alternatives éducatives : des écoles différentes
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Fillon :"Je pense aux parents d'élèves, aux aumôniers, à tous ces adultes
qui ne font pas partie de la communauté éducative
et qui ne sont pas concernés par ce texte"

M. Raffarin promet une "place particulière" aux parents.

Loi d'orientation sur l'école : réaction commune des fédérations !
PEEP, FCPE et UNAPEL réagissent conjointement.
ÉDUQUER, C’EST OSER

usagers usagés
Comme chaque année :
Elections de parents d'élèves vendredi et samedi, dans l'ignorance générale
Les deux fédérations ont rappelé que, comme chaque année,
des directeurs d'école primaire, principaux de collèges et proviseurs de lycées
manifestaient une certaine mauvaise volonté à organiser ces élections.

Parents-profs la déchirure
Ils se regardent, s’épient, se jaugent depuis des années.
Parents-enseignants : le couple impossible ?

   Les trois fédérations de parents d'élèves, la FCPE, la Peep et l'Unapel (école privée),
se sont dites favorables à une réforme de la formation des enseignants qui comprennent des "compétences",
comme l'animation d'une classe ou le travail en équipe.
 
 
 

La difficulté de communiquer entre parents et enseignants
Le Monde - 10.11.08
Comment améliorer les relations entre les parents, d'une part, et les enseignants d'autre part ? Cette question sera au coeur d'un colloque organisé, le 15 novembre à Lyon, par le conseil régional Rhône-Alpes et la chaîne pédagogique Cap Canal.

"On constate depuis quelques années une évolution du comportement d'un certain nombre de parents qui ont de plus en plus de mal à accepter les décisions prises par l'institution scolaire", assure Michel Richard, secrétaire national du Syndicat national des personnels de direction de l'éducation nationale (SNPDEN) et principal de collège à Versailles (Yvelines).

Notations, punitions, sanctions, pédagogie, affectations dans telle ou telle classe... font l'objet de contestations et de réclamations.

Ces revendications sont davantage le fait des familles aisées et de l'enseignement secondaire, mais dans le primaire aussi les attentes s'avèrent fortes. "Les parents ne s'en remettent plus aux enseignants comme par le passé, explique Gilles Moindrot, secrétaire général du SNUipp-FSU, le principal syndicat des professeurs des écoles. C'est un peu comme la relation avec les médecins, la confiance n'est plus aveugle mais se bâtit sur l'explication."

Or, les occasions de dialoguer sont rares et la plupart des enseignants demeurent sur la défensive. Le décret du 28 juillet 2006 sur le rôle et la place des parents à l'école n'a pas changé grand-chose et les deux réunions parents-enseignants obligatoires se bornent souvent à des simulacres de communication. "Ce n'est pas comme ça qu'on attire les familles, déplore Jean-Jacques Hazan, président de la Fédération des parents d'élèves. Elles ont le droit de savoir ce qui se passe vraiment dans l'école pour pouvoir réellement aider leurs enfants."

Mais comment établir des relations plus constructives ? "Il faut que les enseignants, entraînés par les chefs d'établissement, acceptent de consacrer davantage de temps aux parents", considère Florence Castincaud, rédactrice en chef des Cahiers pédagogiques et professeur de français.

Corinne Tapiero, de la Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public, suggère que les professeurs principaux prennent en charge, plutôt qu'une classe entière, un groupe restreint d'élèves, ce qui permettrait un échange plus approfondi avec les familles. "Nous avons besoin de professionnalisme dans l'accueil des familles, assure Philippe Meirieu, pédagogue à l'initiative du colloque. L'enseignement privé le fait bien. Il est de la responsabilité des établissements publics de ne pas lui en laisser le monopole."

Reste que, dans le public, les parents sont convoqués dans l'enceinte de l'école le plus souvent quand les choses vont mal. "On ne résoudra pas les problèmes tant que subsistera ce rapport de domination, déplore Pierre Frackowiak, inspecteur honoraire de l'éducation nationale. L'école doit devenir un lieu de partage des savoirs où le parent ne vient pas seulement en tant que parent d'élève qui doit rendre des comptes."

Quelques établissements scolaires situés dans des quartiers en difficulté ont lancé des expériences pour tisser des relations plus conviviales. C'est le cas, par exemple, au collège Pierre-Brossolette, à La Chapelle-Saint-Luc (Aube), qui a institué des soirées des parents. Ils y découvrent comment travaillent leurs enfants et la rencontre se termine avec les enseignants autour d'un apéritif. Après chaque conseil de classe, les bulletins trimestriels sont remis individuellement par au moins deux professeurs qui prennent le temps d'expliquer son contenu, de donner des conseils et de fixer des objectifs concrets. Seul écueil, cette expérience se limite à deux classes de 6e faute de professeurs volontaires. L'académie de Créteil a décidé, pour sa part, d'organiser des "fêtes de rentrée" et des "journées d'excellence". Des initiatives encore trop timides. 

 

Loi Fillon: les parents contre "une école sans parents" 

24/11/04 -   Les présidents des trois grandes fédérations de parents d'élèves se sont élevés, dans une tribune parue dans le Monde daté de jeudi, contre "la tentation réductrice de bâtir une école sans parents" contenue selon eux dans le projet de loi sur l'Ecole de François Fillon.

Evoquant la présentation télévisée du projet par le ministre de l'Education nationale jeudi dernier, Josette Daniel (Peep) et Georges Dupon-Lahittepour l'enseignement public, et Eric Raffin (Unapel) pour l'enseignement privé catholique, expliquent avoir "attendu en vain d'être cités, fût-ce une seule fois, par le ministre qui est en charge de l'éducation de leurs enfants"

"Choisir une école sans parents, c'est choisir une école du passé, c'est faire régresser la France en matière d'éducation, de culture, de cohésion sociale. Associer les parents à la vie de l'école, c'est leur reconnaître leur rôle (...), c'est choisir l'école de l'avenir et contribuer à réduire la fracture sociale", affirment-ils. 

Ils rappellent que l'éducation doit être l'affaire de toute la Nation, enseignants, parents, élus, acteurs économiques... "sans oublier enfants, adolescents et jeunes adultes auxquels on demande bien peu leur avis", estiment-ils.

Les trois présidents évoquent par ailleurs "la crainte de déplaire", "le sacrifice de l'avenir au nom d'une apparente paix sociale" et ils déclarent: "promulguer une loi par trop technique, quelles qu'en soient les qualités, c'est refuser de faire à nouveau aimer l'école, c'est aussi refuser de donner leur chance à des milliers d'enfants issus de familles dont les repères sociaux sont émoussés et qui ont besoin d'une attention toute particulière que la seule restauration de l'autorité et du prestige du diplôme ne saurait remplacer".

Ils concluent en appelant à "l'abandon des préjugés, le goût du débat démocratique, la volonté de rechercher un sens à l'action et la conviction que gouverner, comme éduquer, c'est oser"


Les parents d'élèves 
toujours à la recherche d'une place à l'école 

Le Monde - 29.05.04 

Affirmer leur place au sein de la communauté éducative, en particulier au collège et au lycée : c'est le mot d'ordre des fédérations de parents d'élèves, qui tiennent leurs congrès en mai et juin. La principale d'entre elles, la FCPE se réunit du 29 au 31 mai à Nantes, après la PEEP et avant l'Unapel. Derrière leurs divergences idéologiques, les représentants de parents sont unanimes pour regretter leur marginalisation dans l'institution scolaire. "Les parents ne sont pas désintéressés, ils sont découragés", juge un chercheur. Le pouvoir des enseignants s'est trouvé renforcé par la réforme des conseils de discipline de 2003 et François Fillon souhaite affirmer leur autorité dans les décisions de redoublement. 

Parents-enseignants : un drôle de couple au service des mêmes enfants. 
Les congrès des principales fédérations de parents d'élèves qui occupent le mois de mai et juin sont l'occasion, pour elles, une fois de plus, de revendiquer une vraie place dans l'école, et plus encore dans les collèges et lycées. 
Les intitulés sont éloquents. La FCPE (Fédération des conseils de parents d'élèves), qui tient son congrès du 29 au 31 mai à Nantes, s'est donné pour thème : "Quels savoirs et quelles compétences faire acquérir à tous les jeunes durant la scolarité obligatoire ?" Elle empiète sciemment sur le terrain pédagogique et les programmes, que les enseignants considèrent comme leur chasse gardée. La PEEP (Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public), qui a réuni ses adhérents du 20 au 22 mai à Giens (Var), a réfléchi autour du slogan : "Une école pour tous, la réussite pour chacun." Tous et chacun, c'est l'équipe éducative, l'élève et les parents. Enfin l'Unapel (Union nationale des associations de parents d'élèves de l'enseignement libre) centre son congrès, qui se tiendra à Toulouse du 4 au 6 juin, sur "la note apprivoisée, l'évaluation à l'école". Là encore, les prérogatives des enseignants sont mises en cause : au-delà des notes, l'institution scolaire doit évaluer le comportement de l'élève, en faisant participer à cet exercice la vision de la famille.

Derrière leurs divergences idéologiques, les représentants des parents d'élèves sont unanimes : l'institution scolaire n'a pas su leur faire une place. Ils s'y sentent marginalisés, voire indésirables. De leur côté, une partie des enseignants se plaignent des parents, qu'ils accusent d'être tantôt "démissionnaires", tantôt "consuméristes".

"Il subsiste chez beaucoup de collègues des formes de réticences à l'égard des parents : "De quoi se mêlent-ils ?", se demandent-ils. L'enseignant se sent plus ou moins agressé", déplore Jean-Luc Villeneuve, secrétaire général du SGEN-CFDT, deuxième fédération enseignante. "Les enseignants sentent bien qu'ils ont besoin des parents. Ils voudraient que ceux-ci s'impliquent plus. Mais quand c'est le cas, ils leur reprochent de trop s'impliquer", reconnaît Denis Paget, secrétaire général du SNES, principal syndicat enseignant du secondaire.
Les parents ne manquent pas d'anecdotes, qui illustrent le manque de communication. "Parfois, c'est une petite guerre au quotidien. On oublie de mettre des tableaux d'affichage pour les parents d'élèves alors que c'est obligatoire", raconte Josette Daniel, présidente de la PEEP, qui évoque les "difficultés des parents, malgré les lois et les circulaires diverses, à être considérés comme des partenaires effectifs et légitimes dans les établissements scolaires." Georges Dupon-Lahitte, son homologue de la FCPE, ne dit pas autre chose : "Jusqu'à une circulaire de mai 2001, les parents étaient considérés comme des mineurs puisqu'ils devaient soumettre à l'imprimatur des chefs d'établissement tous leurs comptes rendus. Aujourd'hui, il arrive encore que certains chefs d'établissement veuillent contrôler, censurer nos écrits. Et nous les renvoient même soulignés de rouge là où il y a une faute d'orthographe..."

Des représentants de parents d'élèves se plaignent d'être mis devant le fait accompli. "Au conseil d'administration de printemps, on nous a annoncé l'élaboration, pour la rentrée 2004, du règlement intérieur. Un projet largement finalisé nous a été soumis au conseil suivant sans qu'entre-temps nous ayons été consultés sur son contenu. Je trouve ça déplorable", raconte Lucia. Cette déléguée FCPE dans un lycée parisien poursuit : "Lorsqu'on participe aux conseils de discipline, c'est déjà trop tard. La décision d'exclure l'enfant est prise. Il faudrait organiser un conseil de mise en garde avec les parents."
Et encore, Lucia fait partie des parents militants pour qui l'école n'est pas un milieu totalement étranger. Les familles populaires et immigrées, qui, souvent, n'ont pas fréquenté longtemps l'école, et parfois maîtrisent mal la langue, ont encore plus de difficultés. Zoubita, française d'origine algérienne, raconte : "Les parents qui ne savent pas lire et écrire sont très timides, ils n'osent pas aller chercher le bulletin scolaire de leurs enfants et envoient les aînés." Avec son CAP de couture, elle assure pour sa part qu'"elle n'aura pas honte d'aller voir les professeurs en cas de problème".

Quinze ans après la loi d'orientation de 1989, les relations entre les parents et les enseignants ne se sont guère améliorées. A l'époque, pourtant, Lionel Jospin, alors ministre de l'éducation nationale, avait renforcé les droits des parents, qui devenaient "membres de la communauté éducative". "Leur participation à la vie scolaire et le dialogue avec les enseignants et les autres personnels sont assurés dans chaque école et dans chaque établissement", affirmait le texte. Pour autant, aujourd'hui, les enseignants ne sont toujours pas formés aux relations avec les parents. Seul l'IUFM de Créteil (Val-de-Marne) dispense aux futurs professeurs un enseignement solide en la matière.

UNE SEULE RÉUNION PAR AN
Qui plus est, les textes n'ont pas institué de relations régulières entre les parents - et pas seulement leurs représentants - et les enseignants. "Dans les collèges et les lycées, il y a une réunion de parents d'élèves par an. C'est beaucoup trop peu. Il devrait y en avoir une par trimestre. L'enseignant se sentirait moins agressé", estime Jean-Luc Villeneuve.
La tendance des derniers mois ne va en tout cas pas dans ce sens. Luc Ferry, en octobre 2003, alors ministre de l'éducation, a entrepris de réformer les conseils de discipline pour donner plus de pouvoir aux équipes éducatives, aux dépens des parents. Tout récemment, dans un entretien au Monde du 27 mai, son successeur, François Fillon, a déclaré réfléchir à une réforme du redoublement, qui elle aussi renforcerait le rôle des enseignants. Ces évolutions satisfont principalement le SNES, de loin le mieux implanté dans le second degré. "Le problème, ce n'est pas d'écarter les parents de l'école. Mais de rassurer les enseignants sur leur autorité. On fait tout pour la leur saborder", répond M. Paget.

Martine Laronche et Virginie Malingre


Contre la réforme du redoublement

Les deux fédérations de parents d'élèves de l'enseignement public - la FCPE, classée à gauche, et la PEEP, qui s'affirme apolitique - sont contre la proposition du ministre de l'éducation, François Fillon, de donner plus de pouvoir aux enseignants en matière de redoublement, aux dépens des parents. Le président de la FCPE, Georges Dupon-Lahitte, dénonce "un retour en arrière". Aujourd'hui, les parents peuvent s'opposer au redoublement de leur enfant en fin de cinquième et en fin de première. "François Fillon a une vision rétrograde de l'école, estime Georges Dupon-Lahitte. Il flatte les côtés les plus réactionnaires du monde enseignant au nom d'une autorité qui déciderait de l'avenir des jeunes. C'est une dénonciation de la loi de 1989, qui laisse mal présager de la volonté d'ouverture dont a fait état le ministre." Josette Daniel, présidente de la PEEP, déplore que M. Fillon n'ait pas évoqué le sujet quand il a reçu les représentants de la PEEP. "En règle générale, le conseil de classe est tout à fait légitime dans ces décisions, considère-t-elle. Mais quand il y a un problème, il est normal que les parents aient leur mot à dire."



Réforme de l'école: M. Raffarin promet une "place particulière" aux parents

21/11/04 -   Le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin souhaite que les jeunes professeurs ne soient pas affectés dès la première année dans des lycées difficiles et qu'une "place particulière" soit faite aux parents d'élèves, dans la réforme de l'école proposée par son ministre de l'Education François Fillon.

"Cette réforme est la grande réforme du gouvernement pour 2005. Je fais confiance à François Fillon pour la mener à bien", déclare M. Raffarin dans une interview à La Tribune à paraître lundi.

"Nous avons, à l'issue du rapport Thélot, une série de propositions aujourd'hui soumises à la concertation et qui devraient nous permettre de réaliser des changements très significatifs", dit-il.

"Je souhaite par exemple qu'aucun jeune professeur ne soit affecté dans un lycée difficile pour sa première année d'enseignement. Je souhaite aussi qu'une place particulière soit faite aux parents qui sont des acteurs à part entière de la communauté éducative", souligne-t-il.

Selon M. Raffarin, chaque projet d'établissement pourrait ainsi avoir "l'obligation de préciser les modalités pratiques de cette relation personnelle avec les parents".

La fédération des parents d'élèves de l'enseignement public (Peep) s'est déclarée vendredi "consternée" par les propositions de réforme de M. Fillon et a dénoncé "un mépris affiché pour les parents d'élèves"

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