alternatives éducatives : des écoles différentes
| Présentation | SOMMAIRE |

I Une école différente ? Pour une société différente ? Qui n'en veut ?! I Des écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop |
| L'heure de la... It's time for ... Re-creation | Appel pour des éts innovants et coopératifs |
I Obligation scolaire et liberté I | Une école différente ? Pour une société différente ? Qui n'en veut ?! I

2018 ?               2118 ?
Une autre école est-elle possible ?

Quelques autres "rubriques", parmi beaucoup d'autres, toujours d'actualité :
les rapports parents-profs, la maternelle à 2 ans, l'ennui à l'école les punitions collectives,  le téléphone portable, l'état des toilettes, le créationnisme...

 Sa Majesté des mouches ...

Pour stimuler la "construction de leur propre société" (= "Kid Nation" !) :
chaque épisode se termine par un vote interne pour la remise d'un "prix"
(une étoile en or d'une valeur de $20 000).
"There was no sex or drugs"
Ouf.
Just money...
Great, fantastic, fun !
God bless America !

Lycéens: l'Union Nationale Lycéenne veut le droit de vote à 16 ans
L'UNL, principal syndicat lycéen estime qu'on ne peut pas considérer les jeunes comme pénalement responsables à partir de cet âge et leur interdire de s'exprimer lors des grands scrutins nationaux.

Les femmes et les non-blancs ayant crié assez fort, on leur a finalement consenti le statut d'opprimés.
Mais on ne pense pas encore aux enfants, car ils se taisent.
De tous les opprimés doués de parole, les enfants sont les plus muets.
Les cris et fureurs qui émanent du groupe ne sont pas perçus comme protestation inarticulée, mais comme un fait de nature : les enfants, ça crie. Nul être pourtant ne crie sans raison.

« Les enfants » (la seule définition précise et recevable du terme étant celle de la Loi : personnes de 0 à 18 ans) ne disposent pas de moyens de s'exprimer.
Ils n'y sont pas invités, les décisions qui les concernent étant prises sans leur avis. Ils croient qu'ils ne savent pas, étant dits ignorants bien qu'on les instruise six heures par jour. Et par-dessus tout ils n'osent élever la voix, étant pour leur survie dans la dépendance totale des adultes, qui ne permettent pas la mise en question de leurs Œuvres - ces œuvres qui seront l'héritage forcé des gens aujourd'hui jeunes, et muets.

Ce sont les adultes qui parlent pour les enfants, comme les blancs parlaient pour les noirs, les hommes pour les femmes. C'est-à-dire de haut, et de dehors.
Entre les adultes qui parlent des enfants comme ils les veulent, et les enfants qui ne peuvent pas parler pour eux-mêmes, la passe est étroite.
Et la mystification se porte bien.
Il faudrait pourtant sortir de là.

(Christiane Rochefort : Les enfants d'abord)
 
 Un colloque sur «les nouveaux âges de l'homme»
 Adulte à 12 ans, ado à 33

Vieillissement, recomposition des familles, allongement   des études, chômage: le modèle traditionnel n'existe plus.
 

Recueilli Par CATHERINE BERNARD - Libération - jeudi 2 décembre 1999

 

Doit-on abaisser la majorité civique à 12 ans ?

Soulevée ce week-end à Montpellier, lors de l'avant-dernier des quinze forums organisés par la mission 2000 chargée par le gouvernement d'orchestrer les manifestations pour le passage au troisième millénaire, la question peut paraître provocatrice.
Elle prend tout son sens si l'on regarde le tableau saisissant dessiné par les démographes, sociologues, historiens, anthropologues et médecins réunis par le philosophe Yves Michaud, professeur à l'université de Paris-I-Panthéon-Sorbonne et membre de la mission 2000.

La baisse de la fécondité et l'allongement de la durée de la vie, conjugués à une entrée dans la vie active de plus en plus tardive, l'alternance de périodes d'activité et de chômage, une sortie précoce de la vie professionnelle et une recomposition des familles ont fait voler en éclats le découpage rassurant des âges. Celui-là même qui a servi de repère aux sociétés occidentales - enfance, adolescence, maturité, vieillesse. Entre des enfants qui n'en sont plus, des jeunes qui s'installent dans l'adolescence, des vieux qui restent jeunes, l'âge de la maturité se retrouve pris en sandwich, et remet en cause son modèle, une famille et un emploi stable. 
Introuvables, les âges et leurs fonctions démocratique,  économique, sociale et culturelle sont à réinventer.
Nombre d'interventions au cours du colloque illustrent ces bouleversements. «Nous sortons d'une société adulto-centriste et masculine où l'âge adulte servait d'étalon aux autres âges pour entrer dans une société multigénérationnelle», a remarqué Xavier Gaullier, sociologue du travail. Louis Chauvel, sociologue des comportements, est encore plus précis : 
«C'est le concept même de la maturité des 30 glorieuses, appuyé sur l'homme en situation de travailler et de fonder une famille, qui est déstabilisé.»

A cela s'ajoutent les perspectives vertigineuses du vieillissement, telles que les résume le démographe Jacques Vallin, en brossant un scénario extrême : «L'enfant unique et 150 ans d'espérance de vie, cela donne 2 % de moins de 20 ans et 80 % de plus de 100 ans.»


Yves Michaud commente ici ces travaux.

           Pourquoi avoir intitulé le colloque de Montpellier «les Nouveaux Ages de l'homme»?
                    En quoi peuvent-ils être «nouveaux»?

 En ce qu'ils changent. On observe aujourd'hui la désynchronisation de deux phénomènes : on n'a plus besoin d'attendre l'entrée dans la vie active pour bénéficier d'une maturité psychologique et économique.
On devient très tôt un consommateur, c'est-à-dire un acteur économique. Cette accélération engendre d'ores et déjà toute une série de droits. Les adolescents peuvent être entendus et leur avis pris en compte aussi bien par un juge en cas de divorce que par les autorités de l'Education nationale lors de conflits lycéens et étudiants, ou encore par les édiles locaux dans les conseils municipaux de la jeunesse et le parlement des enfants. Mais il faut toujours attendre 18 ans pour être majeur. Ces incertitudes se répercutent forcément sur la maturité.

          Quelles sont ces incertitudes?

Nous sommes entrés dans une société de valorisation de soi, où les individus ne se construisent plus par héritage mais par eux-mêmes.
Cela se manifeste par le fait que leur vie n'est plus tracée par un fil directeur. A tout moment, on peut prendre un nouveau départ. La vie devient fragmentaire, avec alternance d'épisodes positifs ou négatifs où les adultes se révèlent à la fois matures et immatures, tour à tour inquiets et sereins. Dans une société où on se redéfinit continuellement, il devient donc difficile de transmettre. Ce qui pose  bien évidemment la question de l'autorité des adultes. Que signifie être un préretraité de 56 ans et faire partie d'un club du troisième âge?
Que veut dire être un jeune père de 60 ans qui peut aussi être grand-père? Est-ce que vivre au domicile parental à 33 ans amène encore la question «vous habitez chez vos parents ?»

Ces situations ne sont pas choquantes en soi, mais elles bouleversent malgré tout nos grilles de lecture.

           En quoi abaisser à 12 ans l'âge de la majorité civique, comme vous l'avez proposé dans votre intervention, peut répondre à ces incertitudes?

Les principales conséquences de ce décalage entre les âges et leur statut sont démocratiques et politiques. Le rétrécissement de la période de maturité nous oblige à redéfinir les solidarités économiques et sociales. Si on se place en terme de revenu minimum, qu'est-ce qui justifie aujourd'hui que celui-ci soit de 2 500 francs environ pour un jeune de 25 ans, c'est-à-dire le RMI, et de 3 500 francs, soit le minimum vieillesse, pour une personne de plus de 65 ans?

Cette différence, pointée par le sociologue Louis Chauvel, est symptomatique des primes données à la vieillesse. Dans le même temps, le corps électoral, à l'image du personnel politique, tend à devenir un vieillard qui vote conservateur. Or, pour répondre aux défis des retraites, de la violence, du redécoupage des rythmes de travail, de l'âge d'entrée et de sortie de la vie active, il nous faudra prendre des mesures de rééqulibrage en abaissant encore l'âge du vote.

Quelle différence y a-t-il aujourd'hui entre un vieux gâteux et un jeune pas très mûr, que l'on traite dès sa petite enfance comme un sujet autonome sur un plan commercial et économique?
Souvenons-nous qu'il n'y a pas si longtemps dans l'histoire, on allait à l'Université à 12 ans et Louis XIII avait 13 ans quand il a été couronné.

 Cela signifie-t-il que l'on élira un jour un maire de 15 ans?

 A travers l'abaissement de l'âge du droit de vote, je défends l'idée de représentation et de consultation de toutes les classes d'âge.
L'exercice des responsabilités au travers de l'éligibilité doit être dissocié. C'est d'ailleurs actuellement le cas. Il faut par exemple attendre 21 ans pour exercer un mandat de député. Aujourd'hui, notre société ne souffre pas d'un manque de droits, bien au contraire, mais d'un défaut d'expression de l'opinion dans ses différentes composantes.
Certes, cela conduit, comme au XIXe siècle, à réintroduire une distinction entre des citoyens passifs et actifs. Mais cela permettra peut-être aussi d'avoir davantage de députés trentenaires ou d'élus issus de la deuxième génération d'immigration.

Yves Michaud, philosophe, pour le droit de vote à 12 ans
L’entrée en maturité et citoyenneté est de moins en moins repérable. 
Pour Yves Michaux, philosophe, 
les enfants seraient porteurs d’avenir face aux valeurs d’une population vieillissante.

Professeur de philosophie à Paris I, il est responsable du projet “Université de tous les savoirs”, 
dans le cadre de la Mission pour la célébration de l’an 2000.

Psychologies : La majorité civique à 18 ans signifie-t-elle le passage à l’âge adulte ?

Yves Michaud :
Intellectuellement oui. Etre adulte, c’est étymologiquement cesser de grandir. La majorité civique signifie l’accès à la plénitude de la vie de citoyen et, notamment, au pouvoir de légiférer. Or, pour légiférer, il faut être autonome. Cela me semble assez cohérent sur le plan des principes.

En quoi les changements de société ont-ils bousculé les repères classiques des étapes de la maturité, et quelles sont aujourd’hui ces étapes ?

Yves Michaud :
Les repères classiques de la maturité étaient l’âge de raison (savoir et être responsable de ce que l’on fait), celui de la puberté (pouvoir engendrer) et celui de la majorité (devenir citoyen comme soldat puis en accédant au droit de vote). Tous ces repères ont été bousculés sous l’effet de facteurs très différents, en particulier la fin des classes d’âge homogènes. La progression scolaire peut être, à âge égal, très variable ; l’entrée dans la vie citoyenne par la conscription est devenue de moins en moins évidente en raison des sursis et des réformes, et le service va bientôt disparaître définitivement ; les enfants se voient proposer de devenir très tôt des consommateurs et des acteurs économiques mûrs, même quand ils n’ont pas cette maturité dans d’autres domaines ; quant à la sexualité, elle est partout et nulle part dès lors que nous nous concevons avant tout et tous comme des êtres sexués. Le résultat, c’est que l’on peut être mûr sur un ou plusieurs plans et pas du tout sur d’autres. Le résultat général est une disparité des profils de maturité. 

 Quels sont aujourd’hui les rites de passage à l’âge adulte ?

Yves Michaud :
Je ne vois rien qui corresponde clairement à des rites, avec ce que cela a de formel et d’établi. Je dirais l’entrée dans le travail, l’autonomie financière qui permet l’autonomie de vie (appartement, loisirs, déplacements, enfants). Mais il ne faut pas oublier que d’autres aspects de la maturité, ce que j’appellerais « avance sur maturité », sont présents largement avant (maturité de consommateur, d’acteur sexuel, de délinquant, de citoyen).

Pourquoi proposez-vous que le droit de vote soit accordé dès l’âge de 12 ans ?

Yves Michaud :
Face au vieillissement prévisible de la population, il me semble indispensable de rééquilibrer le corps électoral. Sinon les valeurs de la maturité et de la vieillesse (santé, systèmes sociaux, sécurité) prévaudront sur celles de l’avenir (éducation recherche, création, innovation). On m’objectera le manque de maturité et de raison des enfants. Quand on voit à quelles manipulations démagogiques adultes et vieillards se laissent prendre, on voit mal pourquoi ce serait forcément pire avec les plus jeunes. Au moins, ce ne serait pas la même démagogie qui opérerait. Il ne faut pas être prisonnier de l’illusion de la rationalité parfaite du citoyen. Chacun l’atteint plus ou moins, s’y stabilise, la perd progressivement. La capacité civique est variable, et c’est à la grandeur de la démocratie de s’en accommoder.
 

Isabelle Maury - janvier 2001 - Psychologies
Décryptages de notre pathos national
Le Monde - Sophie Gherardi -  10.11.06 

 

Les déclinistes sont des raseurs, et Yves Michaud déteste ennuyer autant que s'ennuyer. C'est pourquoi son nouvel essai se présente sous un titre plutôt optimiste, Précis de recomposition politique, clin d'oeil au très pessimiste Précis de décomposition de Cioran. Le sous-titre est mi-figue mi-raisin : des incivismes à la française et de quelques manières d'y remédier. Mais l'habillage ne doit pas faire illusion : l'objet d'observation d'Yves Michaud est la France contemporaine, et, à l'évidence, son oeil aigu n'y discerne rien de bien encourageant.

La spécialité de ce philosophe atypique - il anime depuis l'an 2000 l'Université de tous les savoirs ; il avait auparavant dirigé la revue du Centre Pompidou et l'Ecole des beaux-arts -, c'est le décryptage du pathos national. Grands discours, grands mouvements, grandes colères se résolvent toujours dans le statu quo. La France est un pays où l'on se paie de mots : avec Jacques Chirac, elle a trouvé le grand bonimenteur qui depuis trente ans réussit à la faire marcher en lui promettant tacitement de ne rien changer. C'est au président de la République qu'Yves Michaud réserve ses piques les plus acérées, parce qu'il le retrouve derrière chaque recoin de son exploration des dysfonctionnements français : au chapitre des institutions, dans la pratique du pouvoir, dans les dérives de la justice ou dans ce qu'il appelle les "démoralisations".

Contrairement aux nombreux autres pourfendeurs de Jacques Chirac, Yves Michaud va jusqu'au bout de sa logique en affirmant que, avec cet homme-là, il n'aurait pas fallu faire l'union sacrée au soir du 21 avril 2002. Quoi ? Face à Jean-Marie Le Pen ? Oui, car les démocrates ont été bien naïfs : "Juste une minute de réflexion ou quelques souvenirs du Léviathan de Hobbes leur auraient fait comprendre que la reddition sans condition à l'escroc, pour ne pas tomber dans les bras du facho, n'était ni plus ni moins qu'un contrat de soumission - et donc n'était pas un contrat politique du tout." Car "la soumission au pouvoir de Léviathan exprime le choix de la sécurité et de la protection en échange de l'abandon de tout vouloir politique propre." Au lieu de négocier avec un Chirac lui aussi affaibli les conditions d'un ralliement au second tour, c'est-à-dire un pacte républicain en bonne et due forme, ou bien de jouer l'abstention, ce qui, parie Yves Michaud, n'aurait pas fait gagner Jean-Marie Le Pen, la gauche se livra "à un débordement de pathos qui déboucha sur un front antifasciste dégoulinant de bonnes intentions et de culpabilité". De ce non-choix ont résulté cinq années de non-politique.

Yves Michaud détaille aussi pourquoi il fallait dire non au projet de Constitution européenne, essentiellement parce que c'était tout sauf un projet de Constitution. Mais il discute par ailleurs l'idée, chère à Etienne Balibar, du refus comme refondation politique. Cet exercice bien français lui semble avoir un terrible défaut : il contribue à l'occultation des problèmes. Le courage des dreyfusards a masqué l'ampleur de l'antisémitisme français, le manifeste des 121 intellectuels en 1960 "a facilité le trou de mémoire français sur la guerre d'Algérie". Et, aujourd'hui, les fractures de la société française sont oubliées "dans l'euphorie de sursauts citoyens temporaires qui touchent une frange limitée de la population".

Parmi la vingtaine d'essais qui forment ce livre riche en formules fortes - Yves Michaud parle de "méchanceté administrative" -, on recommandera particulièrement "Incivilité et communauté". Ou comment les petites agressions du quotidien, en rétrécissant l'espace public, renvoient chacun à la recherche d'une communauté fantasmée, phénomène qui ne fait que renforcer l'atomisation de la société.


PRÉCIS DE RECOMPOSITION POLITIQUE
Yves Michaud
Climats Flammarion, 310 pages, 18 €.



Sondage exclusif Phosphore-CSA
Et si on votait dès 16 ans ? 

"Phosphore, (février 2007) le magazine des 15-25 ans, publie les résultats d’un sondage Phosphore/CSA qui révèle que 68% des 16-25 ans sont contre le droit de vote dès 16 ans.

Trop d'engagement tue l'engagement ?

68% contre ! Surprise, on s'attendait à plus d'appétit pour un tel signe extérieur de maturité citoyenne chez ces 16-25 ans si prompts à débattre du CPE, des droits des lycéens sans papiers ou du commerce équitable. 
Cet âge que l'on aime imaginer rebelle et engagé, est-il plus sage en 2007 ? 
Ou le cliché du « jeune apolitique » aurait-il un fondement ? 
Ni l'un, ni l'autre. 
En épluchant ce sondage, l'enseignement majeur est que cette génération n'est ni apolitique, ni abstentionniste, mais qu'au contraire elle prend la politique bien trop au sérieux pour la laisser entre des mains sans expérience. 
La politique n'est pas un jeu d'enfant, ni d'ado, disent-ils... peut-être aussi pour ne pas précipiter cet ultime rite de passage à l'âge adulte."


L'UNL (lycéens) interpelle les candidats à la présidentielle

--afp--29 01 07 - L'Union nationale lycéenne (UNL) a décidé d'interpeller les candidats à la présidentielle, souhaitant obtenir des réponses durant la campagne sur les revendications des lycéens, notamment en matière de lutte contre la précarité des jeunes, a-t-elle annoncé samedi dans un communiqué.

"Les lycéens attendent des réponses des candidats à la présidentielle", souligne l'Union Nationale Lycéenne, à l'initiative de laquelle le 7e Congrès des élus lycéens s'est réuni samedi à Paris.

"En présence de plus de 350 militants et de 120 élus aux Conseils Académiques de la Vie Lycéenne (CAVL) de la France entière, l'UNL et les élus lycéens ont affirmé leur volonté d'être entendus dans le débat présidentiel", souligne le communiqué qui rappelle que "la France compte plus de 2 millions de jeunes dans l'enseignement secondaire".

"Les lycéens subissent de plein fouet la crise économique et démocratique que traverse notre pays, pourtant rien ne change", déplore l'UNL, qui fait valoir que "bien qu'ils n'aient pas le droit de vote, ces dernières années les lycéens ont occupé une place centrale dans l'actualité en descendant massivement dans la rue à plusieurs reprises".

Un an après la victoire contre le CPE (contrat première embauche), "l'UNL et les lycéens ont interpellé les candidats à l'élections présidentielles pour qu'ils s'engagent à améliorer les conditions de vie et d'études d'une population qui représente l'avenir de tout le pays".

"Sur trois grands thèmes", les lycéens "demandent à ce que les candidats apportent des réponses concrètes à leurs revendications: la citoyenneté lycéenne, la lutte contre la précarité des lycéens avec la création d'un Statut lycéen, la réussite de tous les jeunes au lycée et la réforme de notre système éducatif".

"Cet appel qui doit désormais être signé dans l'ensemble des académies sera remis aux candidats", précise l'UNL qui demande "à l'ensemble des candidats et à leurs représentants de faire savoir s'ils sont prêt à reprendre à leurs compte ces exigences".



Un an après avoir terrassé le CPE, 
les lycéens interpellent les candidats

--afp--29 01 07 -  Les lycéens, un an après avoir terrassé le CPE avec leurs aînés étudiants et syndicalistes, entendent se mêler au débat de la présidentielle, en interpellant les candidats sur leurs intentions face au fléau de la précarité qui affecte prioritairement les jeunes.

Par un hasard de calendrier, les deux plus importants syndicats de lycéens, l'Union nationale lycéenne (UNL) et la Fédération indépendante démocratique lycéenne (Fidl), ont tenu samedi et dimanche leurs rencontres nationales: chacune a profité de l'occasion pour faire entendre sa voix en s'adressant aux candidats à l'Elysée.

"Après la rue, les urnes !" brandit, tel un slogan la Fidl en tête d'un document qui rappelle à la fois la victoire du Contrat première embauche (CPE) mais aussi un questionnaire "à l'adresse des partis politiques dans le cadre de l'élection présidentielle et des élections législatives".

Et forts de leur relation durable lancée l'an dernier avec les syndicats, les lycéens de la Fidl ont reçu samedi la visite du secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, qui les a félicité pour leur engagement en assurant: "la relève est prête!".

"On a envoyé à tous les candidats ce questionnaire, on attend les réponses", explique à l'AFP Tristan Rouquier, 18 ans, en terminale au lycéen Mendès de Vitrolles (Bouches-du-Rhône) et président de la Fidl. En huit questions, celui-ci demande aux prétendants à l'Elysée leurs positions sur la situation des lycéens sans-papiers, le racisme, les moyens alloués aux ZEP ou à la lutte contre la précarité pour conforter l'emploi.

"Quand on ne nous écoute pas, des mouvements comme la lutte anti-CPE surgissent, donc on attend que les politiques soient à l'écoute", prévient Tristan Rouquier avec un sourire en coin.

"Avant, beaucoup de jeunes se disaient que la politique était un autre monde, le CPE nous a rapproché du syndicalisme et de la politique", souligne-t-il.

"Les jeunes ont pris conscience d'un pouvoir. Il y a eu la lutte contre le Pen en 2002, le CPE en 2006, je me dis maintenant que les jeunes sont experts de leur propre vie, il y a eu une véritable prise de conscience", renchérit Charlotte Allegret, ex-lycéenne active lors du mouvement anti-CPE, aujourd'hui étudiante dans un IUT de Grenoble.

A l'UNL aussi, précarité des jeunes et présidentielle sont au centre des préoccupations: "Les lycéens attendent des réponses des candidats à la présidentielle", a souligné ce syndicat pendant son 7e Congrès des élus lycéens samedi à Paris, rappelant que la France compte plus de 2 millions de jeunes dans l'enseignement secondaire.

Selon Floréale Mangin, la présidente de l'UNL âgée de 17 ans et lycéenne à Paul-Eluard à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le CPE a permis aux lycéens de réaliser qu'ils n'étaient "pas assez entendus alors qu'ils ont des problèmes de précarité comme les étudiants" car "de plus en plus de lycéens sont obligés de travailler".

Selon une étude récente de l'institut CSA pour l'UNL, près d'un jeune sur cinq (18%) a travaillé pendant l'année scolaire durant ses années de lycée.

L'UNL "demande que les candidats apportent des réponses concrètes à leurs revendications: la citoyenneté lycéenne, la lutte contre la précarité des lycéens avec la création d'un statut lycéen, la réussite de tous les jeunes au lycée et la réforme de notre système éducatif".

"Avant le CPE on n'était pas vraiment consultés, on était les petits, tandis que maintenant on a un poids, sans être obligés de descendre dans la rue", se félicite Floréale.


 

Christiane Rochefort : LES ENFANTS D'ABORDChristiane Rochefort : LES ENFANTS D'ABORD

Pourquoi maintenant ?
Les enfants, qui n'ont jamais eu tant de bonheur et de pouvoir (disent les adultes), sont en réalité, maintenant, menacés.
Par-dessus les parents, dont la non-intervention est espérée, la Force Aveugle est en marche contre eux.
Car en dépit d'un traitement réducteur millénaire, les enfants ont toujours la rage de vivre.

L'Entreprise mondiale d'exploitation
La mécanique du jeu - Les parents pris au piège - Point d'ordre

Exploitation de la condition parentale
Quelques millénaires en quelques lignes - Le patriarche dépossédé - Exploitation - Triste fin du patriarche - Ambiguïté de la condition d'officier subalterne - La politique de l'éducation - Le pouvoir - Le devoir d'aimer et de rendre heureux - Divorce!
 
 

POUR DECOLONISER L'ENFANT (Gérard Mendel)Gérard MENDEL :
POUR DECOLONISER L'ENFANT.
Le droit de vote dès 12 ans, la lutte entre les classes d'âge relayant et complétant la lutte entre les classes sociales, le conflit dans l'individu et entre l'individu et la société reconnu comme inéluctable et devenant le nouveau consensus social, l'enfance comme état spécifique au même titre que l'état d'adulte et se prolongeant la vie durant chez l'adulte, la désoccultation des projections et idéalisations diverses, le recouvrement par l'individu des pouvoirs délégués du fait de la culpabilité et de l'exploitation économique aux Grands et à l'Etat.
Voilà ce que l'auteur de la Révolte contre le Père et de la Crise de Générations nomme l'utopie réaliste d'une révolution pédagogique dont l'Institution scolaire serait le lieu d'apprentissage.
Réaliste, car il lui paraît que sous I'"eau dormante" de la stagnation politique actuelle une lutte de vitesse est engagée entre de telles novations et un retour en force des Dictatures.
Le consensus social traditionnel, fondé sur l'Autorité, se désagrège. Le relaiera un consensus fondé sur la force nue et policière de l'Etat ou bien, pour l'auteur de cet Essai, un consensus fondé sur l'institutionnalisation du conflit à tous les niveaux, non plus lutte à mort mais jeu sans fin d'antagonismes eux-mêmes évolutifs.
Cette 40° édition comporte pour la première fois une anthologie de citations sur les thèmes de l'Autorité et du Culte de la personnalité.
Collection :  Petite bibliothèque n° 188  - Editeur :  Payot - Pages :  261 - Année :  1971 - ISBN :  2228324205


Enfin, tant Oslo que les Gorguettes, démontrent que, si on joue franc-jeu avec les adolescents, le résultat dépasse les espérances.
Le C.E.S. n'a pas explosé dans une fuite en avant de revendications impossibles à satisfaire de la part des élèves:
le sentiment de leurs responsabilités a été permanent.
C'est que, aussi, ils aimaient leur établissement, qui était devenu pour eux un lieu de vie.
Et non le lieu de mort, ce parking déshumanisé et déshumanisant, qu'il tend toujours plus à devenir aujourd'hui dans notre pays,
contre le vœu profond de la plupart de ceux qui y travaillent.
(Gérard Mendel)

LE GUIDE ANNUAIRE DES ECOLES DIFFERENTES

| Présentation | SOMMAIRE|
| Le nouveau sirop-typhon : déplacements de populations ? Chèque-éducation ? ou non-scolarisation ? |
| Pluralisme scolaire et "éducation alternative" | Jaune devant, marron derrière : du PQ pour le Q.I. |
| Le lycée "expérimental" de Saint-Nazaire | Le collège-lycée "expérimental" de Caen-Hérouville |
| L'heure de la... It's time for ... Re-creation | Freinet dans (?) le système "éducatif" (?) |
| Changer l'école | Des écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop ! | L'école Vitruve |
| Colloque Freinet à ... Londres | Des écoles publiques "expérimentales" |
| 68 - 98 : les 30 P-l-eureuses | Et l'horreur éducative ? |
| Appel pour des éts innovants et coopératifs |