école
autrement, école alternative, école différente, collège
lycée innovant, expérimental ...
2018 ?
... 2118 ?
Une
autre
école est-elle possible?
I Des
écoles publiques "expérimentales" I
I Actes du Séminaire International Freinet de Londres I I Freinet dans (?) le "système" éducatif (?) français ? I I Appel à une action commune pour une transformation du service public d'éducation I I FREINET
& THE ANGLO-SAXONS I
I FREINET
AND CITIZENSHIP EDUCATION I
I Persécutés dès le préau au Japon I JAPON
: Les écoles de la liberté
Summerhill
creed given a clean-up
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Au terme du procès intenté par l'école contre la décision administrative de fermeture, SUMMERHILL SCHOOL reste libre de sa pédagogie. "This is the most wonderful triumph for us" (Zoe READHEAD)
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Le gouvernement anglais ("socialiste" - tendance blairo-victorienne - depuis bientôt trois ans), stigmatisant l’état délabré de l’enseignement public encourage et organise depuis septembre 98 le sponsoring de celui-ci par des entreprises privées. PROCES CONTRE LA FERMETURE
A PARTIR DU 20 MARS 2000
...Et s’est bizarrement mis en tête de harceler l’école de Summerhill (qui ne reçoit pourtant aucun subside) quant au «niveau» de ses élèves et leur fréquentation des cours. Début 99, huit inspecteurs de sa Gracieuse Majesté sont venus, armés de tests, questionner les 56 enfants et adolescents - dont les 3/4 sont étrangers - et le 13 mars, Zoé, la fille de A.S. Neill, et actuelle directrice, a reçu un dernier ultimatum : remise aux normes (qui videraient ce lieu de sa substance même) ou fermeture.
Les enseignants, les enfants et adolescents, leurs parents, les anciens et d'innombrables amis à travers le monde, ont engagé une riposte de grande ampleur.
Si tous les travaux de mise aux normes concernant l'hygiène et la sécurité ont été réalisés, il est hors de question pour Summerhill de changer sa pédagogie (au profit de celle - ou de l'absence de - qui fait les ravages que nous connaissons en G.B. et ailleurs ?!)
Ce lundi 20 mars, s'est ouvert à Londres le procès intenté par l'école contre la décision de fermeture.
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Zoe Redhead, headteacher of Summerhill in Suffolk,
surrounded by her pupils outside the High Court yesterday
Photograph: ANTHONY UPTONAFP - lundi 20 mars 2000, 16h06
Les "enfants libres" de Summerhill font bloc au procès de leur école
LONDRES, 20 mars (AFP) - Inquiets pour leur école connue dans le monde entier, des dizaines
d'"enfants libres" de Summerhill se sont massés lundi à la Haute cour de Londres qui juge cette
semaine si cet exemple unique de "démocratie scolaire" peut continuer ses activités.La direction de l'école fait appel d'une menace de fermeture de la part des autorités scolaires
britanniques qui relèvent les faibles résultats de l'établissement."Cette école est mon foyer, ma famille où j'exerce mes droits. Pour moi, c'est capital d'être présent", explique Alex Coad, 14 ans, un des 60 élèves de Summerhill (est de l'Angleterre), venu de son propre chef au tribunal.
Les "libres enfants de Summerhill" -- titre du livre d'A.S. Neill plébiscité par des millions de personne
-- ont annoncé leur intention de revenir pour la deuxième journée d'audience.Les enseignants sont également là pour défendre la philosophie révolutionnaire d'A.S. Neill, fondateur en 1921 de l'établissement où l'on peut "sécher" les cours pour aller plonger, éventuellement nu, dans la piscine.
Sa fille et actuelle directrice de Summerhill, Zoë Readhead, avoue lors d'une suspension de séance être "tendue". Ses élèves, actuels ou anciens, l'étreignent, pleins d'émotion. "Ce qui est en jeu est immense", confie Michael Newman, professeur de sciences.
Plus tôt, un des avocats de Summerhill s'est employé à réfuter les rapports d'experts concluant que l'établissement payant -- 6.550 livres ou 10.500 euros par an -- ne remplit pas "les obligations statutaires de logement, de santé et d'instruction des enfants".
Le ministre de l'Education David Blunkett avait estimé l'été dernier que Summerhill incitait les élèves "à confondre la paresse avec l'exercice de leur liberté personnelle".
"Ce n'est pas une école où l'on va de 9 à 15 heures. C'est une démocratie en continu. L'enseignement y fonctionne 24 heures sur 24", plaide Me Geoffrey Robertson.
Et de rappeler qu'à Summerhill chaque décision sur la vie de l'école est prise lors d'un vote où la voix d'un enfant vaut autant que celle d'un adulte.
"Le système éducatif de Neill rejette la tyrannie des examens imposés. La notation est hostile au progrès. Les élèves apprennent bien ce qu'ils choisissent d'apprendre", poursuit l'avocat évoquant des enfants "pleins de joie de vivre et d'entrain".
Les autorités éducatives britanniques sont loin de partager cet enthousiasme. Se fondant sur de multiples inspections ces dernières années, elles pointent des faiblesses dans les connaissances des élèves. "Certains ont abandonné les maths pendant deux ans d'affilée", ont noté des experts.
La dernière inspection s'est conclue en juin 1999 par une mise en demeure du ministère de l'Education, enjoignant à l'école de se mettre en conformité dans les six mois. Zoë Readhead a fait appel mais, si après huit jours de débats, sa cause est rejetée, Summerhill fermera.
Cela serait "un acte de vandalisme contre l'éducation", estime Me Robertson, citant avec humour la réussite d'anciens élèves dans tous les métiers "sauf homme politique et inspecteur des affaires scolaires".
"Il y a tellement de parents qui sont persuadés que Summerhill est la meilleure école du monde", lance-t-il dans une salle bondée acquise à son plaidoyer.
Au coeur des reproches, l'assiduité facultative revient souvent dans les débats. "Les inspecteurs ont constaté que des élèves ne suivaient pas certains cours. Mais ils n'ont pas cherché à savoir à quoi ils employaient leur temps : souvent des activités leur permettant de développer pleinement leurs potentiels", assure l'avocat de Mme Readhead.
Selon lui, les cinq "fléaux contemporains de l'éducation", à savoir le racket, le racisme, les abus sexuels, la drogue et le vandalisme, sont inconnus à Summerhill.
seb/bb/bds eaf
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THE TIMES - 21 03 2000Pupils fight for the right to skip lessons
BY ADAM SHERWIN
PUPILS at the pioneering progressive school where lessons are optional abandoned class for the High Court yesterday where the fate of their establishment is being decided.
More than 70 years of liberal "child-centred" teaching was placed on trial as David Blunkett, the Education Secretary, sought permission to close Summerhill, the boarding school where swearing and nude bathing are encouraged.
But the pupils who packed into the court in Central London, many from abroad, heard that closing the school would be "an act of educational vandalism".
Ofsted inspectors reported that the co-educational school in Suffolk had failed to maintain proper standards.
The school was founded in 1921 by A.S. Neill so that children could "develop free from fear" and became the pioneer of "trendy" teaching methods that became derided by traditionalists.
The school, which charges its 59 pupils boarding fees of £6,550 a year, is appealing against a notice of complaint issued by Mr Blunkett last summer after the highly critical Ofsted report.
The inspectors found that pupils were allowed to "mistake idleness for the exercise of personal liberty". Reporting serious weaknesses in children's learning, it added: "The root cause of the defects is nonattendance at lessons."
Geoffrey Robertson, QC, for Summerhill, told the independent schools tribunal that the freedom exercised by the school's pupils whether or not to go into the classroom was not negotiable. He said: "It's freedom or nothing. If you insist that it is negotiable, as Ofsted wants to make it, that will be the end of Summerhill. It would have to close and that would be an act of educational vandalism."
For some pupils, Summerhill offered "the best education they could possibly have", he claimed.
The court was told that in 1992 a schools inspector had tried to find the children not attending class.
Two boys were playing with a dagger in the woods, four others were sleeping in an impromptu campsite and two "unselfconscious" pupils were swimming naked in the mixed pool.
Mr Robertson said: "The inspector found Summerhill's element of enchantment. But happiness is not for inspectors and never again did they venture back into the woods."
He told the tribunal - headed by John Wroath, a retired circuit judge - that the burden of proof rested on Mr Blunkett to show that Summerhill had failed to provide "suitable and efficient instruction".
Alison Foster, counsel for the Secretary of State, said that it was not Mr Blunkett's intention to make attending lessons compulsory. But the norm, either through ignorance or peer pressure, had become non-attendance. The minister wanted Summerhill to change, consistent with its ethos, and had emphasised the need to make lessons attractive to encourage attendance without compelling it.
Outside court Zoe Readhead, the headteacher and daughter of A.S. Neill, said compromise was impossible. "They are asking us to change our philosophy, which we cannot do. The pupils must be entirely free to choose whether to come to class or not," she said. Mr Robertson, meanwhile, asked the tribunal to note how many of the "so-called failed pupils" had doctorates and degrees and were working in the creative arts, accountancy and management.
He said that almost every profession was represented, with former pupils including the successful film actress, Rebecca de Mornay, Mike Bernal, Professor of Mathematics at London University, Bunny Leer, the author and historian, and Evelyn Williams, the artist.
Mr Robertson said pupils who suffered bullying at other schools found a new lease of life at Summerhill, where racism and sexism did not exist. GCSE results were also improving.
Dès les premières protestations des responsables de l'école, un haut fonctionnaire s'est hasardé à déclarer que "si ce rapport ne leur plaisait pas, ils n'avaient qu'à le jeter à la poubelle". A LA POUBELLE !
Ce qui fut fait, solennellement et joyeusement,par tous les participants de la rencontre internationale cet été à Summerhill. Depuis, de nombreuses autres opérations de "bining" ont régulièrement lieu - photos à l'appui pour alimenter le site de l'école - à travers le monde entier.A notre connaissance, aucune manifestation de soutien n'a encore eu lieu en France.
Le rapport est disponible à l'adresse ci-dessous.
http://www.ofsted.gov.uk/reports/summerhill.htm
Une imprimante, une poubelle, un appareil photo...
A vous de jouer !
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Zoe, fille de A.S. Neil, jette le "rapport" à la poubelle ...-------------------------------------------------------------------------------------------------------------
January 14 2000
TIMES EDUCATIONAL SUPPLEMENT
News & opinion
Fight is on to save radical school
Summerhill's defenders are preparing their case.
The campaign to save Summerhill - the progressive Suffolk school where children choose whether to attend lessons - is gathering pace as supporters prepare to fight for its future at an independent tribunal.
An independent inspection report will challenge the judgment of Education Secretary David Blunkett, who ordered that the school must change fundamentally or close.A self-appointed team of educationists and headteachers who spent six weeks at the 78-year-old school have concluded that it should be free to continue its policy of not forcing pupils to learn.
The inquiry team, led by Dr Ian Cunningham, a visiting professor at Middlesex University, will contest the findings of school inspectors who last May "failed" the school.
Their study, to be published later this month, will say that the inspectors failed to give sufficient emphasis to the school's abovaverage GCSE results.
Inspectors' claims that pupils were "idle" when out of lessons were called ill-founded because there had been no systematic observation of pupils out of lessons, they will say.
Dr Cunningham said: "Parents are happy with what the school has to offer.We have seen no evidence to suggest that the school is operating any differently from the way it has done for the past 78 years.
"The Secretary of State should acknowledge the importance of different types of education in a pluralist democracy, and withdraw his notice of complaint. "
Among those on the inquiry team are children's author Michael Rosen and Jill Horsburgh, head of a leading private girls' school, the Godolphin School, Salisbury.
The school, which was set up by the legendary AS Neill, is refusing to comply with three of six aspects of the complaint notice, including forbidding adults and pupils of both sexes from using the same toilets.
It has been told to ensure that all pupils either attend lessons or are given self-supporting study programmes. This is seen as an assault on the school's central philosophy.
The case will be considered by an independent schools tribunal in March. However, pupils recentlyn surprised their teachers by voting for more lessons in the afternoons. Until now pupils have opted only to have formal lessons in the mornings.
Warwick Mansell-------------------------------------------------------------------------------------------------------------
L'ICEM-FREINET REPRESENTE A SUMMERHILL" I am very happy to represent the Modern School Cooperative Institute - Freinet Pedagogy at this conference, very happy because it has enabled me to come back to Summerhill, to meet so many people from alternative schools and to talk to you about a French educationalist who is almost unknown in the English-speaking world.
I think that we in terms of democratic education we ignore each other on both sides of the channel. It was a great pleasure to me to meet with so many interesting people here. "Raphaël Doridant.
"Times Educational Supplement" - September 17 1999
Russians defend Summerhill ethos
Nick Holdsworth
Democrats fear the threat to the school represents a shift
towards totalitarian education policies.
Nick Holdsworth reports from Moscow
Summerhill, the threatened school famed for its free-thinking but
controversial methods, has received a vote of support from an
unexpected source.Leaders of Russia's democratic education movement have rallied
to its defence, warning Education Secretary David Blunkett that
closing the independent school would "damage the authority of the
English education system".The Suffolk school has been given six months by Office for
Standards in Education inspectors to address concerns including
students skipping lessons and dirty toilets. But closing it would be
a blow to progressive education worldwide, the Russians say.In a letter to Mr Blunkett, teachers and educationists expressed
their anxiety about the fate of the school. They said that the
example set by Summerhill, established in the 1920s by free
school advocate AS Neill, had remained an inspiration to
innovative teachers the world over. The existence of such schools
was an essential bulwark against the international tendency
towards "totalitarian education policies", they added.Alexander Tubelski, head of the Moscow School of
Self-Determination, a state school where pupils are expected to
attend lessons but can choose which activities, projects or studies
to pursue throughout the day, said: "Preserving Summerhill is an
issue of human rights, academic freedom and educational culture."Real developments in education are not due to government
standards or policies, but to practical precedents that either live or
die. If they live they have influence for all progressive systems of
education," said Mr Tubelski, who is also president of the Russian
Association of Democratic Schools.His school, established in the mid-1980s when Soviet orthodoxy
still dominated education, had drawn upon the influence of AS
Neill despite the fact that no Russian translations were available of
his work. News of Summerhill's methods reached Russia through
a network of personal contacts,he said.Professor Yulia Tourchaninova, the deputy head of the Russian
national teacher retraining centre, said the fact that Neill's books
were never translated in Soviet times demonstrated the threat he
posed to totalitarian systems.Professor Tourchaninova, who has just finished the first Russian
translation of Neill's Summerhill: A Compilation, said: "It's ironic
that in such a democratic nation as Britain totalitarian approaches
to education are threatening a school such as Summerhill."----------------
En fin de page, article du T.E.S. du 28 mai 1999 et dépêche AFP du 13 juillet 1999
14 juillet :
Le meeting de Summerhill school à "Downing Street".
99 May
27: Britain's most famous progressive school could
be facing closure,
following a damning OFSTED report
which has accused
it of "not providing an adequate
education".
Summerhill School
in Suffolk, where pupils attend
lessons only
when they want to, is expected to face a
notice of complaint
from Education Secretary David
Blunkett, which
would mean that the school would have
six months to
make changes or face closure.
Ofsted inspectors
say the school allows pupils'
education to
"drift" and that many of the older children
have poor standards
of numeracy, reading and writing.
Non-attendance
at lessons is believed to be a root
cause of the
problem, with some pupils abandoning
maths for up
to two years.
However, head
teacher Zoe Redhead has vowed to
"fight as hard
as we can" against any moves to close
the school which
was founded by her father 78 years
ago.
Ms Redhead vehemently
opposes any change to the
school's unique
system of education, particularly the
introduction
of compulsory lessons.
"That would strike
at the root of our philosophy of
freedom for
the individual and self-government in a
democratic community,"
she said.
Axe hangs over the last free school
Geraldine Hackett
Summerhill
- famous for giving pupils choice and nude bathing - has fallen foul of
OFSTED.
Geraldine Hackett reports
The doors may be about to close on Summerhill, the progressive Suffolk school that for 75 years has allowed pupils to choose between swimming or going to lessons.
It looks as if the privately-owned school has fallen
foul of Her Majesty's Inspectors once too often.
The clash of ideologies is likely to mean a final
warning will be issued this week and that the school
will be struck of the list of registered independent
schools. Once off the register, it cannot legally
operate.
Inspectors say the school has allowed too many
pupils to confuse the pursuit of idleness for the
exercise of personal liberty.
This time, there is no mention of nude bathing as
there was in an Office for Standards in Education
report in 1994, which noted that staff and pupils
shared an interest in unconventional extra-curricula
activities. But there is criticism of the sanitation
arrangements - namely that adults and children of
both sexes use the same lavatories.
Zoe Readhead, principal of Summerhill and
daughter of its founder AS Neill, fears the school
cannot comply with the notice of complaint she is
expecting from Department for Education and
Employment officials because it would mean insisting
that pupils attend lessons.
"I will not compromise on our philosophy that
children have the freedom to choose whether they
attend lessons. Most of our children have been
traumatised in the state system or other private
schools," she says.
The future of the school has been uncertain for 10
years. It has escaped closure by making
improvements to facilities and producing what HMI
describe as "promising" plans of action. However,
the latest inspection report suggests the plans have
only partially been implemented. It insists that
inspectors are not passing judgment on Summerhill's
"unique philosophy", but on whether the education
being provided is effective.
There are only 60 pupils, aged 10 to 17. The fact
that two-thirds are from abroad, is according to Mrs
Readhead, testament to the regard in which the
British "free" school movement is held in other
countries. The school seems to be particularly
attractive to families from Japan and Korea,
countries with highly-competitive systems.
As the report says, the pursuit of high academic
achievement and improved rates of pupils' progress
are not regarded as priorities by the principal and
staff. The principal puts it more succinctly: "I would
rather Summerhill produced a happy street sweeper
than a neurotic Prime Minister."
The school is run as a community and its rules are
devised and imposed by a two-weekly meeting of
all staff and pupils, where fines are handed out for
transgressions.
This week the school was published a booklet
celebrating its 75th anniversary. In its description of
the school its asks the reader to:
"Imagine a world where a child can tell you to fuck
off not only with confidence, but with the joy of
being an individual, and sharing the revolution
against the normal values of adult and child, that
brings a warm shared smile or laughter between
both of you." Boarding fees are Pounds 6,250 a
year.
LOOKING BACK WITH NOSTALGIA
SUMMERHILL is the sole survivor of the "free
school" movement that began in the 1920s and
reached its zenith in the 1960s and 1970s. The
weekly council at which pupils and staff decide the
laws of the community is the forerunner of school
councils, though none in the state system is allowed
to decide policy.
The school's future still arouses passions. June
Libardi, who has a 10-year-old daughter at the
school, is angry because she believes the school has
been unfairly judged.
"The inspectors did not understand the school's way
of learning. They are expecting the kind of changes
that cannot be made," she said.
Chris Austin, a film-maker, who sent both his sons
to Summerhill, said he was appalled at the prospect
of the school closing.
"This is a fundamental attack on parents' right to
educate their children in the way they see fit. What
children do at Summerhill is of far greater value than
what is provided at traditional schools."
His sons, he said, benefitted from their time at the
school. One is a student at the London film school
and the other is an inventor.
Former students look back with nostalgia. Sara
Kuwakara, 19, and Yoko Nishimura, 17, are both
studying art A-level at more traditional institutions.
They chose to go to lessons, particularly in the
run-up to taking GCSEs, but they also spent long
summer days in the swimming pool.
"We even used to sneak out at night to swim in the
pool," said Sara. Their Japanese parents had read
about Summerhill and sent them to England to
escape their own pressured system.
Among the school's devotees is Roland Meighan,
former professor of education at Nottingham and
one of the founders of Education Otherwise, the
organisation which assists parents who wish to
education their children at home. He views the threat
of closure as an attempt to impose "an authoritarian
domination model".
"I see Summerhill as a candle in the wind," he said.
"Other schools, such as Dartington have been
closed down. The ethnic cleansing in the Balkans is
a direct result of state-imposed domination-based
systems of education."
* SIX MONTHS TO IMPROVE OR CLOSE
DOWN
THE school is condemned by inspectors for failing
to provide suitable education and for failing to
safeguard the welfare and safety of boarders. David
Blunkett, the Education Secretary, was due this
week to issue a notice giving the school six months
to improve or close.
The root problem, says the report, is that pupils do
not attend lessons. Some abandon maths for up to
two years and the curriculum for the great majority
is fragmented, disjointed and narrow.
Few improvements have been made since the last
inspection and the school has rejected advice from
Suffolk social services that separate toilets should be
provided for boys and girls.
The report says that many pupils who do not
regularly attend classes between the ages of 11 and
16 have poor reading and writing skills. Children
with special educational needs make insufficient
progress because they do not go to lessons.
Two-thirds of pupils are from abroad and many do
not attend the English-as-a-second-language
lessons. As a result they do not acquire enough
English to be able to take full part in the school's
democratic system which is said to be a distinctive
strength.
Pupils take GCSEs, but the school was unable to
provide the information required to make
comparisons with national results. In 1998, 20
pupils aged between 15 and 17 took 69 GCSEs
and 52 of these gained A*-Cs.
The school accepts the widespread use by both staff
and pupils of crude language that many people
would find offensive, though it is a school rule that
adults or children should not swear in front of
visitors.
The inspectors found pupils to be well-behaved and
courteous. Standards of speaking and listening are
good, as is the reading of 14 to 16-year-olds.
The school does not have a teacher with a
qualification in special education needs.
Expectations of children with special needs are
generally low and such pupils are not well catered
for.
To stay open, the school will have to raise
standards, especially in English, maths and science;
improve the quality of planning and teaching for
seven to 11-year-olds; and make the welfare
provision required by the Children Act.
---------Dépêche AFP du 13 07 99 -------------------------------------------
Le gouvernement veut mettre au pas les
"libres enfants de Summerhill"LONDRES, 13 juil 1999 - Pour des millions de personnes, Summerhill a
symbolisé l'école alternative, fondée sur le libre-arbitre des élèves. Mais à 78 ans, "la plus vieille démocratie d'enfants au monde" voit son avenir menacé par les autorités éducatives britanniques.L'école de Summerhill est née en 1921 de l'imagination d'un professeur écossais, A.S. Neill, aujourd'hui disparu mais dont les principes très libéraux en matière d'éducation scolaire animent toujours Zoë Readhead, sa fille âgée de 52 ans qui a repris le flambeau.
La lettre officielle du ministère de l'Education est arrivée voilà deux semaines, raconte à l'AFP la combative directrice de la petite école de Leiston (est de l'Angleterre), qui accueille une soixantaine d'enfants âgés de 8 à 16 ans, venus du monde entier.
Le ministère a décrété au terme d'une inspection que l'établissement ne remplissait pas "les obligations statutaires de logement, de santé et d'instruction des enfants". Et sommé sa directrice de se mettre en conformité dans les douze mois, faute de quoi l'école fermerait.
Le dossier est mal engagé : si elle admet que certains bâtiments méritent d'être renovés, Mme Readhead ne reconnaît absolument pas la validité des critères éducatifs mis en avant par les autorités.
Des millions de lecteurs à travers le monde ont dévoré dans les années soixante et soixante-dix les ouvrages d'A.S. Neill racontant la vie quotidienne des "Libres enfants de Summerhill", autorisés selon leur gré à "sécher" les cours pour aller plonger dans la piscine ou paresser dans le jardin de six hectares entourant l'école.
"Ici, on a même le droit de...s'ennuyer", proclame la brochure de l'établissement, "fier de ne pas être une usine à examens" et qui encourage le travail du bois, le théâtre et la musique au même titre que les mathématiques ou la géographie.
"Nous demander que tous les enfants suivent régulièrement un enseignement, comme le fait le ministère de l'Education, va complètement à l'encontre de notre philosophie", explique Mme Readhead.
Selon elle, le "sensationnalisme" du rapport d'inspection, couplé à des articles de presse brossant le tableau indigné d'élèves nus dans la piscine de l'école à l'heure du cours de maths, révèlent avant tout une cabale contre un établissement atypique.
A Summerhill, on tutoie son professeur et chaque décision sur la vie de l'école est prise lors d'un vote où la voix d'un enfant de huit ans vaut autant que celle d'un adulte. "C'est la plus vieille démocratie d'enfants au monde", assure ses défenseurs.
Cette démocratie a un prix : les frais scolaires s'élèvent à 6.550 livres par an (10.152 dollars, 10.021 euros). "Summerhill est une école privée parce qu'aucun gouvernement n'a proposé de la financer !", rétorque Zoë Readhead aux accusations d'élitisme.
En outre, 75% de nos élèves ont réussi en 1998 leur examen de fin d'année, souligne-t-elle.
"Mais il ne s'agit pas seulement de Summerhill, il s'agit de la liberté d'éducation et du libre-choix des parents", prévient Mme Readhead dans un pays dont les 800 pensionnats privés témoignent d'un grand attachement à ces principes sacrés.
Pour le court terme, l'école doit déposer mercredi à Downing Street des lettres de protestations. Au delà, "nous sommes prêts, si nécessaire, à saisir la Cour européenne des droits de l'Homme !", prévient Zoë Readhead.
Quant aux bains nus dans la piscine, ils sont effectivement autorisés car "c'est une question de choix personnel". "Mais en fait, presque tout le monde porte un maillot de bain", assure la directrice.
Ces libres enfants
qui agacent le gouvernement britanniqueLe Monde - 20 février 2000
LES enfants ne sont plus vêtus de parkas en peau de mouton comme sur la couverture très «seventies» de l'édition du livre d'A. S. Neill chez Maspero. Aujourd'hui, c'est plutôt le style rap qui prédomine, mais le temps ne semble pas avoir passé sur les libres enfants de Summerhill. Ils s'ébrouent toujours par petits groupes sur la pelouse râpée, dans la salle de jeux de la bicoque en briques rouges peu rutilantes, dans les chambres en désordre des bungalows en bois. « Es-tu occupé, Nathan ? » « Non », répond aussitôt Nathan, gentiment prêt à se rendre utile. Il est rare, à Summerhill, que les enfants soient « occupés ».
C'est Zoe Readhead, la propre fille du fondateur A. S. Neill, mort en 1973, qui dirige maintenant l'école. A cinquante-quatre ans, elle en est elle-même une ancienne élève, y a mis ses quatre enfants et est restée en tout fidèle aux principes de son père. Ses 58 pensionnaires, qui viennent des quatre coins du monde, vont aux cours s'ils le veulent, quand ils le veulent, c'est-à-dire peu. La plupart commencent par passer une ou plusieurs années sans y mettre les pieds. « Pendant deux ans, je ne suis allé à aucun cours, reconnaît Nathan. Et puis, à un moment, j'avais fait tellement de cabanes que je n'avais plus rien de mieux à faire. » « C'est l'ennui qui devient ennuyeux », renchérit Côme, un pensionnaire français qui déclare aller « assez souvent » en classe. Mais Risako, une Japonaise de quinze ans, commence à s'inquiéter de savoir à peine lire. « Mon envie d'aller aux cours n'est toujours pas venue », dit-elle sans se trouver drôle, vaguement gênée.
Les bienfaits de « l'école du bonheur », les enfants sont les premiers à en être convaincus. Mais que deviennent donc les anciens élèves de Summerhill ? « Des génies ? Jusqu'à présent, non », admettait Neill, pour qui l'objectif n'est pas la réussite scolaire ou professionnelle, mais le bonheur. Il précisait aussi que le succès d'une scolarité à Summerhill dépend largement de la qualité du milieu familial, lequel reste privilégié - le coût de la pension est de 6 500 livres par an (environ 5 400 francs par mois). Pas de génies, donc, mais le niveau de réussite des « Summerhilliens » au GCSE, sorte d'équivalent du BEPC, n'est pas inférieur à celui de la moyenne nationale. La presse britannique multiplie les témoignages d'anciens élèves épanouis. Ils ont appris à ne faire que ce qu'ils aiment et à prendre confiance. Ils sont ébénistes, acteurs, fermiers, conseillers en gestion, professeurs en sciences médicales, ingénieurs. Certains ont poursuivi des études à l'université, d'autres non.
MISE EN DEMEURE
« On apprend mieux, parce qu'on le fait quand on en a envie. » A Summerhill, c'est à croire que c'en est devenu une comptine, pour ne pas dire un catéchisme. Le ministère britannique de l'éducation, lui, se montre peu sensible à la reconnaissance du désir de l'enfant. Que Summerhill soit une institution privée entièrement autonome, destinée à une poignée d'élèves généralement inadaptables au système scolaire traditionnel, ne l'émeut pas davantage. Depuis une dizaine d'années, et particulièrement sous l'impulsion des travaillistes, il tente de mettre fin à cette minuscule enclave libertaire, vieille de soixante-dix-neuf ans. En mai 1999, un rapport d'inspection accablant a été rendu public. Du non-respect des programmes à la mixité des toilettes, l'école est mise en demeure de se conformer à ses recommandations, sous peine d'être fermée.Zoe Readhead a obtempéré sur certains points, mais refuse de transiger sur la philosophie fondamentale de Summerhill. Elle poursuit le gouvernement en justice, prête à faire appel s'il le faut devant la Cour européenne. La première audience est prévue autour du 20 mars. Pour les élèves, qui ont déjà rencontré des parlementaires et un membre du bureau des Nations unies, la cause est capitale.
Et, pour les Lords, l'occasion trop belle d'ajouter un poil d'ironie au désordre ambiant : certains d'entre eux ont donc exprimé envers Summerhill un soutien radical. Si ce n'est pour défendre sa philosophie, du moins son droit à exister.M. V. R.