I Une
école différente ? Pour une société
différente
? Qui n'en veut ?! I Des
écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop |
|
L'heure
de la... It's time for ... Re-creation | Appel
pour des éts innovants et coopératifs |
I
Obligation
scolaire et liberté I | Une
école différente ? Pour une société
différente
? Qui n'en veut ?! I
Quelques
autres "rubriques", parmi beaucoup d'autres, toujours d'actualité
:
les rapports
parents-profs, la maternelle
à 2 ans, l'ennui
à l'école, les punitions
collectives, le téléphone
portable,
l'état des
toilettes,
le créationnisme...
"réforme du lycée"
BRITISH
WAY OF LIFE
Le "modèle" anglo-saxon, libéral ... et blairo-socialiste...
Beuark.
AMERICAN WAY OF LIFE... |
Les
« Højskole » ou l’école alternative des Danois
Pas d’examens, un rythme propre à chaque étudiant, un emploi du temps libre : les Højskole("hautes écoles populaires")proposent une éducation hors compétition, et sans diplômes, qui permet à l’élève d’exprimer sa créativité et de vivre en communauté. Un laboratoire éducatif « made in Danemark ». par valeria
zincone - Brenderup Traduction : Jane Mery - 08/10/09
Quand je lui demande ce que signifie « Højskole », Ole Dedenroth, qui est président d’une école de ce type à Brenderup au Danemark, s’esclaffe. Il pose sa tasse de café en équilibre instable sur la selle de sa bicyclette. Avec son doigt, il trace un mot sur le mur : « inspirer ». Puis se retourne brusquement et ajoute « et s’inspirer ». Selon lui, éducation rime trop souvent avec obligation. Certes, l’école doit être ouverte à tous, c’est un droit et un devoir. Mais pourquoi ne pas l’associer au concept de plaisir et d’amusement ? « Dans les ‘Højskole’, poursuit Ole, on apprend ce que l’on a envie de savoir. On n’assène pas aux étudiants de grandes vérités mais on les aide à utiliser les outils adaptés pour chercher et trouver les réponses à leurs questions. » « Dans les ‘Højskole’, on apprend ce que l’on a envie de savoir » Une utopie ? Non ! Le concept des « Højskole » est une anomalie très danoise. Fondées au 19e siècle par l’évêque Grundtvig, ces écoles se basent sur le principe d’« apprendre » par le dialogue et l’interaction sociale. On n’y délivre pas de diplômes pour construire une carrière, mais c’est là qu’on se colle à « la vie » pour intégrer de nouvelles compétences bien sûr ; mais aussi devenir Homme, évoluer en groupe, se développer comme acteur de la vie maniant les valeurs de la démocratie et de l’égalité, et être créatif au quotidien. Les uns enseignant aux autres. Au programme Chaque « Højskole » fonde ses enseignements sur des matières bien précises, à forte dominante artistique. A Brenderup par exemple, les étudiants peuvent choisir parmi plusieurs matières fondamentales : musique folklorique, relations internationales, danois ou art. Puis en soutien, plusieurs options sont proposées, notamment une initiation au danois, à l’anglais, des ateliers de débats ou d’autres plus pratiques en design de produits de recyclage, en céramique… Ces matières sont professionnalisantes, mais des journées entières peuvent aussi être consacrées à l’éducation alimentaire ou à « l’amour en toute sécurité ». Des ateliers hebdomadaires sur l’inter-culturalité s’ajoutent à ce programme, et chacun participe ou organise des activités physiques de toutes sortes, football, volley-ball, badminton… Le droit à l’erreur Il y a peu de critères pour s’inscrire dans cette école : il faut avoir 17 ans révolus, parler une langue qui permet de communiquer avec tout le monde, le danois ou l’anglais, plus rarement l’allemand. Toutes les nationalités sont les bienvenues. Ces écoles sont privées, mais partiellement financées par l’Etat via les bourses d’études, ou grâce à des fonds versés directement aux écoles. Chaque établissement doit s’assurer qu’une majorité d’étudiants est de nationalité danoise (ou Groenlandais), mais pour le reste l’inscription à une « Højskole » suffit pour faire la demande d’un visa d’étudiant pour les citoyens non européens. L’âge moyen est de 24 ans et les séjours s’échelonnent de 4 à 10 mois. Les étudiants qu’on y rencontre ont des expériences et des projets d’avenir très différents. « Ici, tu as la possibilité de développer idées et projets. Et tu as aussi le droit de te tromper » Anne Marie, 19 ans, est allemande. Je l’interroge
sur ses motivations. Pourquoi passer quatre mois dans une école
de ce genre ? « En juillet, j’ai fini mes études secondaires,
me répond-elle, et en Allemagne il est courant de faire une pause
d’un an entre le diplôme de fin d’études secondaires et l’entrée
à l’université : la fameuse année sabbatique. »
Sigmar a, lui, 17 ans. Il est originaire de la lointaine Islande. A la
même question, il lance : « Je terminais la dernière
année du lycée, et je me suis demandé si l’école
d’art était véritablement ce que je voulais faire ‘quand
je serai grand’. Alors j’ai décidé de passer quatre mois
ici, dans cette école, pour m’assurer que l’art était vraiment
ma voie. » A 27 ans, Marco qui est Mexicain, est l’élève
le plus vieux, mais aussi le plus ancien : « Ici, tu as la possibilité
de développer idées et projets, conclue-t-il, et tu as aussi
le droit de te tromper. »
«L'emploi est inscrit dans la scolarité, dès le collège» Le bonheur d'être danois... Plusieurs études universitaires montrent que c'est au Danemark que l'on trouve les jeunes Européens les plus heureux. La sociologue Cécile Van de Velde * explique ici pourquoi Le
Nouvel Observateur - 10 avril 2008
Le Nouvel Observateur. - En quoi la jeunesse danoise est-elle différente de la jeunesse française ? Cécile Van de Velde. - Ce qui caractérise
la jeunesse danoise, c'est son insouciance. La société dans
laquelle évoluent les 20 à 30 ans les autorise à prendre
le temps de trouver leur voie par le biais d'une alternance institutionnalisée
entre études et emploi. Les Français du même âge
vivent cette période dans une forme d'urgence dominée par
la crainte de prendre une mauvaise filière. En France, l'idée
que tout est joué à 25 ans prévaut. Le choix des études
prend une importance primordiale puisque le diplôme reste considéré
comme la clé de la réussite à venir. L'intériorisation
très forte du poids du diplôme, ajoutée à la
peur du chômage, exerce une pression très anxiogène.
N. O. - L'autonomie financière dont
disposent les jeunes Danois les autorise, écrivez-vous, à
partir très tôt du foyer parental.
N. O. - Etre contraint de vivre tardivement
chez ses parents participe-t-il au mal-être des Français ?
N. O. - Les jeunes Danois se disent «en
attente» de l'avenir. Les Français envisagent celui-ci avec
«appréhension». Pourquoi ce pessimisme ?
* Auteur de «Devenir adulte : sociologie comparée de la jeunesse en Europe» (PUF). Sylvie Véran
Le Nouvel Observateur |
| LE
GUIDE-ANNUAIRE |
Présentation
| SOMMAIRE
|
| Le
nouveau sirop-typhon : déplacements de populations ? chèque-éducation
? ou non-scolarisation ? |
| Pluralisme
scolaire et "éducation alternative" | Jaune
devant, marron derrière : du PQ pour le Q.I. |
| Le
lycée "expérimental" de Saint-Nazaire |
Le
collège-lycée "expérimental" de Caen-Hérouville|
| L'heure
de la... It's time for ... Re-creation | Freinet
dans (?) le système "éducatif" (?) |
| Changer
l'école | Des
écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop !|
L'école
Vitruve |
| Colloque
Freinet à ... Londres | Des
écoles publiques "expérimentales" |
| 68
- 98 : les 30 P-l-eureuses | Et
l'horreur éducative ? |