alternatives éducatives
| Présentation | SOMMAIRE |
I Obligation scolaire et liberté I Des écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop ! I Des collèges et des lycées différents I
| Appel pour des éts innovants et coopératifs |
 
 
 
L'apprentissage à 14 ans suspendu, 
les élèves concernés finiront leur cursus

--afp--120607----Le ministère de l'Education nationale a précisé mardi, au lendemain de l'annonce par l'Elysée de la suspension de l'apprentissage à 14 ans, que le décret sur cette mesure était bien suspendue mais que les 1.000 élèves entrés dans ce système pourraient terminer leur cursus.

Le porte-parole de l'Elysée David Martinon avait annoncé lundi, après une table-ronde réunissant Nicolas Sarkozy et les syndicats de l'Education, que "le président a confirmé la suspension de l'apprentissage à 14 ans".

Cette orientation précoce avait provoqué un tollé unanime à sa création, après les émeutes de l'automne 2005, et les principaux candidats à l'Elysée s'étaient engagés à la supprimer.

"L'académie de Strasbourg est celle qui recense le plus d'«apprentis junior» (nom donné à l'apprentissage à 14 ans) avec 290 élèves. En tout, près de 1.000 élèves en France ayant commencé cet apprentissage l'an dernier vont pouvoir terminer leur cursus l'an prochain puisqu'il dure deux ans", a précisé le ministère.

L'ancien ministre de l'Education Gilles de Robien, avait assuré que, pour la prochaine rentrée, cet apprentissage concernerait plus de 20.000 jeunes.


 

«Tout le monde est pour la mixité sociale. Mais pour les autres.»

A l'école des inégalités
En dépit du contrat républicain, l'ascension sociale par le mérite scolaire reste en panne.
les enfants des milieux les plus favorisés accaparent plus que jamais l'accès aux filières
les plus prestigieuses de l'éducation, avec la complicité objective des enseignants,
puisque leurs enfants sont les premiers à profiter de dérogations qui permettent
à plus de 40 % d'entre eux d'échapper à la carte scolaire en Ile-de-France.
Les enfants issus de l'immigration, même diplômés,
restent soumis à un risque beaucoup plus élevé de chômage et de pauvreté.

L'Etat de l'école 2005, "analyse synthétique des coûts, activités et résultats de l'Ecole":
30 indicateurs couvrant l'ensemble du système.
Des "indicateurs" internationaux situent la France
par rapport aux Etats-Unis, au Japon et aux principaux pays européens.

Environ 6 % des jeunes, souvent issus de milieux sociaux précarisés,
quittent l’école sans qualification.
En incluant ceux qui n’ont ni CAP, ni BEP, ni baccalauréat,
18 % des jeunes sont alors concernés.

Mère avec trois enfants quitterait local à ordures
Faute de trouver un logement, une famille de Pantin passe chaque nuit dans un cagibi de 4 mètres carrés.

Marine Le Pen (FN) a rappelé que l'instauration de l'apprentissage à 14 ans était une
«proposition phare de la campagne du Front national aux dernières élections régionales de 2004».

Monsieur le Président,
je vous fais une lettre,
que vous lirez peut-être,
si vous avez le temps ...

Des élèves de BEP expliquent les violences dans une lettre à Jacques Chirac
"On est venu chercher nos parents et grands parents,
ils ont construit les cités et la France,
et maintenant vous voulez nous jeter"

Les propositions de Ségolène Royal pour lutter contre la délinquance des jeunes
relèvent de "la surenchère démagogique" et "augurent bien mal de la campagne électorale à venir",
estime le Syndicat de la Magistrature
 
 

Le gouvernement va déposer "prochainement" une loi 
sur l'apprentissage dès 14 ans

PARIS (AP- 09 11 05) - Le gouvernement va déposer "prochainement" un projet de loi à l'Assemblée nationale sur l'abaissement à 14 ans de l'âge à partir duquel les jeunes pourront entrer en apprentissage, a annoncé mercredi le ministre de l'Education nationale Gilles de Robien.

"Les ministères concernés, au premier rang desquels les Affaires sociales, vont très vite procéder aux consultations et aux décisions nécessaires", a déclaré Gilles de Robien lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.

"Vous aurez l'occasion d'en débattre prochainement dans cette Assemblée sur la base d'un texte proposé par le gouvernement", a ajouté le ministre de l'Education nationale.

Gilles de Robien a une nouvelle fois défendu cette mesure, annoncée lundi soir par le Premier ministre Dominique de Villepin dans le cadre de son plan pour ramener le calme dans les banlieues.

"L'apprentissage, c'est un cursus de formation", a rappelé le ministre. "Je préfère de beaucoup un adolescent qui s'instruit, qui est actif, à un adolescent qui a quitté la vie scolaire et qui galère."

Le monde éducatif a très mal accueilli l'annonce par Dominique de Villepin d'autoriser l'apprentissage dès 14 ans pour les élèves en échec scolaire. Les syndicats d'enseignants, mais aussi la FCPE, principale fédération de parents d'élèves, y voient une remise en cause de la scolarité obligatoire jusqu'à 16 ans, et du collège unique instauré en 1975. 


Gilles de Robien: "l'apprentissage à 14 ans est une bonne mesure"

09-11-05 -  Le ministre de l'Education nationale Gilles de Robien a estimé mercredi matin lors d'une interview sur France 2 que "l'apprentissage à 14 ans est une bonne mesure, approuvée par une très grande majorité de français".

Interrogé sur la polémique née après la proposition du gouvernement d'abaisser le départ en apprentissage de 16 à 14 ans, M. de Robien a jugé qu'elle "créée polémique pour un petit nombre de personnes mais elle est approuvée par une très grande majorité de français".

"C'est une proposition que j'avais faite il y a au moins six ans, à ce moment là il y avait eu des échos défavorables", a-t-il dit.

"Je crois que c'est une bonne mesure parce qu'elle est facultative et donc ce ne sera pas tous les jeunes (qui seront concernés, ndlr)".

"Ensuite", a-t-il ajouté, "comment voulez-vous dire à 14 ans que l'apprentissage est une voie de garage quand déjà 370.000 jeunes sont sur la voie de l'apprentissage et vont professionnellement à coup sûr réussir ?".

Il a également rappelé qu'avec cette nouvelle mesure, "les apprentis vont pouvoir être suivis par les collèges et vont acquérir pendant ce temps là le socle commun, c'est à dire, lire, écrire, compter, des disciplines indispensables et que tout le monde doit avoir à la sortie de l'école".

Le Premier ministre, Dominique de Villepin, avait proposé lundi soir lors d'une intervention exceptionnelle liée aux émeutes qui sévissent en banlieue depuis presque quinze jours, de baisser l'âge de l'apprentissage à 14 ans, au lieu de 16 ans, "pour les enfants qui ont le plus de difficultés" scolaires.

Cette idée a soulevé un tollé chez les syndicats d'enseignants qui se sont dits "atterrés".

Gilles de Robien à la suite des mesures annoncées
par le Premier ministre dans le domaine de l'Éducation :
"C'est une nouvelle formule d'«apprenti-junior» 
qu'il nous faut imaginer."

Robien: l'apprentissage à 14 ans "est bien un dispositif scolaire" qui "ne remet pas en cause l'école obligatoire jusqu'à 16 ans"

PARIS - 16 11 05 - Le ministre de l'Education nationale Gilles de Robien a assuré mercredi que la nouvelle possibilité de partir en apprentissage dès 14 ans était "bien un dispositif scolaire" et a prôné une refonte de la carte scolaire "pour favoriser encore plus la mixité sociale".

"Evidemment, c'est une diversification du collège, évidemment les jeunes qui choisissent l'apprentissage pourront le faire à condition que ce soit réversible", a déclaré M. de Robien sur Europe 1, en évoquant des "passerelles y compris pour poursuivre ses études".
"L'apprentissage mène à tout !", a-t-il insisté, en rappelant que 90% des apprentis décrochaient "un contrat à durée indéterminée au bout d'un an".

"Ils sont sous statut scolaire et s'il y a des modifications législatives, on les fera en pleine concertation avec les partenaires sociaux pour qu'il n'y ait pas la moindre ombre sur ce dispositif, c'est bien un dispositif scolaire qui ne remet pas en cause l'école obligatoire jusqu'à 16 ans", a certifié le ministre.

Interrogé sur les violences qui ont secoué les banlieues pendant plus de deux semaines, M. de Robien a estimé que celles-ci "manquaient surtout de considération". "On a fait d'énormes efforts pour la rénovation urbaine, c'est vrai, il y a des ZEP qui marchent, c'est vrai, mais je pense que, collectivement, on a quand même la perception d'un sentiment un peu péjoratif" à leur égard, a-t-il commenté.

Selon lui, "la carte scolaire peut changer pour favoriser encore plus la mixité sociale". Il a en outre répété son intention de "donner des bonus de carrière à des professeurs expérimentés" pour qu'ils reviennent "en ZEP, épauler leurs jeunes collègues".

Pendant la durée des violences, "j'ai dit aux principaux, aux directeurs d'école, aux enseignants: +surtout ne culpabilisez pas !+", a raconté M. de Robien. "S'il y a des ratés dans l'élaboration d'une société pacifiée, ce n'est pas l'école, c'est toute la société qui doit se culpabiliser ou se faire des reproches, ce sont les parents, l'Education nationale, ce sont les politiques, tout le monde doit faire un effort", a-t-il poursuivi.



Apprentissage: 
"on s'oriente vers un dispositif de découverte des métiers"

22-11-05  --  Le président de l'UPA Pierre Perrin a estimé mardi, à l'issue d'une rencontre bilatérale avec Gérard Larcher, que le gouvernement avait semblé s'orienter vers un dispositif de "découverte de l'entreprise et des métiers" dans l'instauration de l'apprentissage à 14 ans.

Le ministre délégué à l'Emploi a entamé mardi avec la CGT, l'UPA et FO une série de rencontres bilatérales avec les partenaires sociaux sur la mesure annoncée début novembre par le Premier ministre pour tenter de résoudre la crise des banlieues.

"On sent bien qu'on est dans une phase de grande réflexion sur la façon dont vont s'organiser les choses", a déclaré M. Perrin.

"On se dirige visiblement vers un dispositif de découverte de l'entreprise et des métiers à partir de 14 ou 15 ans", a-t-il ajouté, souhaitant, "si ce dispositif voyait le jour", qu'il soit "vraiment placé sous la responsabilité de l'école" et non de l'entreprise, à travers un contrat d'apprentissage.

Face aux difficultés des jeunes, il y a en effet "deux choses essentielles que les entreprises ne peuvent remplacer : un socle scolaire suffisant et un appui des parents", a-t-il expliqué.

Le représentant des artisans a également rappelé au ministre que l'UPA se plaçait "depuis un certain nombre d'années dans une perspective de valorisation de l'apprentissage".

"Ce qu'on souhaite réellement c'est que les jeunes viennent à l'artisanat par choix et non pas par défaut", a-t-il dit.

Mais "l'annonce faite par le Premier ministre au moment où les banlieues brûlaient, ne donne pas une très bonne image de l'apprentissage", a-t-il regretté.



La 1ère année d'apprentissage à 14 ans consacrée au socle commun (Robien)

24-11-05  ---  Le ministre de l'Education nationale Gilles de Robien a indiqué jeudi que le futur apprentissage dès 14 ans pourrait durer trois ans et serait consacré la première année à l'acquisition du "socle commun de connaissances", avant un éventuel contrat en alternance.

"Il n'est pas question que ces enfants-là quittent l'école de la République et ils seront donc inscrits à un collège de référence qui suivra leur évolution (...) et le collège sera chargé de veiller évidemment à ce qu'ils acquièrent le socle commun de connaissances, comme tous les enfants de la République", a assuré le ministre sur LCI.

"La première année, à 14 ans, sera surtout consacrée à ça, mais aussi à une découverte de l'entreprise, des milieux professionnels, pour pouvoir choisir, le cas échéant, un contrat en alternance, peut-être la seconde année, qui durera peut-être lui-même deux années", a-t-il ajouté, précisant que cette formation pourrait durer jusqu'à l'âge de 16 ans.

L'annonce le 7 novembre par le Premier ministre Dominique de Villepin de l'instauration de l'apprentissage dès 14 ans, au lieu de 16, pour aider à résoudre la crise des banlieues, a provoqué un tollé chez les syndicats d'enseignants. Côté entreprises, elle a également été accueillie froidement par le patronat et les syndicats.


 
Les chantiers 
de la Maréchale... 
Au secours, 
"lagôche" revient !
Ségolène Royal préconise le rétablissement du service national

PARIS (AP- 09 11 05) - Après près de deux semaines de violences urbaines, la députée socialiste des Deux-Sèvres Ségolène Royal prône le rétablissement du service national, seul moyen selon elle de "cadrer" des jeunes qui ne l'ont pas été dans leur famille ou à l'école.

"Il faut rétablir une forme de service national, au moins pour six mois", déclare l'ancienne ministre déléguée à la Famille dans un entretien que publie jeudi le quotidien gratuit "20 minutes".

"Sa suppression a été une grave erreur. C'était le seul endroit où des jeunes qui n'avaient pas été cadrés, structurés, avaient une chance de l'être", estime la présidente socialiste du conseil régional de Poitou-Charentes. Pour les plus jeunes, elle préconise des "soutiens scolaires gratuits après la classe". 



Elle s'est dite aussi "favorable à la création de grands chantiers nationaux, qui permettraient de recruter pour l'entretien de bâtiments, de rivières, pour des replantations, pour des chantiers d'énergie renouvelable et pour tous les métiers de service".

Selon un récent sondage, Ségolène Royal, avec 30% de préférences, arrive en tête des candidats potentiels de la gauche pour le premier tour de la présidentielle. 

(AFP 10 11 05)

 
Apprentissage 
à 14 ans: 
les représentants de l'artisanat ... "partagés"

08-11-05 --  La décision du gouvernement d'abaisser l'âge de l'apprentissage de 16 à 14 ans ne fait pas l'unanimité parmi les représentants de l'artisanat en France, les Chambres des métiers accueillant "positivement" la mesure, critiquée en revanche par l'Union professionnelle artisanale (UPA).

Les Chambres de métiers et de l'artisanat "répondront positivement à la demande du Premier ministre d'accueillir les enfants qui le souhaitent dès 14 ans", a indiqué leur assemblée permanente (APCM) dans un communiqué mardi.

Pour l'APCM, la limitation de l'âge d'accès à l'apprentissage était considérée depuis longtemps "comme un frein à l'apprentissage de certains métiers". Cette annonce "est donc une réponse sur le long terme", pour "une filière qui marche, avec plus de 80% de taux d'insertion à l'issue de la formation", et "qui a fait ses preuves en matière d'intégration et de resocialisation des publics en difficulté".

De son côté, l'UPA, même si elle est "satisfaite de constater que le rôle structurant de l'apprentissage est à nouveau mis en évidence", juge que l'abaissement de l'âge d'entrée "ne peut constituer une réponse pérenne aux difficultés d'insertion des jeunes".

Cette mesure "ne répond pas non plus à la priorité des entreprises artisanales qui cherchent à recruter des personnels qualifiés ou à former des jeunes ayant acquis les savoirs de base : lecture, écriture et calcul notamment", souligne-t-elle.

"La responsabilité des artisans, qui est déjà très étendue à l'égard de ces jeunes et de la société, ne peut aller jusqu'à assumer les missions d'éducation ou d'école de la vie", ajoute-t-elle.

Selon l'UPA, les entreprises artisanales accueillent plus de la moitié des apprentis de France.


Apprentissage à 14 ans: la CGPME pour, le Medef "ouvert" sous conditions

10-11-05 -  La Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) a soutenu jeudi la décision du gouvernement d'abaisser l'âge de l'apprentissage de 16 à 14 ans, tandis que le Medef s'est dit "ouvert" à ce projet mais sous certaines conditions.

"Nous sommes partisans de l'apprentissage à 14 ans parce que nous pensons que c'est sans doute une des meilleures méthodes pour sortir ces jeunes de l'inactivité dans les banlieues ou les secteurs un peu difficiles, pour leur donner un espoir, une possibilité de gagner leur vie et de s'intégrer dans la société", a déclaré à l'AFP Jean-François Roubaud, président de la CGPME.

"L'apprentissage, c'est la meilleure voie de succès pour tous ces jeunes, surtout ceux qui sont en difficultés", a-t-il estimé.

De son côté la présidente du Medef Laurence Parisot, reçue jeudi à Matignon, a abordé ce thème avec le Premier ministre Dominique de Villepin.

Lors de la rencontre, le Medef "s'est montré ouvert à l'apprentissage à 14 ans, mais à condition que la première année soit en réalité une année de pré-apprentissage sous statut scolaire et que les modalités de mise en oeuvre soient discutées branche par branche", a indiqué l'organisation patronale dans un communiqué.

Dominique de Villepin a proposé, dans le cadre de mesures d'aides aux habitants des quartiers défavorisés, de ramener l'âge de l'apprentissage à 14 ans au lieu de 16 ans pour les enfants ayant le plus de difficultés scolaires.

Apprentissage à 14 ans:
le gouvernement "revient 30 ans en arrière"

08-11-05 -  La FCPE, principale fédération de parents d'élèves, a estimé mardi que le gouvernement revenait "30 ans en arrière" en abaissant l'âge de l'apprentissage de 16 à 14 ans, et critiqué vivement son "aveuglement" et son "impuissance".

"Jamais encore on n'est parvenu à un tel niveau dans l'aveuglement et dans l'impuissance", a jugé la FCPE dans un communiqué. Le gouvernement "s'affole, pare au plus pressé, veut rassurer en ressortant ses vieux oripeaux idéologiques", a-t-elle ajouté.

"Alors que les jeunes ont besoin, pour s'insérer socialement et professionnellement, de plus d'école mais surtout de mieux d'école, le gouvernement rétablit l'apprentissage à 14 ans: il revient 30 ans en arrière, lorsque la fin de la scolarité était fixée à 14 ans !", s'est-elle insurgée.

Contre les problèmes d'échec et de décrochage scolaire, "le gouvernement ne trouve comme seul remède - très économique au demeurant - que de conforter une école élitiste, réservée aux seuls +héritiers+ et à quelques boursiers méritants qui lui serviront d'alibi démocratique", a ajouté la fédération de parents.

"A ceux qui ne peuvent se couler dans le moule, le gouvernement répond: puisque vous n'êtes pas capables, puisque l'Ecole vous ennuie, puisque vous ne savez pas vous soumettre au modèle culturel dominant, alors dehors ! Au travail!", a-t-elle commenté, jugeant que le gouvernement est "dépassé par les événements".

La FCPE a assuré que "la politique d'abandon et de mépris" du gouvernement à l'égard des jeunes "porte les germes de tensions sociales futures encore plus graves".


La Peep "favorable" à l'apprentissage 
à 14 ans, mais avec "parcours adaptés"

La Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public (Peep) s'est déclarée mercredi dans un communiqué "favorable" à l'apprentissage dès 14 ans, mais en demandant "des parcours adaptés et acceptés par les élèves et les familles".

"La Peep est favorable mais demande des parcours adaptés et acceptés par les élèves et leur famille. Elle reconnaît que l'apprentissage permet d'ouvrir une voie positive à des jeunes qui n'ont pas pu, à ce jour, s'exprimer dans le système actuel", ont déclaré les parents d'élèves dans leur communiqué.

Selon eux, l'apprentissage dès 14 ans "peut être une solution adaptée à certains élèves qui ont besoin d'une +école différente+".

"Vouloir mettre tous les enfants dans le même +moule+ est une utopie et n'assure pas la réussite de tous" a encore insisté la Peep selon qui "l'apprentissage a fait ses preuves et a apporté des solutions satisfaisantes pour nombre de jeunes".


Apprentissage à 14 ans :
les syndicats se disent atterrés

07-11-05 --  La proposition lundi soir du Premier ministre Dominique de Villepin, de ramener l'âge de l'apprentissage à 14 ans au lieu de 16 ans pour les enfants ayant le plus de difficultés scolaires a immédiatement suscité le rejet des syndicats enseignants.

"Lamentable", scandaleux", "consternant", ont aussittôt affirmé les responsables des deux principales organisations du secteur.

"Je suis atterré. C'est lamentable. Loin d'améliorer la situation, cela va enfoncer encore plus les jeunes en situation de précarité, les mettre à l'écart de toute possibilité de vraie qualification et d'emploi", a déclaré à l'AFP le secrétaire général de la FSU, Gérard Aschieri.

"Le gouvernement veut accentuer le tri social, condamner définitivement à l'exclusion les jeunes les plus en difficulté. Et quand on sait que le problème principal de l'apprentissage, c'est la difficulté pour les jeunes issus de l'immigration de trouver des stages, c'est encore plus lamentable", a-t-il encore déclaré.

Le leader de la FSU a également déploré que "rien, pas un mot n'ait été dit sur la prévention de l'échec et l'amélioration des conditions de réussite des jeunes en difficulté".

A l'Unsa-Education, le son de cloche a été le même: "C'est scandaleux. On condamne des jeunes à un double enfermement, on leur assigne des tâches répétitives et dévaluées et on réduit toute possibilité d'emploi qualifié. Dès 14 ans, on pratique la ségrégation scolaire et sociale. C'est l'exact contre-pied de ce qu'il faudrait faire", a déclaré à l'AFP, le secrétaire général de la deuxième fédération de l'enseignement, Patrick Gonthier.

Par ailleurs, le secrétaire général du Syndicat d'enseignants de l'Unsa, Luc Bérille, s'est dit "consterné". "C'est la réponse la plus rétrogade qu'on puisse imaginer. Proposer aux jeunes en relégation sociale la relégation scolaire, c'est prouver qu'on n'a rien compris à la situation", a-t-il dit à l'AFP. "C'est d'autant plus consternant que ces déclarations sont faites à la veille de l'installation du Haut conseil qui doit définir le contenu des connaissances à maîtriser en fin de scolarité obligatoire, c'est à dire à 16 ans et certainement pas à 14", a-t-il ajouté.

La réaction des syndicats enseignants, qui non seulement se sont toujours déclarés très réticents vis à vis de l'apprentissage mais qui réclament au contraire que la scolarité obligatoire puisse être portée à 18 ans, était prévisible.

En effet, s'ils admettent que des formations de haut niveau puissent être assurées par le biais de l'apprentissage, ils ont toujours rejeté ce sytème pour les formations courtes, considérant qu'il "ne servait que les besoins immédiats du patronat". Or l'essentiel des formations en apprentissage (211.029 sur un total de 342.000 jeunes de 16 à 25 ans sous ce statut) concernent justement ces niveaux les plus bas.

Par ailleurs, les deux autres propositions du Premier ministre en matière d'éducation, "multiplier par trois les bourses au mérite et les internats d'excellence" pour les enfants de quartiers difficiles ayant le plus de capacités, n'ont suscité à la FSU comme à l'Unsa qu'un "grand scepticisme".


Le Snes ne veut "pas diaboliser l'apprentissage"

09-11-05 -  Le Snes-FSU, principal syndicat des collèges-lycées, a assuré mercredi lors d'une conférence de presse qu'il ne voulait "pas diaboliser l'apprentissage", mais a estimé que le gouvernement "remet en cause l'école obligatoire jusqu'à 16 ans".

"On ne diabolise pas l'apprentissage. On sait que pour les jeunes il peut être une solution. Mais l'abaissement du départ en apprentissage à 14 ans signifie que l'on remet en cause l'école obligatoire jusqu'à 16 ans, c'est un bond en arrière de 50 ans", a estimé Bernard Boisseau, co-secrétaire général du Snes.

Le syndicat a par ailleurs dénoncé les "paradoxes" du gouvernement, en rappelant que "ce sont les jeunes issus de l'immigration qui ont toujours des difficultés à trouver un apprentissage".

"On ne peut pas demander aux entreprises de se transformer en +école bis+. A 14 ans, les jeunes ne sont pas des adultes. Leurs projets peuvent changer plusieurs fois et l'on va se retrouver face à des jeunes qui vont rompre des contrats et se retrouver à la rue", s'est inquiétée Catherine Remermier, conseillère d'orientation-psychologue dans un collège à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis.

Lors d'une interview sur France 2 mercredi matin, le ministre de l'Education nationale Gilles de Robien a estimé que "l'apprentissage à 14 ans est une bonne mesure, approuvée par une très grande majorité de Français".


Violences: lettre ouverte à Villepin de huit organisations de l'éducation

10-11-05 --  Huit organisations du monde de l'Education ont rendu publique jeudi une lettre ouverte au Premier ministre, Dominique de Villepin, protestant contre "l'état d'exception" dans les banlieues et demandant des moyens pour l'Ecole.

Signée des responsables des syndicats enseignants Sgen-CFDT, SNUipp-FSU et Unsa-Education, des parents FCPE, des lycéens de l'UNL, de la Ligue de l'enseignement, et de deux organisations d'éducation populaire, Crap et OCCE, cette lettre affirme que "les banlieues n'ont pas besoin d'état d'exception, elles ont besoin de justice, de respect, d'égalité et de perspectives".

"Nous ne pouvons accepter de voir stigmatiser toute une partie de la jeunesse en ignorant son désarroi, sa désespérance", ajoutent les signataires.

Ils affirment que certaines propositions gouvernementales "aggravent l'exclusion", citant notamment l'apprentissage à 14 ans. "Nous ne pouvons admettre de voir ainsi nier le rôle de l'Ecole", assurent-ils.

"Nous le savons, l'Ecole ne peut pas régler les problèmes liés à l'urbanisme, aux ghettos, au chômage mais elle a un rôle fondamental à jouer pour l'intégration, la qualification, la citoyenneté", ajoutent-ils, précisant: "encore faudrait-il donner à l'Ecole les moyens de fonctionner" et énumérant toutes les mesures récentes de suppression de postes et de moyens.

"Nous vous demandons solennellement de donner à l'Ecole les moyens d'assumer son rôle et de renoncer aux mesures d'exclusion", concluent-ils.



Apprentissage à 14 ans: un "renoncement" 
pour Philippe Meirieu

14-11-05 -  Le pédagogue Philippe Meirieu estime que baisser à 14 ans le début de l'apprentissage s'apparente à une "institutionnalisation du renoncement", dans une tribune publiée lundi par le café pédagogique, une association de professionnels de l'Education.

L'apprentissage à 14 ans, "c'est la condamnation à perpétuité à des tâches de pure exécution", juge M. Meirieu, qui pointe "quelques évidences trop vite oubliées": "faire sortir du système scolaire un enfant à 14 ans, c'est décider de son sort à 12 ou 13 ans". De plus, cela revient à "treize semaines de cours seulement et cinq semaines de congés payés".

Selon lui, l'apprentissage à 14 ans constitue "le mépris déguisé des +métiers manuels+: c'est imaginer que ceux-ci sont constitués de tâches d'exécution accessibles par l'observation et la simple reproduction, c'est ignorer la part nécessaire de conceptualisation que tout métier manuel comporte et la complexité des situations professionnelles auxquelles ils ont à faire".

Evoquant "l'institutionnalisation du renoncement", le pédagogue énumère "le renoncement conjugué de la société, qui abandonne certains de ses enfants sans leur donner les clés du monde complexe dans lequel nous vivons et le renoncement des élèves eux-mêmes... chez qui l'on entend encourager +le sens de l'effort+ mais à qui l'on offre quelques petites centaines d'euros par mois".

Enfin, la mesure va "renforcer encore l'apartheid scolaire", selon lui, et (...) "exclure encore plus fortement une jeunesse qui, malgré ses papiers d'identité, n'est pas considérée comme +française+ par certains de nos concitoyens".


Apprentissage à 14 ans, le péril «jeunes»
Personne ne croit à l'intérêt de cette mesure, proposée par Villepin,
qui se révèle aussi dangereuse qu'irréalisable.
nos technocrates vont sans doute nous pondre un énième système
de classes en alternance sous statut scolaire. Elles sont bien connues, 
vieilles comme l'existence de jeunes en difficulté scolaire, 
pas forcément inefficaces, mais ce ne sera pas de l'apprentissage.
M. de Villepin aura parlé pour ne rien dire

l'alternance sous statut scolaire existe depuis vingt ans
elle autorise les allers-retours école-entreprise avant l'âge de 16 ans. 
Evidemment, la flamboyante annonce de Villepin apparaîtrait dès lors 
comme le maladroit travestissement d'un dispositif dont les vertus 
comme les limites sont parfaitement connues des acteurs de la formation. 
Robien n'allait tout de même pas gâcher une si belle journée...
Le service civil volontaire: un éventail de possibilités

PARIS (AP 15 11 05) - "Pour mieux aider les jeunes", ceux en difficulté en particulier, Jacques Chirac a annoncé dans son allocution de lundi soir la création d'un "service civil volontaire": ce concept consistera essentiellement à regrouper sous la même étiquette une série de dispositifs déjà existants, des programmes liés au ministère de la Défense, de l'Intérieur, voire à l'Union européenne.

Sous le label SCV, le service civil volontaire regroupera des expériences diverses qui pourront être rémunérées jusqu'à hauteur du Smic (Salaire minimum interprofessionnel de croissance, d'un montant mensuel de 1.357 euros). Ils s'inscriront dans les programmes suivants:

- Les Cadets de la République (5.000 jeunes en 2007)

Lancé en 2004, ce programme vise à la fois à développer chez les jeunes de moins de 26 ans "une meilleure connaissance de l'institution policière" et à "diversifier la composition des effectifs des gardiens de la paix". Au terme d'une première formation, les "cadets" peuvent se présenter à un second concours interne spécifique de gardien de la paix pour lequel le baccalauréat n'est pas exigé.

Le recrutement est effectué par les écoles de police en partenariat avec les lycées professionnels. Aucun diplôme n'est requis. Pendant la formation, est prévue une allocation de 50% du Smic.

- "Défense deuxième chance" (10.000 jeunes fin 2006, 20.000 fin 2007)

Il s'agit d'un dispositif à destination des jeunes gens de 18 à 21 ans censé permettre de compléter la formation de base (lecture, écriture et calcul), d'accéder à l'apprentissage d'un métier et d'acquérir les règles de vie et de respect d'autrui. Il s'adresse aux jeunes en échec scolaire ou "en voie de marginalisation sociale" qui en font la demande. Ils ont droit à une allocation de 300 euros par mois tout en étant logés et nourris.

"Pendant ces stages d'une durée d'un à deux ans, vous participez à des activités physiques, aux tâches quotidiennes liées à la vie en collectivité et à l'apprentissage du respect de l'autorité", précise le site Internet de Matignon (http://www.premier-ministre.gouv.fr).

Les formations proposées concernent l'hôtellerie, la restauration, le bâtiment, les métiers du bois, de l'entretien et de la sécurité ainsi qu'aux services d'aide à la personne.

- Les Volontaires ("environnement", "santé", "culture"...)

Au nombre de 15.000 prévus en 2007, ils sont recrutés sur des "contrats d'accompagnement dans l'emploi" (CAE) payés sur la base du Smic sur une durée maximale de 24 mois. Ces contrats s'adressent aux chômeurs rencontrant "des difficultés sociales et professionnelles d'accès à l'emploi". Ils concernent des emplois visant à "satisfaire des besoins collectifs non satisfaits", dans l'encadrement scolaire en particulier.

- Des programmes associatifs (10.000 personnes en 2007).

Les jeunes bénéficieront du futur statut du volontaire associatif, qui doit être adopté au début de l'an prochain. Ce nouveau statut, qui permet d'avoir un contrat, une indemnité et une formation, remplacera le volontariat civil de cohésion sociale et de solidarité qui datait de 2000.

Sont concernés des programmes tels qu'UNIS-Cité (http://www.unis-cite.org), une association qui offre un cadre aux jeunes de 18 à 25 ans souhaitant s'engager à temps plein pour la solidarité dans leur région dans des maisons de quartiers, maisons de retraites, centres d'hébergement d'urgence, foyers de migrants, etc.). Il s'agit de projets de six ou de neuf mois dotés d'une bourse mensuelle de 570 euros.

- Le Service volontaire européen permet enfin à un jeune d'exercer une activité de bénévolat dans un autre pays de l'Union européenne.

Le service civil volontaire: les politiques plutôt favorables

L'idée de service civil volontaire a été plutôt bien reçue à droite comme à gauche, en particulier chez les élus de banlieue.

Eric Raoult, ministre des banlieues dans le gouvernement Juppé et député-maire UMP du Raincy en Seine-Saint-Denis, a émis le souhait qu'il s'agisse d'un "service égalitaire, efficace et volontaire".

Manuel Valls, député-maire socialiste d'Evry dans l'Essonne, rappelle que "les socialistes l'ont proposé et (qu'ils ont) soumis une proposition de loi rejetée par la majorité actuelle". Il estime que "l'idée d'un service civil va dans le bon sens".

La Ligue communiste révolutionnaire (LCR) est dubitative, "on ne voit pas à quoi il servira", mais elle ne critique pas l'idée plus avant. AP

LE GUIDE ANNUAIRE DES ECOLES DIFFERENTES

| Présentation | SOMMAIRE |
| Le nouveau sirop-typhon : déplacements de populations ? chèque-éducation ? ou non-scolarisation ? |
| Pluralisme scolaire et "éducation alternative" | Jaune devant, marron derrière : du PQ pour le Q.I. |
| Le lycée "expérimental" de Saint-Nazaire | Le collège-lycée "expérimental" de Caen-Hérouville|
| L'heure de la... It's time for ... Re-creation | Freinet dans (?) le système "éducatif" (?) |
| Changer l'école | Des écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop !| L'école Vitruve |
| Colloque Freinet à ... Londres | Des écoles publiques "expérimentales" |
| 68 - 98 : les 30 P-l-eureuses | Et l'horreur éducative ? |