alternatives éducatives
| Présentation | SOMMAIRE |

I Obligation scolaire et liberté I Des écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop ! Appel pour des éts innovants et coopératifs |
| Des écoles différentes? Pourquoi? Pour qui? | Colloque Freinet à ... Londres |
| CHANGER L'ÉCOLE | Des écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop ! | Des écoles publiques "expérimentales" |
| 68 - 98 : les 30 P-l-eureuses |
| L'heure de la... It's time for ... Re-creation | Freinet dans (?) le système "éducatif" (?) |
| Le nouveau sirop-typhon : déplacements de populations ? Chèque-éducation ? ou non-scolarisation ? |
| Pluralisme scolaire et "éducation alternative" |  | Jaune devant, marron derrière : du PQ pour le Q.I. |
LES ÉCOLES NOUVELLES  ]
 

"à propos de collège ... où en sont les projets de création
de collèges et lycées "expérimentaux" (publics)?"
Rentrée 2008 :
Nouvelle rustine sur une bouée, une baudruche,  ou un canot de sauvetage ?
Peut-être, tout simplement, pour ceux n'ayant pu bénéficier d'un charter vers l'Afrique,
trois ou quatre "charter schools" made in france ?

 
UN COLLÈGE PIONNIER
DANS LA CONTINUITÉ DE
L'ÉCOLE NOUVELLE
MATERNELLE ET PRIMAIRE
du CHAPOLY
(cf présentation de cette école, extraite du "Guide-Annuaire des écoles différentes")
A LYON,LE COLLÈGE EXPÉRIMENTAL ATTENDRA
Faute de soutien,
le projet a été repoussé à 2003.

Créer une structure innovante et différente au sein de l'Éducation Nationale tient du parcours du combattant, comme le montrent les déboires du projet de collège expérimental porté par l'école du Chapoly, près de Lyon.
Créée il y a bientôt quarante ans, l'école privée sous contrat du Chapoly, à Tassin-la-Demi-Lune (Rhône), met en œuvre avec 80 élèves ce qu'on appelle les "méthodes actives" : rôle moteur donné à l'enfant, place importante donnée aux parents et valorisation d'activités périscolaires.
Hélène Brau,mère d'élève et présidente de l'association de l'école, propose de créer un collège public qui prolonge ces méthodes et leur permette d'essaimer. Deux ans durant, elle fait le tour des interlocuteurs. Elle explique et réexplique son projet. 
Le Cnirs le valide et, le 9 avril 2002, le cabinet Lang donne son feu vert afin que les moyens en poste d'enseignants soient dégagés dès la rentrée 2002. La décision est confirmée le 5 juin par le cabinet Ferry. Enfin, le 28 juin, le précieux courrier qui officialise l'attribution des moyens arrive au rectorat de Lyon.
Les personnes concernées sont convoquées par le recteur. La réunion est tendue. Le recteur affirme mal connaître le dossier : "Je n'avais pas été consulté pour le projet tel qu'il est actuellement"
La direction de l'enseignement scolaire de l'Éducation nationale assure que "le recteur connaît le projet de longue date".
C'est mal parti. Bernard Dubreuil, recteur de Lyon, juge le projet inabouti. Il repousse l'ouverture à 2003 et attribue les postes au collège Brossolette, où il est question de créer une classe de sixième pour enfants en difficulté. Hélène Brau comprend que son projet lui échappe. Avec un art consommé de l'antiphrase, l'Éducation nationale assure qu'en dépit du retard pris "il n'y a aucune raison que le projet ne se fasse pas".

Reste-t-il des raisons pour qu'il se fasse ?
La suppression du Cnirs et l'indifférence des ministres de l'Éducation (Ferry et Darcos) vis-à-vis de l'innovation laissent peu d'espoir.

E.Df
Libération 8 juillet 2002


 
 
 
OUI le collège unique est possible !
… à condition de vouloir le mettre en œuvre 
... et de traduire cette volonté par des choix dans les moyens attribués

Dans le cadre du débat actuel sur l’école, qu’il me soit permis de faire entendre une voix, peut être singulière, mais forte de près de  vingt ans d’expérience passés dans des secteurs variés ( ruraux, citadins, en ZEP, établissements sensibles et prévention violence ; avec des effectifs allant de 200 à 700 élèves ). 
Car c’est bien de Collège dont il faut parler : collège « unique », unique et souhaitable, unique et possible,  unique et nécessaire !

Quel sens donner à « unique »  ?
Le collège « unique »  est le lieu où sont rassemblés tous les enfants d’une classe d’âge, de différents milieux sociaux et ce dans quel but  ? Il y a toujours eu un flou dans la mise en œuvre, flou dû aux  marges de liberté trop importantes  laissées aux interprétations et aux compromis locaux, laissant les responsables d’établissement  conduire des « communautés éducatives »   en état d’équilibre instable, équilibre susceptible d’être  remis en cause à tout moment par une insulte, une rayure de voiture, un voile …
Le collège « unique »  n’a jamais eu les moyens de se mettre en place  soumis qu’il était aux contradictions de différentes logiques 
A défaut d’un BIEN COMMUN, explicité et de  moyens d’accompagnement correspondants,  le collège unique  oscille entre 2 objectifs  :
celui de faire le tri pour le lycée d’enseignement général à partir d’un modèle de réussite pré-défini  et celui de conduire toute une classe d’âge en fin de 3ème en lui donnant les bases minimales du citoyen,  les bases pour réussir en LP ou LG , les bases minimales pour continuer à se former.
La continuité de la structure fait illusion grâce au « turn-over » d’ enseignants, ou de  chefs d’établissement (usés ou promus pour services rendus), situation qui explique que dans certains collèges les élèves aient plus d’ancienneté que les personnels.

Entre massification et démocratisation
Osons l’affirmer ! Notre collège n’est pas qu’échec ! ne jetons pas le bébé …. 
S’il est avéré que la  structure  a réussi la massification et  échoue sur le noyau dur de l’échec scolaire, pourquoi ne retenir que ce qui ne marche pas, en oubliant ce qui fonctionne ?
Pourquoi considérer comme allant de soi, et passer sous silence la réussite de la massification durant cette période : après 40 années de débats, 15 années de réformes, la scolarité obligatoire est passée de 11 ans à 16ans. !

Pourquoi ne pas retenir les progrès de la démocratisation :
L’accent est mis sur les dysfonctionnements surtout violents . Autrefois la sélection se faisait à l’externe, avant l’entrée au collège à partir d’un examen d’entrée ; depuis la mise en place du collège unique elle se fait à l’interne.
Il est illusoire de penser qu’il suffirait de recréer au sein du collège des classes spécifiques pour les-uns ( européenne, bilingues ) et professionnelles pour les autres ( classe en alternance aujourd’hui  ) pour que les problèmes de violence et de gestion de l’hétérogénéité soient réglés sachant que les situations de violence naissent de sentiments d’injustice et de relégation.
Les professeurs de collège PEGC, puis certifiés, ont prolongé le travail des « Hussards noirs de la république », mais sans reconnaissance sociale :  « on  envoie les enseignants  au charbon et l’on se plaint qu’ils soient noirs ».

Comment s’étonner alors que les résultats de sondages  menés auprès de ces mêmes enseignants indiquent qu’en 2001,  73% des professeurs de moins de 35 ans pensent que « la vocation du collège à accueillir tous les élèves » est  «  un objectif irréaliste »… il faudrait ajouter dans les conditions actuelles de fonctionnement !
Cependant le collège unique est souhaitable : reconnu par le haut conseil de l’évaluation de l’école récemment et aussi par des responsables politiques de différents bords, reste à clarifier ce qu’on lui assigne comme mission.

Le collège unique est une nécessité sociale : quel autre lieu brasse encore des populations aussi diverses ? La scolarité obligatoire reste le seul lieu de rencontre, et la fin du service militaire renforce cette fonction. Le collège est une petite société qui  prépare la société de demain : voulons-nous en faire un  lieu de compétition, ou un lieu d’entraide, de solidarité ?
«dis- moi quel est ton collège, je te dirai quelle société tu prépares» 
Le collège unique est  une nécessité économique : le besoin d’une main-d’œuvre intelligente, adaptable, ouverte est un impératif pour notre pays et si  distillation fractionnée  il doit y avoir, pourquoi ne pas la faire à partir du repérage des talents ?
Le collège unique est possible, à condition de repenser  son « architecture »,  oser affronter la complexité des situations afin de choisir les solutions les plus appropriées.
François Dubet , affirme que le problème n’est pas technique, mais  politique ; selon lui , trois scénarios peuvent être envisagés :
- revenir à la situation d’avant 75 : les filières à l’issue du primaire 
- demander des moyens sans changer le modèle actuel  de fonctionnement
- inventer.

Envisager ce dernier scénario ne relève pas de l’utopie, à condition de repenser une autre architecture  dont l’unité de base ne serait plus seulement la classe, et le bulletin scolaire de l’élève rapporté à sa classe ( moyenne, classement ..)
Une autre architecture avec une variété de situations d’apprentissage afin de répondre à la variété par la variété
La classe  ne peut plus être la seule unité de base de la construction : les temps, les espaces, les regroupements doivent être organisés différemment.

Il y a :
Le travail en classe ( apprendre des connaissances )
Mais il doit y avoir aussi :
Le travail sous forme de projets ( recherche, ré-exploitation, Itinéraires de découverte…)
Et bien sûr :
Le travail personnel seul ou en groupe en développant l’entraide la solidarité : c’est de loin  le sujet dominant des conseils de classe : « le manque de travail à la maison » .
L’approche  disciplinaire morcelée ne suffit plus ; une approche de la complexité, de l’incertitude s’impose.
Elle s’est traduite, dans les années passées, par la mise en place des «10% », des « PAE », des thèmes « transversaux » et aujourd’hui par les  itinéraires de découverte ;  elle reste cependant trop marginale, laissée à la périphérie, au volontariat. 
Sans la formation préalable,  l’accompagnement, la logistique nécessaires à leur réussite, sans chercher l’expérience des mouvements pédagogiques,  ces dispositifs resteront inopérants et  trop liés à des implications militantes.

Il est à noter que les itinéraires de découverte,  même s’ils  ne  représentent que moins d’un dixième du temps scolaire, apportent au niveau des élèves un changement d’attitude sensible vis-à-vis de la structure. En donnant la possibilité de choisir son sujet, ses camarades , son rythme,  cette forme de travail permet une réconciliation avec l’espace « école » pour ceux qui sont en situation de rejet, et, pour tous,
- une autre relation avec les professeurs et accompagnateurs. 
- d’autres formes d’évaluations basées sur les réussites, mémorisant les acquis sur les années collège, une nouvelle forme de bulletin scolaire est nécessaire pour ceux qui vont dans ces directions.
- des moments institués de vie de classe et d’établissement, pour développer les capacités à « Vivre Ensemble » : faire  vivre la richesse du groupe, développer  la confiance en soi et dans les autres, apprendre  à ne pas se laisser manipuler : n’est-ce pas au collège que l’on peut le mieux travailler la différence, la ressemblance, ce qui fait  identité,  ce qui conduit au communautarisme?

 Les acquis de  la pédagogie institutionnelle peuvent nous y aider.
Le collège  doit apparaître aux yeux des élèves, de leurs familles, comme un lieu ressource dans une société en perte de repères ; nous n’avons PAS le choix.
C’est  en cela que les écoles ouvertes ont prouvé leur efficacité en permettant un changement de représentation des familles et des élèves vis-à-vis de ce lieu.

Faute d’oser la mise en place d’une nouvelle organisation, la violence perdurera, s’amplifiera ; la société laissera s’échapper une partie de ses forces, de ses atouts pour le futur.
Oui le collège unique est possible, les outils existent, 
... il suffirait d’amplifier ici, de minorer là, et avant tout de piloter en vue d’objectifs enfin politiquement clarifiés.

Jacques HAGOPIAN, Principal de Collège

 
 
 
 
ARCHIVES
 
 

– PREMIÈRE PARTIE –
 

LE PROJET

LE BUT
Conduire tous les élèves aux objectifs communs définis au niveau national, en s’appuyant sur des valeurs clairement affichées, et des méthodes prenant leur source dans le courant de l’Education Nouvelle, en intégrant les données de notre temps.
 

 VALEURS
Développer un fonctionnement qui valorise la solidarité et implique la coopération et le sens civique.
 
 

OBJECTIFS GENERAUX
 En tirer les conséquences dans les pratiques pédagogiques :

·      Au niveau des élèves : dans une école lieu de vie, de création, d’échanges, de plaisir et d’émerveillement.

·      Au niveau des enseignants : dans un fonctionnement d’équipe portant le projet pédagogique.
 
 

Ceci doit permettre de :

·      Faire progresser chaque élève au maximum de ses possibilités en valorisant les différentes formes d’intelligence.

·       Prendre en considération les qualités et les différences de chacun.

·      Instaurer une dimension de solidarité entre les élèves et développer la capacité d’expression et d’écoute ainsi qu’une dynamique collective.
 
 

L’éducation doit être permanente. Elle doit intégrer deux dimensions : l’éducation première et l’éducation continuée.

L’éducation première a pour tâche de préparer l’éducation continuée,  notamment en ouvrant au maximum les intérêts de chaque élève dans tous les domaines (littéraire, scientifique, technique, artistique et sportif), de développer son goût pour l’étude et la pratique effective d’activités artistiques et sportives, de l’amener à acquérir des méthodes d’expérimentation, d’études et de recherche, d’analyse et de résolution de problèmes…

Chaque élève doit progressivement être conduit à prendre une part active croissante à sa propre formation.
 
 

LES ACTIVITÉS

Tout est éducatif : tous les moments de la vie scolaire participent à la mise en oeuvre d’une éducation globale de l’élève (formation de la personne, du citoyen, du futur professionnel…).

"L’ensemble des activités intellectuelles, physiques, techniques, artistiques, contribueront à l’épanouissement de la personnalité de l’élève et au développement d’une civilisation humaine, respectueuse des autres dans leur diversité. C’est la vie et la joie de vivre qui sont les objectifs fondamentaux de cette éducation."

Citation de Louis LEGRAND.

RECRUTEMENT DES PERSONNELS

Des enseignants volontaires, recrutés sur des postes à profil, à partir :

·       De compétences disciplinaires et interdisciplinaires.

·       De compétences méthodologiques ( utilisation pédagogique de l’outil free.frrmatique)

·       De l’expérience acquise en matière d’animation de groupe et de travail en équipe.

·       De compétences en matière d’évaluation formative des élèves.

·     Ces enseignants acceptent de prendre en charge des tâches diversifiées (enseignement, tutorat, conduite de projets…), de se concerter avec leurs collègues et d’articuler les contenus de leur enseignement les uns aux autres, pour les enrichir et les dynamiser, de soumettre leur pratique à une critique positive et constructive de l’équipe pédagogique dans un but d’amélioration permanente.

Service identique à la norme nationale, avec modulation selon l’activité (tutorat, concertation, études dirigées, travaux de groupe).
 
 

RECRUTEMENT DES ÉLÈVES

S’adresse à tous, aux élèves à l’aise dans leur scolarité comme aux élèves en difficulté quel que soit leur milieu social.

Le projet pourrait intégrer, pour partie, un fonctionnement en internat, qui permettrait d'élargir le recrutement d'élèves.

Les spécificités de ce type de fonctionnement sont actuellement à l'étude.

PILOTAGE

·       A partir des instances définies au niveau national.

·       Aide à la régulation par un organisme externe.
 

STRUCTURE : 3 cycles

De ce modèle découlent la structure et les principes de base :

3 cycles, et des évaluations de fin de cycle, chacun d’entre eux ayant des dominantes clairement explicitées aux yeux des familles et de l’élève :

6ème : consolidation des acquis de CM2, articulation forte avec le CM2

Cycle central : connaissance de soi et de son environnement, santé

3ème : préparation en vue de l’établissement futur.
 

L’établissement construira des dispositifs d’étayage, permettant à tout moment de la scolarité, à l’élève, de se rattraper, d’approfondir ses connaissances.

( moment de soutien, école ouverte, études )
 

LES CONTENUS : "le collège doit tenir de lui même",
4 axes

Clefs de connaissances :

Les programmes de l’éducation nationale en vigueur, seront acquis à partir de structures et de méthodes inspirées des principes de l’éducation nouvelle, en permettant de développer des capacités personnelles de types divers : esprit critique, sensibilité, relations aux autres, inventivité pratique et théorique, appétit de culture.

"Armer chaque esprit dans le combat vital pour la lucidité" E Morin[1][1] , développer la connaissance de la connaissance afin de prévenir des erreurs et des illusions qui ne cessent de parasiter l’esprit humain.

Développer la capacité à "affronter les incertitudes" E Morin, à "saisir les relations mutuelles et les influences réciproques entre parties et tout dans un monde complexe". E Morin

Projet personnel :

connaissance de soi, de son environnement : développer l’aptitude au changement et une vision globale de l’univers économique et professionnel.

Santé :
à partir de la connaissance de ses 5 sens :
"enseigner la condition humaine" Chapitre 3 E Morin.

Vivre ensemble :

Connaissances partagées des différences comme richesses.

Une laïcité ouverte : ouverture sur les religions, l’autre, le différent.

Appui sur des apports de pédagogie institutionnelle ( travail sur la citoyenneté ), développement de la capacité à gérer ses temps ( libre, activité créatrice, activité obligée, repos..).

Nous voulons favoriser les valeurs d’estime de soi et de respect des autres dans une commu-nauté où chaque enfant se sente engagé et ait sa place dans une réalisation commune.

Nous voulons étudier l’incompréhension dans ses racines, ses modalités, ses effets. Une telle étude portera sur les racines des racismes, xénophobies, mépris, elle constituera " une des bases les plus sûres de l’éducation pour la paix". Chapitre 6 E Morin.
 

L’ ÉVALUATION

Rendre l’élève acteur : construction d’un CV de la 6ème à la 3ème ( le bilan)

Nous avons créé avec l’aide d’une entreprise free.frrmatique un document élève dans ce but.

(logiciel TABULIS, société SEDETIAM – voir deuxième partie du projet).

Développer la capacité d’auto évaluation, et la capacité à solliciter et à construire les "espaces ressources" nécessaires.

Mise en place d’évaluations de fin de cycle : 6ème ; 5ème-4ème  ; 3ème.

Suivi individualisé des élèves, chaque élève devra savoir se situer au niveau des apprentissages et pouvoir régulièrement mesurer les progrès accomplis en direction d’objectifs clairement identifiés à la fin de chacun des cycles.

Alternance d’évaluations sommatives et formatives.

=> Mettre en place des formes de vérification de connaissances et de compétences qui ne se situent pas seulement dans le contexte scolaire (cf stage en entreprise).

L’ESPACE :

L’espace scolaire sera fixé en priorité à partir des impératifs liés à la mise en oeuvre de cette pédagogie. Nous envisageons la possibilité de faire appel à des professionnels.

LE TEMPS :

Des moments d’accueil (début de matinée), des ateliers-cours, des ateliers projets inter-disciplinaires, des ateliers projets vie scolaire, des ateliers projet personnel, des moments de travail autonome.

L’année se divise en trimestres. Une période de bilan est organisée jusqu’aux vacances de Toussaint.
 
 

LES GROUPEMENTS :

Chaque élève appartient à une classe. Il est suivi par un tuteur, dans le cadre d’un groupe de référence.

Il fait aussi partie d’autres groupements :

Groupe de besoin, fluctuant selon les nécessités d’ apprentissages.

Groupe de production, de réalisations collectives permettant de réinvestir les apprentissages dans le cadre de travaux croisés, travaux donnant l’occasion de "saisir les relations mutuelles et les influences réciproques entre parties et tout dans un monde complexe" (E Morin). Ces projets transdisciplinaires seront  partagés avec des élèves d’autres classes, niveaux….
 
 

PÔLE PÉDAGOGIQUE

De l’imposé ( programmes officiels), et des recherches personnelles.

"Savoir, c’est d’abord être capable d’utiliser et de mobiliser ce qu’on a appris pour résoudre un problème ou clarifier une situation" A Giordan

Des dispositifs pédagogiques (des situations d’apprentissage) : permettant le travail intellectuel et la formation au débat, afin que la vérité se découvre et se construise dans une démarche exigeante de confrontation ( éviter le "c’est à prendre ou à laisser"). Il faut apprendre à distinguer entre ce qui relève de la vérité stabilisée et ce qui renvoie à des choix personnels, des préférences individuelles qu’on ne peut imposer à personne. P Meirieu : "Sortir du face à face entre des opinions qui cherchent à s’imposer par la force, la tradition, ou simplement l’autorité."
 

Des situations d’apprentissage qui permettent à l’élève d’oser prendre le risque d’apprendre.
 

Définir les savoirs à partir du profil attendu : Etre acteur-citoyen :

-      seul comprendre le monde dans lequel on vit : approches intellectuelles, corporelles, sensibles (maîtrise des outils de communication : écrit, oral, image)

et

-      avec d’autres (vivre ensemble) pour construire le monde demain.

Le politique ayant défini le noyau commun, celui-ci est enrichi par les acteurs locaux : professionnels, élèves, parents, partenaires socio-économiques, vie de quartier, etc..
 

PÔLE VIE SCOLAIRE
* l’école prépare à la citoyenneté plus par  les comportements qu’elle adopte et favorise que par les préceptes qu’elle dispense.
 

* Freinet : "l’école de demain sera la mieux disciplinée qui soit, parce que supérieurement organisée. Ce qui aura disparu, c’est effectivement cette discipline extérieure formelle sans laquelle l’école actuelle ne serait que chaos et néant" . La discipline extérieure et formelle a aujourd’hui vécu.

"La discipline de l’école de demain sera l’expression naturelle et la résultante de l’organisation fonctionnelle de l’activité et de la vie de la communauté scolaire"
 
 

De ce fait passe au premier plan l’organisation matérielle, technique, et pédagogique du travail car ce doit être l’élément essentiel et décisif de l’équilibre scolaire.
 
 

– DEUXIÈME PARTIE –
 

AMÉNAGEMENT du PROJET

Lieu d’implantation / locaux
 

Collège public implanté dans l’ouest lyonnais avec deux hypothèses possibles à ce jour :

1.1.     Construction d’un bâtiment

·          soit sur une commune de l’ouest lyonnais, à distance raisonnable de l’école primaire située à Tassin, pour que les liens pédagogiques élaborés dans le projet entre le primaire et le secondaire ( et en particulier CM2 / 6° ) soient viables.

Les collèges publics de l’ouest lyonnais sont actuellement saturés car ses communes connaissent depuis quelques années une augmentation très forte de leur population,

·          soit sur un terrain actuellement à vendre, juste en face de l’école primaire,

·          soit sur le terrain de l’école primaire, dont la SCI  est propriétaire (4000 m²).

Nous vous précisons que le Conseil Général du Rhône s‘est engagé à construire ce bâtiment rapidement "si cela lui était demandé par l’Inspection Académique".

Coût de la construction : identique à celle d'un collège 300.
 

1.2. Location / aménagement d’un bâtiment existant
Il s’agit des locaux "Champfleury" situés à 500 m de l'école du Chapoly, et actuellement occupés par un centre pour handicapés quittant les lieux d’ici quelques mois – surface :

600 m², équipée d’une cuisine/réfectoire pour collectivité, de salles d’activités communes, de salles de travail individuel, d’une salle des fêtes, de chambres et sanitaires (voir hypothèse internat en cours d’élaboration), de services administratifs, d’un terrain de 8000 m² avec équipements sportifs et tennis, l’ensemble en parfait état et aux normes en vigueur.

Coût de la location mensuelle : 23 000 francs

Propriétaire : la Croix Rouge Française

Coût de la rénovation en vue de l'adaptation à la vie d'un collège :
environ 800 000 francs.

Fonctionnement / équipement

Nous proposons l’ouverture, dès le démarrage, de tous les niveaux de la 6ème à la 3ème, mais restons ouverts à d’autres hypothèses. Cet établissement pionnier, hors carte scolaire,

·          répondrait à la demande très forte que nous enregistrons ces dernières années, d’un établissement à pédagogie innovante,

·          soulagerait l’engorgement actuel des établissements de l’ouest lyonnais,

·          recruterait sur d’autres secteurs que l’ouest lyonnais grâce à son internat,

·          pourrait être lieu d’application de l’IUFM et centre d’observation pour d’autres structures scolaires, faisant ainsi profiter les établissements de la région d’un rayonnement pédagogique certain.
 

Pour ce qui concerne le budget de fonctionnement, le caractère innovant du projet ne s’appuie pas sur des moyens supplémentaires, mais davantage sur sa pédagogie et sur les aménagements de l’espace nécessaires à sa mise en oeuvre.
 

Les enveloppes budgétaires de fonctionnement et d’équipement sont donc similaires à celles d’un collège de 300 élèves.
 

L’espace scolaire sera donc fixé en priorité à partir des impératifs liés à la mise en œuvre de la pédagogie. Il sera constitué de :

·          salles de classe, salles de travail de groupe, salle de travail individuel,

·          CDI, espace de réalisations collectives, avec possibilités de travail sur le son et l'image,

·          réseau free.frrmatique et vidéo entre les salles de classe et le CDI,

Seul aménagement nouveau : mise en place de bornes free.frrmatiques (idem gare SNCF), permettant aux élèves de consulter à partir de leur carte magnétique personnelle, leur bilan scolaire : acquis, non acquis, en cours d'acquisition)

Travail à partir du logiciel Tabulis de la société SEDETIAM, avec laquelle nous avons conçu un produit adapté à cet objectif (coût maximum 10 000 F)

·          espace de travail scientifique : manipulations , expériences, recherches,

·          espace sportif,

·          activités artistiques, musicales, théâtrales, cinématographiques,

·          activités manuelles : travail du bois, atelier cuisine,

·          ressources free.frrmatiques,

·          espace restauration, espace internet, espace foyer,

·          espace infirmerie, assistante sociale, accueil parents,

·          espace rencontre de groupes d'élèves sur un ou plusieurs niveaux. Réunions de conseils d'élèves,

·          espace rencontre : parents, professionnels,

·          espace administratif.

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[1][1] « les Sept savoirs nécessaires à l’éducation du futur » E Morin Seuil 1999.
 

Contacts :
Hélène Brau : hb.presence@online.fr
et Jacques Hagopian : JACQUES.HAGOPIAN@wanadoo.fr



LE GUIDE ANNUAIRE DES ECOLES DIFFERENTES

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