I Une
école différente ? Pour une société
différente
? Qui n'en veut ?! I Des
écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop |
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L'heure
de la... It's time for ... Re-creation | Appel
pour des éts innovants et coopératifs |
I
Obligation
scolaire et liberté I | Une
école différente ? Pour une société
différente
? Qui n'en veut ?! I
Quelques
autres "rubriques", parmi beaucoup d'autres, toujours d'actualité
:
les rapports
parents-profs, la maternelle
à 2 ans, l'ennui
à l'école, les punitions
collectives, le téléphone
portable,
l'état des
toilettes,
le créationnisme...
Les juges inquiets pour les enfants en danger
Époque
épique
Cinq
mille enfants s.d.f.
En Seine-Saint-Denis,
l'errance
de plus en plus forte des enfants mal logés
"La réalité
du phénomène est là. De plus en plus d'enfants vivent
dans des conditions épiques",
constate Jean-Pierre
Rosenczveig, président du tribunal pour enfants à Bobigny.
"droits des enfants"
Familles d'accueil
: les langues se délient
L’affaire
des deux enfants
placés que veulent récupérer
les services sociaux tourne au bras de fer.
30.000
à 50.000 jeunes de 18 à 24 ans se trouvent en situation de
très grande précarité ou d'errance.
Certains
chercheurs évoquent le chiffre de 100.000.
Un
tiers des jeunes en errance serait des enfants de la Dass et la moitié
n'aurait aucun diplôme.
"Quand ils
approchent de la majorité, l'ASE évite de se mobiliser pour
certains jeunes à la dérive, fugueurs récidivistes,
en se contentant
d'attendre qu'ils aient 18 ans, date à laquelle l'administration
n'a plus à s'occuper de leur cas.
De toutes façons,
nous manquons de structures adaptées".
...on ignore la plupart
du temps leur devenir à l’âge adulte.
Si ce n’est le chiffre noir
d’une enquête de l’Institut
national des études démographiques (Ined) en 2006,
Vivre dans la rue à
16 ans: l'inexorable errance de Manu
PARIS (AFP- 22 12 05) - Quatre "murs" de carton dressés sur un trottoir parisien pour se protéger des regards et du froid. Enfant de la Dass, Manu, 16 ans, vit depuis six mois dans la rue. Comme des milliers de jeunes en errance, il passera Noël dehors avec son "seul ami", son chien Hector. L'adolescent émergeant des cartons sur un trottoir du 3ème arrondissement de Paris, a des yeux bleus d'enfant noyés dans un visage rougi, marqué par les épreuves et un mode de vie "qui fait vieillir très vite". "Je zone depuis des mois", avoue-t-il en grelottant. "Je m'enfonce,
j'ai de moins en moins la pêche chaque jour pour aller chercher à
manger, trouver des couvertures, mendier mais je n'irai pas en foyer, plus
jamais", dit-il avec force. "Je préfère crever sur
place et puis en plus ils n'acceptent pas les chiens".
Il raconte au fil des phrases une vie décousue dont les seuls fils conducteurs sont la souffrance et l'abandon. Victime de maltraitances chez sa mère, dont il ne se souvient pas, il a été placé à la Dass (devenue Aide sociale à l'enfance, ASE) dans le Nord à l'âge de 3 ans. Sa mère n'a jamais donné signe de vie. Ses deux frères ainés non plus. Il est né de père inconnu. "Je suis passé de familles d'accueil en foyers. J'étais mal à chaque fois, je voulais me barrer, quitter ces bouffons", murmure-t-il. "J'ai atterri dans des squats mais là, on me forçait à dealer, donc je suis allé dans la rue, pour être tranquille". Mauvais traitements, rupture familiale, échec scolaire, démêlés avec la justice pour de petits larcins : Manu a connu "le parcours classique de beaucoup de mineurs à la dérive qui deviennent SDF avant même d'être adultes", comme l'explique le sociologue Jacques Guillou. Selon le ministère de la cohésion sociale, de 30.000 à 50.000 jeunes de 18 à 24 ans se trouvent en situation de très grande précarité ou d'errance. Certains chercheurs évoquent le chiffre de 100.000. Un tiers des jeunes en errance serait des enfants de la Dass et la moitié n'aurait aucun diplôme, d'après plusieurs études. "Quand ils approchent de la majorité, l'ASE évite de se mobiliser pour certains jeunes à la dérive, fugueurs récidivistes, en se contentant d'attendre qu'ils aient 18 ans, date à laquelle l'administration n'a plus à s'occuper de leur cas. De toutes façons, nous manquons de structures adaptées", relève une assistante sociale qui préfère garder l'anonymat. En quelques mois, Manu a fait l'expérience de "l'univers impitoyable" de la rue: racket, menaces, coups. "On m'a volé mes chaussures la deuxième nuit", lâche-t-il. Il passe ses journées dans des foyers de jour, où il peut se réchauffer, somnoler sur des chaises et demander de la nourriture pour lui et Hector. Il va aussi voir les médecins de ces centres pour ses crises d'épilepsie et de schizophrénie. Le jeune homme mendie plusieurs heures par jour. La nuit, l'angoisse du lendemain le saisit tout autant que le froid. Et il frissonne parfois en croisant dans la rue de vieux clochards, incarnant pour lui "un avenir effrayant". |