alternatives éducatives : des écoles, collèges et lycées différents
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 LE MOUVEMENT FREINET AU JAPON

Etranges Etrangers : SUMMERHILL SCHOOL

Violence entre élèves au Japon :
au cours des deux derniers mois, au moins sept élèves se sont suicidés.
Persécutés dès le préau au Japon

 Takasaki dit que son école ("alternative") a commencé avec trois élèves et a rapidement évolué durant les dix dernières années pour atteindre aujourd'hui 50 enfants.
Presque tous ces enfants fuyaient la brutalité qu'ils subissaient dans leurs écoles régulières.
  "Ils cherchent refuge dans cette école parce que les enseignants passent du temps à leur parler et à être leurs amis.
Les écoles japonaises forcent simplement les enfants à étudier et ignorent leur développement mental", ajoute-t-il. 

Japon
Les écoles de la liberté

La dizaine de paires de baskets et de vélos jetés en vrac devant l'entrée du bâtiment font plus penser à un centre aéré de vacances qu'à une école.

Ici, dans ce quartier paisible à l'est de Tokyo, l'école Eimei est une free school, l'une de ces 400 « écoles de liberté » qui ont fleuri dernièrement à mesure que le système scolaire du pays connaissait un nombre croissant de ratés. Le phénomène des brimades (ijimé), où un élève fait office de bouc émissaire, alimente régulièrement les faits divers, à l'image de ce collégien de 15 ans qui s'est fait racketter pendant près d'un an par ses camarades pour le montant exorbitant de 3,5 millions de francs.

Il y a peu encore, le Japon s'enorgueillissait - à juste titre - d'avoir le taux de scolarisation le plus élevé du monde, avec 96 % des jeunes d'une classe d'âge qui entraient en dernière année de lycée. Désormais, le ministère de l'Education affiche des statistiques moins flatteuses : en 1999, 137 000 écoliers ont « séché » les cours plus d'un mois dans l'année. Un chiffre qui augmente inexorablement depuis le milieu des années 80. Le jeune Suzuki, 15 ans, du haut de son 1,80 mètre, n'a pas l'air des plus malheureux. C'est pourtant cet amoureux de natation qui, un jour de juin 1999, a décidé de ne plus mettre les pieds à l'école. Pêle-mêle, il évoque le refus de « l'uniformité », « l'ennui » avec ses camarades, « le malaise » avec les enseignants. 

Confusion. Ce dont il est sûr, c'est qu'à l'avenir il fera tout pour être « créatif ». L'école Eimei est déjà un premier pas dans cette voie. Suzuki s'y rend quand il veut, en général deux fois par semaine. Il y retrouve les autres « habitués », discute avec son directeur, Masahisa Kawai, joue au football, feuillette une revue. Sur le principe de l'école Summerhill, créée dans les années 20 en Grande-Bretagne, le jeune gère sa journée tout seul, à cette différence près que les cours traditionnels de maths ou d'histoire sont à la carte. Le soir venu, il rentre chez lui comme la plupart des 35 jeunes qui fréquentent régulièrement l'école du professeur (sensei) Kawai, sous le regard parfois réprobateur des voisins.

Les changements intervenus ces vingt dernières années au sein de la famille japonaise, passée d'une structure traditionnelle où plusieurs générations vivaient sous le même toit à celle d'une cellule mononucléaire, sont souvent présentés comme la cause majeure du malaise d'une génération en manque de repères. Avec ses parents, la jeune Sakaï a plutôt eu de la chance. Sa maman s'est empressée de trouver une alternative à l'enseignement traditionnel quand elle a vu que sa fille de 15 ans avait été mise à l'écart par ses camarades de classe pour ne pas avoir participé à une fête de fin d'année, à la suite d'une blessure qui l'avait contrainte à deux mois d'hôpital. « Ne pas aller à l'école et chercher une autre voie pour trouver sa place dans la société commence à être admis par les parents et les autorités scolaires », se félicite Kawaï, fondateur il y vingt-cinq ans de l'école Eimei. « Le Japon a beaucoup de retard. En France, ces problèmes ont été reconnus il y a trente ans », admet Kawaï. L'ampleur du phénomène a poussé le ministère de l'Education à collaborer avec les free schools, qui sont toutes des établissements privés.

Tous les ans, le professeur adresse aux autorités un rapport fourmillant de témoignages de ses jeunes. Facturé 45 000 francs, ce sera là le seul subside que l'école recevra de la part des pouvoirs publics. Quant aux parents, ils ne paient que sur le principe du volontariat. Surendetté, Kawaï sait pourtant qu'il représente parfois, avec les centaines d'autres établissements du genre, le dernier filet avant l'irréparable. « Depuis le début de l'année, j'ai reçu trois appels pour tentative de suicide. » Grâce à la pédagogie du professeur Kawaï, qui insiste sur l'éveil de l'individu, ces adolescents peuvent retourner dans la société sans plus avoir peur d'être réduits à de simples numéros. 

Louis Chenaille (à Tokyo)



School holdouts show first ever drop for consecutive years
 

The number of children refusing to attend school dropped by 3.8 percent last fiscal year, the first time consecutive declines have been recorded since records began in fiscal 1991, the government said.

Despite the 5,040 decline, there are still 126,212 children in Japanese elementary or junior high schools who refuse to attend class.

Last fiscal year was the first time in five years that the number of school holdouts fell below 130,000.

Officials from the Ministry of Education, Culture, Sports, Science and Technology attributed the decline to an improved support system for children struggling with school, but added they would continue to work toward eliminating the problem.

Ministry officials said that there are 24,086 elementary school children refusing to go to school and another 102,126 children doing the same at junior high school. 

(Mainichi Shimbun, Aug. 15, 2004 - Japan National News)
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