I Une
école différente ? Pour une société
différente
? Qui n'en veut ?! I Des
écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop |
|
L'heure
de la... It's time for ... Re-creation | Appel
pour des éts innovants et coopératifs |
I
Obligation
scolaire et liberté I | Une
école différente ? Pour une société
différente
? Qui n'en veut ?! I
Quelques
autres "rubriques", parmi beaucoup d'autres, toujours d'actualité
:
les rapports
parents-profs, la maternelle
à 2 ans, l'ennui
à l'école, les punitions
collectives, le téléphone
portable,
l'état des
toilettes,
le créationnisme...
Et s’il fallait retenir un seul critère pour caractériser une école qui marche?
Freinet
dans
(?) le système "éducatif" (?) français
?
SYLVAIN
CONNAC, INSTITUTEUR
PARLEZ-NOUS DE VOTRE PÉDAGOGIE… En France, chaque école peut définir un projet pédagogique
particulier. Le nôtre s’appuie premièrement sur le principe
des classes coopératives et, deuxièmement,
CONCRÈTEMENT, COMMENT CELA SE PASSE-T-IL ? Nous disposons d’un certain nombre d’outils pédagogiques que
les documentaires montrent bien : les “ceintures” (un
EST-CE DIFFICILE DE S’ORIENTER VERS CETTE PÉDAGOGIE ? Choisir ce type d’enseignement, pour
COMMENT VOS MÉTHODES D’ENSEIGNEMENT SONT-ELLES PERÇUES ? Quand on se lance dans ce type de pratiques
PENSEZ-VOUS QUE "ECOLE(S) EN FRANCE" PUISSE FAVORISER UNE MEILLEURE COMPRÉHENSION DE VOTRE TRAVAIL ? Ma priorité, c’est ma classe. Je ne suis
> L’ÉCOLE ANTOINE-BALARD EN QUELQUES CHIFFRES
|
D’après une enquête de l’OCDE réalisée
en 2003, les petits élèves français sont les plus
stressés du monde développé, bien plus que les petits
Japonais. En outre, les performances scolaires sont loin derrière
celles de la Belgique, de la Corée, de la Finlande. Pour comprendre,
les auteurs de cette mini-série ont filmé quatre classes
et leurs élèves qu’a priori tout oppose : les méthodes,
les origines sociales, les niveaux scolaires.
Ces trois documentaires constituent la première des mini-séries que l’Unité documentaires et magazines s’est engagée à diffuser régulièrement dans la case Infrarouge. Programmées sur plusieurs semaines d’affilée, ces collections nous entraîneront au coeur des enjeux de notre société. Si le documentaire veut peindre le réel, il peut le faire à hauteur d’homme et ici à la hauteur du regard des enfants, en nous faisant partager les émotions de ses protagonistes. L’émotion n’est pas l’ennemie d’une véritable
profondeur, mais le vecteur d’un regard aiguisé sur le réel.
Fabrice Puchault
Patricia Boutinard Rouelle - France 2 PLAISIR D’APPRENDRE ? Episode 1 - jeudi 13 avril 2006 - 22 h 55 A Domont, dans le Val d’Oise, Gregory pleure. Véronique, sa maîtresse l’interroge. Entre deux sanglots, l’enfant n’arrive toujours pas à restituer la définition d’un “extrait”. A l’école militaire d’Autun, Imène est inconsolable. Son 0 sur 20 en dictée l’a assommée. Manuel a la même note : il sombre dans le désespoir. De retour à Domont, Lola, la nouvelle du CM1, bloque en calcul mental et, jour après jour, sa fraîcheur s’éteint. En France, on considère qu’on n’apprend
rien sans souffrir. Logique, finalement, que les élèves français
soient les plus stressés du monde, comme le révèle
une enquête de l’OCDE. Elle classe le mal être des élèves
en France très au-dessus des autres, Japonais compris. Pourtant,
en France, les performances scolaires sont médiocres, à peine
au-dessus de la moyenne des 41 pays les plus industrialisés du monde.
APPRENDRE A VIVRE ENSEMBLE Episode 2 - jeudi
20 avril 2006 - 22 h 55
A l’école militaire d’Autun, Sébastien se bagarre tout le temps. Sa classe le rejette. Que vont faire les militaires? Préserver la stabilité du groupe ou forcer l’intégration de Sébastien? A l’école Montessori de Paris, Carole la maîtresse impose au CE1-CE2 la personnalité très perturbée de Paul, parce que tout le monde doit apprendre à vivre ensemble. Dans la classe Freinet de la ZEP de Montpellier, Sophiane ne veut plus travailler et dérange la classe. Les enfants se réunissent en conseil et décident de le sanctionner. En suivant l’évolution de Sébastien, Sophiane et Paul, on découvre en quoi l’école n’est pas qu’un lieu d’apprentissage. C’est ici que les enfants s’initient à la vie en société, au respect des règles du groupe et de la loi pour tous. Une étape essentielle dans le développement des enfants. La façon dont les enseignants l’appréhendent détermine la réussite ou l’échec scolaires. TETE BIEN PLEINE
Episode 3 - jeudi 27 avril 2006 - 22 h 55 Au CM1 de Domont, les enfants accueillent un des plus grands poètes français. Dans la classe Freinet de la ZEP de Montpellier, les élèves préparent la visite d’une exposition sur le Canada. A l’école Montessori de Paris, chacun travaille sur un exposé. A l’école militaire d’Autun, les 6e A apprennent à donner des ordres. Dans ce dernier volet de la série, il s’agit
plus d’éducation que d’enseignement.
“FILMER À HAUTEUR DES ENFANTS”
Deuxième collaboration entre Christophe
Nick et Patricia Baudet après "les chroniques de la violence ordinaire".
CHRONIQUES... ?
Patricia Bodet : Nous ne sommes pas là pour juger, mais pour regarder. D’où l’intérêt de rester longtemps sur place. Sur deux mois de tournage, il est impossible de tricher avec la réalité. C’était également fascinant pour les équipes et pour nous de retourner à l’école, de redécouvrir ce qui nous a fait souffrir mais aussi ce qui nous a motivés pour apprendre. QUELS ONT ÉTÉ VOS CRITÈRES POUR CHOISIR LES QUATRE ÉCOLES ? Christophe Nick : Nous souhaitions des écoles à pédagogie et à sociologie différentes. Non pas pour les comparer, mais pour faire sortir justement ce qu’elles pouvaient avoir en commun : un internat strict, une école en ZEP, une pédagogie dite alternative et une école banale. Quant aux enseignants, notre seul critère était qu’ils soient des professeurs respectés, pour éviter toute tentative de jugement, de comparaison, et se concentrer sur l’observation des professionnels au travail, aller au coeur des enjeux. Patricia Bodet : Parcourir les différents
niveaux, du CP à la 6e, permettait également d’éviter
l’opposition frontale des écoles et de comprendre comment les enfants
évoluent au cours d’un cycle.
COMMENT S’EST DÉROULÉ LE TOURNAGE ? Patricia Bodet : Sur chaque école, il y avait une équipe de quatre personnes : un journaliste, un chef op’, un ingénieur du son et, particularité de ce projet, un monteur qui “dérushait” les images en cours de tournage et nous les envoyait. Nous étions ainsi en contact permanent avec chacune des équipes, suivant les diverses évolutions au jour le jour. Nous avons travaillé en osmose totale. Christophe Nick : Les membres des équipes ont vraiment réussi à se fondre dans le décor de la classe. Ils étaient en empathie totale avec le sujet. Quand les enfants allaient au tableau, ils avaient peur du tableau, pas de la caméra ! LES ENFANTS SONT PLUTÔT ATTACHANTS… Christophe Nick : Franchement, l’atelier
de philo, dès le deuxième jour, à Montpellier, je
n’en revenais pas ! Nous avons été les premiers surpris par
ce que nous filmions. Voir que, parmi tous ces enfants, les gamins de ZEP
sont les plus épanouis, les plus ouverts, les plus alertes, c’est
extraordinaire ! A l’opposé, il y a la petite Lola. Son cas résume
bien le problème de l’école traditionnelle. Voilà
une fille intelligente, sensible, éveillée, qui n’a aucun
problème mais dont la différence se met justement à
poser problème. Au final, elle subit l’ostracisme de toute sa classe…
COMMENT S’EST ARTICULÉE VOTRE ENQUÊTE ? Patricia Bodet : La série a mis du temps à trouver sa forme définitive. Au départ, nous nous étions plutôt orientés sur un principe d’épisodes, avec une grille de lecture d’une trentaine de thèmes pour chaque équipe de tournage. Les trois documentaires se sont construits au fur et à mesure à partir de cette matière, extrêmement dense, que nous avions recueillie. Christophe Nick : Assez vite, nous avons
été frappés par la notion de souffrance et nous
l’avons traitée telle quelle dans le premier fi lm. Le deuxième
documentaire, lui, est axé sur une thématique qui nous préoccupait
dès le départ : la socialisation des enfants.
QUEL EST VOTRE DIAGNOSTIC SUR L’ÉCOLE ? Christophe Nick : Coïncidence amusante, pendant le tournage, le débat sur les méthodes de lecture, globale ou syllabique, a refait surface. C’était assez perturbant de voir, en direct, le décalage existant entre un certain discours et la réalité du terrain. Quand on prend la peine de regarder ce qui se passe, on réalise à quel point l’école est devenue un objet de fantasme. Pour les parents, pour les politiques, pour la société. Et il est lourd ce fantasme ! La peur de l’échec, le chômage, le fait qu’une famille sur deux a divorcé, créent une vraie peur collective — avec pour corollaire un culte de la réussite, des résultats — que nous projetons sur nos enfants. L’école ne devrait pas avoir à supporter un tel poids… Patricia Bodet : Moi, j’ai souvent pensé que l’école était trop repliée sur elle-même, qu’une fois les grilles franchies le lien entre parents, enseignants et élèves, était difficile à établir. Les uns attendent des résultats, les autres souhaitent avoir les meilleurs élèves possibles. Mais les élèves, eux, qu’ont-ils à dire ? Christophe Nick : Je ne dirais pas que l’école est un lieu fermé mais protégé. Par contre, ce qui me frappe c’est le désinvestissement des parents. Les réunions de parents d’élèves sont dramatiquement désertiques. QU’ATTENDEZ-VOUS DE CES DOCUMENTAIRES ? Christophe Nick : Qu’ils déplacent les lignes des débats actuels qui ne sont vraiment pas à la hauteur de l’enjeu. Il est temps d’affronter les vraies questions : “pédagogie et éducation” et non pas “méthode globale ou syllabique”. Les films se regardent en famille : les enfants qui les ont vus s’identifient à Lola, Manuel ou Sébastien. Que les parents entendent alors ces souffrances devrait faire réfléchir à la pression collective qui exige des performances immédiates. Patricia Bodet : Nous avons conscience que les films vont être diffusés à un moment où le sujet est d’actualité. J’espère qu’ils vont susciter des réactions, des réflexions positives auprès du corps enseignant. Christophe Nick : Et puis Ecole(s) en France nous renvoie également à nous-mêmes, à notre propre expérience de l’école. Se rappeler que ces souvenirs-là se situent plutôt au niveau du mal-être, n’est pas inintéressant. Patricia Bodet : Est-il normal de mettre une telle pression sur des enfants ? Doit-on les mettre en compétition dès leur plus jeune âge ? Et surtout peut-on apprendre dans le plaisir ? Ecole(s) en France peut susciter le débat dans les écoles, bien sûr, mais aussi dans les familles, avec ses propres enfants. |
| LE
GUIDE-ANNUAIRE |
Présentation
| SOMMAIRE
|
| Le
nouveau sirop-typhon : déplacements de populations ? chèque-éducation
? ou non-scolarisation ? |
| Pluralisme
scolaire et "éducation alternative" | Jaune
devant, marron derrière : du PQ pour le Q.I. |
| Le
lycée "expérimental" de Saint-Nazaire |
Le
collège-lycée "expérimental" de Caen-Hérouville|
| L'heure
de la... It's time for ... Re-creation | Freinet
dans (?) le système "éducatif" (?) |
| Changer
l'école | Des
écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop !|
L'école
Vitruve |
| Colloque
Freinet à ... Londres | Des
écoles publiques "expérimentales" |
| 68
- 98 : les 30 P-l-eureuses | Et
l'horreur éducative ? |