Opération
"zappe
ton prof" dans un lycée parisien
C'est parce qu'une enseignante veut faire cours que des élèves
d'une classe de terminale technologique du lycée parisien Jean-Lurçat
(13e arrondissement) tentent d'en changer. Claudine Lespagnol n'est pas
une débutante. A 58 ans, dont huit dans l'établissement,
elle n'a plus envie que les lycéens téléphonent ou
envoient des SMS pendant ses cours d'anglais. Et ne souhaite plus voir
"des filles s'y maquiller, miroir en main, ou s'épiler le sourcil",
situation que dénonce une autre enseignante de la même classe.
Claudine Lespagnol est, de son propre aveu, "un peu sévère...
enfin, si l'on considère que leur demander de ranger leur téléphone
- sans le leur confisquer, puisque nous n'avons pas le droit -, c'est être
sévère". Pour certains élèves, c'est insupportable.
Le 20 octobre, ils signent - à la quasi-unanimité de la
classe - une lettre au proviseur dans laquelle ils lui "conseillent vivement
d'opérer un changement de prof". La proviseur aura eu beau leur
expliquer son refus, le groupe ne lâche pas prise, et sous la signature
"la TSTG2" - terminale sciences et technologie de la gestion - adresse
une missive au professeur, à qui ils viennent de voler une clé
USB.
Ils lui conseillent "de procéder à un changement d'attitude,
et de cesser de faire des remarques à chaque fois que l'on a un
téléphone entre les mains, car cela est une perte de temps.
(...) Vous nous prenez trop au sérieux en nous engueulant à
chaque cours". Singeant la rhétorique des bulletins scolaires, avant
de descendre d'un cran leur registre de langage, ils ajoutent : "Si ce
n'est pas le cas et qu'il n'y a aucun effort de changement de votre part,
nous n'avons plus que quelques mots à vous dire : allez vous faire
enc..." Mme Lespagnol a déposé une plainte pour cette lettre,
les menaces verbales qui l'ont précédée, et le vol
de sa clé USB.
Depuis jeudi 19 novembre, les enseignants de ce lycée de plus
de 1 200 élèves ont débrayé. La proviseur est
en arrêt-maladie. Lundi 23, l'inspecteur d'académie devait
dire à la classe "combien ces faits sont inacceptables". Mais il
reconnaît que "la sanction collective n'existe pas".
De leur côté, une partie des enseignants se trouvent bien
peu soutenus par leur direction. Selon Marie-Hélène Fougeron,
professeur et militante de SUD, aurait "été évoquée
l'idée de changer l'enseignante d'anglais au nom de "la continuité
du service public"". Reste à savoir si cette continuité du
service public d'éducation, c'est d'être devant la classe
ou bien d'assurer un cours.
Maryline Baumard
A Paris,
des lycéens opposés à leur professeur sont rappelés
à l'ordre
afp - 23
11 09 - Les élèves d'une terminale technologique du lycée
Jean Lurçat à Paris (13ème arrondissement), qui voulaient
changer de professeur d'anglais parce qu'elle leur interdisait l'usage
des téléphones portables en classe, ont été
rappelés à l'ordre lundi par l'inspecteur d'académie.
"J'ai rencontré
la classe lundi matin, non pas pour un dialogue avec eux mais pour les
sermonner", a dit à l'AFP Philippe Fatras, inspecteur d'académie
chargé du second degré à Paris.
"Je leur
ai dit combien la communauté éducative était solidaire
de la professeure, combien leur action était inacceptable, inqualifiable,
puérile, lâche et que nous continuons à rechercher
les auteurs de ces actions, pour autant que ce soit possible",
a-t-il ajouté.
Ce professeur
d'anglais de 58 ans, Claudine Lespagnol, souhaitait pouvoir faire ses cours
dans de bonnes conditions, et donc adressait des remarques aux lycéens
qui utilisaient leurs téléphones et envoyaient des SMS en
classe.
Après
avoir demandé au proviseur du lycée un changement de professeur,
sans succès, des élèves ont écrit à
Mme Lespagnol une lettre d'insultes, signée de "la TSTG2" (terminale
sciences et technologies de la gestion 2), dans laquelle ils lui demandaient
de changer de comportement.
"Nous
vous conseillons de procéder à un changement d'attitude,
et de cesser de faire des remarques à chaque fois que l'on a un
téléphone entre les mains car cela est une perte de temps",
selon cette lettre dont l'AFP a eu copie.
"S'il n'y
a aucun effort de changement de votre part, nous n'avons plus que quelques
mots à vous dire: allez vous faire enc..!", ajoutaient les lycéens,
en se justifiant aussi d'avoir "volé" à leur professeure
une clé USB.
Lycéens
parisiens opposés à leur professeur: Chatel annonce une enquête
et des sanctions
AFP - 24 11 09 - Le ministre de l'Education Luc Chatel a annoncé
mardi une enquête et des sanctions contres les élèves
d'une terminale technologique parisienne qui voulaient changer de professeur
d'anglais parce qu'elle leur interdisait l'usage des téléphones
portables en classe.
"Les équipes mobiles de sécurité vont se rendre
dans l'établissement pour procéder à une enquête
et pour faire en sorte que les responsables de cette lettre injurieuse
(adressée
au professeur, ndlr) soient sanctionnés", a déclaré
le ministre sur RTL.
Cette professeure d'anglais de 58 ans, Claudine Lespagnol, souhaitait
pouvoir faire ses cours dans de bonnes conditions, et donc adressait des
remarques aux lycéens qui utilisaient leurs téléphones
et envoyaient des SMS en classe.
Après avoir demandé au proviseur du lycée un changement
de professeur, sans succès, des élèves ont écrit
à Mme Lespagnol une lettre d'insultes, signée de "la TSTG2"
(terminale sciences et technologies de la gestion 2), dans laquelle ils
lui demandaient de changer de comportement.
"On ne peut pas imaginer un renversement de situation", a dit
le ministre : "ce ne sont pas les élèves qui font la classe".
Jeudi après-midi, en signe de solidarité avec leur collègue,
les enseignants du lycée avaient débrayé. Ils avaient
alors exprimé le sentiment de ne pas être soutenus, ni par
la direction de l'établissement, ni par le rectorat de Paris.
L'entente
des opérateurs mobiles français sanctionnée en appel
Reuters- 11 03 09 --La cour d'appel de Paris a confirmé les sanctions
financières infligées aux trois opérateurs de téléphonie
mobile français SFR (groupe Vivendi), Bouygues et Orange pour un
échange illicite d'free.frrmations entre 1997 et 2003 visant à
altérer la concurrence.
Des sanctions financières allant de 16 à 41 millions d'euros
suivant ces opérateurs et d'un total de 92 millions d'euros, sont
donc confirmées à l'encontre de ces sociétés.
Ce point revenait en jugement après une annulation partielle
en 2007 par la Cour de cassation d'une première décision.
Le point principal, une entente entre ces trois sociétés
pendant les années 2000 à 2002 pour stabiliser leurs parts
de marché respectives autour d'objectifs définis en commun,
avait en revanche déjà été confirmé
définitivement.
Le montant total de la sanction était alors déjà
de 442 millions d'euros, un record. La procédure avait été
engagée sur initiative de l'association UFC-Que Choisir, une organisation
de consommateurs.
"S'agissant d'une entente horizontale, appartenant aux restrictions
de concurrence les plus graves, les sociétés requérantes
ne sont pas fondées à minimiser la gravité de la pratique
d'échange d'free.frrmations", dit la cour d'appel de Paris dans
son arrêt de mercredi.
"Le Conseil (de la concurrence dans sa décision initiale,
ndlr) a encore justement évalué les effets de l'échange
d'free.frrmations sur le marché en cause et fait une exacte appréciation
du dommage à l'économie que cette pratique avait provoqué",
ajoute-t-elle.
Elle observe "que l'existence d'un dommage à l'économie
est présumée dans le cas d'une entente et qu'il n'est pas
nécessaire que celui-ci soit chiffré avec précision".
Le
démontage d'une antenne relais pour la première fois confirmé
en appel
La cour
d'appel de Versailles a ordonné le démontage sous astreinte
d'une antenne installée par Bouygues Télécom dans
la banlieue de Lyon ainsi que le versement de 7.000 euros de dommages et
intérêts à trois couples de riverains.
afp - 04 02 09
- La cour d'appel de Versailles a confirmé, mercredi 4 février,
la condamnation de Bouygues Telecom au démontage, sous astreinte,
d'une antenne relais de téléphone mobile à Tassin-La-demi-Lune,
dans la banlieue lyonnaise, ainsi qu'au versement de 7.000 euros dommages
et intérêts.
Il s'agit de
la première confirmation, en appel, d'une décision ordonnant
le démontage d'une antenne relais sur demande de riverains.
Saisi par trois
couples pour "trouble anormal du voisinage", le tribunal de grande instance
de Nanterre avait déjà, le 18 septembre dernier, condamné
l'opérateur à démonter l'antenne relai en question
au nom du "principe de précaution". Le TGI avait également
ordonné le versement de 3.000 euros aux trois couples, riverains
de l'antenne incriminée.
Bouygues Télécom
avait alors interjeté appel de ce jugement, estimant notamment que
le risque pour la santé que présenterait les antennes-relais
n'est pas scientifiquement prouvé.
Une
incertitude "sérieuse et raisonnable"
La cour d'appel
a, de son côté, estimé que, à l'heure actuelle,
"aucun élément ne permet d'écarter péremptoirement
l'impact sur la santé publique de l'exposition de personnes à
des ondes ou à des champs électromagnétiques" produits
par les antennes.
Ainsi, même
"si la réalisation du risque reste hypothétique, il ressort
de la lecture des contributions et publications scientifiques produites
aux débats et des positions législatives divergentes entre
les pays, que l'incertitude sur l'innocuité d'une exposition aux
ondes émises par les antennes relais demeure et qu'elle peut être
qualifiée de sérieuse et raisonnable".
Associations
et riverains engagés contre les opérateurs de téléphonie
mobile demandent à l'Etat de modifier les normes de puissance d'émission
des antennes relais. Plusieurs études scientifiques ont démontré
que les normes actuelles ne protègent que partiellement des effets
des ondes électromagnétiques, dont les seuils sont pourtant
réglementés.
Portables,
antennes relais, wifi :
un
nouveau TcherMOBILE ?
Communiqué
de presse
Les ONG sont
obligées de se substituer à l’état !
Elles lancent
une grande campagne de sensibilisation aux risques sanitaires générés
par une utilisation prolongée du portable, notamment par les enfants...
Paris,
le 16 décembre 2008 : A l’occasion d’une conférence de
presse, dix ONG ont lancé une grande campagne de sensibilisation
aux risques sanitaires générés par une utilisation
prolongée du portable, notamment par les enfants. Intitulée
«
Portables, antennes relais, wifi. Un nouveau TcherMOBILE ? »,
cette campagne appelle les citoyens à se mobiliser afin d’obtenir
une réglementation contraignante visant à encadrer le développement
des multiples technologies contribuant à un smog électromagnétique
de plus en plus épais.
Pour
Stéphen Kerckhove, délégué général
d’Agir
pour l'environnement«
il est regrettable que ce soit aux associations de mener une véritable
campagne d’intérêt publique et ainsi de combler l’inaction
chronique de l’Etat en matière de protection sanitaire ».
Une fois encore (une fois de trop !), les ONG sont dans l’obligation morale
de se substituer à l’Etat, en cette période d’avant-fête
afin, notamment, de mettre en garde les parents sur les risques liés
à l’usage du portable, tout particulièrement pour les enfants.
Elles soulignent l’importance d’actions d’free.frrmation telles que celle
menée actuellement par la ville de Lyon qui vient de lancer sur
les panneaux d’free.frrmation de la ville une campagne intitulée
« Le portable avant 12 ans, c’est non ! ».
Les
associations en appellent à la responsabilité de l’Etat afin
que prévention ne soit plus un vain mot et que le principe de précaution
ne soit plus un concept marketing cachant de plus en plus mal l’inaction
coupable du ministère de la santé.
Pour
le Professeur Dominique Belpomme, cancérologue et président
de l’Artac, « les preuves scientifiques dont nous disposons à
ce jour accréditent la thèse d’un risque réel et sérieux
pour certains utilisateurs de portables. Les autorités publiques
doivent immédiatement appliquer le principe de précaution
et réduire l’exposition des enfants aux champs électromagnétiques,
car ceux-ci peuvent perturber dangereusement leurs réseaux neuronaux
en pleine croissance et favoriser l’apparition de certains cancers. »
Pour
Janine Le Calvez, présidente de Priartem,
«
portable, antennes relais, wifi, wimax, umts, gprs. sont autant de technologies
commercialisées très rapidement sans qu’aucune étude
d’impact sanitaire préalable n’ait été réalisée.
Aujourd’hui de plus en plus de voix s’élèvent pour exiger
la stricte application du principe de précaution laquelle suppose,
dès maintenant, l’interdiction de toute promotion et commercialisation
des portables aux enfants, une réduction significative de l’exposition
des riverains d’antennes relais et l’interdiction du wifi dans les écoles,
les bibliothèques et autres lieux accueillant le public. »
Alors
que le secrétaire d’Etat au développement numérique
s’était engagé à recevoir les associations pour envisager
une telle campagne, il semble que les opérateurs aient réussi,
une fois encore, à réduire au silence les représentants
de l’Etat. La seule avancée concédée par le secrétaire
d’Etat consiste à interdire (à l’aide d’une charte non contraignante
!) les portables aux enfants de moins de. 3 ans. « Une plaisanterie
qui permet de mesurer, par l’absurde, l’ambition réelle de l’Etat
en la matière » selon Stéphen Kerckhove.
Cette
campagne rassemble dix associations, et est composée d’un quatre-pages
de sensibilisation et de trois cartes-pétitions ciblant les ministres
de l’Ecologie, de la Santé et de l’Education nationale. Cette campagne
de mobilisation citoyenne est éditée et diffusée à
150.000 exemplaires.
Les
risques liés à la téléphonie mobile examinés
au Grenelle de l'environnement
Philippe
Crouzillacq , 01net.,
le 16/10/2007
Le collège
des ONG propose l'abaissement drastique du seuil d'exposition aux champs
électromagnétiques issus de la téléphonie cellulaire.
Le déploiement
massif des réseaux de téléphonies mobiles (GSM, puis
UMTS) induit-il un risque majeur en terme de santé publique, comme
le fut en son temps l'omniprésence de l'amiante dans notre vie quotidienne
? A cette question plusieurs associations, comme Ecologie sans Frontières
(ESF) ou Robin des Toits, épaulées par des scientifiques,
répondent par l'affirmative. Ou plutôt, que tout est affaire
de seuil d'exposition.
Les partisans d'un
seuil de précaution ont donc saisi au bond l'organisation du Grenelle
de l'environnement pour porter le débat sur la place publique. Le
collège des ONG présent dans ce cycle de négociations
a fait inscrire dans la synthèse de l'un des groupes de travail,
baptisé « Instaurer un environnement respectueux de la santé
», que le seuil maximal d'exposition soit abaissé à
0,6 volt par mètre (V/m), afin de protéger efficacement la
population. Cette proposition sera donc examinée lors des discussions
finales, qui démarrent dans les tout prochains jours.
En France, le niveau
d'exposition du public aux champs électromagnétiques issus
de la téléphonie mobile est fixé par un décret
de mai 2002 à 41 V/m pour la fréquence de 900 Mhz (GSM) et
à 61 V/m pour la fréquence de 2 100 Mhz (3G). Des seuils
jugés dangereux par beaucoup d'observateurs, plusieurs études
scientifiques ayant pointé les risques pour la santé (nausées,
vertiges, modification de la structure ADN, tumeur cérébrale)
d'une trop grande exposition aux ondes de téléphonie mobile.
Une proposition qui
ne fait pas l'unanimité
Le 13 juillet 2005,
Nathalie Kosciusko-Morizet, actuelle secrétaire d'Etat chargée
de l'Ecologie avait, dans une proposition de loi, préconisé
de fixer également à 0,6 V/m le niveau d'exposition de la
population aux champs électromagnétiques. La région
de Toscane, en Italie, et les villes de Valence (Espagne) et de Salzburg
(Autriche) ont adopté des seuils de précaution similaires.
Mais cette proposition
ne fait pas consensus. Pour les opérateurs télécoms,
elle est en effet synonyme de risques économiques. En effet, si
un tel seuil d'exposition ne devrait pas poser de difficulté dans
des zones urbaines très denses, il n'en irait pas de même
dans les campagnes où les antennes relais installées aujourd'hui
doivent parfois porter à 20 ou 30 km.
Les ONG présentes
au Grenelle de l'environnement demandent également « l'obligation
pour tout opérateur de téléphonie mobile d'être
couvert par une compagnie d'assurances, avant d'obtenir l'autorisation
de déployer ou de poursuivre le déploiement de son réseau
» (1). Enfin dernière proposition de poids qui sera discutée
lors du Grenelle : l'obligation d'free.frrmation des abonnés par
les opérateurs, et du public par le ministère de la Santé,
notamment pour les risques concernant les enfants. Autant d'enjeux qui
ont leur importance dans un pays où le téléphone mobile
est désormais utilisé par près de 52 millions de personnes.
(1) A l'heure
actuelle, les compagnies Swiss Re, Loyds, AXA, et Allianz, n'assurent plus
les compagnies de téléphone mobile en responsabilité
civile pour les risques sanitaires liés aux émissions des
champs électromagnétiques, indiquent les ONG et le
président du groupe des Verts au Conseil de Paris, René Dutrey.
Allô,
t'es où ?
VOILÀ une étude sur le téléphone
mobile dont on n'aurait jamais entendu parler si les associations Priartem
et Agir
pour l'environnement ne l'avaient rendue publique («
Le Parisien », 6/9). Du côté de Bouygues Telecom,
Orange, SFR (les trois fameux « opérateurs ») et des
autorités sanitaires, une seule rengaine, en effet : tout va bien,
que le bizness continue! 50 millions d'abonnés, des profits astronomiques
(pub, télé, etc.), un avenir radieux, ce n'est pas le moment
de gâcher la fête.
L'étude en question, disponible (en anglais)
sur www.bioinitiative.org,
a été rédigée par quatorze
experts internationalement reconnus. La plupart
ont publié dans des revues dites « à comité
de
lecture », c'est-à-dire dont
les articles sont expertisés par des scientifiques avant parution:
c'est un
gage de sérieux. Après avoir examiné
à la loupe toutes les recherches scientifiques sur la question,
ils affirment notamment qu'au bout de dix ans les utilisateurs intensifs
de portables accroissent de
20 % leurs risques d'avoir une tumeur cérébrale.
Et ils recommandent de nouvelles normes d'exposition biologique, que ce
soit pour les portables ou les antennes relais.
Bien sûr, les études se suivent et
ne se ressemblent pas: certaines sont rassurantes. Mais, comme
l'ont établi l'an dernier des chercheurs
universitaires suisses, le financement influe étrangement sur
les résultats scientifiques : 33 % des
études financées par des industriels concluent à l'existence
d'effets sur nos organismes de l'exposition aux
radiofréquences, mais ce chiffre s'élève à
80 % quand ces études sont financées par des fonds publics
... C'est ainsi qu'avance la science, par controverses et tâtonnements.
Et souvent sous influence. « Le portable n'existe que depuis une
décennie environ, et nous commençons tout juste à
avoir assez de recul, dit Janine Le Calvez, présidente de
Priartem.
Depuis 2004, les résultats vont de plus
en plus dans le sens de la reconnaissance d'un risque.
»
Comment a réagi la ministre de la Santé
Roselyne Bachelot à la publication de cette étude? En commandant
illico une nouvelle étude sur la question à l'Afsset,
l'agence française de sécurité
sanitaire de l'environnement et du travail.
Or celle-ci en a déjà pondu deux, très critiquées.
Les
experts consultés par l'Afsset ont
en effet une fâcheuse tendance à entretenir des liens plutôt
amicaux avec les opérateurs, comme l'ont
établi les enquêteurs de l'Igas,
dans un rapport accablant
(rendu public en septembre 2006 à la suite,
là encore, d'une protestation des associations
susnommées).
Guy Paillotin, alors président du conseil
d'administration de l'Afsset,
n'avait pas mâché ses mots lors d'une mémorable colère
publique (10/1/05): «L'expertise de l'Afsset sur la téléphonie
mobile n'a jamais suivi, ni de près ni de loin, les règles
que l'Afsset s'est fixées à ellemême. »
Et d'ajouter qu'il la considérait « comme n'existant pas
» ! L'Afsset s'est-elle amendée depuis? Fera-t-elle
une fois encore appel aux mêmes experts béni-oui-oui? Si elle
émet des doutes sur la possibilité d'une expertise vraiment
indépendante, Jeanine Le Calvez réclame que celle-ci soit
au moins contradictoire.
« C'est-à-dire réalisée
par un groupe d'experts représentatifs du débat en cours
au sein de la communauté scientifique. »
En attendant, tout va pour le mieux dans le meilleur
des mondes téléphoniques : la preuve, c'est que la question
du téléphone portable et des antennes relais a purement et
simplement été évacuée du Grenelle de l'environnement.
Professeur Canardeau
Le Canard enchaîné - 13 09 07
Sur la folie du portable, lire une réjouissante charge dans
"
La tyrannie technologique ", aux éditions l'Echappée
(256 p., 12 €).
Les mobiles pour
collégiens en plein boom
MARIE-CÉCILE RENAULT - Le Figaro - 14 septembre 2007
L'entrée en sixième est l'âge du premier téléphone
mobile. Plus de la moitié des 3,5 millions de collégiens
sont équipés. Les parents dépensent environ 20 euros
par mois et par enfant.
L'ENTRÉE en sixième est souvent source d'inquiétude
pour les parents, qui voient leur rejeton commencer à rentrer seul
du collège. Pour cette raison, le téléphone mobile
s'est ajouté depuis plusieurs années à la liste des
fournitures indispensables à l'entrée au collège.
Si les enfants sont ravis d'être équipés, les parents
sont très souvent ceux qui décident du modèle qui
leur convient, histoire de se rassurer. Et ceux qui ne franchissent pas
le pas dès la sixième jugent simplement que « c'est
trop tôt ». Ils attendront « un an ou deux ». Peu
de ces « réfractaires » restent farouchement hostiles
au mobile, qui fait désormais partie intégrante de la vie
quotidienne de quatre Français sur cinq. Cela explique pourquoi
58 % des foyers où vivent des collégiens sont passés
à l'acte. Et sur ceux qui ne sont pas équipés, 75
% affirment qu'ils n'y sont pas opposés. Résultat, «
31 % des jeunes de 11 ans sont équipés d'un mobile, et 54
% à 12 ans », indique Samuel Loiseau, directeur marketing
abonnés chez SFR.
Et ce chiffre ne cesse de grimper avec l'âge des enfants. D'après
la dernière enquête Afom-TNS Sofres, le taux d'équipement
des 12-14 ans est de 70 %. Les filles distancent de loin les garçons
: 76 % des filles de 12-14 ans ont un mobile, contre 64 % des garçons
du même âge. Deux raisons expliquent ce clivage. D'une part,
les filles s'approprient mieux le portable que les garçons et l'utilisent
pour mieux communiquer avec leurs amies. D'autre part, les parents ont
un plus grand souci de protection envers leur « petite fille »,
que pour leur « grand garçon », relève TNS-Sofres.
Quant aux éventuels effets nocifs des ondes sur la santé,
seule une minorité de parents s'en inquiète, même si
par précaution le ministère de la Santé conseille
le port de l'oreillette.
Une utilisation simple et limitée
Interdit d'utilisation au sein des collèges, le portable sert
essentiellement après les cours. Cela explique la stratégie
des opérateurs Orange, SFR, Bouygues Telecom et des autres, qui
proposent souvent des prix à la minute attractifs sur ces plages
horaires, le mercredi, le week-end et les vacances scolaires. Le premier
portable est un modèle plutôt de milieu de gamme, les parents
craignant la perte et le vol. « Les collégiens sont sensibles
au design, au look, moins aux fonctionnalités du mobile, observe
Laure Jouffre, directrice marketing segment jeunes chez Orange. Les parents
dépensent en moyenne 50 euros pour l'appareil de leur enfant. Nokia
et Samsung sont parmi les fabricants les plus prisés du moment.
»
L'utilisation est, elle aussi, simple et limitée. Les jeunes
ados passent des appels, envoient quelques SMS mais font peu de téléchargement.
Les cartes prépayées, conçues pour les petits consommateurs,
ont longtemps eu leur faveur. Mais les forfaits bloqués, garantie
d'une facture sans dépassement, sont de plus en plus retenus. Les
forfaits bloqués ZAP d'Orange (de 15 à 22 euros par mois)
remportent un vif succès. C'est aussi le cas des forfaits bloqués
de SFR, Universal Mobile, Virgin Mobile. « Les collégiens
utilisent pour moitié des cartes, pour moitié des forfaits
bloqués. Mais les forfaits bloqués sont en croissance »,
explique Laure Jouffre. « Environ 60 % des collégiens utilisent
des cartes prépayées, et 30 % des forfaits bloqués.
Les lycéens, eux, adoptent majoritairement les forfaits bloqués,
puis très majoritairement des forfaits non bloqués quand
ils deviennent étudiants », constate Samuel Loiseau.
Si, à la maison, sur le micro-ordinateur, les collégiens
sont de gros utilisateurs de messageries instantanées, tel MSN de
Microsoft, ils ne l'ont pas encore adoptée massivement sur le mobile,
alors que la plupart des opérateurs proposent ce service. «
C'est encore le début. Mais c'est une tendance nouvelle que nous
voyons se préciser depuis deux ou trois ans : les ados réclament
de plus en plus la messagerie instantanée et Internet sur le mobile
», affirme Samuel Loiseau.
Reste qu'avec une facture mensuelle entre 15 et 25 euros, les adolescents
ne constituent pas un marché très rentable. Cette clientèle
est pourtant suivie avec attention. Les professionnels font tout pour fidéliser
ces clients de demain. Les opérateurs multiplient les initiatives
comme le Pass Collège de SFR, destiné aux parents de collégiens,
ou la communauté « zapzone » d'Orange où 400
000 ados peuvent créer leur propre blog, échanger, participer
à des opérations ponctuelles, gagner des cadeaux...
Ils savent aussi proposer des tarifs préférentiels pour
la famille, si les membres sont tous clients chez eux. C'est le cas d'Orange,
avec ces numéros KDO (appels gratuits vers trois numéros
Orange de son choix) ou de SFR avec son option famille, qui permet à
tous les mobiles SFR de la famille (limités à quatre) de
s'appeler gratuitement entre eux. À ce jeu de « l'effet club
», les grands opérateurs, ceux qui ont le plus d'abonnés,
gagnent à tous les coups !
Interdire les "téléphones-doudous"
dans les écoles
08-12-05 --- La députée Nathalie Kosciusko-Morizet
(Essonne), a préconisé jeudi une interdiction rapide du téléphone
portable dans les écoles et les collèges pour les enfants
et adolescents, en conclusion des 3èmes rencontres parlementaires
"Santé
et environnement".
Cette mesure figurait dans une proposition de loi présentée
fin septembre par plusieurs députés de toutes les familles
politiques, parallèlement à un encadrement plus strict de
l'implantation des antennes de téléphonie mobile.
"Je crois plus que jamais à la nécessité de
pouvoir légiférer sur ces questions", a-t-elle déclaré,
tout en jugeant "peut-être nécessaire" de fragmenter
le texte proposé "pour faire passer au plus vite les mesures
les plus urgentes et les moins contestées".
Il semble y avoir "une forme de consensus" en ce qui concerne
les risques pour les enfants de "téléphone-doudou"
qui les relient aux parents, a relevé Mme Kosciusko-Morizet au terme
d'une journée consacrée aux éventuels effets sur la
santé des ondes électromagnétiques (lignes haute tension,
téléphonie, électronique domestique).
D'où son espoir d'obtenir "par voie réglementaire"
l'interdiction des portables dans les établissements scolaires pour
les moins de 15 ans, alors que d'autres mesures de la proposition de loi
sont "plus contestées", a reconnu la députée
qui préside le groupe d'études "Santé et environnement"
de l'Assemblée nationale.
Cette proposition de loi prévoit également d'instaurer
un permis de construire obligatoire pour les antennes relais et préconise
une distance minimale entre antennes et bâtiments d'habitation, écoles,
maisons de retraites ou hôpitaux.
En ce qui concerne les antennes-relais, le seuil d'exposition maximale
autorisé varie de 40 volts par mètre selon la réglementation
nationale, à 2 volts maximum par mètre, selon la charte de
bonne conduite en vigueur à Paris, ont souligné jeudi plusieurs
experts, appelant comme Mme Kosciusko-Morizet, à l'établissement
de normes homogènes dans le pays.
"Très peu de pays ont accepté une norme de 41 volts/mètre",
a relevé Michèle Rivasi, présidente du Centre
de recherche et d'free.frrmations indépendantes sur le rayonnement
électro-magnétique (CRIIREM).
Téléphone
portable :
prudence pour les enfants,
voire interdiction à l'école
11-12-05 --- La prudence est de mise, selon les experts, quant
à l'utilisation de téléphones portables par les jeunes
enfants, alors qu'une proposition de loi présentée fin septembre
par des députés de toutes tendances préconise leur
interdiction dans les écoles et collèges.
Pour la députée Nathalie Kosciusko-Morizet (Essonne, UMP),
une "forme de consensus" se dessine en ce qui concerne les risques pour
les enfants de "téléphones-doudous" qui les relient aux parents.
Dans un avis rendu en juin dernier, l'Agence française de
sécurité environnementale (Afsse devenue depuis l'Afsset)
a déconseillé l'utilisation du téléphone mobile
pour les jeunes enfants compte tenu "de la persistance d'un doute sérieux
quant à la possibilité d'effets sanitaires".
"L'absence d'effets délétères majeurs chez l'animal
ou l'homme adulte n'est qu'un indicateur imparfait de ce qui peut se passer
chez les nouveaux-nés et les jeunes", avaient relevé des
experts dans un rapport publié en juin par l'Afsset.
Ils soulignaient, comme l'avait fait un an plus tôt l'Organisation
mondiale de la Santé (OMS), la nécessité de faire
des études portant sur une éventuelle "susceptibilité
particulière des enfants à l'exposition aux radio-fréquences".
A l'issue d'une réunion consacrée aux effets de ces ondes
électromagnétiques sur les enfants tenue à Istanbul
en juin 2004, l'OMS avait jugé "hautement prioritaire" la réalisation
d'études sur le risque de cancer du cerveau lié à
l'usage du téléphone mobiles par les enfants "compte tenu
de leur potentielle vulnérabilité biologique", ainsi que
de travaux portant sur les enfants "vivant à proximité" des
émetteurs de radio, de télévision et des antennes-relais
de téléphonie mobile.
En janvier dernier, des experts britanniques du NRCP (National Radiological
Protection Board) avaient conseillé aux parents de ne pas donner
de téléphone portable aux enfants de moins de 8 ans "parce
que leur système nerveux est en cours de développement, parce
que les tissus de leur cerveau absorbent plus les rayonnements et parce
qu'ils y seront plus longtemps exposés" s'ils commencent dès
l'enfance.
Les rayonnements dus aux téléphone portable pourraient
rendre "plus poreuse" la barrière hématoencéphalique
qui filtre, pour protéger le cerveau, l'entrée des molécules
circulant dans le sang, selon certains travaux rappelés par l'Afsset.
Par ailleurs, des études sont en cours, chez l'animal, sur d'éventuels
effets de ces ondes sur les neurotransmetteurs et leurs récepteurs
dans le cerveau.
Les associations Agir
pour l'Environnement - Priartém réclament
l’interdiction d’un portable pour enfant
Paris, le 13 juin 2007 : Agir pour l’Environnement et PRIARTéM
dénoncent la commercialisation d’un portable pour enfant par la
société CarTelematics. Sous couvert de géo-localisation,
cette société offre la possibilité aux enfants de
moins de 10 ans de recevoir des appels téléphoniques, sans
limite de durée ni éloignement du terminal de la boîte
crânienne, ni free.frrmations relatives aux risques sanitaires inhérents
à l’utilisation de ce portable.
Les associations expriment leur indignation face au silence du Ministre
de la Santé et des Agences de veille sanitaire (AFSSE et INVs),
silence qui permet à une société française
de vendre un portable importé de Corée dont les conséquences
sanitaires sont désormais incontestables.
En effet, il est avéré maintenant que le cerveau des enfants
absorbe 60% de rayonnement de plus que celui d’un adulte. Or, les premières
études relatives à l’usage du portable pendant seulement
dix ans par des adultes indiquent un effet tangible sur la santé
(multiplication par 2,5 des risques de tumeurs cancéreuses). La
société CarTelematics, en commercialisant ce produit sans
apporter la moindre free.frrmation d’ordre sanitaire, prend ainsi une lourde
responsabilité pénale en mettant de fait en danger la vie
d’autrui.
Elle a pourtant à sa disposition des études incontestables
prouvant les effets géno-toxiques des rayonnements électromagnétiques
(Etude européenne Réflex, étude de l’Université
de Chicago, étude indienne de l’Université d’Amritsar, étude
française de l’Université de Clermont-Ferrand…).
Elle tente cyniquement d’instrumentaliser une peur latente des parents
à l’égard de leur progéniture risquant ainsi de renforcer
un lien affectif et permanent entre enfant et parents à un âge
où l’émancipation doit être favorisée afin de
construire une personnalité et une identité autonome. Sous
couvert de sécurité, l’enfant va devoir accepter ce «
fil à la patte » là où il faudrait au contraire
couper progressivement le cordon ombilical. L’enfant sera désormais
en liberté conditionnelle, surveillé 24h/24h.
La négation de tout risque sanitaire débouchera tôt
ou tard sur la mise en cause de la responsabilité civile et pénale
du PDG de CarTelematics. Les associations en appellent solennellement à
la nouvelle Ministre de la Santé afin que cette dernière
mette en œuvre les promesses du candidat Sarkozy, à savoir l’interdiction
des portables pour enfants.
Les téléphones
Wi-Fi alimentent la polémique sur le danger des rayonnements
Des chercheurs s'inquiètent du manque d'free.frrmation sur
les précautions à prendre face aux émissions d'ondes
liées au sans-fil.
Arnaud Devillard - 01net.
- 7/06/2007
C'est le nouvel eldorado que se sont trouvé les fournissseurs
d'accès à Internet : les téléphones hybrides
- Unik chez Orange, Twin chez Neuf Cegetel - qui marient technologie GSM
et Wi-Fi, permettant ainsi d'utiliser l'un ou l'autre pour passer un appel,
selon l'endroit où l'on se trouve. Ce mercredi 27 juin, une association
de chercheurs sonne l'alarme sur ces appareils d'un nouveau genre, qui
représenteraient un danger pour la santé publique.
« Exactement la fréquence utilisée par un four
à micro-ondes »
Le Centre de
recherche et d'free.frrmation indépendantes sur les rayonnements
électromagnétiques (Criirem) dénonce,
dans un communiqué, une « accélération de la
pollution électromagnétique » avec cette téléphonie
Wi-Fi. Là où, selon eux, la téléphonie GSM
émet un rayonnement à 900 ou 1 800 Mhz, et la 3G à
2 100 MHz, un terminal hybride émet en mode Wi-Fi « des ondes
pulsées à 2 450 Mhz » . Soit, d'après le Criirem,
« la fréquence optimum pour agiter les molécules d'eau
- c'est-à-dire exactement celle utilisée par un four à
micro-ondes ».
Ces données ne sont absolument pas prises en compte dans les
recommandations d'utilisation, relève le centre de recherche. «
On est en train d'élever le seuil d'exposition des populations mais
il n'y a pas suffisamment de précautions prises », explique
Catherine Gouhier, directeur technique du Criirem.
« L'arrivée des téléphones mobiles hybrides
GSM/Wi-Fi, portés contre la peau du visage ou tenus à la
main, est d'autant plus inacceptable qu'elle contredit les recommandations
sanitaires formulées par tous les experts », note les chercheurs
du centre, qui s'interrogent sur « l'impact d'un téléphone
Wi-Fi sur l'eau présente dans la peau ou le liquide céphalo-rachidien
qui baigne le cerveau ». Et d'insister sur « l'obligation légale
d'free.frrmer les consommateurs sur les risques encourus » .
Vent de panique à Londres
Si les rayonnements électromagnétiques de la téléphonie
mobile sont un sujet récurrent de controverse entre opérateurs,
utilisateurs et scientifiques, le Wi-Fi en particulier n'avait pas encore,
lui, animé le débat public en France. Mais au Royaume-Uni,
si. En avril dernier, Londres a ainsi été le théâtre
d'un véritable vent de panique sur la dangerosité supposée
de cette technologie sans fil.
Un syndicat d'enseignant, la Professional Association of Teachers,
a en effet écrit au ministre de l'Education pour demander une enquête
sur les effets sanitaires du Wi-Fi, sur les élèves comme
sur les professeurs. L'Internet sans fil est installé dans 80 %
des établissements du secondaire et dans la moitié des écoles
primaires.
Dans la foulée, des parents d'élèves se sont mobilisés
pour que les écoles et les foyers se débarrassent de leurs
équipements. Et, à la fin de mai, une émission de
la BBC lançait l'free.frrmation - et la polémique - selon
laquelle un ordinateur portable équipé de Wi-Fi a une puissance
de radiation trois fois supérieure à celle d'une machine
connectée à une classique prise téléphonique.
Deux associations demandent
l'arrêt du wi-fi dans les écoles
--afp----17 07 07 --Les associations Priartém et Agir
pour l'Environnement demandent l'arrêt immédiat du
programme d'implantation du wi-fi dans les écoles et le lancement
préalable d'études d'impact sanitaire, ont-elles indiqué
mardi dans un communiqué.
Elles souhaitent que le grand public soit free.frrmé des interrogations
sur les risques sanitaires qui pourraient être liées à
cette technologie permettant de naviguer librement sur internet, soulignant
que le développement du wi-fi dans les établissements scolaires
a été remis en question dans plusieurs régions d'Europe.
Le wi-fi (télécommunication de réseau free.frrmatique
sans fil utilisée comme un moyen d'accès rapide à
internet) s'installe dans les écoles et autres lieux publics fréquentés
par des jeunes "sans qu'aucune étude d'impact sanitaire préalable
n'ait été réalisée", selon Priartém
(Pour une réglementation des implantations des antennes relais de
téléphonie mobile) et Agir pour l'environnement.
Le prix de la santé "passe par pertes et profits", ont-elles
estimé, en dénonçant également le lancement
de téléphones mobiles hybrides GSM/wi-fi.
"Ce développement se réalise sans la moindre réaction
du ministère de la Santé", ont-elles déploré,
en espérant que "les contacts qui viennent d'être pris avec
le ministère de la Santé déboucheront sur des actions
des pouvoirs publics en ce sens".
Wi-Fi : a warning signal
Sunday,
20 May 2007
Wi Fi systems are now in 70 per cent of
secondary schools
Britain is in the grip of a Wi-Fi revolution
with offices, homes and classrooms going wireless - but there is concern
the technology could carry health risks.
The Government insists Wi-Fi is safe, but a Panorama
investigation shows that radio frequency radiation levels in some schools
are up to three times the level found in the main beam of intensity from
mobile phone masts.
There have been no studies on the health effects
of Wi-Fi equipment, but thousands on mobile phones and masts.
The radiation Wi-Fi emits is similar to that from
mobile phone masts. It is an unavoidable by-product of going wireless.
In the last 18 months another two million of us
in the UK have begun using Wi-Fi.
Entire cities have become what are known as wireless
hotspots.
Precautionary approach
In 2000, Sir William Stewart, now chairman of
the Health Protection Agency, headed the government's inquiry into the
safety of mobile phone masts and health. He felt the scientific research
was sufficient to apply a precautionary approach when siting masts near
schools.
During that same year, the government sold
off the 3G licences for £22.5bn.
I am asking schools to consider
very seriously
whether they should be installing
Wi-Fi networks now
and this will make them think
twice or three times before they do it
(Philip Parkin, Professional
Association of Teachers)
Sir William recalls: "We recommended, because
we were sensitive about children... that masts should not necessarily impact
directly on areas where children were exposed, like playgrounds and that."
But what about Wi-Fi? The technology is similar
to mobile phone masts and in use in 70 per cent of secondary schools and
50 per cent of primary schools.
Panorama visited a school in Norwich, with
more than 1,000 pupils, to compare the level of radiation from a typical
mobile phone mast with that of Wi-Fi in the classroom.
Readings taken for the programme showed the height
of signal strength to be three times higher in the school classroom using
Wi-Fi than the main beam of radiation intensity from a mobile phone mast.
The findings are particularly significant because
children's skulls are thinner and still forming and tests have shown they
absorb more radiation than adults.
Safety limits
The readings were well beneath the government's
safety limits - as much as 600 times below - but some scientists suspect
the whole basis of our safety limits may be wrong.
Panorama spoke to a number of scientists
who questioned the safety limits and were concerned about the possible
health effects of such radiation.
"If you look in the literature, you have a large
number of various effects like chromosome damage, you have impact on the
concentration capacity and decrease in short term memory, increases in
the number of cancer incidences," said Professor Olle Johansson of the
Karolinska Institute in Sweden.
Another scientist, Dr Gerd Oberfeld, from Salzburg
is now calling for Wi-Fi to be removed from schools.
He said: "If you go into the data you can see
a very very clear picture - it is like a puzzle and everything fits together
from DNA break ups to the animal studies and up to the epidemiological
evidence; that shows for example increased symptoms as well as increased
cancer rates."
The clear advice from Sir William Stewart to the
government on mobile phone masts was that the beam of greatest intensity
should not fall on any part of the school grounds, unless the school and
parents agreed to it.
Panorama contacted 50 schools at random
- and found only one had been warned of possible health effects.
Philip Parkin, general secretary of the Professional
Association of Teachers said: "I think schools and parents will be very
worried about it...
"I am asking schools to consider very seriously
whether they should be installing Wi-Fi networks now and this will make
them think twice or three times before they do it.
"I think the precautionary approach doesn't seem
to have worked because it is being rolled out so rapidly...
"It's a bit like King Canute. We can't stop the
tide and I am afraid if schools are told that there is a serious health
implication for having these networks in schools, it is going to be a very
serious matter to say to schools, you have to switch them off."
Low power
At Washington state university, Professor Henry
Lai, a biologist respected by both sides of the argument says he has found
health effects at similar levels of radiation to Wi-Fi.
He estimates that of the two to three thousand
studies carried out over the last 30 years, there is a 50-50 split - half
finding an effect with the other half finding no effect at all.
But the Health Protection Agency has said Wi-Fi
devices are of very low power - much lower than mobile phones.
The Government says there is no risk and is backed
up by the World Health Organisation which is robust in its language saying
there are "no adverse health effects from low level, long-term exposure".
The scientist responsible for WHO's position is
Dr Mike Repacholi, who headed up the health organisation's research programme
into radio frequency radiation.
He was also the founder of the International Committee
on Non-Ionizing Radiation Protection (ICNIRP).
He said the statement of "no adverse health effects"
was based on the weight of evidence.
In order for a health effect to be established
it must mean it has been repeated in a number of laboratories using very
good study techniques. The findings of any published studies had been put
in the mix before reaching a conclusion, he said.
"It is called a weight of evidence approach -
and if that weight of evidence is not for there being an effect or not
being an effect that is the only way you can tell whether there really
is an adverse health effect," he said.
Teachers want wi-fi
risk research
Monday,
23 April 2007
Teachers want to clarify the safety of wireless networks
Teachers want an investigation into whether there are any health
risks from wireless computer networks in schools.
The PAT teachers' union is writing to the education secretary for a
clarification on wi-fi safety.
"There's a concern the potential health risk of this technology hasn't
been investigated fully," says the union's general secretary, Philip Parkin.
The Health Protection Agency says "wi-fi devices are of very low power,
much lower than mobile phones".
Mr Parkin, leader of the Professional Association of Teachers, is writing
to Education Secretary Alan Johnson to ask for a "full scientific investigation
into the effects of wi-fi networks in schools".
'Long-term consequences'
"I am concerned that so many wireless networks are being installed in
schools and colleges without any understanding of the possible long-term
consequences.
"I am not saying there is a danger, but I have enough concern to ask
for it to be investigated."
The union highlights the case of Michael Bevington, a classics teacher
at Stowe school in Buckinghamshire.
Mr Bevington "had never had any problems before the wi-fi. When it was
put into his classroom he suffered nausea, blinding headaches and a lack
of concentration. When the school removed the wi-fi his condition improved".
Many primary and secondary schools use wi-fi networks - but the teachers'
union believes that there is insufficient long-term evidence to show whether
such networks are safe.
The Health Protection Agency points to the low power levels of such
wi-fi networks, compared to mobile phones.
But while the HPA declines to back health fears about wi-fi, the agency
also offers no clear guarantee of its safety.
'No position'
In a statement, the agency says its chair Sir William Stewart, is being
"pressed by lobbyists to condemn wi-fi and is unprepared to do so. He has
not taken a position on wi-fi".
"The HPA and Sir William have always pressed for more research into
these new technologies. The only firm precautionary advice issued by the
HPA is about children's use of mobile phones."
The need for greater research into health hazards from such technology
is reflected in the minutes of an HPA meeting last month - where on the
issue of "electrosensitivity" it was said that "scientific investigations
conducted so far very seldom give clear answers".
A two-day meeting of experts on electrosensitivity, with a "political
and scientific remit", was proposed by the HPA for early next year.
Studies for the HPA have so far been unable to confirm or disprove claims
about electrosensitivity.
Part of the problem for researchers is that it is difficult to isolate
the individual effect of technology such as wi-fi networks - when people
might also be exposed to more powerful signals, such as from mobile phones.
Les ventes
d'un téléphone GPS pour enfants dopées par la polémique
Par Arnaud Devillard - 01net.
L'appareil ressemble à un jouet. Un mini-téléphone
portable tout en rondeurs, un écran et quatre touches, mais aucune
pour numéroter.
C'est le
Kiditel, un téléphone mobile pour enfants
couplé à un récepteur GPS, qui sert à envoyer
des messages d'urgence aux parents et qui permet à ces derniers
de localiser leur progéniture.
La société CarTelematics, spécialisée
dans la géolocalisation de véhicules, l'a mis sur le marché
à la fin de mai sans trop de
publicité. Il fallait téléphoner directement à
la société pour passer commande. Or il est désormais
en rupture de stock. Un Kiditel commandé aujourd'hui ne pourra
pas être reçu avant juillet (1).
La raison ? Dès son apparition, le produit s'est attiré
les foudres des associations Priartem et Agir pour l'environnement. Elles
demandent l'arrêt de la commercialisation du Kiditel au
nom du principe de précaution. Comme tout téléphone
portable, l'appareil émet des rayonnements électromagnétiques.
Pour les deux associations, les enfants y seraient encore plus sensibles
que les adultes.
« En plus, la logique du Kiditel est qu'il soit toujours
allumé vu qu'il fait aussi GPS, insiste Jeanine Le Calvez, présidente
de
Priartem. C'est en contradiction avec les conseils que l'on
donne même pour les adultes. » La ministre de la Santé,
Roselyne Bachelot, a été interpellée, de même
que l'Agence française de sécurité sanitaire de
l'environnement et du travail (Afsset), et les médias se sont
intéressés à cet étrange appareil. Résultat
: une couverture médiatique inattendue et une publicité indirecte.
Localiser ses enfants
« A la suite de tout ça, il y a eu un intérêt
grandissant alors que le grand public, généralement, passe
très vite à autre chose »,
explique Franck Spinelli, directeur général de CarTelematics.
Alors qu'à l'origine le Kiditel était disponible uniquement
par
correspondance, sur appel téléphonique, la société
essaie maintenant de constituer un réseau de distribution pour répondre
plus vite et plus facilement à la demande.
« Nous avions envisagé une centaine de ventes tout au plus,
en comptant sur le bouche à oreille », précise Franck
Spinelli. Preuve que la société ne comptait pas sur une explosion
des ventes, le message d'urgence – « emergency alert » – envoyé
par le Kiditel est rédigé en anglais.
Actuellement, le stock est épuisé, une autre centaine
de commandes est en souffrance, elle ne pourra pas être honorée
avant la mi- juillet. Il faut dire aussi que la soudaine mise sous les
projecteurs de l'appareil a attiré l'attention d'une autre population
que les parents : les personnes âgées. Dans le principe, les
utilisateurs du Kiditel ne peuvent pas appeler, simplement répondre
aux appels. En revanche, un gros bouton marqué « SOS »
permet d'envoyer automatiquement un SMS d'alerte à un numéro
préenregistré.
Les destinataires, eux, peuvent rappeler le détenteur de l'appareil,
mais aussi repérer où il se trouve puisque le téléphone
est muni d'un récepteur GPS. Au moment de l'achat, CarTelematics
ouvre un espace personnalisé sur Internet pour le client. Celui-là
a accès à une interface de géolocalisation. Il peut
ainsi connaître le parcours du possesseur du Kiditel en consultant
les positions géographiques transmises au site Web. Pratique pour
repérer ses enfants s'ils sont perdus. Ou pour une personne âgée.
(1) Vente sur abonnement à 29,90 euros par mois pendant deux
ans.