7 mai 2012,
Monsieur le Ministre de
l’Education…
Il y a exactement trente
et un ans, en mai 1981, j’écrivais une lettre ouverte à Alain
Savary, tout juste nommé ministre de l’Education, que Libération
publia un mois plus tard. J’avais écrit «les élections
législatives vont être gagnées par la gauche»
il
a suffi de changer par «sont désormais gagnées…».
Aujourd’hui, cette lettre me paraît toujours d’une actualité
brûlante ...
...Monsieur
le ministre de l’Education, vous avez dit que vous vouliez refonder l’école
et que cela ne se fera ni sans ni contre les enseignants, et vous avez
raison. D’où mon scepticisme sur la possibilité actuelle
d’une telle refondation. Mais il existe des enseignants qui sont prêts
à se lancer dans cette refondation, permettez-leur de se regrouper
et d’inventer les formes nouvelles dont l’éducation a besoin. Ils
existent dans le primaire, l’école Vitruve à Paris en est
un exemple, mais il en existe aussi en province comme à Mons-en-Barœul.
Ils existent aussi en collèges et lycées et sont las de se
battre contre leurs collègues.
Nous
sommes nombreux à être prêts à nous investir
dans un nouveau Conseil de l’innovation et de la réussite de
l’école...(CNIRS)
"à
propos de collège ... où en sont les projets de création
de collèges et lycées "expérimentaux"
(publics)?"
Rentrée 2008 : Peut-être,
tout simplement, pour ceux n'ayant pu bénéficier d'un charter
vers l'Afrique,
trois ou quatre "charter schools" made
in france ?
Promesses,
promesses...
Des
«assises
de l'éducation» ?
Jamais
organisées.
"Pas
de projet éducatif" au P.S. ?!
Allons,
allons !! ... zenfants.
Colloque
sur l'hymne national, mardi matin à l'Assemblée nationale.
Organisé
par André Vallini, député PS de l'Isère,
avec,
entre autres, l'essentielle participation de Geneviève de Fontenay,
grande
prêtresse des concours Miss France.
<<Pour
André Vallini, qui présentera des propositions en ce sens,
il
convient de jouer la Marseillaise très souvent, au-delà des
championnats ou commémorations.
Et
pourquoi pas tous
les lundis matins dans les écoles et collèges.>>
Jack Lang envisage, pour la rentrée 2001,
la création d´une dizaine de collèges expérimentauxLe Monde - 08.01.01
Jack Lang envisage l´ouverture, ex nihilo,d´une dizaine de collèges expérimentaux lors de la rentrée 2001.
Avec cette décision, le ministre de l´éducation nationale relance la polémique entre les défenseurs des “ lieux protégés ” et les partisans de l´innovation pour tous, qui sont convaincus que la réforme peut se frayer un chemin dans le cadre institutionnel actuel.Jack Lang promet « l´accélération des changements » en 2001
LE MINISTRE de l´éducation ne dédaignerait pas accoler son nom à des collèges d´un type nouveau. Pour la rentrée 2001, il envisage la création ex nihilo d´une dizaine d´établissements expérimentaux, fonctionnant selon des règles particulières (recrutement et missions des enseignants, organisation des programmes, horaires, méthodes pédagogiques…). Cette décision s´apparente fort à une réédition, vingt ans après, de l´expérience d´Alain Savary, qui avait autorisé l´ouverture de quelques lycées autogérés. S´ils ont fait le bonheur des quelques dizaines d´enseignants et d´élèves qui y sont passés, ces établissements pilotes ont toutefois échoué à distiller quelque innovation que ce soit dans le système éducatif.
Avec l´ouverture de collèges dérogatoires en septembre 2001, Jack Lang rompt avec la logique qui a présidé à l´installation, en grande pompe, du Conseil national de l´innovation pour la réussite scolaire (CNI), le 20 novembre. L´idée était alors de promouvoir l´innovation pédagogique pour le plus grand nombre d´élèves, afin de faire évoluer le système éducatif. Les déboires de Marie-Danièle Pierrelée, dans la Sarthe, et de l´association Declic, en Seine-Saint-Denis, qui ne sont pas parvenus à implanter leur projet de collège “ différent ” dans des établissements existant, ne sont pas étrangers à cette évolution. “ Notre système éducatif peut tout de même supporter quelques lieux de dérogation, défend-on au cabinet du ministre. Ils ne vont représenter qu´un millième de toutes les expériences qui naissent chaque année sur le terrain et il serait grave de réduire l´innovation à ceux-là. ” Pour l´heure, seules les académies de Versailles et de Rennes se sont mises sur les rangs pour accueillir un “ collège Lang ” à la rentrée.
LES SCEPTIQUES
Il n´empêche, le projet fait déjà grincer quelques dents.
Au sein de l´institution, une majorité de cadres et d´enseignants est convaincue que la réforme peut se frayer un chemin dans le cadre institutionnel actuel. Dans l´entourage même du ministre, certains estiment qu´il faut laisser aux “ innovateurs patentés leur place mais rien que leur place, même s´ils se considèrent comme des sauveurs ”.D´autant que le nombre d´établissements expérimentaux déterminera la hauteur des moyens qui resteront à partager entre les expériences pédagogiques que le CNI aura, dans le courant de l´année, jugées dignes d´être soutenues. D´autres proches de Jack Lang ne cachent pas leur scepticisme face à ces structures “ posées à côté du système et incapables de faire école ”. Anne-Marie Vaillé, présidente du CNI, ne les conçoit qu´à condition qu´ils servent l´ensemble du système. “ Pour ce faire, ils devront être pilotés par leur académie d´implantation et non par le ministère ”. Pas question non plus de leur accorder l´autogestion à la mode dans les années 80. Pour éviter que les collèges dérogatoires demeurent des “ ghettos de l´innovation ”, l´une des animatrices du projet Declic propose qu´ils deviennent des lieux de formation pour les jeunes enseignants.
La polémique peut sembler sibylline entre les partisans de l´innovation pour tous et les défenseurs de “ lieux protégés ”. Elle révèle pourtant l´un des principaux points d´achoppement sur lequel butte toute réforme significative du système éducatif : l´organisation du service et du travail des enseignants. “ On nous a demandé de travailler sans faire exploser le système, confie Michèle Amiel, proviseure, membre du CNI. Le statut actuel des enseignants est une limite importante à tout changement, mais il faut être pragmatique. En tenant cette ligne, on n´ira peut-être pas aussi vite que d´autres innovateurs, mais, au moins, on fera avancer tout le monde. ”
Quelques structures n´ont pas attendu “ tout le monde ” pour proposer une offre alternative aux élèves en difficulté dans le système scolaire actuel. A Grenoble, au collège et lycée élitaire pour tous (Clept), une cinquantaine de décrocheurs de quinze à vingt-deux ans sont désormais accueillis par une équipe d´une douzaine d´enseignants volontaires, présents “ vingt-quatre heures minimum par semaine dans l´établissement ”.
Les enseignants “ doivent ” théoriquement quinze à dix-huit heures hebdomadaires de cours. Le Clept aurait pu recruter plus largement encore : “ Nous avons reçu environ 250 demandes et procédé à une centaine d´entretiens ”, précise l´un des responsables du projet, Bernard Gerde. D´ici à trois ans, le Clept, soutenu officiellement par le ministère de l´éducation nationale, après plusieurs années de déboires, devrait accueillir quelque 150 élèves. A Paris, le Lycée intégral tente de “ mettre hors d´eau ”, durant un an, des élèves sortis du système scolaire pendant ou après le collège. L´idée étant de les aider à reprendre une scolarité normale à l´issue de cet accompagnement. Quarante-trois jeunes devaient y faire leur rentrée lundi 8 janvier.Ces expériences en cours et à venir sauveront sans aucun doute un certain nombre d´élèves de la dérive scolaire. Mais, en donnant satisfaction à une poignée d´enseignants déterminés à “ travailler autrement ”, Jack Lang prend le risque de laisser entendre au reste du monde enseignant que le système éducatif, décidément, demeure irréformable de l´intérieur.
Stéphanie Le BarsBêtisier (échantillons...)
Pédagos de tous pays, unissez-vous !
Gaby Cohn-Bendit<</.../Un constat que partage Gabriel Cohn-Bendit, infatigable militant de l'éducation alternative : "On estime déjà que 15% des enseignants sont prêts à se lancer dans ce genre d'expériences. Ils sont de plus en plus nombreux à se rendre compte qu'il vaut mieux travailler 21 heures par semaine de bon cœur, en collaboration avec les élèves, plutôt que 18 heures dans des tensions continuelles." >>
"La démission de certains de ses membres ne remet nullement en cause l'avenir du CNIRS,
qui continuera ses travaux dans le cadre des objectifs qui avaient fait l'objet d'un large débat lors de la réunion du 31 octobre."
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