I Une
école différente ? Pour une société
différente
? Qui n'en veut ?! I Des
écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop |
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L'heure
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pour des éts innovants et coopératifs |
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Obligation
scolaire et liberté I | Une
école différente ? Pour une société
différente
? Qui n'en veut ?! I
Quelques
autres "rubriques", parmi beaucoup d'autres, toujours d'actualité
:
les rapports
parents-profs, la maternelle
à 2 ans, l'ennui
à l'école, les punitions
collectives, le téléphone
portable,
l'état des
toilettes,
le créationnisme...
![]() Préadolescence.
Marcel Rufo, pédopsychiatre, décrypte les jeux
morbides des ados.
|
De
nouvelles mesures contre la prolifération des jeux dangereux
L'Assemblée nationale a adopté un amendement punissant l'incitation aux jeux dangereux dans les écoles. Une jeune fille, aujourd'hui collégienne, qui a survécu au jeu « de la tomate » témoigne. Le
Parisien - 12.02.2010
Ils restaient confidentiels il y a plusieurs décennies.
Mais aujourd'hui, les jeux dangereux n'ont jamais été aussi
fréquents dans les cours de récréation. « On
estime que la moitié des 7-17 ans en ont entendu parler ou se les
sont vus proposer », évoque le député (UMP)
Philippe Goujon, dont l'amendement punissant de trois ans de prison et
75 000 € d'amende les sites Internet incitant à de telles pratiques
a été adopté hier à l'unanimité par
l'Assemblée nationale, dans le cadre de l'examen de la loi sur la
sécurité intérieure Loppsi 2. Prendre conscience des
risques Une prise en compte politique et juridique qui satisfait pleinement
les associations spécialisées sur la question. « Je
suis très favorable à cette loi, explique Françoise
Cochet, la présidente de l'Apeas,
l'Association des parents d'enfants accidentés par strangulation.
Sur les dix-sept décès dont nous avons eu connaissance l'an
dernier, trois étaient directement liés à des sites
Internet. » Un rapide détour sur la Toile suffit à
s'en convaincre : les vidéos où l'on voit des enfants se
comprimant la carotide jusqu'à perdre connaissance sont légions.
Petit pont massacreur, jeu du foulard, de la tomate ou du rêve indien
: les noms sont ludiques et la réalité souvent tragique.
« Un véritable fléau »,
évoque Philippe Goujon, qui dépasse le cadre du Web et «
touche l'école, la sphère familiale et les groupes de jeunes
». Le témoignage édifiant de Sophie, 11 ans (lire ci-contre),
le reflète parfaitement : beaucoup d'écoliers ignorent l'issue
parfois funeste de ces jeux encore trop souvent perçus comme anodins.
Aujourd'hui élève en 6e , cette collégienne intelligente
a pris conscience des risques. « Mais trop souvent, les professionnels,
médecins ou enseignants, ignorent tout de ces pratiques ou ne veulent
pas savoir, déplore Françoise Cochet. Beaucoup de décès
liés à ces jeux sont encore comptabilisés en suicides
ou en accidents domestiques. Il n'existe pas de chiffres fiables sur la
question. »
Le "jeu du foulard" a tué 13 enfants en 2009 LEXPRESS.fr
- 03/12/2009
Le "jeu du foulard", dans lequel les enfants bloquent leur respiration jusqu'à l'évanouissement, provoque chaque année des accidents, parfois mortels, mais l'ampleur de cette pratique reste difficile à établir, expliquent parents et professionnels de santé à la veille d'un premier colloque sur le sujet. "Jeu du foulard", où la respiration est bloquée par un lien ou les doigts, "jeu de la tomate", où le sternum est compressé, ou simple blocage de la respiration jusqu'à la perte de connaissance: ces conduites, qui ne sont pas nouvelles, sont toutefois restées dans l'ombre jusqu'aux premiers articles de presse, au début des années 2000. Depuis, parents et scientifiques tentent de mesurer l'ampleur du phénomène, d'autant plus complexe à appréhender qu'il est parfois difficile d'établir si le décès est lié à une recherche de sensations fortes ou s'il s'agit d'un suicide. Ce qui est sûr, c'est que "13 enfants sont décédés depuis le début de l'année, après une douzaine en 2008", indique Isabelle Thomas, vice-présidente de l'Association des parents d'enfants accidentés par strangulation (Apeas), organisatrice, avec les ministères de la Santé et de l'Education nationale, du "1er colloque international sur les pratiques d'évanouissement" ce jeudi et vendredi à Paris. "C'est très peu, mais c'est à chaque fois dramatique, car c'est inimaginable pour les parents", note Patrice Huerre, chef du service psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent de l'établissement public de santé Erasme à Antony (Hauts-de-Seine). Le jeu du foulard provoque des séquelles neurologiques Sans en arriver à un décès, ces conduites peuvent toutefois provoquer des séquelles neurologiques, réversibles ou pas, qui ne sont pas recensées. "Il reste aussi difficile de dire exactement combien s'y adonnent", complète Isabelle Thomas. Une enquête réalisée en 2007 par Ipsos pour l'Apeas montrait que 4% des plus de 15 ans qui connaissaient le "jeu du foulard" s'y étaient adonnés, soit, par extrapolation, 1,5 million de personnes. Gregory Michel, professeur en psychopathologie à l'université Bordeaux II, estime que ce phénomène doit être considéré au regard d'une augmentation des pratiques à risques en général. Comme pour la consommation de drogue ou d'alcool, les enfants qui se sont essayés à l'évanouissement dans les cours d'école ou de collège sont en quête d'identité et sont curieux de braver l'interdit ou le danger. Sans avoir forcément conscience des risques encourus. "Ils mènent des expériences sur leur corps pour tenter d'en trouver les limites, ils recherchent un effet planant lié au manque d'oxygène", explique Mme Thomas. Mais certains sont aussi parfois dépressifs, relève Patrice Huerre. Le jeu du foulard peut provoquer une addiction Après la première expérience, deux suites possibles: "soit ils ne recommenceront plus, car ils ont eu mal ou peur, soit ils en tirent une satisfaction et recommenceront avec leurs copains", détaille Gregory Michel. Certains, tombés dans une "addiction", recommenceront même chez eux dans leur chambre, des situations d'autant plus risquées que "personne n'est alors là pour les réveiller", explique-t-il. Pour repérer les enfants adeptes, les associations donnent aux parents des pistes: traces sur le cou, yeux rouges, brusque repli sur soi... "Il faut aussi contrôler ce qu'ils regardent sur internet", où des vidéos circulent, conseille Isabelle Thomas. "Ensuite on peut avoir un dialogue franc, au même titre que des dialogues sur la drogue ou l'alcool", juge-t-elle. Pour Patrice Huerre, toutefois, une question se
pose: "comment parler de ces pratiques sans risquer de les susciter".
Entretien Le "jeu du foulard", un problème de santé publique Le
Monde - 10.09.09
Le 2 septembre, un Francilien de 10 ans souffrant
d'un oedème cérébral a été hospitalisé
après s'être pendu avec une corde à son lit-mezzanine,
vraisemblablement victime d'une variante du jeu du foulard : une compression
de la carotide par un lien ou par une action manuelle, aux conséquences
mortelles, pratiquée dans les cours de récréation.
Le docteur Christophe Rathelot, pédopsychiatre, praticien au centre
hospitalier Edouard-Toulouse de Marseille et membre du comité scientifique
de l'Association de parents d'enfants accidentés par strangulation
(Apeas), pointe
une pratique aussi dangereuse que sous-estimée.
Combien recense-t-on de victimes du jeu du foulard en France ? Les appels reçus par l'Apeas permettent d'avancer le chiffre d'au moins un décès de mineur par mois en France, ce qui en fait un problème de santé publique. Mais ce n'est qu'une estimation. Pour donner des chiffres précis, il faudra mener une étude prospective ; un projet est en cours. On n'a généralement connaissance que des cas les plus graves : les décès. D'autre part, les chiffres correspondraient probablement à une sous-estimation, car ces pratiques ont longtemps été ignorées. Lorsqu'un médecin était appelé au chevet d'une jeune victime de strangulation, le premier réflexe était de penser à un suicide. C'est aussi une question de formation ; j'ai 39 ans et je n'ai pas entendu parler du jeu du foulard dans ma formation de base. Quand cette pratique du jeu du foulard a-t-elle débuté ? On en trouve trace dans la littérature, par exemple dans les écrits de Jean Giono. Mais la France s'est émue du danger qu'elle représente en 2000, à la suite d'un fait divers. La présidente actuelle de l'Apeas a perdu son fils dans un accident lié à ce jeu. En découvrant l'existence d'une telle pratique, elle a alerté les médias. Grâce à son témoignage, d'autres parents ont révélé que leurs enfants avaient tenté, sans y survivre, des expériences similaires. Quelle population le jeu du foulard touche-t-il ? Aucun profil particulier ne se dégage. Cette pratique peut concerner tout le monde, aucun milieu n'est protégé. Cependant, on recense la majorité des accidents mortels qu'elle provoque chez des jeunes âgés de 10 à 20 ans. Ce "jeu" mortel a-t-il valeur de rite initiatique aux yeux des jeunes ? Oui. Ceux que l'on peut interroger sur la question confient qu'ils ont l'impression de ne pas avoir trop le choix. Ils craignent qu'on les déconsidère, qu'on les traite de trouillards. Du coup, ils se plient à la pratique de la strangulation sans contrainte violente, mais sous une forte pression psychologique. Cela peut également satisfaire un goût d'aller vers l'inconnu compatible avec le sentiment d'invulnérabilité qu'on éprouve à l'adolescence. Le jeu du foulard peut être addictif pour certains, mais les récits de sensations très désagréables sont plus fréquents, et il suffit de s'y faire prendre une fois pour y laisser la vie. Quelle est la cause du décès ? On n'étouffe pas, on meurt de défaut d'oxygénation cérébrale. Si on dérègle, à l'aide d'une main ou d'un lien, les contrôles du rythme cardiaque et de la tension artérielle, on provoque un problème cardio-circulatoire. On déclenche un malaise vagal qui peut aboutir à un arrêt cardiaque. Le "rêve indien", un autre "jeu" tout aussi dangereux, produit un tel dérèglement cardio-circulatoire sans impliquer le cou, en associant juste hyperventilation puis blocage de la respiration et compression du sternum. Comment déceler de telles pratiques chez un enfant ou un adolescent ? Dès qu'un jeune laisse traîner ostensiblement et régulièrement des liens comme des lacets ou une ceinture, il faut être très vigilant. Il faut surveiller également la présence d'éventuelles traces rouges inexpliquées sur le cou, ou une tendance à s'enfermer accompagnée par des bruits sourds de chute au sol. Il faut également prendre très au sérieux les plaintes concernant de violents maux de tête ou les éclats hémorragiques aux conjonctives des yeux. Que faire lorsqu'on a détecté ces indices ? Il faut engager la conversation avec le jeune
pour éviter le drame, vérifier si la pratique de jeu du foulard
est répandue à l'école ou dans le club de sport ou
de loisir qu'il fréquente, et en informer les responsables. C'est
une pratique que les jeunes découvrent dans des lieux de socialisation.
Elle s'apprend collectivement, mais on constate qu'elle se réitère
souvent dans l'intimité du foyer, où le jeune est seul et
sans contrôle de la situation, inconscient qu'il court un danger
mortel.
Propos recueillis par Patricia Jolly
Un collégien de Sevran hospitalisé après avoir joué au "petit pont massacreur" AP- 04 12 08 -- Un collégien de 12 ans blessé mardi à l'occasion d'une partie de "petit pont massacreur" dans son collège de Sevran (Seine-Saint-Denis) se trouvait jeudi en observation à l'hôpital Robert-Ballanger de Villepinte, a-t-on appris de sources policière et judiciaire. Lire la suite l'article "Il devait sortir aujourd'hui mais les médecins, qui ne semblaient pas inquiets, préfèrent pour l'instant différer cette sortie", ajoute-t-on de source judiciaire. Des auditions de témoins sont prévues jeudi matin, à la brigade des mineurs de Sevran chargée de l'enquête, pour déterminer dans quelles circonstances cet élève de 5e au collège Evariste-Galois a été agressé par ses camarades dans la cour de récréation, en milieu de matinée mardi lors d'une partie du "petit pont massacreur". Ce jeu consiste à lancer un ballon entre les jambes d'un élève. Si celui-ci ne le rattrape pas, il est battu par les autres joueurs. Le 21 novembre dernier, un collégien du Havre avait été
atteint d'un traumatisme crânien après avoir participé
à un jeu similaire. Ses parents ont porté plainte pour "violences
volontaires en réunion".
Près d'un million d'enfants ont déjà participé à un jeu dangereux, selon un sondage --ap--21 09 07 ---- - Près d'un million d'enfants ont déjà participé à un jeu dangereux en France, selon un sondage TNS Sofres pour l'association "SOS Benjamin", présenté vendredi. Parmi les enfants de 7 à 17 ans interrogés, 12% reconnaissent avoir participé à un jeu dangereux, soit près d'un million en se basant sur les données démographiques de l'INSEE, précisent les auteurs de l'étude. Par ailleurs, plus d'un enfant sur quatre (26%) s'est déjà vu proposer de participer à une activité de ce genre. C'est principalement dans la cour de récréation de l'école que ces jeux ont lieu (73%), avant le quartier (46%). La principale raison pour accepter de participer est la volonté de faire comme les autres -"tout le monde y joue/j'aime faire comme les autres" à 59%- mais l'aspect ludique -"c'est très drôle"- est également récurrent (46%). Ils sont 17% à considérer que ce type de jeux est "très drôle" et "pas du tout dangereux". Plus de huit enfants sur dix étaient en mesure de citer le nom d'au moins l'un des jeux dits "dangereux". Répertorié comme "jeu de non-oxygénation", le "jeu du foulard", cité par 72% des sondés, est le plus connu. Il consiste pour un enfant à bloquer volontairement sa respiration à l'aide d'un morceau de tissu, seul ou à plusieurs, pour éprouver des sensations d'étourdissement. - sondage réalisé du 27 juillet au 3 août 2007 par
l'institut TNS Sofres pour l'assocations "SOS Benjamin", qui lutte contre
ces pratiques, auprès d'échantillons représentatifs
de 578 parents d'enfants de 7 à 17 ans et de 489 enfants de 7 à
17 ans.
90 "jeux de la mort" recensés, dont le tristement célèbre "jeu du foulard". "Jeu du foulard": une association de parents tire la sonnette d'alarme --afp--070531---- Le "jeu du foulard", qui consiste à retenir sa respiration ou à serrer le cou jusqu'à perdre connaissance, est une pratique plus répandue qu'on ne l'imagine et entraînerait de nombreux accidents, selon le premier sondage sur ce jeu présenté par une association de parents. Selon cette enquête commandée à Ipsos par l'Association des parents d'enfants accidentés par strangulation (Apeas) publiée jeudi, 4% des 15 ans et plus qui connaissent ce jeu dangereux l'ont pratiqué soit, par extrapolation, 1,5 million de personnes. Dans cette catégorie, 6% disent y avoir joué à moins de 5 ans, 29% entre 6 et 10 ans, 48% entre 10 et 14 ans et 28% à 15 ans et plus. Réalisé auprès de 1.013 personnes, ce sondage indique que 91% des personnes interrogées ont entendu parler du jeu, et sur ce nombre, 5% disent connaître des victimes "accidentées ou décédées". "Ce chiffre est impressionnant si on le rapporte à la population", a affirmé à l'AFP Françoise Cochet, présidente de l'association, après une conférence de presse de présentation à Paris. Aucune possibilité de vérification de ces données n'existe, en l'absence de grande enquête de santé publique sur cette pratique. L'Apeas, qui compte 250 membres, a recensé depuis 2000 une dizaine de morts par an, quatre depuis le début de l'année 2007. Selon l'association, le "pic" de mortalité intervient vers 12 ans. Ce sondage est présenté après la publication le 18 avril par le ministère de l'Education nationale d'une brochure sur les jeux dangereux et les pratiques violentes. Les jeux dits de non-oxygénation y figurent en bonne place. Le jeu du foulard compte nombre de synonymes - rêve indien, jeu du cosmos, jeu de la grenouille... - ou de déclinaisons aux effets similaires comme le jeu de la tomate (plus fréquent chez les très jeunes, consistant à retenir sa respiration au point d'être cramoisi, ndlr). Le but est de "ressentir des sensations intenses, des visions pseudo-hallucinatoires". Le risque: un coma profond, un handicap, la mort. Cédric Porcher, jeune homme qui témoigne dans un film sur le sujet présenté par l'association, explique avoir pratiqué le "rêve indien", lors de séances en groupe où un jeune en étranglait un autre "jusqu'à ce qu'il tombe, que les yeux se révulsent". Après, "les autres demandaient "qu'est-ce que t'as vu ?", a-t-il expliqué, ajoutant que "chacun à ses hallucinations bien à lui". Selon Jean-Claude Fisher, psychiatre spécialiste de l'adolescence invité à la conférence de presse, le jeu du foulard, le plus souvent pratiqué par les garçons, relève d'un "rite initiatique" typique de l'adolescence. "Si on dit +non+, on passe pour un pleutre, un lâche. Ensuite, lorsqu'on le fait seul chez soi, cela relève d'un autre phénomène, proche de l'addiction", de la recherche d'un plaisir. Dans certains cas, il est associé à de l'"auto-érotisme", a aussi rappelé le psychiatre, évoquant des victimes trouvées dénudées. Les suicidaires, sont, selon le site de l'Education nationale, "très rares", d'où aussi la difficulté à déceler cette pratique qui concerne tout type d'enfants. Selon l'association, maux de tête, traces sur le cou ou liens, cordes traînant sans raison peuvent être autant de pistes. Les jeux vidéos et émissions en vogue seraient aussi à
surveiller, d'après la sociologue Hakima Ait el Cadi, spécialiste
de l'adolescence qui estime que le "mortifère est entré dans
l'univers du divertissement infantile".
Les voies ferrées, terrain de jeu à haut risque pour certains adolescents Par Stéphanie LEROUGE AFP
--afp----140707-- - "Jeu du torero" au passage du train, barrages et jets
de projectiles sur les voies: ces jeux dangereux auxquels des mineurs s'adonnent,
semble-t-il, de plus en plus fréquemment, retardent le trafic SNCF
et RATP et sont parfois à l'origine d'accidents mortels chez les
auteurs ou voyageurs.
Sur la seule région Ile-de-France, la brigade des réseaux ferrés, dépendante de la Police urbaine de proximité de la préfecture de police de Paris, a engagé en 2005 16 procédures pour "entrave à la circulation", 30 en 2006 et 20 de janvier à mai 2007, selon Jean-Marc Novaro, commissaire divisionnaire de la brigade. Récemment, se souvient-il, un groupe d'adolescents a caillassé un train après l'avoir immobilisé en montant un barrage sur la voie. Pierre Orlach, délégué régional sûreté de la direction de Paris Est du Transilien, constate la multiplication de ce type d'incidents depuis le début de l'année sur son réseau. Le 29 mars, quatre enfants de 12 à 15 ans jettent sur un train de fret, à hauteur de la zone industrielle de Meaux, un "caniveau", un bloc de béton pesant 20 kilos. Les agents qui vont vérifier l'état des voies trouvent deux caniveaux et de gros blocs de pierre sur les rails. Conséquence: 115 trains perturbés, 95 heures de retard cumulées. Le 21 mai, trois jeunes de 10 à 13 ans jouent au "jeu du torero" en traversant volontairement les voies à hauteur du tunnel de Chalifert. Par mesure de prudence, toutes les circulations sont arrêtées, et les retards innombrables. Le 20 juin, ce sont deux enfants de 12 et 13 ans qui s'allongent sur les voies après avoir déposé du ballast sur les rails, à hauteur de Roissy-en-Brie. De tels agissements ne sont pas toujours sans conséquences malheureuses. Le 1er décembre 1993, un jeune homme de 16 ans avaient provoqué un accident qui avait fait quatre morts en posant sur les rails une pièce métallique d'une trentaine de kilos, à Saint-Leu-d'Esserent (Oise). La région parisienne n'est pas seule touchée par le phénomène. Le 14 juin, sept collégiens de 11 et 12 ans ont bloqué pendant une demi-heure le TGV Nice-Paris, et l'automne dernier, en Indre-et-Loire, des conducteurs avaient signalé des jeunes s'amusant à traverser devant le train. Pour Magalie Duwelz, présidente de l'association SOS Benjamin, ces "jeux" s'apparentent aux 90 "jeux de la mort" recensés par l'association, dont le tristement célèbre "jeu du foulard". Interrogée par l'AFP, la SNCF n'a pas été en mesure de préciser au niveau national la fréquence de ce type d'incidents. Selon des statistiques globales, 70 personnes sont mortes ou ont été grièvement blessées en 2006, heurtées par un train ou électrocutées, par imprudence ou à la suite d'un jeu (hors suicides). En 2005, on dénombrait 62 victimes. Par ailleurs les actes portant ou pouvant porter atteinte à la sécurité de l'exploitation (dépôts d'objets sur les voies, jets de projectiles sur les trains) tournent bon an mal an autour de 3.500. La réponse à ces comportements est à la fois d'ordre physique (clôturage des emprises SNCF, surveillance accrue des réseaux), et pédagogique, la SNCF multipliant les "interventions en milieu scolaire" (IMS), pour sensibiliser les jeunes: elle ont touché 100.000 jeunes en 2005, 140.000 en 2006. La réponse est aussi pénale: la loi sur la prévention de la délinquance du 5 mars 2007 a remplacé les amendes, qui sanctionnaient jusqu'alors le fait de pénétrer dans les emprises SNCF, de dégrader ou d'obstruer les installations ferroviaires, par une peine de six mois de prison, arguant de la "hausse très vive puis (du) maintien à un niveau élevé de la délinquance sur le réseau ferré, notamment en Ile-de-France". |
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