital Necker de Paris.

         Voilà cinquante ans que “goûter”, “petit-goûter”, “dix-heures” ou “collation” rythment les maternelles de l'Hexagone. Autant dire une institution. En 1954, Pierre Mendès France décidait de distribuer du lait aux enfants scolarisés. Le président du Conseil souhaitait alors faire barrage à l'alcoolisme et habituer les enfants dès le plus jeune âge à boire une boisson saine. Accessoirement, cela permettait de trouver de nouveaux débouchés pour les producteurs de lait. Des subventions nationales, puis européennes, permirent aux municipalités d'offrir ce lait lors des collations aux enfants de maternelle. Mais les aides européennes furent réduites, et beaucoup de municipalités renoncèrent alors à cette distribution. Au lieu de demander aux enfants d'apporter ce lait, on l'a remplacé par d'autres aliments...

         Du coup, explique Lucille Barbéris, présidente de l'Assocation générale des instituteurs et institutrices des écoles maternelles (Agiem),« n'étant codifiées par aucun texte, les collations ont pris différentes formes et ont mené a certaines dérives ». Et les exemples les plus farfelus abondent. Ici une institutrice distribue des quatre-quarts tartinés de pâte chocolatée, ailleurs, des élèves sont venus avec des andouillettes, du fromage à 60 % de matière grasse ou des chips ! Plus couramment, explique Sophie Paté, enseignante de la maternelle Les Peupliers à Metz (Moselle), « à 10 heures précises, les enfants sortent sans tarder de leur cartable des barres chocolatées ou des petits gâteaux ». A Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), le goûter est collectif, témoigne Pascale Seznec, enseignante à la maternelle Albert-Bezançon. « Peu avant 9h30, quatre enfants sont désignés pour aller préparer le goûter. Un parent d'élève a apporté le matin même des fruits, du fromage ou des laitages, selon un menu préétabli par l'école. Et chacun mange la même ration. »

         La collation fait incontestablement partie de la vie de la classe et les enseignants lui attribuent volontiers un caractère pédagogique. « Les enfants ne passent pas leur temps à se goinfrer. C'est un moment où l'on apprend le partage et plein de petites tâches comme la découpe des fruits », défend Pascale Seznec. « Un temps qui permet de parler de ce qui se passe à la maison », ajoute Sophie Paté. Pour Pascal Otzenberger, inspecteur académique dans le Val-de-Marne, « justifier la collation par la pédagogie est irrecevable. On peut trouver d'autres outils pédagogiques pour apprendre à partager ! ». « Sauf, contre-attaque Pascale Seznec, que la nourriture est très attractive. Les enfants sont trés sensibles à cette dimension », et donc plus attentifs.

         Chantal Cougé, directrice d'école à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne), y voit une autre vertu : « Les parents donnent autant à manger à leurs enfants pour la collation, car ils se sentent coupables. Ils ont déjà peur de laisser leurs enfants à l'école, alors les laisser sans rien à manger ! » De fait, les parents se posent en défenseurs de cette distribution matinale de nourriture. Et puis, réagit Georges Dupon-Lahitte, président de la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE) « en s'attaquant à la collation, ne prendrait-on pas le problème de l'obésité par le petit bout de la lorgnette ? ».

         Les pédiatres assurent que non. « En supprimant la collation, on s'attaque au symbole de ce qu'il ne faut pas faire. De même, on préserve les enfants, car l'âge clef de l'obésité se situe entre 3 et 6 ans. 65 % des enfants atteints d'obésité à cet âge risquent de le rester toute leur vie », rappelle le professeur Jean-Philippe Girardet. La collation semble bel et bien superflue pour la majorité des enfants, poursuit le professeur de pédiatrie : « On estime aujourd'hui que 7% seulement des enfants de maternelle ne consomment pas de petit déjeuner tous les jours, ou plutôt près de 93 % consomment un petit déjeuner. Alors doit-on imposer un quatrième repas à des enfants qui ont déjà suffisamment mangeé, au risque de dérégler leur cycle alimentaire ? Où est passé le côté exemplaire de l'école ? ». Selon le professeur Vidhailet, « cette collation correspond à 15-20 % de l'apport nutritionnel conseillé, et entraîne quotidiennement un apport supplémentaire moyen de 5 %. Un jour ça va, une année, non. Car si vous donnez plus d'énergie à un enfant, il faut qu'il la dépense, sinon son corps s'adapte et grossit. »

         Les parents restent pourtant sceptiques. Selon eux, beaucoup d'enfants n'ont pas le temps de petit-déjeuner et compensent avec ce “plus” du matin. La meilleure solution serait d'organiser la collation à l'arrivée des élèves, entre 8 heures et 9 heures. Cette expérience est déjà menée à Charenton-le-Pont, rapporte Chantal Cougé: « Un petit buffet avec du lait et des céréales est dressé et les enfants qui ont faim prennent des forces pour la journée. Les autres peuvent boire un verre d'eau. » Cela fonctionne bien dans une banlieue aisée, mais se demande Caroline Hegron, directrice d'une école maternelle en zone d'éducation prioritaire de l'Est parisien, « si l'on rapproche trop la collation de l'arrivée des élèves, les parents risquent de déléguer à l'école cette tâche ». Un argument que réfute Anne Kerkhove de l'association des parents d'élèves PEEP : « Rappelons aux parents leur rôle. Il faut qu'ils nourrissent leurs enfants le matin. Et pour ceux qui ne le peuvent pas, la collectivité doit prendre le relais. » Au cabinet du ministre de l'éducation, on dit « chercher une décision qui permettra de rééquilibrer les apports quotidiens, mais la suppression de la collation comme le conseille l'Afssa n'est pas à l'ordre du jour ».

         Et le lait, dans tout ça? De moins en moins distribué au grand dam des nostalgiques des collations laitières, il n'est plus nécessaire pour le professeur Girardet, car « dans la tranche d'âge 4-6 ans, les études montrent que les enfants ont des apports calciques supérieurs aux apports nutritionnels conseillés aux adolescents. C'est au collège qu'il faut relancer la collation ! ».

Philippe Jacqué
(1) Le 29 avril, l'hôpital Armand-Trousseau organise un séminaire sur l'alimentation de l'enfant et la prévention. Renseignement au secrétariat du professeur Jean-Philippe Girardet, 01-44-73-63-61.
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