alternatives éducatives : des écoles différentes
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I Une école différente ? Pour une société différente ? Qui n'en veut ?! I Des écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop |
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I Obligation scolaire et liberté I | Une école différente ? Pour une société différente ? Qui n'en veut ?! I

Quelques autres "rubriques", parmi beaucoup d'autres, toujours d'actualité :
les rapports parents-profs, la maternelle à 2 ans, l'ennui à l'école les punitions collectives,  le téléphone portable, l'état des toilettes, le créationnisme...
 
 

Clé de la réussite finlandaise : une approche radicalement différente de l’éducation.
Pas d’évaluation, de compétition entre les élèves, journées courtes, importance de la musique, de l’art et du sport et dix semaines de vacances en été.

En Finlande, les enfants ne sont scolarisés qu'à partir de 7 ans,
et apprennent à lire ... à la maison.

Premiers en lecture, en maths, en résolution de problèmes...
«Nous n’étions pas habitués à avoir tant de liberté.
Mais c’est très motivant pour une équipe d’être ainsi responsable de la bonne marche d’un établissement.»

La Finlande améliore encore ses résultats lors de la dernière enquête du programme PISA,  alors que l'écart entre les pays se creuse.

Le "modèle" scolaire de la Finlande est-il reproductible ?
Ruée d’experts et de politiciens étrangers, cherchant à percer les "secrets" de l’école finlandaise.
Le gouvernement finlandais a dû désigner des écoles chargées d'accueillir à tour de rôle tous ces visiteurs...

La Finlande se classe au troisième rang mondial pour le nombre d'armes par habitant.
Derrière les Etats-Unis et le Yémen. Et devant la Suisse et ... l'Irak.
(étude publiée en juillet 2007 par l'Institut des hautes études internationales de Genève.)
Rapport 2008 : Chaque année, près de 650 000 armes détenues par des civils sont détournées.

Ce qui caractérise la jeunesse danoise, c'est son insouciance.
Pas d’examens, un rythme propre à chaque étudiant, un emploi du temps libre :
les Højskole ("hautes écoles populaires")proposent une éducation hors compétition, et sans diplômes,
qui permet à l’élève d’exprimer sa créativité et de vivre en communauté.

PISA...OCDE...
...Une explication de l’indifférence de PISA aux programmes scolaires est que l’enquête n’a pas pour objet premier de servir les buts de l’école.
Elle viserait à encourager un esprit de compétition au service du développement des politiques néolibérales favorisées par l’OCDE. 

Scandinavie
Une conférence internationale se réunit à Helsinki pour étudier les bonnes performances du système éducatif
L'école finlandaise au tableau d'honneur mondial
 
Helsinki : de notre envoyée spéciale Marie-Laure Le Foulon  - 14 mars 2005

 

Est-ce la neige au-dehors ? La neuvième A du collège Tikkurila à Vaanta semble baigner dans une atmosphère ouatée. L'équivalent de cette classe de troisième accueille 21 élèves. C'est une classe d'un quartier sans histoire d'une banlieue modeste d'Helsinki.

Professeur principal de la neuvième A, Kaisa van den Berg a été surprise, en décembre dernier, lorsque les jeunes finlandais sont arrivés largement en tête de l'enquête Pisa de l'OCDE sur les acquis des élèves de 15 ans, notamment en mathématiques. En 2000, date à laquelle l'enquête Pisa a été créée, la Finlande était déjà dans les premiers de la classe mondiale. Mais, à l'époque, l'accent avait été mis sur la compréhension de l'écrit.

Or les Finlandais sont de grands lecteurs. Si l'on combine toutes les statistiques internationales, ce sont les mêmes les champions du monde de lecture. Au cinéma et jusque devant sa télévision, le Finlandais est obligé de lire, puisque les productions étrangères ne sont pas doublées.

«Le Finnois est une langue facile à apprendre pour les enfants puisqu'elle s'écrit comme elle se parle», explique Kaisa van den Berg. Les professeurs ont la liberté de choisir leur méthode de travail. Une visite dans sa classe de 7e (l'équivalent de notre 5e) pendant le cours de finnois le confirme. Pas de livre aujourd'hui, les élèves écrivent des histoires. «Sur l'année, ils en écrivent cinq ou six, précise Kaisa van den Berg. C'est de loin l'exercice qu'ils préfèrent.» Même approche chez Kirsi Soininen, le professeur de mathématiques : «On tente d'appliquer des modèles mathématiques à des problèmes concrets tel que peindre une pièce en calculant le nombre de mètres carrés et celui de litres de peinture nécessaires.»

Existe-t-il vraiment une recette finlandaise en matière d'éducation ? «C'est un ensemble d'éléments, mais le premier facteur est sans conteste l'égalité des chances», explique Jari Rajanen, conseiller au ministère de l'Éducation. Depuis 1968, l'école finlandaise comprend un premier tronc commun obligatoire, de 7 à 16 ans, qui n'est sanctionné par aucun examen. A l'issue duquel 55% des élèves optent pour le lycée, alors que les autres partent en formation professionnelle. L'école finlandaise est publique – il n'existe pratiquement pas d'école privée – et bénéficie d'une large autonomie encadrée par un livre de critères, véritable bible des professeurs, qui recense les méthodes d'évaluation, les objectifs à atteindre, etc.

«La géographie de notre pays exige cependant une certaine souplesse», souligne Markku Niemivirta, chercheur en sciences de l'éducation à l'université d'Helsinki. «En Laponie, on est par exemple obligé de constituer des classes uniques, note-t-il. Mais, malgré cette diversité, il existe très peu de différences de niveaux entre les écoles en Finlande.» L'école finlandaise fait ainsi mentir l'idée selon laquelle la concurrence est facteur d'émulation. Loin de mettre l'accent sur la compétition – on ne commence en général à noter les élèves qu'à partir de 12 ans –, elle s'efforce de valoriser «l'inclusion». Dès qu'un élève présente une faiblesse dans une matière, il bénéficie immédiatement d'un cours supplémentaire. Une aide personnalisée totalement gratuite comme le sont les fournitures, la cantine scolaire ou les frais de déplacement pour ceux qui habitent loin. Quant au redoublement, il reste exceptionnel.

«L'éducation finlandaise encadre bien les élèves en difficultés», souligne Kaisa van den Berg. A l'école Tikkurila, Juha Partanen est le professeur de l'une des trois classes «spécialisées», réservées aux adolescents qui ont des problèmes sociaux graves. Ses dix élèves alternent stages en entreprise et cours à l'école. «On essaye d'éviter qu'ils sortent du système», explique Juha Partanen.

Les Finlandais auraient-ils résolu la difficile équation de l'Éducation pour tous ? Pas forcément. Car ils ne sont pas confrontés aux mêmes problèmes que les autres pays européens. Conséquence d'une politique d'immigration très restrictive, le pays est très homogène. A l'école de Tikkurila, on ne dénombre qu'une dizaine d'enfants d'origine étrangère pour plus de 600 élèves ! «C'est un facteur qui ne doit pas être négligé pour expliquer les résultats de l'enquête Pisa, souligne Markku Niemivirta. Car même si on peut en pondérer l'impact sur les classes d'âge étudiées à l'aide d'outils méthodologiques, l'immigration a une influence en amont sur le système scolaire dans son ensemble.»



Helsinki livre ses recettes éducatives
S. K. - 14 mars 2005

 

Mathématiques, lecture, sciences... Les petits Finlandais sont forts en tout ! D'après les résultats de la deuxième enquête Pisa (Programme international pour le suivi des élèves) de l'OCDE, rendus publics en décembre dernier, les élèves finlandais restent, de loin, les meilleurs du monde. Avec 60% de diplômés, la Finlande détient le record mondial. Sur les 41 pays étudiés, la France n'arrive qu'en 16e position pour les mathématiques, en 17e pour la lecture, en 13e pour les sciences et en 10e pour la résolution de problèmes. Mais l'Allemagne, la Pologne, l'Espagne ou encore l'Italie arrivent derrière. Les Finlandais ont-ils un secret ? A partir d'aujourd'hui et jusqu'à mercredi, se tiendra à Helsinki une conférence internationale, où des professionnels de l'éducation du monde entier étudieront les raisons de leur succès.

Dans son rapport, l'OCDE souligne que les systèmes scolaires les plus efficaces sont ceux où les établissements sont «très autonomes». C'est justement le cas de la Finlande : pour peu que les objectifs principaux soient atteints, l'État laisse chaque école choisir ses méthodes et ses professeurs. En Grande-Bretagne aussi, les chefs d'établissement choisissent leurs enseignants, et les rémunèrent au mérite.

Il apparaît aussi que les systèmes scolaires les plus efficaces sont ceux où «la mixité, l'hétérogénéité» des élèves est importante. L'enquête montre également que certains pays – comme la Finlande – réussissent à obtenir de bons résultats quel que soit le milieu d'origine des élèves, alors que ceux qui réussissent en France, en Allemagne ou en Belgique sont plutôt issus d'un milieu favorisé.

«Il n'est pas non plus indispensable de dépenser beaucoup pour réussir», note enfin le rapport. Pour l'OCDE, un certain nombre de pays, dont la Finlande, mais aussi la Belgique ou les Pays-Bas, affichent un excellent «rapport qualité/prix». Leurs élèves ont un niveau supérieur à la moyenne en mathématiques, alors que leurs dépenses en matière d'éducation sont inférieures à la moyenne de l'OCDE.

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