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école différente ? Pour une société
différente
? Qui n'en veut ?! I Des
écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop |
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L'heure
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Obligation
scolaire et liberté I | Une
école différente ? Pour une société
différente
? Qui n'en veut ?! I
Quelques
autres "rubriques", parmi beaucoup d'autres, toujours d'actualité
:
les rapports
parents-profs, la maternelle
à 2 ans, l'ennui
à l'école, les punitions
collectives, le téléphone
portable,
l'état des
toilettes,
le créationnisme...
La barbarie libérale
menace les bases mêmes de la civilisation.
Il s’agit de nos libertés.
Toute la société est concernée.
TRAFIC
D'ORGANE AUDIOVISUEL
Une vie d'homme vaut une vie de chien sur TF1
Dépôt
de cervelles de veaux devant TF1
L'association de téléspectateurs
Les
pieds dans le PAF et l'association culturelle Artistik Rezo
avaient appellé à
un sit-in mercredi soir devant le siège de la chaîne privée
TF1
et ont déposé
quelques cervelles de veaux pour protester contre les propos du PDG de
TF1, Patrick Le Lay.
Préparation des cerveaux : comment ça marche ?
RECETTE DE LA CERVELLE D'ENFANT AU MICRO-ONDES
Le
cerveau
Et
maintenant, imaginez, entre l'enclume de Dassault et le marteau de Le Lay,
votre cerveau.
Et
pendant la crise des otages, comment vont les préparateurs de cerveaux
humains de TF1 ?
On
ne peut mieux.
Ils
touillent l'Union nationale.
De
vrais morceaux de courage à l'intérieur
TF1, ras l’obole
Notre
conseil : faire don de sa télé à une œuvre. Solidaire,
on a dit.
Comment Le Lay a travaillé
du cerveau
mercredi 08 septembre 2004 - Liberation
«Je reconnais que cette formule était un peu caricaturale
et étroite.» Dans Télérama d'aujourd'hui,
Patrick Le Lay, PDG de TF1, commence par un semblant de repentance. Au
lieu de son désormais célèbre : «Le métier
de TF1 c'est d'aider Coca-Cola à vendre son produit (...). Ce que
nous vendons à Coca-Cola, c'est du temps de cerveau humain disponible»,
il fallait plutôt lire, explique-t-il : «Le métier
de TF1, c'est l'free.frrmation et le programme.» Mais quelques lignes
plus loin, il remet ça, dans des termes à peine plus diplomatiques
que l'original : «Pour les annonceurs, le temps d'antenne ne représente
rien d'autre que des "contacts clients". De l'attention humaine.»
La première formule disait exactement la même chose mais elle avait le mérite d'être claire. Parcours d'une petite phrase qui n'a pas fini de faire des bulles. Beau linge. La Route des Cisterciens, le Mont-Saint-Michel, Merveille de l'Occident... D'ordinaire, les livres que publie Evelyne Demey, directrice et fondatrice il y a quatre ans des éditions du Huitième Jour, ne font pas un tel foin. Le bouquin où Le Lay vend la mèche, les Dirigeants face au changement, est «une manière de diversifier [son] activité». L'auteur ? EIM, pour Executive Interim Management, un cabinet international de conseil en entreprise représenté par quatre personnes en France dont Michel Chevalier, une «connaissance» d'Evelyne Demey. Le livre sort le 5 juin préfacé par Ernest-Antoine Seillière. Outre le patron de TF1, on y croise du beau linge qui évalue l'impact pour les entreprises de «la crise boursière, la récession économique, les scandales financiers» : Henri de Castries (Axa), Michel Pebereau (BNP-Paribas), Henri Lachmann (Schneider) ou encore Philippe Germond (Alcatel)... Une riante littérature, du moins si l'on kiffe le CAC 40. Le livre, destiné à un public restreint, passe inaperçu jusqu'au 9 juillet. Ce jour-là, en fin d'après-midi, alors que les négociations pour une entrée de TF1 dans la Socpresse de Serge Dassault (le Figaro, etc.) battent son plein, tombe sur l'AFP une dépêche destinée à éclairer cette actualité. Elle est titrée : «Le Lay : le métier de TF1, "c'est d'aider Coca-Cola à vendre son produit".» L'auteure de la dépêche, Christine Pouget, journaliste spécialiste des médias, n'est pas tombée sur la citation de Le Lay par hasard. «Quelqu'un» a attiré son attention sur la phrase en ces termes : «Tout TF1 est là.» «Quelqu'un», mais qui ? Interrogée par Libération, la journaliste ne livre pas sa source. Certains soupçonnent un free.frrmateur venu de la Socpresse et menacé par la prise de contrôle du groupe par Dassault. Questions zappées. Libération rend compte de la
dépêche dans son édition du samedi 10 juillet («Patrick
Le Lay décerveleur»), suivi du Monde puis de Charlie Hebdo,
et la phrase fait son chemin. Des protestations se font entendre : des
réalisateurs de télé, la Scam (Société
civile des auteurs multimédia)... En deux mois, au creux de
l'été, plus de 3 000 exemplaires sont vendus et une réimpression
est en cours. A la conférence de rentrée de M6, le patron
de la chaîne, Nicolas de Tavernost, interrogé sur la saillie
de Le Lay, botte en touche. A celle de France Télévisions,
le président Marc Tessier affirme faire «appel à
l'intelligence plus qu'à la capacité de consommation des
téléspectateurs». Lors de la présentation
des programmes de TF1, Le Lay est là mais, alors que c'est la coutume,
la séance des questions des journalistes est zappée.
Faux-derche, Le Lay remet en cause les conditions de l'entretien avec les auteurs du livre (qui n'ont pas souhaité répondre à nos questions) : «Ce n'était pas une interview officielle. (...) Je ne me retrouve pas dans les propos qu'on me prête : on me transforme en marchand de cerveaux.» A TF1, on affirme que l'agenda de «PLL» ne garde pas trace du rendez-vous et qu'il n'a pas relu ses citations. Bizarre, alors que les autres patrons interrogés dans le livre ont pu relire et valider leurs propos. Mais la petite phrase de Le Lay n'étonne pas son entourage : «Patrick est parfois pessimiste, et dans ces moments-là il lui arrive de verser dans le cynisme.» «Quête de sens». Dix-sept ans après la privatisation de TF1, après des lustres d'émissions trash maquillées derrière la «quête de sens», son PDG a enfin lâché le morceau avec sa sortie sur Coca-Cola. Il n'a pas été saisi d'un besoin urgent de confession : il s'exprime tout simplement dans un ouvrage de patrons destiné à des patrons. Et sa maigre tentative de rattrapage dans Télérama n'y change rien. Pour mémoire, en 1986, à l'Assemblée nationale, le ministre de la Culture François Léotard établissait le critère de sélection des candidats à la privatisation de TF1 : «C'est le mieux-disant culturel qui les départagera.» |