alternatives éducatives : des écoles, collèges et lycées différents
| Présentation | SOMMAIRE | Appel pour des éts innovants et coopératifs |
I Obligation scolaire et liberté I Des écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop ! I Des collèges et des lycées différents I
 
 

"à propos de collège ... où en sont les projets de création de collèges et lycées "expérimentaux" (publics)?"
Rentrée 2008 : Peut-être, tout simplement, pour ceux n'ayant pu bénéficier d'un charter vers l'Afrique,
trois ou quatre "charter schools" made in france ?

... DANS
LA FARINE.
 
 

Le Parisien , mercredi 29 août 2001 :

ÉDUCATION.
Le « neuf-trois »
réinvente l'école

 Destinées à rattraper en priorité les élèves « décrocheurs » ou à remotiver les plus passifs, les innovations pédagogiques de cette rentrée trouveront toute leur place dans la Seine-Saint-Denis. Le département demeure un laboratoire grandeur nature pour l'innovation pédagogique.

«L'ÉCOLE, comme l'amour, est à réinventer. » Cet adage subversif entre doucement dans les moeurs de l'Éducation nationale. Surtout dans notre département, où de nombreux élèves sont en échec scolaire. A l'occasion de cette rentrée, l'Éducation nationale emploie l'innovation pédagogique pour reconquérir les élèves turbulents, les « décrocheurs », ou simplement pour capter un peu plus l'attention des élèves calmes, mais passifs, qui subissent l'école comme une punition.
 

Deux collèges expérimentaux.

Dès la semaine prochaine, les 730 collégiens de Victor-Hugo à Aulnay-sous-Bois, au coeur de la cité des 3 000, et les 350 élèves de Jean-Jaurès dans le quartier des Courtillières à Pantin, expérimenteront quelques nouveautés. « Nous allons commencer par réinstaurer un climat propice au travail », explique Édith Mairot, principale du collège Victor-Hugo d'Aulnay, « en remettant le carnet de correspondance à l'ordre du jour, ce qui évitera les intrusions intempestives. Nous souhaitons aussi réimpliquer les parents dans l'école, avec l'aide des femmes-relais ». Les équipes enseignantes vont décloisonner les programmes, favoriser le tutorat, les travaux de groupes autour d'expériences concrètes et les projets de classe. Les élèves travailleront aussi en séquences plus courtes, de 45 minutes au lieu de 55, et apprendront à s'autoévaluer.
 

Seconde chance.

A Gagny, le projet Second cap démarre réellement après une première année de rodage.
Ce dispositif, reconnu juste avant les vacances par l'inspection académique, est encouragé de manière sonnante et trébuchante par la région, grâce à une subvention de 52 500 F (8 003,57€). Installée dans le centre de Gagny, cette classe projette de ré-aiguiller chaque année entre 15 et 30 jeunes marginalisés, âgés de 16 à 18 ans, vers un lycée professionnel, un apprentissage ou un emploi.
 

Classes relais et SAS.

Ces innovations pédagogiques millésimées 2001 s'ajoutent aux 27 classes SAS et aux 7 classes relais existantes : l'Auto-École de Saint-Denis (l'ancêtre des classes alternatives, qui « roule » depuis 1992 voir encadré) et ses descendantes de Sevran, d'Aubervilliers, de Romainville, de Gagny, de Montreuil et de Noisy-le-Grand. Le bilan de ces dispositifs est positif, avec un bémol pour les classes SAS, accueillant pour une durée limitée les élèves dont le comportement pose problème ou qui se retrouvent « largués ». « Certains profs ont peut-être eu tendance à les considérer comme des classes poubelles », note Elisabeth Bourgain, coordinatrice pédagogique de l'Auto-École. « Les profs souvent très jeunes qui y enseignent n'ont pas toujours les armes pour affronter ces élèves difficiles », ajoute cette battante militante de l'innovation pédagogique.
 

Une école Freinet à Bobigny

CETTE ANNÉE, les bouts de choux de l'école primaire Karl-Marx, avenue Lénine à Bobigny, troqueront les livres scolaires pour des fichiers auto-correctifs qui s'allument en orange si c'est faux, et en vert si c'est vrai. Véronique Decker n'a pas pour le moment obtenu beaucoup d'aides financières. Mais elle a bien l'intention d'appliquer dans son école la pédagogie Freinet, une méthode où l'enfant apprend par « tatonnement expérimental », en s'ouvrant au maximum sur l'art et sur le monde en général. Grâce, par exemple, à Internet. Nous allons monter plein d'ateliers : musique, arts plastiques, jeux de société et même patins à roulette. « Cet été, j'ai acheté entre 3 et 6 paires de patins de diverses pointures, du 25 au 42 », raconte Véronique Decker avant d'ajouter plus sérieusement : « La méthode Freinet est particulièrement adaptée aux enf ants étrangers. Les enfants chinois, par exemple, arrivent avec un excellent niveau en maths. Notre système permettra de les scolariser en même temps en CE2 pour le Français et en CM1 pour les maths, sans qu'ils perdent leur temps ».


RAPPELS POUR MÉMOIRE :

I D.E.C.L.I.C.93 I
I TOUS LES 20 ANS : 4 ÉTABLISSEMENTS "EXPÉRIMENTAUX" I

et ....(suite de "Le 9-3 réinvente l'école"
Saint-Denis : L'Auto-école craint la panne
après dix ans de succès


LE GUIDE ANNUAIRE DES ECOLES DIFFERENTES

| Présentation | SOMMAIRE |
| Le nouveau sirop-typhon : déplacements de populations ? chèque-éducation ? ou non-scolarisation ? |
| Pluralisme scolaire et "éducation alternative" | Jaune devant, marron derrière : du PQ pour le Q.I. |
| Le lycée "expérimental" de Saint-Nazaire | Le collège-lycée "expérimental" de Caen-Hérouville|
| L'heure de la... It's time for ... Re-creation | Freinet dans (?) le système "éducatif" (?) |
| Changer l'école | Des écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop !| L'école Vitruve |
| Colloque Freinet à ... Londres | Des écoles publiques "expérimentales" |
| 68 - 98 : les 30 P-l-eureuses | Et l'horreur éducative ? |