alternatives éducatives : des écoles, collèges et lycées différents
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I Obligation scolaire et liberté I Des écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop ! Appel pour des éts innovants et coopératifs |

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Une autre école est-elle possible ?
AUTOUR DU SUJET

Appel pour des éts innovants et coopératifs

Depuis Savary en 1981, toutes les réformes scolaires ont été refusées.
Pour n'importe quel ministre de l'éducation,
le risque maximum est de vouloir réformer.

C'EST LE PRIX DU M² 
QUI FAIT LA DIFFERENCE

Tout le monde est pour la mixité sociale, mais pour les autres ...


 

La suppression de la carte scolaire, un projet pas si simple

La suppression de la carte scolaire, souhaitée par le ministre de l'Education Xavier Darcos, inspire perplexité et méfiance aux parents d'élèves et spécialistes de l'Education réunis au congrès de la FCPE à Montpellier, car dans la pratique nombreux sont les obstacles pour y arriver.

"Actuellement, la carte scolaire - principe selon lequel un enfant est inscrit dans un établissement en fonction de son lieu d'habitation - ne concerne que les familles des milieux populaires, ceux qui y dérogent le plus sont les personnels de l'Education nationale et les journalistes!", explique Bernard Toulemonde, ancien inspecteur général et spécialiste du dossier de l'enseignement privé au ministère entre 1981 et 1984.

Bernard Toulemonde connaît bien le dossier: entre 1981 et 1987, il a conduit une expérimentation de l'assouplissement de la carte scolaire dans cinq départements, à la demande d'Alain Savary, ministre (PS) de l'Education à l'époque.

Il est apparu dans cette expérimentation - abandonnée depuis - que "seulement" 10% des parents avaient demandé un changement d'établissement et que les principaux demandeurs étaient issus des classes favorisées.

"Plusieurs ministres ont voulu ensuite s'attaquer à la carte scolaire", relate M. Toulemonde, mais ils ont vite abandonné l'idée de la réformer en profondeur, pour des raisons financières et toujours d'actualité.

Par exemple, choisir son collège implique des réaménagements et des financements: "un collège qui sera très demandé à cause de la désectorisation devra faire des travaux ou assurer les transports scolaires", détaille M. Toulemonde.

De plus, la sectorisation ne relève plus de l'Etat mais des conseils généraux pour les collèges depuis la loi de décentralisation de 2004. Donc si un département refuse de désectoriser, les autorités ne pourront pas l'y contraindre, assure le spécialiste.

Pour Faride Hamana, président de la puissante fédération de parents d'élèves (la FCPE revendique 325.000 adhérents) la suppression de la carte scolaire entraînera "la possibilité d'être librement choisi par le chef d'établissement" et sera "la voie ouverte (au) règne de l'arbitraire".

De son côté, Xavier Darcos s'est voulu rassurant: "Comme j'ai commencé à l'indiquer au cours de ces derniers jours, je commencerai à supprimer progressivement la carte scolaire à partir de la rentrée prochaine. Je sais qu'il s'agit d'un point apparent de désaccord entre nous, mais je veux m'en expliquer", a déclaré le ministre aux 800 congressistes, sous quelques huées.

"J'attends de voir comment cela (la suppression de la carte scolaire, ndlr) peut marcher car je ne vois pas dans ce que propose le ministre les réponses au problème qu'il pose", a réagi Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU, principale fédération de l'Education, qui assistait à ce 61ème congrès.

Selon M. Aschieri, la désectorisation totale est "une fausse liberté pour les familles" car celles qui vivent dans les conditions les plus difficiles "ne bougeront pas à cause des transports et des moyens".

Selon une étude de l'Ifop que publie dimanche Ouest France, les Français sont à 54% favorables au maintien de la carte scolaire et 43% prônent sa suppression.

Carte scolaire : 54% des Français pour son maintien (sondage)

Les Français sont à 54% favorables au maintien de la carte scolaire, principe selon lequel un enfant est inscrit dans un établissement en fonction de son lieu d'habitation, selon une étude de l'Ifop que publie dimanche Ouest France.

Parmi les personnes interrogées 54% sont favorables au maintien de la carte scolaire, 43% prônent sa suppression, tandis que 3% ne se prononcent pas, précise l'étude.

Le débat sur ce sujet a été relancé depuis quelques jours avec l'annonce par Xavier Darcos, nouveau ministre de l'Education nationale, qu'il souhaite supprimer progressivement la carte scolaire à partir de la rentrée prochaine.

Outre la question principale sur maintien ou suppression, l'étude Ifop-Ouest France présente plusieurs affirmations relayant les critiques souvent entendues à propos de la carte scolaire.

Près des trois quarts des sondés (74%) se disent plutôt d'accord avec l'affirmation selon laquelle "beaucoup de familles contournent déjà la carte scolaire et s'arrangent pour inscrire leurs enfants dans de bons établissements".

Sondage réalisé auprès de 1.009 personnes interrogées par téléphone ou à leur domicile les 24 et 25 mai. La représentativité a été assurée par la méthode des quotas, est-il précisé.




Les Français restent favorables à la carte scolaire mais...

Sondage auprès de 1 009 personnes interrogées par téléphone les 24 et 25 mai (méthode des quotas).
54 % des Français sont pour le maintien de la carte scolaire, mais les personnes interrogées par l'Ifoppour notre sondage lui trouvent beaucoup de défauts.

Le programme du président de la République, qui vient d'être élu confortablement, a promis la suppression de la carte scolaire (1). Or, 54 % des Français voudraient la maintenir... La majorité des sondés - y compris ceux de droite - jugent en effet qu'il s'agit d'un bon dispositif pour « assurer une mixité sociale dans les établissements ». Alors quoi ? On ne touche à rien ? Que non. Une majorité de sondés - y compris ceux de gauche, de justesse - estime que la carte scolaire est un « mauvais dispositif » car elle empêche les parents de choisir ! Cherchez l'erreur.

Au fond, la contradiction n'est pas si étonnante. Quand l'avenir de nos chers petits est en jeu, les cartes idéologiques sont vite biaisées. Dans les grandes agglomérations, on ne compte plus les beaux penseurs de gauche qui contournent la carte pour inscrire leurs enfants dans les collèges cotés. Ni les chauds partisans du privé qui changent d'avis à l'heure de l'inscription en seconde, dans les grands lycées publics. Et que dire, encore, des parents musulmans qui ripent vers l'enseignement catholique en affirmant aux professeurs que leur enfant y aura plus de chance de réussir que dans la Zep d'à côté....

Bref, les Français savent bien que la carte actuelle a partiellement échoué à construire cette école de la mixité, dont ils continuent pourtant de rêver, mais à condition que leurs fils et leurs filles soient dans la meilleure ! Pour attendre ce dernier objectif, les cadres sont confiants. Eux sont les plus favorables à la liberté de choix des établissements. Les ouvriers, à l'inverse, se montrent les plus réticents. Sans doute pensent-ils que leurs enfants ne seront pas gagnants si les établissements les plus demandés doivent refuser du monde (comme le craignent 70 % des sondés). On touche là le coeur du problème. Insoluble ? On y verra plus clair à la rentrée 2007, quand le ministre testera les premiers « assouplissements ». Les établissements pourraient alors accepter 10 à 20 % d'enfants hors carte scolaire. Au profit d'élèves de banlieue ? A voir. Et même si c'est le cas, va-t-on pousser les murs pour les accueillir, ou refuser des élèves du « bon » quartier dont, immanquablement, les parents seront furieux ? Xavier Darcos aura un an pour peser les réponses à ces questions, avant de supprimer définitivement la carte, en septembre 2008.
 

François CHRÉTIEN  - Ouest-France - 27 05 07
(1) La carte scolaire est le principe selon lequel les enfants sont obligatoirement scolarisés dans l'établissement public de leur secteur géographique.

· Pour Faride Hamana, président de la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE), en congrès hier à Montpellier, la suppression de la carte scolaire, c'est « la voie ouverte au règne de l'arbitraire ». De son côté, Xavier Darcos, ministre de l'Éducation nationale, s'est voulu rassurant : « Je commencerai à supprimer progressivement la carte scolaire à partir de la rentrée prochaine. Je sais qu'il s'agit d'un point apparent de désaccord entre nous, mais je veux m'en expliquer. » Pour Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU, principale fédération de l'Éducation, c'est « une fausse liberté pour les familles » car celles qui vivent dans les conditions les plus difficiles « ne bougeront pas à cause des transports et des moyens ».

Dans un communiqué, le Parti socialiste a condamné, hier, « la suppression pure et simple de la carte scolaire » en raison de « son attachement à la mixité scolaire » tout en précisant que le PS « propose d'aménager la sectorisation scolaire quand elle ne permet pas la mixité ».

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