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les rapports parents-profs, la maternelle à 2 ans, l'ennui à l'école les punitions collectives,  le téléphone portable, l'état des toilettes, le créationnisme...
 
 
 
 
 
 

La FCPE : "On va interdire le voile sous les crucifix en Alsace-Moselle"

17/05/04 -  La principale Fédération de parents d'élèves, la FCPE, qui a
voté lundi contre la circulaire d'application de la loi laïcité au
Conseil supérieur de l'éducation (CSE), estime qu'en Alsace-Moselle à
la rentrée "sous couvert de laïcité, on va interdire le voile sous le crucifix".

"Sous couvert de défendre la laïcité, on va interdire le voile sous le
crucifix en Alsace-Moselle" à la rentrée, a déclaré le président de la
FCPE Georges Dupon-Lahitte à l'AFP, à l'issue du CSE.

"Vous parlez d'une laïcité!" a-t-il lancé en dénonçant les "intégristes
de la laïcité" qui vont faire "augmenter le communautarisme" en France.

L'Alsace-Moselle est la seule région en France qui bénéficie d'un
statut dérogatoire datant d'avant la séparation de l'Eglise et de
l'Etat (1905), et où un enseignement religieux catholique, protestant
ou juif est dispensé à l'école publique. La FCPE, seule organisation
avec la CGT à avoir voté contre la circulaire lundi, demandait
l'abrogation de ce statut pour établir une vraie laïcité.

M. Dupon-Lahitte a critiqué la loi interdisant le port ostensible de
signes religieux à l'école en estimant qu'il s'agissait d'une loi
"d'exclusion". "Le fameux dialogue, se résume à: tu obéis ou tu pars",
a-t-il dit. "De plus, la loi ne s'applique pas à l'enseignement privé
sous contrat", a-t-il ajouté.

Pour tous les vêtements ou bijoux sujets à interprétation, comme les
bandanas par exemple, "on risque de renforcer la loi du faciès", a-t-il
encore noté en estimant encore que "suivant le chef d'établissement, et
la pression qu'il recevra de ses enseignants plus ou moins intégristes,
le bandana sera accepté ou non".
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La PEEP demande une "charte de la laïcité"

17/05/04 - La deuxième Fédération de parents d'élèves de l'enseignement
public, la PEEP, qui a voté lundi en faveur de la circulaire
d'application de la loi laïcité au Conseil supérieur de l'éducation
(CSE), a demandé une "charte de la laïcité" pour les établissements
scolaires.

"Considérant que la plupart de ses objections sur la rédaction de la
circulaire d'application ont été entendues, la PEEP a voté ce texte au
CSE", déclare la fédération dans un communiqué.

Néanmoins la PEEP a réaffirmé une demande formulée dès le 14 décembre
2003 en faveur de l'établissement d'une "charte de la laïcité" qui
était l'une des "propositions fortes de la commission Stasi".

La fédération estime qu'une telle charte pourrait servir "d'ancrage"
aux "règlements intérieurs des établissements scolaires".

La PEEP "demande également que le bilan prévu par la circulaire soit
réellement effectué" et que les "problématiques liées aux questions de
la mixité ne soient pas écartées".

"Avec la circulaire, nous avons maintenant un cadre pour faire vivre la
loi sur le terrain et nous devons faire confiance aux chefs
d'établissement", a déclaré pour sa part à l'AFP Lucile Rabiller,
secrétaire générale de la PEEP, à l'issue du CSE.
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Le CSE approuve la circulaire laïcité: l'école interdit les signes religieux

17/05/04 -  Le Conseil supérieur de l'éducation (CSE) a approuvé
lundi la circulaire d'application de la loi interdisant le port
"ostensible" de signes religieux comme les voiles islamiques, les
kippas et les grandes croix au sein de l'école publique, à partir de la
rentrée prochaine.

Ce vote constitue l'étape finale avant la publication de la circulaire
au bulletin officiel de l'éducation nationale qui permet l'application
de la loi à la rentrée dans les quelque 8.000 lycées et collèges
publics français, ainsi que dans les 52.000 écoles primaires.

La loi ne s'appliquera pas dans les établissements privés.

Le CSE, où siègent les représentants de l'ensemble de la communauté
éducative - enseignants, parents, élèves, étudiants - a approuvé le
texte par 26 voix pour et huit votes contre. Le nombre des abstentions
s'est élevé à six et celui des refus de vote à 25.

Ce qui traduit une augmentation des votes favorables par rapport à
janvier lorsque le CSE avait approuvé du bout des lèvres le texte de
loi, avec seulement 16 voix pour, 9 voix contre, 16 abstentions et 29
refus de vote.

[CSE : 97 membres]

Lundi, la deuxième fédération enseignante UNSA Education, qui s'était
abstenue le 15 janvier, a voté oui, se rangeant clairement dans le camp
laïque, aux côtés de son syndicat SNPDEN (syndicat national des
personnels de direction de l'éducation nationale) qui exigeait une loi
sur le sujet, et a été le moteur principal de l'élaboration du texte.

"Nous avons voté favorablement, car nous avons apprécié le changement
de méthode retenu pour l'élaboration de cette circulaire, qui s'est
faite dans la concertation, tant sur le fond que sur la forme" a
déclaré à l'AFP le secrétaire-général de l'UNSA Education Patrick
Gonthier, à la sortie du CSE.

En revanche, la première fédération enseignante, FSU, et ses syndicats,
ont refusé de prendre part au vote. "J'ai rappelé toutes nos réserves
vis-à-vis de cette loi et j'ai regretté qu'on ait circonscrit le débat
sur la laïcité à la seule interdiction des signes religieux à l'école"
a déclaré le secrétaire-général de la FSU, Gérard Aschieri.

Revenant sur plusieurs semaines de négociations délicates, le ministre
de l'Education nationale François Fillon a pour sa part admis que
"l'exercice d'écriture" de cette circulaire, "ajustée à trois
reprises", n'était "pas aisé".

Le ministre, qui a rappelé qu'il avait "fermement milité" en faveur de
cette loi, a souligné les deux "idées forces" de la circulaire.

D'un côté, la fermeté républicaine pour tout ce qui concerne les
"signes religieux les plus évidemment ostensibles". De l'autre, la
"responsabilité" laissée aux acteurs de terrain, notamment les chefs
d'établissement, pour "cibler" la "portée religieuse" qui "pourrait
être attachée à certaines tenues vestimentaires".

En clair, la loi interdit désormais clairement les trois signes
religieux les plus "ostensibles": le voile islamique recouvrant
totalement les cheveux et les épaules des jeunes filles musulmanes, la
kippa des garçons juifs, et les "grandes croix" portées par certains
chrétiens. Elle autorise les signes "discrets", comme les petits
bijoux.

Mais elle laisse une marge d'appréciation pour juger les autres
"signes" vestimentaires, au premier rang desquels figure le "bandana"
porté par de nombreuses jeunes filles.

Ce petit fichu léger noué derrière le cou à la pirate, et porté serré
sur le crâne, est parfois un objet de mode, parfois un moyen pour
certaines de respecter ce qu'elles disent être une obligation de leur
religion, sans aller jusqu'au voile islamique.
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Le CSE: 97 membres chargés de conseiller le ministre

15/05/04 -  Le Conseil supérieur de l'éducation (CSE), qui doit
examiner lundi la circulaire d'application de la loi laïcité, est
composé de 97 membres représentant la communauté scolaire et
universitaire, chargés de conseiller le ministre.

Le CSE, soumis à des obligations de quorum pour ses réunions, est un
organe uniquement consultatif, mais dont l'avis est obligatoire avant
publication au bulletin officiel de l'Education nationale (BO) qui fait
office de Journal officiel de l'Ecole. Le ministre peut ne pas tenir
compte de son vote.

Les réunions, qui ont lieu environ une fois par mois, se font à huis
clos. Les votes ont lieu à main levée parmi les présents.

Quarante-huit membres du CSE représentent les différents personnels de
l'éducation nationale, des cuisiniers scolaires aux
enseignants-chercheurs de l'université, y compris sept qui siègent pour
l'enseignement privé. Dix-neuf représentent les usagers, c'est-à-dire
les parents d'élèves, les lycéens et les étudiants.

Trente membres représentent les collectivités territoriales, les
associations périscolaires et les grands intérêts culturels, éducatifs,
sociaux et économiques, dont huit siègent pour les grandes
organisations syndicales de salariés et six d'employeurs.

La répartition des sièges entre organisations est fonction des
résultats aux élections professionnelles.

Selon plusieurs spécialistes du système éducatif, les votes ou
décisions de participer ou non au scrutin n'ont parfois rien à voir
avec le fond du texte examiné et peuvent s'inscrire dans un rapport de
force global entre le gouvernement et les organisations représentées.


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