alternatives éducatives : des écoles différentes
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Quelques autres "rubriques", parmi beaucoup d'autres, toujours d'actualité :
les rapports parents-profs, la maternelle à 2 ans, l'ennui à l'école les punitions collectives,  le téléphone portable, l'état des toilettes, le créationnisme...

L'extrême pauvreté touche un foyer parisien sur huit
Plus de 200  000 personnes vivent avec moins de 670  euros par mois.
Selon l'Insee, un tiers des sans-domicile de la capitale déclarent avoir un emploi.
Les familles monoparentales sont de plus en plus touchées.
Peut-on vivre à Paris, se loger, se nourrir et se déplacer avec 373 euros par mois ?

30.000 à 50.000 jeunes de 18 à 24 ans se trouvent en situation de très grande précarité ou d'errance.
Certains chercheurs évoquent le chiffre de 100.000.
Un tiers des jeunes en errance serait des enfants de la Dass et la moitié n'aurait aucun diplôme.
"Quand ils approchent de la majorité, l'ASE évite de se mobiliser pour certains jeunes à la dérive, fugueurs récidivistes,
en se contentant d'attendre qu'ils aient 18 ans, date à laquelle l'administration n'a plus à s'occuper de leur cas.
De toutes façons, nous manquons de structures adaptées".

...on ignore la plupart du temps leur devenir à l’âge adulte.
Si ce n’est le chiffre noir d’une enquête de l’Institut national des études démographiques (Ined) en 2006,
établissant que 40% des SDF âgés de 18 à 24 ans sortaient du dispositif de protection de l’enfance.

Karima, trois enfants, 25 m2 insalubres (488 euros par mois) et dix ans d’attente
 

Un million d'enfants pauvres
en France

17/02/04 - Un million d'enfants de moins de 18 ans vivaient en 1999-2000 sous le seuil de pauvreté Insee (1) en France, soit près de 8% de l'ensemble des enfants, et près de deux millions sous le seuil "européen", selon une étude du CERC, dont les auteurs prônent le lancement d'un "programme national" de lutte contre la pauvreté des enfants.

Le Conseil emploi revenus et cohésion sociale (Cerc), qui est présidé par Jacques Delors et compte notamment parmi ses membres Xavier Emmanuelli, président du Samu social international, note dans l'introduction du rapport que "jusqu'à présent en France, la pauvreté des enfants n'a pas fait l'objet d'un examen attentif". Il met ainsi l'accent sur le fait que "l'objectif de réduction de la pauvreté des enfants n'est guère présent à l'agenda politique".

Un million d'enfants touchés par la pauvreté en France, selon le CERC

Le CERC, qui explique en détail les raisons de ce phénomène, propose des solutions pour y remédier, en esquissant le contenu d'un programme national de lutte contre la pauvreté des enfants.

Les auteurs du rapport constatent que la pauvreté des enfants provient d'abord de "l'insuffisance d'emploi de leurs parents". Et quand ces derniers travaillent, mais que leurs revenus sont bas, il se pose souvent un problème de garde. Trop cher. De nombreuses mères font alors le choix de quitter leur emploi pour élever leurs enfants, ce qui, plus tard, rend difficile leur retour sur le marché du travail.

Le problème se pose particulièrement pour les familles monoparentales et celles ayant quatre enfants et plus, selon le CERC.

Pour remédier à ce problème, le rapport préconise la mise en place d'"un service public local organisant une offre de garde de qualité pour les enfants d'âge préscolaire ou scolaire, à l'instar de ce qui se pratique dans les pays scandinaves". Il dénonce aussi l'insuffisance des dispositifs de congé parental.

Autre idée avancée: prendre plus en compte les responsabilités familiales dans la gestion des minima sociaux, en facilitant le retour à l'emploi pour ces familles à problèmes.

Le rapport constate par ailleurs que la pauvreté des enfants concerne très fortement les familles issues de l'immigration (une famille pauvre sur quatre appartient à une famille non ressortissante d'un pays de l'Europe des 15), ce qui est révélateur des difficultés d'intégration de ces familles dans la société française. Un phénomène qui "renforce la nécessité de la lutte contre les discriminations dans l'emploi, le logement, etc. qui pénalisent les parents et découragent leurs enfants", précise le CERC.

Le rapport préconise enfin la nécessité de lutter contre l'échec scolaire pour réduire les conséquences de la pauvreté des enfants sur leur devenir, notamment par le biais de réseaux d'aide et de soutien aux jeunes en difficulté.

Cet échec scolaire -qui risque de reproduire une situation de pauvreté- est souvent lié aux conditions de vie des enfants comme un surpeuplement du logement qui permet mal de s'isoler pour travailler, une ségrégation spatiale du logement social qui entraîne la concentration d'enfants ayant des difficultés scolaires dans les mêmes écoles ou encore un accès moindre à des biens culturels ou aux vacances.

Il existe aussi des facteurs plus indirects. Par exemple, le fait de voir que ses parents n'arrivent pas à s'en sortir peut conduire à penser que l'on n'y arrivera pas non plus.

Le CERC, créé en avril 2000, est composé de personnalités nommées par le Premier ministre. Il est présidé par l'ancien président de la Commission européenne Jacques Delors et compte notamment parmi ses membres Xavier Emmanuelli, président du Samu social international. AP

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"La pauvreté des enfants résulte d'abord des difficultés d'emploi de leurs parents", selon cette étude, qui situe la France dans la moyenne européenne, mais bien en dessous des pays scandinaves.

"La pauvreté touche particulièrement les personnes issues de l'immigration et surtout celle récemment venues", poursuit le Cerc.

Il souligne que "la politique familiale joue un rôle important pour soutenir le revenu des familles" mais la juge "insuffisante pour réduire significativement le taux de pauvreté des enfants".

Le rapport envisage en outre les conséquences de la pauvreté des enfants: "Vivre dans une famille pauvre conduit souvent à habiter un logement surpeuplé et développe des risques en matière de santé (dont l'obésité".

"Le retard scolaire à l'entrée en sixième est très nettement concentré sur les enfants à bas niveaux de vie" alors que "le risque de reproduction de la pauvreté provient surtout de l'échec scolaire qui touche particulièrement les enfants des familles à bas revenus".

"programme national"

Le rapport du Cerc préconise ainsi "un programme national de lutte contre la pauvreté des enfants", affirmant que "l'accent principal doit être mis sur l'amélioration de l'emploi" car "le chômage et le sous-emploi sont la cause première de la pauvreté en général et plus particulièrement de la pauvreté des enfants".

Pour cela, les parents doivent pouvoir concilier emploi et garde des enfants. Selon le rapport, "les dispositifs de congé parental sont insuffisants. En matière de garde d'enfants il ne s'agit pas seulement de rendre solvable le recours à des gardes mais de fournir une offre accessible à l'ensemble des familles".

"Dans la situation présente (et probablement encore après la création de la prestation accueil du jeune enfant, Paje), les familles pauvres n'ont pas la possibilité de recourir à des modes de garde payants", insiste le Cerc.

Il suggère en outre "une allocation familiale (sans ou sous conditions de ressources) dès le premier enfant qui permettrait de réduire le risque de pauvreté et de ne pas pénaliser le retour à l'emploi des allocataires de minima sociaux".

"Il faut aller vers un relèvement substantiel des prestations liées aux enfants quitte à introduire une redistributivité accrue du système de transfert (prestations et réductions fiscales)".

"Une stratégie de lutte contre la pauvreté des enfants devrait s'efforcer de de combattre directement les conséquences négatives sur le développement des enfants", conclut le rapport.
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(1) - Le seuil de pauvreté Insee correspond à la moitié du niveau de vie médian, soit environ 650 euros par mois en 2003.

Sur le Net:
www.cerc.gouv.fr
www.ladocumentationfrancaise.fr
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3226,36-353295,0.html



La pauvreté recule en France,
mais touche davantage les actifs que les retraités

PARIS - jeudi 8 avril 2004,   (AP)

La pauvreté a chuté de 60% en 30 ans, mais la France compte encore 3,7 millions de pauvres. Derrière ce recul spectaculaire, se cache une réalité plus complexe: une très forte baisse de la pauvreté des personnes âgées, mais une hausse de celle des ménages de salariés, selon un rapport publié jeudi.

Levier essentiel de la lutte contre la pauvreté, les prestations sociales (aides au logement, Revenu minimum d'insertion et autres minima sociaux) jouent un rôle majeur dans la réduction de ce fléau: elles représentent plus de la moitié des revenus des ménages les plus modestes en 2002, souligne l'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale dans son rapport 2003-2004.

En l'espace de trois décennies, le nombre de pauvres -foyers disposant de ressources inférieures à la moitié du revenu médian, soit 600 euros par mois en 2001- a baissé de 60% pour passer de 15% de la population française en 1970 à 6,1% en 2001 (derniers chiffres disponibles), soit 3,7 millions de personnes.

Toutefois, si l'étude s'arrête en 2001, l'Observatoire s'attend à une "probable inflexion à la hausse" du taux de pauvreté depuis 2002 en raison du "ralentissement de la croissance économique intervenu au second semestre 2001". Comme en témoigne l'augmentation récente du nombre d'allocataires du RMI: plus 1,4% en 2002 et plus 4,9% en 2003.

Autre réserve apportée par les membres de l'Observatoire: la tendance générale à la baisse de la pauvreté observée sur la période 1970-2001 recouvre une évolution très inégale selon les catégories de ménages.

"Ce recul important de la pauvreté a surtout bénéficié aux ménages de retraités", a souligné Bertrand Fragonard, président de l'Observatoire, en présentant le rapport lors d'une conférence de presse à Paris. "A l'inverse, à partir du milieu des années 80, conséquence de la dégradation du marché du travail et de la persistance d'un chômage massif, la pauvreté des ménages de salariés ou de chômeurs s'est aggravée."

Ainsi, le nombre de personnes âgées vivant dans la pauvreté a chuté de 85% en 30 ans, mais le taux de pauvreté des ménages de salariés -y compris les chômeurs ayant travaillé- a progressé de 38% durant la même période. Cette catégorie des "travailleurs pauvres" est estimée à un million de personnes en 2001.

Le rapport de l'Observatoire s'est particulièrement penché sur le rôle des "transferts sociaux" dans la réduction de la pauvreté. Et, sans surprise, ces prestations sociales s'avèrent être une composante importante du revenu final des ménages pauvres, qui dépasse même la moitié des ressources pour les revenus les plus modestes en 2002.

Pour preuve, les auteurs du rapport ont calculé que, sans le versement de ces prestations sociales, le taux de pauvreté de la population française dans son ensemble atteindrait 13,1% (contre 6,1% si on les prend en compte). Principales bénéficiaires des transferts sociaux: les familles monoparentales et les familles nombreuses.

Autre idée reçue battue en brèche par le rapport: la vision selon laquelle les bénéficiaires des minima sociaux -type RMI- seraient maintenus dans une sorte de "trappe à pauvreté" et hésiteraient à prendre un travail par crainte de perdre leurs avantages.

En fait, le rapport montre que les écarts de ressources entre RMIstes et bas salaires ont eu tendance à s'accroître à la suite de réformes visant à "rendre le travail financièrement plus attractif" (hausse du SMIC, réforme de la taxe d'habitation, institution de la couverture maladie universelle complémentaire, réforme de l'allocation logement, prime pour l'emploi). Autant de mesures d'incitation au travail.

L'Observatoire national de la pauvreté est un organisme indépendant composé de représentants des administrations économiques et sociales, d'acteurs sociaux, d'universitaires et de chercheurs.



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