alternatives éducatives : des écoles différentes
| Présentation | SOMMAIRE |
| Une école différente ? Pour une société différente ? Qui n'en veut ?! I Des écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop |
| L'heure de la... It's time for ... Re-creation | Appel pour des éts innovants et coopératifs |
 
 

"On sent bien qu'on a une société qui est en train, vraiment, de perdre la boussole
avec un individualisme galopant, un repli des familles sur elles-mêmes",

Ces établissements attendent le courage du politique d'instituer des mesures dérogatoires :
la diminution du nombre d'élèves par classe, l'aménagement des temps de service, la mise en place de dispositifs pédagogiques spécifiques.
Boutons l'uniformité hors des classes.
Émancipation ?!

"Les socialistes ne veulent pas non plus d'une situation qui s'envenime durablement"

Jack Lang. Un vrai morceau d'homme politique dans la confiture de TF1

"...jusqu'ici, en matière d'éducation, les idées ont eu du mal à circuler rue de Solférino.
Mardi 31 août, Yves Durand, secrétaire national chargé de l'éducation, a présenté au bureau national,
dans une indifférence quasi générale,
un texte sur "le droit à l'excellence pour tous : une exigence démocratique". "
Dominique Strauss-Kahn présente son projet pour réduire les inégalités scolaires

Le PS veut définir «les grands axes de son projet pour l'éducation».
- Il n'en avait pas ?
" Il n'en avait plus.
Aucun des candidats à la présidentielle n'a su poser la question de l'éducation.
Nous nous reposions sur une conception honorable de l'éducation, mais qui ne répond plus aux enjeux actuels."

Promesses, promesses...
Des «assises de l'éducation»? Jamais organisées.
 
  


Le regard très critique des Français sur le PS
Le Monde - 14.11.05

 

A chaque question, une majorité de Français cochent imperturbablement la même case. 52 % estiment que le PS incarne "plutôt mal" un projet de société ; 57 % ne le considèrent pas comme une force de proposition sur les grands dossiers ; 57 % le trouvent fort peu à l'écoute des préoccupations des Français ; 55 % qu'il n'est pas adapté aux évolutions du monde ; 58 % qu'il n'est pas réaliste dans ses propositions ; 57 % pas attentif aux autres composantes de la gauche. Même sur le passé récent, 51 % jugent qu'il n'est "pas au clair"  sur les bilans des années Jospin. N'en jetez plus. Le discrédit du PS paraît d'autant plus fort que 50 % des Français considèrent qu'il reste pourtant fidèle à ses valeurs... Pour eux, le socialisme c'est toujours la lutte contre les inégalités et la justice sociale.

Mais là encore, le Parti socialiste semble avoir perdu sa "boussole"...
 
 

Le regard des Français sur le Parti socialiste, à quelques jours de l'ouverture de son congrès, au Mans, le 18 novembre, est sévère. Ils n'ont aucune indulgence pour le premier parti de l'opposition qu'ils jugent replié sur lui-même et déconnecté des réalités. Ils ne lui donnent aucune chance de l'emporter pour l'élection présidentielle de 2007. 

 Ni avec l'UDF, ni avec l'extrême-gauche 

L'isolement du PS est réel et une majorité de Français souhaiteraient qu'il se rapproche des syndicats de salariés (69 %), des Verts (65 %) ou du monde associatif et du mouvement altermondialiste (64 %), mais pas des autres partis. 

L'alliance, avec une formation comme l'UDF, en particulier, ne séduit pas : 46 % des personnes incitent même le PS à s'en éloigner. Toutefois, cette opinion apparaît moins tranchée selon les catégories de sondés. Chez les électeurs UDF, ce rapprochement est plébiscité par 73 % des personnes interrogées. 

La distance est plus grande avec le PCF : 51 % des Français rejettent l'idée d'un rapprochement, alors que 49 % des sympathisants du PS l'approuvent, une proportion qui grimpe à 58 % chez les électeurs du non. La réconciliation avec l'extrême-gauche, en revanche, ne fait recette dans aucune catégorie. Au mieux, ils sont 38 % à l'espérer dans le camp du non. 

Les jeunes plébiscitent le rapprochement avec le monde associatif et le mouvement altermondialiste : 84 % des 25 à 29 ans l'appellent de leurs voeux. 

LES MOTIONS. Cinq textes sont présentés au congrès, les 18, 19 et 20 novembre au Mans. "Vérité, volonté et unité" (François Hollande) ; "Rassembler à gauche" (Laurent Fabius avec Jean-Luc Mélenchon) ; "Nouveau Parti socialiste, une alternative socialiste pour rendre la gauche possible" (Vincent Peillon, Arnaud Montebourg et Henri Emmanuelli) ; "Pour un socialisme libéral" (Jean-Marie Bockel) et "Utopia". 

LE VOTE DES MILITANTS. Le 9 novembre, les adhérents du PS se sont prononcés sur les différentes motions qui leur étaient soumises. 
La motion Hollande a recueilli 53,7 % ; 
celle de Laurent Fabius autour de 21 % ; la motion du courant NPS-Emmanuelli autour de 24 % ; le texte de Jean-Marie Bockel 0,67 % ; et d'Utopia 1,1 %. 
Ces résultats ne sont pas encore définitifs. 

Selon l'enquête CSA réalisée pour Le Monde le 8 novembre, à un moment, il est vrai, où la préoccupation était, et reste, essentiellement tournée vers les banlieues, 60 % des personnes interrogées ne croient pas le PS "capable de remporter"  la présidentielle (63 % chez les moins de trente ans, 66 % dans la tranche des 30 à 49 ans). Même chez les sympathisants socialistes, une majorité se dit pessimiste. Un comble. 

Les raisons d'espérer pour les dirigeants du PS sont minces. Toutes les questions attirent en effet des réponses négatives. 59 % des Français pensent que le parti remplit "mal" son rôle de principale formation de l'opposition, y compris les sympathisants de gauche en général (52 %), et les sympathisants du PS en particulier (50 %). Chez ces derniers, les plus indulgents sont encore ceux qui ont voté non au référendum du 29 mai, sur la Constitution européenne (48 %). Les cadres et professions libérales (75 % de jugement négatif), mais également les salariés (61 %) et les chômeurs (71 %) sont particulièrement critiques, même si l'institut CSA incite à la prudence pour cette dernière catégorie en raison de la faiblesse des effectifs de sans emploi dans l'échantillon. 

Le reste est à l'avenant. A chaque question, une majorité de Français cochent imperturbablement la même case. 52 % estiment que le PS incarne "plutôt mal" un projet de société ; 57 % ne le considèrent pas comme une force de proposition sur les grands dossiers ; 57 % le trouvent fort peu à l'écoute des préoccupations des Français ; 55 % qu'il n'est pas adapté aux évolutions du monde ; 58 % qu'il n'est pas réaliste dans ses propositions ; 57 % pas attentif aux autres composantes de la gauche. Même sur le passé récent, 51 % jugent qu'il n'est "pas au clair"  sur les bilans des années Jospin. N'en jetez plus. Le discrédit du PS paraît d'autant plus fort que 50 % des Français considèrent qu'il reste pourtant fidèle à ses valeurs... Pour eux, le socialisme c'est toujours la lutte contre les inégalités et la justice sociale. 

Mais là encore, le Parti socialiste semble avoir perdu sa "boussole", selon l'expression de Stéphane Rozès, directeur de CSA-Opinions. Toutes les catégories socioprofessionnelles se montrent, à des degrés divers, très critiques, les cadres comme les employés, les salariés comme les travailleurs indépendants. La coupure entre le parti et sa base sociologique est nette, alors même que la droite connaît par ailleurs des difficultés. "Ce qui est frappant, c'est le hiatus entre le pays qui aspire en ce moment très majoritairement à autre chose et l'outil PS", note Stéphane Rozès. 

Plus inquiétant : les Français sont persuadés que le PS ne s'en sortirait pas mieux mais ferait "pareil" que le gouvernement Villepin sur toute une série de dossiers : l'environnement, les délocalisations, la construction européenne, les institutions de la France et leur fonctionnement, la sécurité. Sur la crise des banlieues, en particulier, 52 % pensent que le PS agirait "pareil", 25 % "mieux" et 19 % "moins bien". 

Dans quatre domaines, cependant, les socialistes s'en sortent mieux que leurs adversaires de droite : sur la réduction des inégalités, l'école, le logement et le pouvoir d'achat. Ici aussi, les sympathisants PS qui ont voté non le 29 mai font preuve de davantage de mansuétude que leurs collègues du oui. 

La querelle européenne a pourtant laissé des traces. 69 % des Français estiment que le débat sur la Constitution et les déchirements qu'il a provoqués au sein du PS vont y laisser des "fractures importantes" (une proportion qui grimpe à 84 % chez les sympathisants d'extrême gauche et à 75 % chez les électeurs communistes.) A la veille du congrès socialiste, 51 % des Français croient que ces déchirures peuvent aller jusqu'à la scission et à l'éclatement des courants pour former différents partis. La proportion est toutefois exactement l'inverse chez les sympathisants de gauche : 51 % n'y croient pas (61 % parmi les électeurs du oui, 54 % pour les non). Pourtant, hormis le PS, le détail des réponses montre que les sympathisants des autres formations de gauche penchent tous pour la séparation : 52 % à l'extrême gauche, 56 % au PCF et 59 % chez les Verts. 

Tout le monde tombe d'accord sur une chose : au congrès du PS, le 18 novembre, les débats du PS porteront moins sur les questions de fond et les différences d'analyses que sur les querelles de personne. C'est l'avis de 66 % des Français, des sympathisants de gauche (60 %) et même des sympathisants du PS (56 %). Seuls les électeurs du oui croient d'abord à la prééminence des différences d'orientation. 

Les dirigeants socialistes sont bien conscients du problème. Après le vote des militants, le 9 novembre, sur les motions, qui a donné la victoire à François Hollande mais 45 % des suffrages à ses opposants, ils multiplient les appels au rassemblement des courants au Mans. Même si, entre eux, il se dit que l'hypothèse d'une synthèse paraît bien peu crédible. 

Isabelle Mandraud
LE GUIDE ANNUAIRE DES ECOLES DIFFERENTES
| Présentation | SOMMAIRE |
| Le nouveau sirop-typhon : déplacements de populations ? chèque-éducation ? ou non-scolarisation ? |
| Pluralisme scolaire et "éducation alternative" | Jaune devant, marron derrière : du PQ pour le Q.I. |
| Le lycée "expérimental" de Saint-Nazaire | Le collège-lycée "expérimental" de Caen-Hérouville|
| L'heure de la... It's time for ... Re-creation | Freinet dans (?) le système "éducatif" (?) |
| Changer l'école | Des écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop !| L'école Vitruve |
| Colloque Freinet à ... Londres | Des écoles publiques "expérimentales" |
| 68 - 98 : les 30 P-l-eureuses | Et l'horreur éducative ? |