alternatives éducatives : des écoles, collèges et lycées différents
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I Obligation scolaire et liberté I Des écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop ! Appel pour des éts innovants et coopératifs |

école autrement, école alternative, école différente, collège lycée innovant, expérimental ...
2018 ?               2118 ?
Une autre école est-elle possible ?
 
 
DU P.Q. ... POUR LE Q.I.
Aussi étonnant que cela puisse paraître,
lorsqu'on oblige 400, 800, 1200, voire 2000 enfants ou adolescents 
à être présents de 8 heures à 16 - 17 heures ou plus, dans un lieu clos (école, collège, lycée), il peut arriver que plusieurs dizaines, ou centaines d'entre eux, en fonction du menu du jour, aient, à un moment ou un autre, des besoins - dont on dit qu'ils sont "naturels" - à satisfaire.

Philippe Meirieu, professeur de sciences de l'éducation, pour qui la propreté des toilettes à l'école est un « tabou invraisemblable » : « Cette société exalte le corps mais est incapable de lui reconnaître ses fonctions primordiales. Cela encourage la régression des enfants dans le pipi-caca, la vulgarité, l'obscénité... Il n'y a qu'un seul lieu où l'hygiène et le mépris de l'intime soit aussi choquants, c'est la prison ! » 
Tandis que le ministre de l'Éducation lance le débat national sur l'école, 
les parents d'élèves organisent la nouvelle bataille des... WC : crasseuses, impudiques, 
les toilettes posent un vrai problème de santé publique.

Les W.C. à l'école, c'est la honte

Vifs débats entre les délégués de classe et les élus du conseil général
- « Nous ne voulons plus des toilettes à la turque »
- "Plus tard ..."

hygiène, "régionalisation , rigueur et innovation : en Belgique aussi ... : 

Schaerbeek : les parents nettoient l’école de leurs enfants

   Levallois brise le tabou des toilettes en maternelle
La configuration des sanitaires qui prévaut encore largement aujourd'hui 
témoigne de l'esprit collectiviste qui a dominé les années soixante
et qui a été préservé pour des "raisons d'hygiène".


 

 Vifs débats entre les délégués de classe
et les élus du conseil général

VENDREDI MATIN, une centaine de délégués de classe de collèges de Drancy, Pierrefitte et Tremblay-en-France ont siégé dans la salle des séances de l'hôtel du département et débattu avec Hervé Bramy, le président du conseil général, et trois autres conseillers : Nelly Rolland (apparentée PC), Pierre Laporte (PC) et Gilles Garnier (PC).

Priorité aux toilettes. « Nous ne voulons plus des toilettes à la turque », réclament les collégiens d'Anatole-France à Drancy.
« Non mixtes, avec du papier, du savon, des miroirs et des désodorisants », renchérissent les Pierrefittois de Pablo-Neruda. « Si elles sont dégradées, c'est aussi de la faute des élèves », observe un jeune de Paul-Bert. Etonné de voir cette revendication en tête des préoccupations des élèves, Hervé Bramy a voulu rassurer. «Cela ne peut plus durer ! Je vais proposer que leur entretien fasse partie des priorités de notre enveloppe consacrée aux travaux», a promis le président.

La dégradation du matériel en question. « Ceux qui font des graffitis veulent faire parler d'eux », estime une collégienne. « Les dégradations, ce n'est pas toujours nous ! En sport par exemple, le matériel, comme les raquettes, est vieux et abîmé. Il faut juste les remplacer », explique Patrick, de Paul-Bert, où « les tables de ping-pong sont cassées ». « Nous sommes tous un peu responsable des dégradations. Il faudrait que vous puissiez en discuter entre vous », observe Gilles Garnier.

Une carte d'identité de collégien. « A chaque fois que nous entrons dans le collège, il faut sortir notre carnet de correspondance du fin fond de notre sac pour le montrer au surveillant. Cela cause des embouteillages et, à chaque fois, je fais tomber des feuilles partout. Pourquoi ne pas nous faire une carte ? » propose un élève. « Nous on en a une, et c'est bien pratique ! » assure un blondinet. Intéressé, le président a proposé de contribuer financièrement à la mise en place de cartes si la demande était formulée lors des conseils d'administration des établissements.

Un manque de dialogue. « On nous a ajouté un quart d'heure de cours par jour sans nous demander notre avis ! » s'indigne une élève de Pablo-Neruda. « On ne peut jamais parler de choses qu'on aimerait changer dans le collège », assure un garçon. Pour aider les jeunes dans leurs démarches, Hervé Bramy a évoqué la mise en place d'une formation pour les délégués des élèves.

Marre de l'étiquette « 9-3 ». La « mauvaise image » du département a copieusement alimenté la réflexion des élèves. « C'est pas parce qu'on vient du 93 qu'on est des cancres ! » s'insurge un ado. « Même les profs refusent de venir enseigner ici ! » renchérit une fille. « C'est pas normal car on est comme les autres ! » poursuit sa voisine. « Cette étiquette, elle ne changera jamais », commente un pessimiste. « Plus tard, les patrons ne voudront pas de nous à cause de cette image », s'inquiète un autre. Gilles Garnier tente de les rassurer. « Plus tard, vous ferez des études, vous aurez un métier. Nous voulons que chacun puisse choisir sa voie, sans discrimination », assure-t-il.

M.C. - Le Parisien , lundi 14 juin 2004
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Les collégiens ont la parole

C'EST UNE PREMIÈRE en Seine-Saint-Denis et peut-être même en France. Pas moins de 400 collégiens participent ce mois-ci à une grande concertation avec leurs conseillers généraux. Le but ? Tracer les grandes lignes du futur schéma des collèges pour la réussite des jeunes en Seine-Saint-Denis voté en novembre prochain par l'assemblée départementale.

Plusieurs centaines de délégués de classe ont ainsi été amenés à plancher sur quatre thèmes : la vie du collège, la place des jeunes dans la société, la place du collège dans la commune et ce qu'évoque pour eux la réussite. Vers la fin de l'année, une synthèse des revendications des collégiens sera établie et distribuée aux élus, à l'inspection d'académie, également associée au projet, ainsi qu'aux parents d'élèves. Une fois ces données collectées, Hervé Bramy, le président PC du conseil général, s'est engagé à « apporter une réponse immédiate aux préoccupations les plus récurrentes, dans la mesure des compétences de l'assemblée ». Selon le président, « les aménagements jugés urgents par les élèves pourraient bénéficier en priorité de l'enveloppe de 30 millions d'euros consacrée chaque année aux travaux dans ces établissements ».

Marjorie Corcier - Le Parisien , lundi 14 juin 2004

Clés
73 000 : le nombre de collégiens en Seine-Saint-Denis.
119 : le nombre de collèges dans le département.
80 : en millions d'euros, le budget de construction, rénovation et fonctionnement consacré aux collèges par le conseil général.
400 : le nombre de collégiens qui débattent ce mois-ci avec les conseillers généraux pour imaginer le collège de demain


LE GUIDE ANNUAIRE DES ECOLES DIFFERENTES
| Présentation | SOMMAIRE |
| Le nouveau sirop-typhon : déplacements de populations ? chèque-éducation ? ou non-scolarisation ? |
| Pluralisme scolaire et "éducation alternative" | Jaune devant, marron derrière : du PQ pour le Q.I. |
| Le lycée "expérimental" de Saint-Nazaire | Le collège-lycée "expérimental" de Caen-Hérouville|
| L'heure de la... It's time for ... Re-creation | Freinet dans (?) le système "éducatif" (?) |
| Changer l'école | Des écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop !| L'école Vitruve |
| Colloque Freinet à ... Londres | Des écoles publiques "expérimentales" |
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