alternatives éducatives : des écoles différentes
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I Des écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop !
 

école autrement, école alternative, école différente, collège lycée innovant, expérimental ...
2018 ?                                       ... 2118 ?
Une autre école est-elle possible?

Pour, dans, une autre société ?
... on peut tout de même très légitimement se demander si le ministre est bien vraiment toujours - et sera encore - celui de l'éducation, et ... «nationale» ?
Ou celui des multinationales ?
Et de quel type d'«éducation», d'«école», celles-ci ont-elles besoin:
Pour quel type de «société» ?

«Possible» ?!      On peut aussi faire pire : c’est en cours.
Mais un jour, le paysage sera redessiné, le puzzle sera terminé et tout le monde n'y aura vu que du feu.



DES COLLEGES ET DES LYCEES DIFFERENTS
Ni stérile blablabla universitaire de connivence
Ni liste publicitaire, fantaisiste ou périmée !
Depuis 26 ans :
UN GUIDE-ANNUAIRE "PAS-COMME-LES-AUTRES"
TOUT SUR LES "ÉCOLES DIFFÉRENTES"
& TOUTES LES ÉCOLES DIFFÉRENTES
 
 

"à propos de collège ... où en sont les projets de création de collèges et lycées "expérimentaux" (publics)?"
Rentrée 2008 : Peut-être, tout simplement, pour ceux n'ayant pu bénéficier d'un charter vers l'Afrique,
trois ou quatre "charter schools" made in france ?

Saint-Denis
L'Auto-Ecole
craint la panne
après dix ans de succès.
 
 

 ... Finalement l'Auto-ECOLE aura survécu une année de plus. Elle a des profs, des élèves, un toit et même un budget de fonctionnement !
cf en bas de page
RÉINVENTER l'école et faire du « cousu main » pour les élèves en grande, très grande difficulté, cela demande des moyens. Un budget certes, mais aussi une équipe stable, des statuts, un zeste d'intendance... Or c'est un peu de tout cela qui manque à « l'auto-école », ce collège très différent des autres, où une vingtaine d'élèves réapprennent à... apprendre, voire à vivre. Greffée au collège Garcia-Lorca, avenue Roger-Semat, elle n'a d'Auto-école que le nom car « ici, on n'apprend pas à conduire, mais à se conduire, et même à mieux se conduire », sourit Stéphane, l'un des sept enseignants de l'équipe pédagogique.

Budget gelé commandes bloquées Près de deux mois après leur 10 e rentrée pourtant, ces enseignants mi-profs, mi-éducateurs, sonnent l'alarme et parlent de « mort de l'Auto-école » : deux d'entre eux attendent toujours leur salaire de septembre et un statut définitif, le budget est gelé pour un « dysfonctionnement de gestion » et toute commande bloquée, des livres aux produits ménagers... Depuis le 3 septembre, ce sont aussi des hors-la-loi puisque aucun des élèves accueillis n'a reçu d'affectation officielle de l'inspection académique. Bref, « l'Auto-école va mal, s'inquiète l'équipe, et malgré nos efforts et notre patience, nous sommes dans l'incapacité de fonctionner dans des conditions normales ». Hier matin, las de réclamer en vain, les enseignants ont tout simplement renvoyé leurs élèves chez eux, avec une lettre d'information aux parents et... un coupon de soutien, soumis également à tous les partenaires et « supporters » de cette école hors normes, pilote en Ile-de-France à l'époque de sa création. Les élèves ont eux aussi pris la plume pour demander « des moyens pour ce collège pas pareil, qui ne doit pas fermer », et l'ensemble a été expédié à l'inspecteur d'académie, avec lequel les professeurs désespéraient d'avoir un rendez-vous. Ils l'ont obtenu hier soir et seront reçus le 5 novembre par Jean-Charles Ringard. Pour ce dernier, l'équipe de l'Auto-école fait beaucoup de bruit pour rien. « Il n'y a pas de problème, s'agace l'inspecteur d'académie, cette structure est la seule à bénéficier de la politique de la ville et mon but est évidemment de la pérenniser, la valoriser ! Les professeurs en attente de salaire sont des contractuels et comme tous les 1 500 contractuels du département qui ont signé leur contrat fin septembre, ils seront payés à 80 % dans 15 jours, et le solde intégral fin novembre ! Il semble aussi qu'ont leur ait fait des promesses de titularisation, dont je n'ai pas retrouvé l'auteur... » Prêt à apaiser les esprits, mais sans admettre de « faux procès », Jean-Charles Ringard entend « harmoniser le dispositif pour la rentrée 2002 ». Mais l'Auto-école devra aussi y mettre du sien, ne serait-ce « qu'en fournissant la liste des élèves. Comment voulez-vous donner une affectation aux élèves, si l'on n'en a même pas la liste et que l'école fait son propre recrutement ! » répond l'inspecteur.

Elodie SOULIE - Le Parisien 24 10 2001 ( Edition 93)

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L'Auto-Ecole toujours dans l'impasse

Malgré le budget de près de 200 000 F alloué par le ministère de la Ville mais bloqué par l'Education nationale, l'équipe de l'Auto-Ecole n'hésite pas à envisager le pire : la fermeture.

ILS ESPERAIENT un geste, reconnaissant leur école très atypique. Il n'y a pas eu de miracle.

Les enseignants de l'Auto-Ecole sont aujourd'hui déçus et pessimistes sur la survie du collège. Un tout petit établissement « pas comme les autres », où des élèves fâchés avec l'école, ses rythmes et ses règles, apprennent à « se conduire... et même à mieux se conduire », comme le résume un professeur.

A la fois profs, éducateurs, animateurs, voire presque « parents », les sept enseignants de cette structure
expérimentée avec succès depuis dix ans dans une annexe du collège Garcia-Lorca, tirent la sonnette d'alarme depuis la rentrée scolaire. Ils accumulent les raisons de s'inquiéter : deux enseignants, contractuels, n'ont toujours pas été payés et le budget reste bloqué par des « dysfonctionnements de gestion ». Résultat : toutes les commandes de matériel et fournitures sont gelées, les sorties et projets pédagogiques restent suspendus au feu vert de l'inspection académique, principal financeur de l'Auto-Ecole, après le ministère de la Ville. Quinze jours après avoir lancé un SOS symbolique à l'inspecteur d'académie, le découragement l'emporte après une rencontre
avec l'inspecteur d'académie. Pire, une des profs « sans statut », contractuelle depuis quatre ans, démissionne
malgré des promesses de titularisation. L'inspecteur
d'académie promet de « tout faire pour pérenniser la
structure » et pour « l'harmonisation pour la rentrée 2002 du dispositif » qui est le seul de France à bénéficier d'autant de crédits d'Etat. Mais Jean-Charles Ringard rappelle aussi que « dans tous les services départementaux, 1 500 contractuels vivent la même situation ».

« Si on ferme que deviendront ces enfants ? » « Nous
trouverons des solutions pour ces deux cas particuliers, notamment en aménageant leur travail pour que les
enseignantes puissent préparer les concours », rassure Jean-Charles Ringard. Avant de conclure : « Car, dans
l'administration, on n'a jamais vu de titularisation sans
concours ! » Les profs ne sont pas du même avis.

« Cette école demande des enseignants atypiques, des gens volontaires. Depuis dix ans, ils se sont énormément investis dans ce projet », rappelle avec amertume Elisabeth Bourgain, enseignante. « Deux d'entre eux ont abandonné des contrats à durée indéterminés pour nous rejoindre... ce sont des choix courageux ! Tous les jours, nous faisons du cas par cas pour ces gamins qui ont besoin de nous et nous le disent. L'administration, elle, ne fait pas de cas par
cas pour nous sauver... Nous ne savons plus quoi faire : d'un point de vue administratif, l'inspecteur a raison,
pourtant au bout du compte, c'est la mort qui nous guette.
Et si on ferme, que deviendront ces enfants ? » C'est cette ultime « corde sensible » qu'ont décidé de faire vibrer, une dernière fois, les enseignants de l'Auto-Ecole, par une nouvelle lettre à l'inspecteur d'académie.
 

Elodie Soulié
Le Parisien , lundi 12 novembre 2001 >>

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Ce qui serait super giga à donf, ce serait de créer un "Conseil National de l'Innovation pour la Réussite Scolaire"
Non ?

 
Finalement l'Auto-ECOLE aura survécu une année de plus. 
Elle a des profs, des élèves, un toit et même un budget de fonctionnement !

 Par ailleurs elle deviendrait un dispositif  labélisé "2nde chance" donc plus de 16 ans - les moins de 16 ans étant affectés dans des dispositifs relais. Or  la limite des 16 ans - mis à part le fait qu 'elle est "juridique" - n'a pas grand sens : L'Auto-Ecole a toujours un contingent important "entre 15 et 17 ans". 

Son mode actuel de recrutement, basé sur la rencontre, l'apprivoisement réciproque, le choix volontaire (des élèves et des adultes) et la période d'essai, est très difficile à faire entrer dans le moule des inévitables commissions d'affectation...

 Bref, il y a du bon et du moins bon et personne ne sait très bien ce que cela va donner. Quid de son statut expérimental ?

Ce que nous savons par contre c'est qu'il y a des jeunes qui correspondent vraiment à ce qui a été mis en place depuis 1992 - même si cela ne réussit pas avec tous, évidemment.

M. , par exemple : il y a deux ans, bien en révolte contre sa famille, contre les adultes et contre toute forme d'apprentissage. 
Aujourd'hui elle a une vie "tranquille" comme on dit maintenant (le  "cool" est dépassé...). Pour elle, l'Auto-Ecole ça a été "apprendre plein de choses ". 
Surtout "apprendre le respect" et rencontrer plein de gens "qu'elle n'aurait sûrement pas rencontré ailleurs" - elle faisait allusion à l'école du citoyen où l'A.E. reçoit du monde, et aux journalistes et nombreux visiteurs accueillis et avec lesquels elle adorait parler. 
 Cette ouverture au monde (dans tous les sens du terme) paraît fondamentale. 

On ne peut pas nier que l'institution reconnaît le phénomène des "décrocheurs". Bien obligée. Elle met en place des structures ("cellules de veille" - "mission de suivi des élèves déscolarisés" - "dispositifs relais" - "dispositifs 2nde chance"....). 

MAIS il n'y a aucune avancée à notre connaissance sur la formation des enseignants :

    . pour éviter que les jeunes ne décrochent dans les structures "banales", ce qui finalement est le principal. (Les quelques collèges innovants qui se mettent en place sous l'égide du CNIRS ont bien du mal à s'imposer, même s'ils apportent de l'oxygène à tous ceux qui se désolent de l'échec massif dans les collèges).

    . pour prendre en charge scolairement les "décrocheurs".

Bref, le bien fondé de l'Auto-Ecole est reconnu de facto.
Le besoin pointé par Marie-Danièle est aujourd'hui tombé dans le "domaine public". 
Mais on est loin du compte pour se donner les moyens d'aider vraiment ces jeunes à construire leur avenir.

Cette course de vitesse rend pessimiste. Ca urge...

20 01 2002
 
Pas mal non plus :
UN COLLEGE DIFFERENT A BREST. ..
MAIS l'ndignation est à son comble chez les Bidochon...
Bêtisier (échantillons...)

Jack Lang envisage, pour la rentrée 2001, 
la création d´une dizaine de collèges expérimentaux

Pédagos de tous pays, unissez-vous !
Gaby Cohn-Bendit

"La démission de certains de ses membres ne remet nullement en cause l'avenir du CNIRS, 
qui continuera ses travaux dans le cadre des objectifs qui avaient fait l'objet d'un large débat 
lors de la réunion du 31 octobre."


 
blablablablablablablablablablablablablablablablablabla...
Connivences & Révérences
Il existait/existe (1) - il était une fois et il n'y a pas si longtemps - le Conseil National de l'Innovation pour la Réussite Scolaire (C.N.I.R.S.)
Grâce à ses "conseils" (en novLang) - acceptés avec déférence et révérences par l'association D.E.C.L.I.C. 93 (2), sous les présidences successives de Marie-Laure Viaud, Véronique Decker, Martine Bideau et Maryvonne Hallez ... 
"l'équipe" (?!) , 
après de vertigineux zigzags et tête-à-queues - Stratégiques !
et en éjectant les parents - et "le Projet" ! - sur le bas-côté, 
a accepté en fanfare - et "en Partenariat" !
d'aller finalement, tous comptes faits et en fin de compte,
s'échouer (3) - très discrètement - à Grigny-91


"Puf Pufff...On a gagné ! Le Monde est à nous !"


(1) "Monsieur le ministre, le Conseil de l'innovation ne disparaîtra pas."
(2) ...devenue depuis son implosion "déclic national". Tout simplement (=intergalactique).
(3) "Plantage" largement pré-visible (sans oeillères...) et "pré-vu": il suffisait de ne pas être non-voyant !

LE GUIDE ANNUAIRE DES ECOLES DIFFERENTES
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| Le nouveau sirop-typhon : déplacements de populations ? chèque-éducation ? ou non-scolarisation ? |
| Pluralisme scolaire et "éducation alternative" | Jaune devant, marron derrière : du PQ pour le Q.I. |
| Le lycée "expérimental" de Saint-Nazaire | Le collège-lycée "expérimental" de Caen-Hérouville|
| L'heure de la... It's time for ... Re-creation | Freinet dans (?) le système "éducatif" (?) |
| Changer l'école | Des écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop !| L'école Vitruve |
| Colloque Freinet à ... Londres | Des écoles publiques "expérimentales" |
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