Quelques
autres "rubriques", parmi beaucoup d'autres, toujours d'actualité
:
les rapports
parents-profs, la maternelle
à 2 ans, l'ennui
à l'école, les punitions
collectives, l'état des
toilettes,
le téléphone
portable,
le créationnisme...
les écoles "ouvertes"
[ RIEN à voir avec l'usage qui est fait du terme "écoles ouvertes" depuis quelques années, pour désigner l'ouverture de certains établissements scolaires, notamment dans les quartiers "difficiles", pendant une partie des vacances scolaires. ]
Leur "ouverture" fut réglementée, quelquefois a posteriori, par une circulaire datant de 1976, et comme leur nom l'indique, ces écoles publiques, animées par des enseignants, par ailleurs souvent membres des "Francs et Franches Camarades", avaient pour vocation une ouverture du "scolaire" sur la vie quotidienne des enfants : le quartier, les familles, la vie sociale, les loisirs...
Ouverture parfois affichée, facilitée - bien que ce ne soit pas une condition nécessaire ni suffisante ! - par une architecture correspondante. Elles préfiguraient aussi en quelque sorte la notion de "partenariat" (avec les municipalités, les associations, les parents, et les entreprises), concept un peu flou et propice à détournements divers, accommodé à toutes les sauces depuis les années 80.Comme souvent, le chantier ouvert resta sans suite administrative, et parmi la centaine d'écoles (*) ayant opté pour ce statut, il en resterait encore deux ou trois dizaines en ayant conservé quelques pratiques. Cela n'est possible évidemment que grâce à une volonté soutenue de collaboration réciproque entre une municipalité ayant une politique éducative de longue haleine, choisissant d'y affecter les moyens humains, matériels et financiers nécessaires... et une équipe d'enseignants - et de parents - soucieux de ne pas dénaturer "l'expérience", en l'accaparant pour la course aux classes "prépas".
L'école est alors souvent intégrée à un Centre Social aux multiples activités, notamment mais pas uniquement : culturelles, sportives ou de loisirs. C'est le cas par exemple de l'Ecole Ouverte et du Centre socio-éducatif Jean Guehenno de Saint Fons dans la banlieue lyonnaise. Michel Pernot, son directeur, avait tenté voici quelques années de réanimer une concertation entre la trentaine d'écoles de ce type qu'il avait pu recenser, mais sans beaucoup de réponses encourageantes.
Il n'en reste pas moins qu'elles existent toujours. Des parents intéressés n'auront aucun mal à les repérer dans leur commune, en interrogeant éventuellement l'académie, l'adjoint au maire délégué aux affaires scolaires, ou les animateurs locaux des CEMEA ou F.F.C.. S'agissant d'écoles primaires publiques et donc d'externats, elles ne peuvent convenir à des familles n'habitant pas la commune.
Par contre, ayant fait elles aussi leurs preuves d'"efficacité" non seulement en matière scolaire mais aussi dans les domaines éducatif et social, elles pourraient tout-à-fait servir d'exemples à des conseillers municipaux, et à leurs électeurs-trices, en panne d'idées...
(*) L'une des plus médiatisées dans les années 80 fut l'Ecole de La Villeneuve à Grenoble (un livre paru aux Editions Syros). Animé par l'un des "anciens", Raymond Millot, un groupe régional du "Manifeste pour une école créatrice d'humanité" s'est constitué à Grenoble.
Et l’une des plus connues à Paris est l’école de la rue du Renard (dite « Saint Merri »). Un débat s’était - très brièvement - ouvert il y a cinq ans à l'initiative de quelques parents (se) demandant ce qu'il restait , à part l'architecture et le label, de cette « ouverture » un peu tombée dans l’oubli, notamment en matière de pédagogie et d'ouverture aux parents, au fil des années :
- effet pervers de sa désectorisation ?
- pression de parents pressés avec compte à rebours vers les « grands » lycées ?
- équipe démotivée par l'air du temps et les suppressions de postes supplémentaires ?Les questions de ces parents étaient restées sans réponse.
Et cette école remarquablement absente des débats et travaux qui ont été quelque peu réactivés depuis l'initiative du Manifeste pour une école Créatrice d'Humanité, puis de la création du "Conseil National de l'Innovation pour la Réussite Scolaire"...(à suivre)
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"LE GROUPE EXPÉRIMENTAL DU 20 ème"
Vitruve, mais aussi Levau, Bretonneau : dans les années 60, c'est tout un arrondissement qui "expérimente" sous la houlette de l'inspecteur Gloton, de Millot
(qui part ensuite à "La Villeneuve" de Grenoble), de H. Bassis (du G.F.E.N.)...
Pour (presque) tout savoir et comprendre sur cette histoire, partie prenante de celle du GFEN, l'un des acteurs de l'Education Nouvelle en France, lire :
"Education Nouvelle : quelle histoire !" (H. Lethierry - Ed. Delval -Suisse)(Extraits du guide-annuaire des écoles différentes.)
L'école Saint-Merri (se ? nous?) prend la tête de la lutte des classes
| LE
GUIDE-ANNUAIRE |
Présentation
| SOMMAIRE
|
| Le
nouveau sirop-typhon : déplacements de populations ? chèque-éducation
? ou non-scolarisation ? |
| Pluralisme
scolaire et "éducation alternative" | Jaune
devant, marron derrière : du PQ pour le Q.I. |
| Le
lycée "expérimental" de Saint-Nazaire |
Le
collège-lycée "expérimental" de Caen-Hérouville|
| L'heure
de la... It's time for ... Re-creation | Freinet
dans (?) le système "éducatif" (?) |
| Changer
l'école | Des
écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop !|
L'école
Vitruve |
| Colloque
Freinet à ... Londres | Des
écoles publiques "expérimentales" |
| 68
- 98 : les 30 P-l-eureuses | Et
l'horreur éducative ? |