I Une
école différente ? Pour une société
différente
? Qui n'en veut ?! I Des
écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop |
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L'heure
de la... It's time for ... Re-creation | Appel
pour des éts innovants et coopératifs |
I
Obligation
scolaire et liberté I | Une
école différente ? Pour une société
différente
? Qui n'en veut ?! I
Quelques
autres "rubriques", parmi beaucoup d'autres, toujours d'actualité
:
les rapports
parents-profs, la maternelle
à 2 ans, l'ennui
à l'école, les punitions
collectives, le téléphone
portable,
l'état des
toilettes,
le créationnisme...
Un rapport de l'Inspection
générale de l'éducation nationale (IGEN)
critique
sévèrement le fonctionnement des centres d'information et
d'orientation (CIO),
en épinglant
notamment le "temps de présence limité des conseillers
d'orientation psychologues" (CO-P).
"Chaque conseiller
a en charge 1.500 élèves répartis entre trois établissements.
"En moyenne 250
postes de titulaires ont disparu depuis 1995
Et, depuis 2003,
les recrutements sont passés de 250 à 110 par an",
a expliqué
le Snes
Orientés malgré
eux, des élèves de BEP racontent leur "honte"
01-12--05 -- Las d'être pris pour des "bons à rien", des élèves de brevet d'études professionnelles (BEP) dénoncent un "trafic d'orientation" qui les a "jetés" dans une formation ne correspondant ni à leur rêve ni à leurs aspirations et qui leur fait "honte". A l'heure où la pré-professionnalisation des élèves et l'alternance sont présentés comme un sésame pour traiter l'échec scolaire, ces 14 élèves, aujourd'hui en deuxième année de BEP bioservices au lycée Valmy de Colombes (Hauts-de-Seine), se souviennent avoir été "désespérés", avoir "eu la rage", "la haine", en découvrant leur affectation, pour certains le jour de leur première rentrée au lycée. C'est leur prof de lettres et d'histoire-géo, Régis Signarbieux, qui les a encouragés et aidés à exprimer leurs sentiments quand ils se sont vus obligés, orientés malgré eux, de suivre une formation dont ils ne voulaient pas. Au micro de la radio lycéenne Radio-clype, entre fou-rires et panique, l'un après l'autre ses élèves enregistrent leurs textes, les yeux rivés sur des feuilles à grands carreaux, pour confectionner une émission radio. Pour André, ses profs de collège et son conseiller principal d'éducation (CPE) l'ont "jeté dans ce lycée", alors qu'il rêvait d'un BEP horticulture. Ancienne élève en cycle d'insertion pré-professionnelle par alternance (Cippa), Vanessa souhaitait, elle, se diriger vers un BEP sanitaire et social: un "voeu impossible car, pour eux, tous les élèves de Cippa sont bons à rien". "Pourtant je travaillais bien", affirme-t-elle. Le BEP bioservices, séparé en deux branches - maintenance et hygiène des locaux, agent technique d'alimentation -, ne correspondait au voeu d'aucun d'entre eux, tentés par les métiers d'infirmière, pompier ou conducteur de métro. La plupart n'avaient pas idée de ce qu'ils allaient y trouver. Et, quand certains avaient accepté pendant l'été le principe d'une formation en restauration collective, la déconvenue d'être placés d'office en maintenance, a été à son comble. Fatoua avoue ainsi avoir été "très étonnée d'apprendre qu'il y avait des professeurs qui enseignent le ménage", tandis que Kagoro croyant que bioservices signifiait "biologie" a "tapé un scandale" en apprenant que "c'était de la cuisine". "La cuisine, j'aime pas !", clame-t-elle sur un ton théâtral qui fait éclater de rire ses camarades. Et puis il a bien fallu se résoudre. A mesure de sa première année, Héléna a "réfléchi". "Ils ont choisi à ma place. Au début, je me disais que j'avais perdu un an pour rien mais aujourd'hui, je me dis que j'ai gagné de l'expérience, de la connaissance", reconnaît-elle. Marie-Odile continue quand même à trouver "désagréable" de "nettoyer le lycée" alors que "mes camarades peuvent passer à tout moment et me voir". "On pourrait peut-être aller interviewer la conseillère d'orientation ?", interroge Régis Signarbieux lors d'une petite séance d'improvisation pour enrichir l'émission radio. Soupirs. "Je suis allée la voir, je lui ai dit que je voulais cuisine pas ménage, elle m'a dit: +Non !, vous pouvez pas !+, elle a tout cassé", explique Arlette. |