I Une
école différente ? Pour une société
différente
? Qui n'en veut ?! I Des
écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop |
|
L'heure
de la... It's time for ... Re-creation | Appel
pour des éts innovants et coopératifs |
I
Obligation
scolaire et liberté I | Une
école différente ? Pour une société
différente
? Qui n'en veut ?! I
Quelques
autres "rubriques", parmi beaucoup d'autres, toujours d'actualité
:
les rapports
parents-profs, la maternelle
à 2 ans, l'ennui
à l'école, les punitions
collectives, le téléphone
portable,
l'état des
toilettes,
le créationnisme...
école
autrement, école alternative, école différente, collège
lycée innovant, expérimental ...
2018 ?
2118 ?
Une
autre
école est-elle possible ?
Les marchands de système de sécurité et de
contrôle biométrique cherchent à contourner les réticences
des sociétés démocratiques en présentant leurs
dispositifs comme attrayants.
Big Brother à la sauce conviviale par Alain DIDIER-WEIL - Libération - mardi
20 décembre 2005
Alain Didier- Weill est psychanalyste.
Le Gixel groupement des industries électroniques qui développent les dernières technologies de contrôle telles que vidéosurveillance, biométrie, empreintes génétiques est soucieux. Le souci des décideurs de ces puissants groupes économiques tient à ce que les sociétés démocratiques d'aujourd'hui ne semblent pas enclines à accepter le système de surveillance et de contrôle qui est en train de leur être proposé. Questions et réponses sont ainsi formulées dans le Livre bleu de Gixel (disponible sur http ://www.gixel.fr/fr/Livre %20bleu.pdf) : «La sécurité est très souvent vécue dans notre société démocratique comme une atteinte aux libertés individuelles. Il faut donc faire accepter par la population ces technologies utilisées et parmi celles-ci la biométrie, la vidéosurveillance et les contrôles... Plusieurs méthodes devront être développées pour faire accepter la biométrie : elles devraient être accompagnées d'un effort de convivialité... et par l'apparition de fonctionnalités attrayantes...» Par ces quelques lignes, Gixel nous apprend à quelle sauce extraordinaire Big Brother pourrait avoir droit de cité : à la sauce conviviale. Tous les convives sont invités à cette tâche exaltante : «Ne vous fatiguez plus à dire, à démontrer par la parole, qui vous êtes ; mettez donc votre pouce là, votre iris ici, et votre intimité biologique, votre ADN, montreront silencieusement votre tatouage biométrique qui ne saurait mentir sur qui vous êtes.» «Et toi, petit ami écolier, pense Gixel & Co, ne trouves-tu pas particulièrement "attrayant" de constater que la main que tu poses en riant gaiement sur cette machine, a le pouvoir magique d'ouvrir la porte de la cantine ? Cela est si convivial que bientôt tu auras peut-être envie d'avoir une petite puce sous la peau qui t'ouvrira bien d'autres portes, celle de ta banque, de ta boîte de nuit ou de la douane. «Evidemment, il y aura un petit prix à payer : ces portes te seront ouvertes, certes, mais en retour tu seras toi, absolument ouvert, absolument transparent à mon fichier central. Mon oeil silencieux sera toujours sur toi car ta façon de bouger, ton ADN, ton iris, me sont connus. Ne vois-tu pas quel progrès je te propose ? Jadis tes grands-parents étaient placés sous un oeil soi-disant divin qui ne cessait de les juger et de leur dire : voilà qui est bien, voilà qui est mal. «Aujourd'hui, tu peux être sous un oeil qui ne te juge pas et qui te dit seulement : "Je sais tout de toi et plus particulièrement que tu n'as désormais plus aucun secret."» Le 16 décembre, trois jeunes gens étaient jugés au tribunal de grande instance d'Evry parce qu'il y a dix jours, ils faisaient partie d'un groupe de vingt étudiants qui s'étaient introduits dans un lycée de la vallée de Chevreuse. Habillés en clowns, ils avaient improvisé une saynète pour faire rire de la machine biométrique qui, dans le cadre de l'événement, fut cassée. |