"Lors du Salon de l'agriculture, Jean-Paul Huchon s'était engagé à implanter des distributeurs de pommes dans une vingtaine de lycées de la région Ile-de-France s'il en était toujours président à l'issue des régionales. Coût envisagé de la pomme : 0,40 euro.
Le prix du verre d'eau fraîche n'a pas encore été annoncé."

Quelle audace ! Mais où va-t-il chercher tout çà ?
... Il y aura donc toujours le distributeur magique avec sa fente ...pour ceux qui ont une pièce.
En panne un jour sur deux, comme les photocopieuses, donc budget
"maintenance"
Et consommation d'électricité ... nucléaire.

Quel programme éducatif ambitieux ! Distributeurs électroniques de
pommes (de quelle provenance?
bien calibrées pour la tuyauterie ?) 
et dans 20 lycées d'I.D.F. !!
Sur combien ?
Quand ?
Bientôt ?

Mazette !
On comprend qu'il ait été ré-élu et triomphalement :
l'autre pomme pourtant chiraquienne 
- "mangez des pommes !" - 
n'y avait même pas pensé !

Et les collèges ? 
Devront se contenter de pom-pom girls ?

Et pourquoi attendre le lycée ?
Les réflexes de consommateur débile alternant avec ceux de l'Ennui
destructeur s'acquièrent bien avant : au collège, en primaire !

Enfin, cette épidémie de distributeurs-automates-avale-pièces finira tôt ou tard par des WC itou.

Le tube digestif ayant une entrée et deux sorties, y a pas de raison de
ne pas installer des péages partout.

Puisque c'est pour la bonne cause.
Et que les profs n'ont pas + envie de distribuer ou organiser la
distribution des pommes de la main à la main que d'aller faire leurs
besoins dans les - beuark -  WC des élèves.
 
 

<</.../"Or pour qu'un message publicitaire soit perçu, 
il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. 
Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible: 
c'est-à-dire de le divertir, 
de le détendre pour le préparer entre deux messages. 
Ce que nous vendons à Coca-Cola, 
c'est du temps de cerveau humain disponible".
"Rien n'est plus difficile, poursuit-il, 
que d'obtenir cette disponibilité. /.../>
Patrick Le Lay, PDG de TF1
http://permanent.nouvelobs.com/culture/20040710.OBS2633.html

Pas de quoi s'étonner.
Rien de "scandaleux" de la part de cet individu, 
ni de ceux qu'il représente et qui le paient grassement 
(gros et tout petits actionnaires, directs et indirects, 
et tévéspectateurs).
http://www.tf1finance.fr/dividendes.htm

En 1987, 
date de la privatisation, 
les représentants du Medef n'étaient pas au pouvoir.

En 2004, au lendemain de la victoire de lagôche aux régionales,
on pourrait en revanche s'étonner 
- et je m'étonnerai sans doute encore longtemps - 
de l'inertie, du silence des C.R. désormais degôche 
(comme des habituels ténors en matière de sujets de société)
face à la vente systématique de coca-cola 
(et nombreuses autres cochonneries)
dans les établissements dits "d'<<éducation>>".

Et coûteuse, en plus, aussi bien pour les élèves, leurs familles 
que pour les collectivités 
- l'école (achat ou location des distributeurs plus ou moins sophistiqués,
maintenance, réparations, et énergie ... nucléaire)
- la santé (l'obésité, puisque sujet d'actualité,  les dents, et la
tuyauterie)
- accoutumance non seulement aux produits bourrés de sucre, de sel, de graisse, de colorants et d'additifs,
mais au geste qui tue (j'ai envie de : je mets une pièce
... si j'en ai une ... sinon faut que j'en "trouve" une).

Obliger, par la loi, près de treize millions d'individus à passer quotidiennement six à dix heures consécutives 
dans un établissement de plus en plus fermé 
devrait impliquer pour les tenanciers des obligations 
en matière de besoins dits naturels, élémentaires, organiques :
- s'alimenter (solide et liquide) correctement, 
et pas seulement aux heures de cantine. 
Disons plutôt minutes : 
le temps moyen de restauration étant plus proche du quart d'heure que de l'heure.
- pouvoir évacuer correctement également, 
avec tout ce que cela devrait impliquer, en termes d'obligations, quant à l'état des lieux dits d'aisance et leur libre accessibilité. 
Et de sanctions - pas uniquement à l'égard des "usagers" ! - 
mais aussi des tenanciers, lorsqu'il y a manifestement constat de défaillances graves et persistantes.

La proposition d'interdire les machines à sous est venue, 
récemment, non pas d'élus de gauche, 
qui auraient eu largement le temps de le faire 
pendant au moins deux septennats, mais de droite.
Huchon, pour l'IDF, n'a jusqu'ici eu comme seule idée lumineuse
que d'installer quelques distributeurs - "expérimentaux " -
de pommes.
A quel prix les pommes ? les distributeurs ? leur maintenance ?

Sur ces sujets, basiques, les plus "bruyants" contestataires ont été, jusqu'à ce jour, des unions de consommateurs et quelques associations de parents au niveau local.

Le "fascisme", tous les totalitarismes, passent par le mépris du corps (... dont le "cerveau", ou ce qu'il en reste, est "partie prenante" !).

J'attendrai donc encore un peu avant d'estimer la crédibilité des discours et postures
contre la "marchandisation" de l'E.N., le medef 
et autres grands méchants loups
Ou contre la prochaine loi d'orientation.
Ou pour la défense du "collège unique".
Etc, etc ...

R.A.