L'extrême
pauvreté touche un foyer parisien sur huit
Plus
de 200 000 personnes vivent avec moins de 670 euros par mois.
Selon
l'Insee, un tiers des sans-domicile de la capitale déclarent avoir
un emploi.
Les
familles monoparentales sont de plus en plus touchées.
Peut-on
vivre à Paris, se loger, se nourrir et se déplacer avec 373
euros par mois ?
Une
association familiale évalue à deux millions le nombre d'enfants
pauvres en France
Il y aurait deux
millions d'enfants pauvres en France, selon une étude réalisée
par l'Union des familles en Europe (UFE).
Une étude
officielle publiée en janvier 2004 par le Conseil de l'emploi, des
revenus et de la cohésion sociale,
présidé
par Jacques Delors, avait estimé qu'il y avait, un million d'enfants
pauvres,
en fixant, comme
l'Insee, le seuil de pauvreté à la moitié du niveau
de vie médian
– en 2001, ce seuil
était estimé pour un célibataire à quelque
600 euros.
"Selon le critère
européen, qui est 60 % du revenu médian, ce sont deux millions
d'enfants pauvres",
a déclaré
Dominique Marcilhacy, porte-parle de l'UFE.
Epoque
épique
Cinq
mille enfants s.d.f.
En Seine-Saint-Denis,
l'errance
de plus en plus forte des enfants mal logés
"La réalité
du phénomène est là. De plus en plus d'enfants vivent
dans des conditions épiques", constate Jean-Pierre Rosenczveig,
président du tribunal pour enfants à Bobigny.
Hauts
fonctionnaires, grands logements et tout petits loyers
Tous ces avantages bénéficient
à des cadres supérieurs de la fonction publique, disposant
déjà de traitements confortables.
En outre il n'est pas certain
que leurs contraintes de service justifient réellement l'attribution
d'un logement gratuit à proximité de leur lieu de travail.
Que dire en ce cas des contraintes de service des infirmières des
hôpitaux parisiens, travaillant la nuit, les dimanches, les jours
fériés, et obligées d'habiter en grande banlieue et
à leurs frais, faute de moyens pour se loger dans la capitale ?
Mère avec trois enfants quitterait local à ordures
C'est
le prix du mètre carré qui fait la différence.
Nouveau
Grenelle pour le Charity-Hirsch business
LE 23 novembre, le hautcommissaire aux Solidarités actives et ex-président d'Emmaüs, Martin Hirsch, sortira de ses bureaux haussmanniens - qu'il a modestement équipés de meubles achetés chez Emmaus et livrés le 17 octobre devant les caméras de TF1 - pour lancer, depuis Grenoble, son «Grenelle de l'insertion». Pile-poil après les grèves. Un timing idéal pour redorer le blason moyennement social de Sarko ... RAS ou RSA? Au menu de ce Grenelle, prévu pour durer jusqu'en mai, la création
d'un «contrat unique d'insertion». L'objectif est de simplifier
le fatras des contrats aidés (type CES), subventionnés par
l'Etat pour remettre les chômeurs dans le circuit de l'emploi. Une
chic idée. Mais pour le moment, c'est surtout la diète: après
un pic ces deux dernières années, Bercy prévoit de
financer
Heureusement, Martin Hirsch a une autre corde à son arbalète
sociale: le revenu de solidarité active (RSA). Son idée?
Permettre aux RMIstes qui retrouvent quelques heures de boulot par semaine
de cumuler un bout de RMI, une allocation logement et un complément
de revenu (le RSA) pour dépasser le seuil de pauvreté, soit
800 euros par mois. Alléchant, à condition que les moyens
suivent. Pour 2008, l'Etat prévoit de verser 35 millions aux quarante
départements qui expérimenteront le système. «
Cela ne couvrira pas la moitié de la facture », s'inquiète
le président socialiste de l'Assemblée des départements
de France, Claudy Lebreton.
L'autre risque est d'enfermer les bénéficiaires dans des
p'tits boulots précaires. En mai 2005, un rapport d'étude
du Sénat avertissait déjà:
Prestissimo Pour limiter les effets pervers du RSA, il était prévu de l'expérimenter pendant trois ans. Mais Hirsch annonce déjà sa généralisation, fin 2008, façon Speedy Sarko ! « C'est aberrant, on ne va rien évaluer du tout », s'inquiète Gilbert Lagouanelle, responsable au Secours catholique. «Le risque, c'est que le gouvernement mette le paquet sur les personnes qui sont proches du seuil des 800 euros, pour afficher très vite une baisse de la pauvreté, en oubliant celles qui sont les plus éloignées du monde du travail, estime Bruno Tardieu, délégué national d'ATD Quart Monde. Et ne parlons pas de toutes les mesures qui vont à l'encontre de l'insertion, comme les franchises médicales ... » N'en parlons pas, en effet. Sur ce point, Hirsch a déjà demandé aux associations de «changer de disque». Rendez-vous au « Grommelle » de l'insertion ... Isabelle Barré
Le Canard Enchaîné 21 11 07 |
![]() Le patronat hébergé par les bonnes oeuvres En province, les organismes de formation professionnelle, de logement social et de médecine du travail offrent le gîte au Medef. "BONJOUR! Vous êtes en communication avec le 66 quai
Boisguilbert. Pour joindre le Medef, taper le 1 ; pour l'Adesti (médecine
du travail) le 2 ; pour l'Asicen (un satellite du Medef le 3; pour l'AGRP
(une institution de prévoyance) le 4. » C'est le message
d'accueil du standard téléphonique du Medef de Rouen. Le
syndicat des patrons habite en effet au même numéro que la
médecine du travail et une autre institution sociale. Autre exemple:
le Jura, où le Medef et sa fédération de la métallurgie
(UIMM) cohabitent avec une ribambelle d'organismes sociaux et professionnels.
Généreux bienfaiteurs
Loyers très amicaux
Contrôleurs sous contrôle
Le Canard Enchaîné 21 11 07
Une chambre au commerce agréable QUELQUES chambres de commerce et d'industrie (CCI) offrent aussi un toit ou d'autres douceurs au Medef. Ainsi, depuis 1994, la CCI de Montpellier accorde chaque année une subvention de 32 000 euros au patronat local. Cette manne continue à tomber, malgré un avis défavorable de la Commission de prévention des conflits d'intérêts, constituée à la préfecture de l'Hérault. S'ajoute à cette modeste contribution une aide à un faux-nez du Medef, l'Association des entreprises, qui bénéficie, elle, d'une subvention de 66 000 euros. La CCI de Montpellier et le Medef rivalisent d'ailleurs d'amabilités. Un protocole d'accord, signé le 8 décembre 2003, prévoit ainsi que le président de la chambre de commerce, Gérard Borras, « préparera » le vice-président du Medef régional, Gérard Lannelongue, à sa succession. Et ce « afin d'assurer la transition paisible des consignes ». Le président du tribunal de commerce de Montpellier est aussi signataire de ce pacte. Le même président de la chambre de commerce a été
mis en examen, le 26 octobre, pour « favoritisme et corruption passive
». Le procureur reproche à Gérard Borras d'avoir vendu
à un promoteur immobilier qui avait rendu quelques services à
sa société quatre bâtiments à un prix «
bien au-dessous du marché ». Les enquêteurs s'intéressent
à d'autres cas de « favoritisme », notamment dans l'attribution
des marchés de l'aéroport de Montpellier. La générosité
peut mener loin ...
Le Canard Enchaîné 21 11 07
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Présentation
| SOMMAIRE
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| Le
nouveau sirop-typhon : déplacements de populations ? chèque-éducation
? ou non-scolarisation ? |
| Pluralisme
scolaire et "éducation alternative" | Jaune
devant, marron derrière : du PQ pour le Q.I. |
| Le
lycée "expérimental" de Saint-Nazaire |
Le
collège-lycée "expérimental" de Caen-Hérouville|
| L'heure
de la... It's time for ... Re-creation | Freinet
dans (?) le système "éducatif" (?) |
| Changer
l'école | Des
écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop !|
L'école
Vitruve |
| Colloque
Freinet à ... Londres | Des
écoles publiques "expérimentales" |
| 68
- 98 : les 30 P-l-eureuses | Et
l'horreur éducative ? |