Le
droit d'apprendre.
"Je
me suis replongée dans "Une société sans école"
de Ivan Illich
que
j'avais lu sans doute trop jeune, du temps que j'étais étudiante,
non enseignante.
Je
n'ai pas, à l'époque suivi les réactions du corps
enseignant,
mais
je subodore que l'effet a été un peu analogue à celui
produit sur le corps judiciaire
par
l'analyse de la prison proposée par Michel Foucault dans Surveiller
et punir.
En
effet, dans les deux cas, ce qui est proposé est la description
d'un échec.
La
prison, comme l'école, aggrave ce qu'elle était censée
améliorer. "
Ivan Illich dans
"Une société sans école"
proposait,
dès les
années 70,
une réflexion
radicale sur l'échec de l'enseignement à l'école.
Cette dernière,
outil d'un Etat,
peut-elle être
pensée
aujourd'hui autrement
comme il le suggérait
il y a trente ans ?
Recréer
un appétit du possible
tenter
de recréer un sens des possibles,
un
appétit du possible
contre
la conviction triste
que
le diagnostic d'Illich
est
à ce point confirmé que la voie qu'il proposait est bloquée.
L'école, selon
Illich, repose sur le postulat que les jeunes êtres humains
sont comme des immigrés,
de nouveaux venus
qui doivent se soumettre
à un processus de naturalisation,
un processus qui doit
les mettre à l'écart de leur milieu naturel
et les faire passer par
une matrice sociale sous responsabilité de l'Etat,
un Etat dont l'enseignant
accrédité est d'abord le représentant.
sectes
et homeschooling : près de Pau, 18 enfants coupés du
monde dans une communauté biblique
la communauté
se retranche derrière le droit de scolariser les enfants à
domicile, ce qui est légal.
4000
Québécois fréquentent des écoles clandestines
pentecôtistes
les écoles
pentecôtistes enseignent notamment le créationnisme.
Christiane
Rochefort : LES ENFANTS D'ABORD
Pourquoi
maintenant
?
Les enfants, qui
n'ont jamais eu tant de bonheur et de pouvoir (disent les adultes), sont
en réalité, maintenant, menacés.
Par-dessus les parents,
dont la non-intervention est espérée, la Force Aveugle est
en marche contre eux.
Car en dépit
d'un traitement réducteur millénaire, les enfants ont toujours
la rage de vivre.
L'Entreprise
mondiale d'exploitation
La mécanique
du jeu - Les parents pris au piège - Point d'ordre
Exploitation
de la condition parentale
Quelques millénaires
en quelques lignes - Le patriarche dépossédé - Exploitation
- Triste fin du patriarche - Ambiguïté de la condition d'officier
subalterne - La politique de l'éducation - Le pouvoir - Le devoir
d'aimer et de rendre heureux - Divorce!
Adulte à
12 ans, ado à 33
Vieillissement, recomposition des familles,
allongement des études, chômage:
le modèle traditionnel n'existe
plus.
Doit-on
abaisser la majorité civique à 12 ans ?
le corps électoral,
à l'image du personnel politique, tend à devenir un vieillard
qui vote conservateur.
Or, pour répondre
aux défis des retraites, de la violence, du redécoupage des
rythmes de travail, de l'âge d'entrée et de sortie de la vie
active,
il nous faudra prendre des
mesures de rééqulibrage en abaissant encore l'âge du
vote.
![]() Introduction 1 Contre tout ce qui est obligatoire 2 Contre les canons de la pensée 3 Contre la très manifeste injustice de l'école 4 Contre la trouille 5 Contre l'oppression des adultes sur les enfants 6 Contre les maîtres 7 Contre la confusion entre apprendre, savoir, connaître 8 Contre l'assujettissement du sexe mineur 9 Contre le manque à vivre 10 Contre la normalisation 11 Parce que je t'aime et qu'on n'a rien à perdre CATHERINE BAKER INSOUMISSION
Chapitre 4 CONTRE LA TROUILLE
En réalité, Marie, avant de concevoir
toutes les bonnes raisons qu'on a de ne pas mettre les enfants à
l'école, j'ai agi spontanément, comme d'instinct, pour t'éviter
de vivre toute ton enfance dans la peur.
Catherine, une de nos amies, professeur d'anglais,
nous avait dit un soir: «Les récréations.,. On dirait
des truies qui hurlent.» L'expression était si adéquate
que j'ai, en un instant, été envahie par le souvenir de ces
cours de récréation, de ce bruit si particulier, jamais entendu
nulle part ailleurs, d'enfants hurlant. Et l'atmosphère des veilles
de vacances, cette espèce de sauvagerie qui s'emparait des gamines
... Une fois de loin en loin, il arrivait que l'une craignît l'ennui
de l'été mais pas l'ensemble, oh non! pas l'ensemble ...
Bonnes ou mauvaises élèves, nous attendions l'été
avec une immense convoitise. La veille des vacances, des farandoles barbares
se déroulaient d'où je me tenais lâchement à
distance: «Vive les vacances! À bas les pénitences!
Les cahiers au feu! La maîtresse au milieu!» Je n'osais pas
chanter ça. Sans doute, terriblement lèche-cul, craignais-je
de trahir l'institutrice que j'aimais, que tout me forçait à
aimer. (Mais elle était gaie ce jour-là - pour elle aussi
c'étaient les vacances - et j'aurais pu lui lancer un clin d'œil
en passant ...) Il y avait quelque chose de bien plus sérieux dans
ma réserve. J'ai toujours eu une implacable épouvante du
feu, or, je prenais la chansonnette au mot, très littéralement,
et je ne pouvais «quand même pas» souhaiter à
la maîtresse une mort si horrible. Dans la petite horde, toutes n'avaient
pas la même conscience de ce qui se disait là, mais toutes
n'étaient pas simplettes non plus et je sentais bien que la farandole
enragée exprimait une haine réelle.
1. C'est à la suite de
Le Droit de l'enfant au respect, Janusz KORCZAK, Robert Laffont, 1979.
On a tant de mal à se remettre dans la peau
de l'enfant qui dépend complètement des grands. Attendre
... Attendre le bon plaisir du prince ... Quoi qu'on veuille se procurer,
il faut demander, toujours réclamer, faire des minauderies, promettre
d'être sage, de ne pas abuser. Et toujours s'exposer au refus. Quémander
vous rend avide. Pas étonnant qu'il y ait des timbrés pour
tirer sur celui qui touche à leur voiture.
La mendicité obligée de l'enfance est aussi à l'origine de la peur; c'est l'insécurité absolue, la pauvreté absolue et la menace odieuse contenue dans toute dépendance. L'enfant ne sait rien de demain. Quoi de plus angoissant que de s'entendre répondre : «Tu verras bien!» ? J'ai vu des adultes faire des crises de nerfs pour moins que ça. Car il est vrai qu'on a le droit le plus entier de savoir. L'enfant vit en famille dans une menace vague qu'il peut d'autant moins circonscrire qu'elle se noie dans l'affection. À l'école, les sources les plus profondes de l'insécurité permanente, la peur de faire de la peine à ses parents, celle d'être séparé de ses amis, celle, bien enfouie, de jouer là tout son avenir, celle de devoir se reconnaître stupide, etc., ne se prêtent pas aux conversations entre mômes. Par contre 2, on évoque sans fin la partie visible de l'iceberg: la punition. Cest un sujet intarissable. 2. Je dis bien «par contre
» et non «en revanche» . Cette règle débile
commence à m'exaspérer.
Dans notre société, qui punit-on? Les
«malfaiteurs» et les enfants. Uniquement. Et puis tout le monde
trouve ça naturel!
D'autant qu'elle serait ici en parfait contresens: où serait la revanche? La trouille de l'enfant scolarisé, c'est qu'il se sait dans la nasse. Il entre dans un lieu disciplinaire. S'il a dix mille formes possibles, un lieu disciplinaire est essentiellement un lieu de surveillance, donc de punition. Si un jour l'école t'intéresse, tu trouveras dans le livre déjà signalé de Michel Foucault sur la prison, Surveiller et punir, des réflexions parfaitement appropriées à l'institution scolaire sur le «principe de visibilité obligatoire» : «C'est le fait d'être vu sans cesse, de pouvoir toujours être vu, qui maintient dans son assujettissement l'individu disciplinaire.» Le pouvoir peut braquer le projecteur sur n'importe quel enfant, à n'importe quel moment; «Que faites-vous?» Comment être assez détendu pour dire tranquillement: «Ça ne vous regarde pas», ce qui est forcément la seule réponse correcte si l'on veut garder son intégrité dans le réseau où sont intriquées toutes les surveillances qui s'excercent sur vous? Les surveillants eux-mêmes sont surveillés, les professeurs aussi, le directeur aussi. Il faut surveiller. Il faut se surveiller les uns les autres. Il faut se surveiller soi-même. Tout le monde vit dans l'appréhension de la punition et se défoule sur l'élève. Je n'évoquerai même pas les «fessées déculottées» qui sont loin d'avoir disparu (n'est-ce pas Geneviève ?), mais toute punition se veut humiliante et n'importe quel adulte, comme tout enfant, mourrait de honte si on le fessait cul nu devant trente collègues, n'importe quel adulte rougirait ou pâlirait si on lui faisait remarquer devant ses voisins qu'il ne sait pas grand-chose et n'importe quel adulte aurait envie de tuer si on lui ordonnait de lire à voix haute en public la lettre qu'il écrit à son amante ou amant pendant ses heures de bureau. Si quelqu'un ose me soutenir que cela ne se fait plus, je le ridiculiserai en lui donnant toutes les preuves qu'il voudra. Encore me gardé-je absolument de dénoncer des cas de brutalité ou de cruauté mentale qui me semblent cas d'exception; je ne parle que de l'école quotidienne, celle des vingt dernières années de ce millénaire, l'école d'aujourd'hui. Et je t'aurais envoyée dans cette galère? ! Je ne t'ai jamais punie. Ce qui ne m'a pas empêchée de piquer quelques colères et j'éprouverais sans doute aussi de la colère si je me faisais agresser par un quidam. Mais te punir? Punir un agresseur (ou charger la «Justice» de faire ce sale boulot)? Quelle absurdité! Au nom de quoi? Mais surtout qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire? Pour intimider? C'est-à-dire, au sens littéral, pour faire peur? Comment ne vit-on pas alors dans la crainte de récolter la violence qu'on aurait semée? Toute punition n'est qu'une vengeance, une très basse vengeance. Dans certains foyers, à l'école, au tribunal, on ne se préoccupe pas des conséquences de la haine qu'on accumule. On punit pour montrer qui est le plus fort. La loi, c'est la force. Rompez! Strictement rien de rationnel là-dedans ; et comme ce prof de philo viré de l'Éducation nationale, dont j'ai déjà parlé, qu'on avait accusé de «critiquer toute punition», je dirai qu' «en effet, elle est inexcusable quels qu'en soient les motifs». Il y a aussi les adultes qui ne punissent pas mais qui menacent sans cesse : «Encore un peu et tu vas voir.» Tu vas voir quoi? On m'aurait fait ce coup-là que certainement j'aurais voulu mesurer la distance de la menace à son exécution. La menace est toujours en soi une forme de répression; elle perturbe, elle énerve. En classe, la moindre interrogation est chargée d'un tas de sous-entendus. «Vous avez fait seule cette dissertation?» peut être l'expression d'une admiration mais plus vraisemblablement d'une suspicion, d'un sarcasme. « Dites-moi, mon petit, vous me semblez bien ailleurs en ce moment! » Est-ce que le ton était amical ou acerbe? Et le gamin va s'interroger là-dessus la journée entière. Tout compte dans l'évaluation que ces gens qui ne vous connaissent pas font de vous. À l'école, le danger est présent en tout adulte; du concierge au directeur, tous sont payés pour faire les flics. Même le parent le moins gendarme est embrigadé dans des histoires de contrôle et de signatures. Si un régime autoritaire décrétait que désormais nos activités devaient être déposées par écrit et contresignées par le mari ou la voisine ou la préfecture, quelques-uns hurleraient au fascisme, mais que les enfants doivent montrer à leurs parents leur «carnet de notes» ne gêne personne. Si tu décidais d'aller au lycée, jamais, au grand jamais, je n'accepterais d'apposer ma signature au bas d'un rapport de cette espèce, un mouchard en réalité. Tu pourrais toujours me le montrer si tu voulais (on se demande bien pourquoi). Me mettrait-on à l'amende? Je repense à la tête catastrophée de Blanche: «C'est incroyable! On a un gros problème avec Loïc; son professeur s'est rendu compte qu'il avait falsifié ma signature! Tu te rends compte? Jamais je ne l'ai grondé pour une mauvaise note! Jamais! Qu'est-ce qui a pu lui prendre? Et depuis qu'il se sait découvert, il reste enfermé dans sa chambre. Ça fait trois jours! Et rien à faire pour le faire sortir.» J'aime bien Blanche, elle était dans tous ses états et je ne savais vraiment pas comment la consoler. Je n'allais quand même pas lui dire qu'elle s'en sortait plutôt bien et que l'immense majorité des suicides d'enfants était due très précisément à la peur d'avouer une mauvaise note ou à la honte de voir reconnue une fausse signature. Des psychologues, toujours de service quand il s'agit de justifier les normes et d'expliquer l'inexplicable, t'affirment sans sourciller que si l'on ne punit pas l'enfant, il se punira cruellement lui-même, se blessera, cassera son jouet préféré (s'accusera de fautes qu'il n'a pas commises, pour faire bonne mesure) et que l'éducateur doit punir pour «soulager la conscience» du bambin. Bien sûr qu'il y a des enfants fêlés, mais pour se punir soi-même, il faut être déjà bien rongé par la peur, craindre pire, encore et toujours pire, tu ne crois pas? Tous les psychanalystes ne sont pas des crétins. Beaucoup sont assez malins pour être escrocs. Et même, un tout petit nombre, qui ne sont ni crétins ni escrocs, sont de remarquables et belles figures de penseurs, de créateurs. Je n'ai pas été surprise - ça me semblait la moindre des choses - que deux d'entre eux, assez loin des divans, disons-le, corroborent avec «leurs» enfants (autistiques pour l'un, «caractériels» pour l'autre) ce que quelques parents ont choisi de vivre dans une relation d'où toute idée de sanction est absente. Bruno Bettelheim : «[Ici] il n'y a aucune règle disciplinaire. Le personnel doit respecter tout ce que fait l'enfant (on remplace parfois jusqu'à trente vitres par jour) 1.»A. S. Neill: «Les enfants de Summerhill ne deviennent pas des criminels ou des gangsters une fois qu'ils ont quitté l'école parce qu'ils ont le droit [chez nous] de vivre à fond leur gangstérisme sans crainte de punitions ni de remontrances 2.» 1. La Forteresse vide, Bruno
BETTELHEIM, N.R.F., 1974.
Je te vois sourire. Tu me reproches de me réfugier
derrière les «grands». Il est vrai que c'est par lassitude.
J'ai trop souvent eu à «défendre» ces amis qui
ont voulu un autre rapport à leur enfant que celui du dressage.
Dans les lieux où des mômes déscolarisés vivent
ensemble (lieux de vie, écoles parallèles, etc.), le refus
de la punition prête à bien des visiteurs un prétexte
à parler de «totale liberté» pour celles et ceux
qui éprouvent pour ce mode de vie de la sympathie et à crier
au «laxisme» pour les autres.
2. Libres Enfants de Summerhill, A. S. NEILL, François lviaspero, 1970. Les deux points de vue sont erronés. Il n'y a pas plus de laisser-aller que de jouissance sans entrave. Il y a des adultes et des enfants qui apprennent à ne plus avoir peur. Ce n'est pas forcément facile. Les périodes de gangstérisme et trente vitres à remplacer, ça demande un grand sang-froid et une confiance inébranlable dans les rapports humains véritables qui peuvent naître au sein d'un monde d'où la punition est exclue. Et il ne s'agit pas d'avoir l'enfant à l'usure. Mais d'instaurer coûte que coûte une relation où l'enfant a le même poids, la même valeur qu'un adulte, où tout individu, quel que soit son âge, est considéré comme seul responsable de ses actes. La liberté apparente dont quelques-uns se disent frappés en entrant dans ces lieux n'est pas la vraie liberté. La vraie liberté ne se voit pas. Qu'un gosse dise à tel ou tel adulte: «Tu me fais chier, laissemoi seul» ne donne aucune indication sur le degré de «liberté» qui se déploie ici. Mais que l'adulte comprenne et s'en aille montre que celui-ci sait «prendre du champ» et concevoir des rapports indépendants non fondés sur le droit et la peur, le permis et l'interdit. C'est déjà quelque chose. Je connais par cœur tous les refrains qui reprennent le thème de «l'erreur psychologique [consistant à avoir] une attitude égalitaire avec l'enfant et à n'user jamais de sanction» (Schmid dénonçant la pédagogie du maître-camarade au début du siecle). Je ne réponds plus. Je te regarde. Tu es très belle. Tu as presque quatorze ans. Tu rêves dans ton hamac. Tu sembles aller bien. Ceux qui défendent la discipline et l'école ont de sales trognes tristes. Ça ne semble pas tellement leur avoir réussi l'apprentissage de la peur. Elle domine leurs jugements. Ce sont les mêmes, forcément, qui réclament plus de policiers. Ils ne conçoivent la vie que disciplinaire avec des écoles pour apprendre à se taire, des casernes pour apprendre à obéir, des prisons pour apprendre à mourir. La vie ainsi se décompose dans l'impossibilité d'une confiance. C'est ce climat paranoïaque qui suinte de l'institution scolaire. Étrangement, si le rigorisme est moins sombre dans certaines écoles qu'il ne le fut; les relations sont de plus en plus tendues et pas seulement entre élèves et professeurs. Être «parent d'élève» est très différent d'être parent tout court et les rapports avec les enseignants sont nettement conflictuels. Maîtres et maîtresses en prennent pour leur grade, ils et elles surtout ont gardé aux yeux de la bourgeoisie que singe de nos jours n'importe qui un petit côté «domestique». Et de se plaindre qu'on ne les respecte pas. Quand je vois la rédaction de Laurence avec un gros trait rouge sur «pécuniaire» et la correction «pécunier» dans la marge, je me dis qu'il n'y a pas de honte à ignorer l'orthographe (j'ai vu pire chez des professeurs et des journalistes) mais qu'il est quelque peu déplacé de jouer avec le stylo rouge. Reconnaissons que ce genre ... d'étourderie ne favorise pas le prestige du métier. Les enseignants du secondaire sont un peu mieux considérés et ils auraient tendance à marquer autant que possible les distances. Ils détestent d'ailleurs carrément les parents qui sont devenus l'ennemi numéro un. Ceux qui voudraient «faire autrement» se heurtent automatiquement aux parents qui ne veulent qu'une chose: que leur gosse «réussisse». Réussir, on leur a appris ça à l'école, c'est avoir de bonnes notes et pour avoir de bonnes notes, il faut bûcher. Inutile de chercher midi à quatorze heures. Les enseignants s'arrachent les cheveux et tentent sans succès de faire admettre aux parents que l'école a changé: «Ah oui! Parlons-en! À quinze ans, Amélie ne connaît pas la différence entre "on" et "ont"! De mon temps...» Le professeur se retourne contre l'instituteur qui en veut à la télévision qui organise des débats débiles sur le privé et le public. Tout le monde se lamente. Pendant ce temps-là, toi et moi, on va au cinéma. |
Insoumission à l'école obligatoire
- Baker Catherine - éd. Barrault/Flammarion - Indisponible
juillet 1985 isbn : 2-7360-0028-5 gencod : 9782736000288 14,94 EUR ![]() Réédition 2006 Les Cahiers au feu - Baker Catherine - éd. Barrault/Flammarion
- Indisponible
où le petit sortant du ventre de sa mère est pris par les pattes de derrière et, tête en bas, battu, jusqu'à ce qu'il hurle, par un adulte. Puis ayant été retourné en tous sens, il est emballé, et déposé à l'écart. LES ENFANTS D'ABORD |