I Une
école différente ? Pour une société
différente
? Qui n'en veut ?! I Des
écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop |
|
L'heure
de la... It's time for ... Re-creation | Appel
pour des éts innovants et coopératifs |
I
Obligation
scolaire et liberté I | Une
école différente ? Pour une société
différente
? Qui n'en veut ?! I
Quelques
autres "rubriques", parmi beaucoup d'autres, toujours d'actualité
:
les rapports
parents-profs, la maternelle
à 2 ans, l'ennui
à l'école, les punitions
collectives, le téléphone
portable
, l'état des
toilettes,
le créationnisme...
"la bouffe", aussi, c'est - ça pourrait/devrait être - "pédagogique"...
"Bonjour, je recherchais sur internet des informations sur les distributeurs automatiques de fruits dans les établissements d'éducation. J'ai trouvé votre dossier qui date de 2004, quelle est la situation aujourd'hui, les distributeurs de fruits sont-ils autorisés? des établissements peuvent-ils nous conseiller sur ce sujet?" (chat-faq écoles différentes, octobre 2007)
"Avec 76.000 t
de pesticides par an, la France est le premier consommateur d'Europe et
le 3è du monde".
Le WWF lance
un "appel du 18 juin" pour
soutenir le bio dans les cantines
"Comment
un pays riche comme la France peut-il mégoter sur les 20 à
70 centimes supplémentaires d'un repas scolaire bio?"
le ministre de l'Agriculture
Bruno Le Maire, pour répondre à un auditeur en larmes, producteur
de fruits, a
dit une grosse bêtise :
« Les producteurs
sont bien mieux lotis aux Etats-Unis qu'en Europe
parce que les cantines
scolaires américaines ont l'obligation de s'approvisionner en produits
locaux. »
Bruno Le Maire veut 10 fois
plus de "fruits pour la récré" à la rentrée
2010
AFP 07 11 09 - Le ministre de l'Alimentation Bruno Le Maire a annoncé vouloir qu'à la rentrée 2010 un million d'écoliers puissent manger chaque semaine "un fruit à la récré", contre 100.000 en 2008, vendredi lors du lancement dans une école de l'opération pour cette année. En 2008, "un peu moins de 100.000 enfants" ont pu bénéficier d'un fruit par semaine, distribué à la récréation, en plus de ceux de la cantine. Pour cette rentrée 2009, l'opération concerne "300.000 enfants", selon le ministre qui affiche un objectif "clair" pour la rentrée 2010: "un million d'enfants" qui pourront manger un fruit supplémentaire chaque semaine. Parrainé cette année par l'animatrice TV Estelle Denis, "maman de deux enfants à qui il n'est pas toujours facile de faire manger des fruits", ce programme vise à inciter les enfants à consommer plus de fruits et de légumes. "La moitié des enfants aujourd'hui en France consomment moins d'une portion de fruits ou de légumes par jour", a déploré le ministre. "Donc on est très loin de l'objectif (fixé par les pouvoirs publics en matière de nutrition, NDLR) d'au moins 5 fruits ou légumes par jour". L'achat des fruits est financé à 51% par l'UE (qui accordera 90 millions d'euros par an aux 27 Etats membres) et à 49% par les communes, qui peuvent être aidées par des financements privés. "Il y a une éducation au goût qui est très importante et qui doit commencer dans les écoles", a insisté le ministre, qui rappelle que, à la tête du nouveau ministère de l'Alimentation, il souhaite mettre en place "une politique alimentaire publique". Il s'agit de "faire en sorte que la France soit le pays où nous disposions, pour tous pas simplement pour quelques uns, de la meilleure alimentation. La plus saine avec une sécurité sanitaire totale (...), ça veut dire un équilibre nutritionnel (...) et la garantie d'origine des produits". Cette politique alimentaire publique sera définie dans le cadre de la loi de modernisation de l'Agriculture qui doit être prête avant la fin de l'année. Des fruits dans les écoles à la rentrée Michel Barnier, ministre de l'Agriculture et de la Pêche a présenté un plan d'action pour une offre alimentaire "sûre, diversifiée et de bonne qualité gustative". Reuters--02 04 08 ----
Fruits gratuits dans 1.000 écoles de zones défavorisées à la rentrée 2008 --afp--02 04 08 ----Les élèves d'"au moins 1.000 écoles situées dans des zones défavorisées" bénéficieront d'une "distribution gratuite" de fruits à partir de la rentrée 2008, selon un "plan d'action" sur "l'offre alimentaire" présenté mercredi en Conseil des ministres. "Dès la rentrée 2008, l'Etat et les collectivités territoriales volontaires cofinanceront la distribution gratuite de fruits aux enfants dans au moins 1.000 écoles situées dans des zones défavorisées", indique le communiqué du Conseil à propos du plan présenté par le ministre de l'Agriculture Michel Barnier. "La généralisation en 2009 de cette distribution est envisagée grâce à la mise en place d'un financement communautaire", précise le texte. "Les exigences minimales de qualité nutritionnelle des repas dans le cadre de la restauration scolaire seront par ailleurs rendues obligatoires dès la rentrée 2008 et seront contrôlées par les services de l'Etat", indique-t-il. Evoquant les autres "actions prioritaires" prévues par le plan et conduites avec les ministères concernés (Santé, Education, Ecologie et Consommation), le gouvernement souligne qu'un "mémorandum" sera présenté à la Commission européenne "pour l'amélioration de la sécurité des produits importés et de leur conformité avec les normes européennes". En outre, "une campagne de promotion des signes de la qualité et de l'origine sera lancée en 2008 en partenariat avec l'Institut national de l'origine et de la qualité (INAO) et la grande distribution". "L'accès des populations les plus précaires à une alimentation variée, équilibrée et en quantité suffisante sera amélioré, notamment par un meilleur accès aux fruits et légumes de saison", poursuit le communiqué. Le gouvernement entend "multiplier par trois les surfaces consacrées"
à l'agriculture biologique en 2012, et veut que l'Etat "montre l'exemple
en introduisant 20% de denrées" issues du "bio" dans la restauration
collective publique "d'ici 2012", conformément aux conclusions du
Grenelle de l'environnement, rappelle-t-il.
Distributeurs dans les lycées:
14/09/04 - La loi sur l'interdiction des distributeurs automatiques dans les écoles, collèges et lycées, adoptée par le Parlement pour lutter contre l'obsésité des jeunes, ne doit pas inclure les fruits et les bouteilles d'eau, estime mardi dans un communiqué l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa). "L'Agence française de sécurité sanitaire des aliments a été interrogée sur le fait de savoir si ses recommandations concernaient l'interdiction totale des distributeurs dans les établissements scolaires", explique l'Afssa. "Ses recommandations ont toujours porté sur les distributeurs de boissons sucrées et de produits alimentaires manufacturés", ajoute l'agence de sécurité sanitaire. En revanche, l'Afssa "n'a pas recommandé qu'une interdiction porte sur l'eau ou sur les fruits, dont la consommation est encouragée dans le cadre du Programme National Nutrition Santé", indique-t-elle. Le ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy avait précisé
vendredi que la loi, qui s'appliquera à partir de la rentrée
2005, ne concernerait que les boissons sucrées, indiquant qu'il
prendrait prochainement une circulaire en ce sens.
Les distributeurs de fruits interdits à l'école Le Parisien , vendredi 10 septembre 2004 Alors que des écoles encouragent les enfants à manger mieux en s'équipant de distributeurs de fruits, la nouvelle « loi nutrition » bannit sans distinction ces machines automatiques pour limiter le grignotage... Sur le terrain, c'est l'incompréhension. ILS FONT FUREUR en ce moment dans un nombre croissant d'écoles.
Après la région bordelaise, pionnière, l'Ile-de-France
s'équipe en cette rentrée de distributeurs automatiques de
fruits et légumes (lire reportage) . Ailleurs, les demandes affluent,
dopées par la vague anti-obésité.
« Remplacer les boissons sucrées par des pommes et des
poires » Confirmation au cabinet du ministre de la Santé,
Philippe Douste-Blazy : aucun décret d'application n'est prévu
pour prévoir une exception en faveur des distributeurs de fruits.
William Dab, directeur de la Santé, nous confie que cette stratégie
totale fait partie d'« une lutte contre le grignotage »,
afin d'inciter les enfants à ne pas manger entre les repas, quelque
aliment que ce soit. Y compris des pommes. Il s'appuie notamment sur un
avis très clair de l'Agence française de sécurité
sanitaire des aliments (Afssa) du 23 janvier 2004, selon lequel «
afin de ne pas générer des comportements favorisant le grignotage,
la distribution de fruits à l'école devrait être renforcée
dans le cadre de repas structurés (petit déjeuner, déjeuner,
goûter ».
Mais cette interdiction de fait des distributeurs de fruits et légumes prend à contre-pied le ministère de l'Education, à l'origine de cette innovation. « C'est le contraire de ce que nous avions prévu », reconnaît-on Rue de Grenelle. Au départ, ce « plan santé » avait été lancé en 2003 par le ministre délégué à l'Enseignement scolaire d'alors, Xavier Darcos. « Son idée était que l'on apprend bien si on est en bonne santé. Nous voulions remplacer les boissons sucrées par des pommes et des poires », explique-t-on dans son entourage. Du côté des producteurs, on ne baisse cependant pas les bras. « Le législateur a décidé de tout interdire. Ce n'est jamais très bon. Mais je veux garder espoir. Mon interprétation de la loi, c'est que l'on a encore un an pour négocier », affirme Laurent Damiens, directeur d'Aprifel, qui représente les intérêts de la filière fruits et légumes. « Après la crise sur les prix de cet été, on n'avait pas besoin de ça », ajoute-t-il. Jean-Pierre Hasson, président d'Alliance Fraîcheur, une association de grossistes créée en mars 2004, qui avait prévu d'augmenter le nombre de distributeurs installés d'ici à la fin de l'année, imagine déjà un contournement de la loi. « Pourquoi ne pas en implanter qui fonctionneraient grâce à des jetons gratuits, financés par un conseil général ? » La bataille commence. |
Premiers
pas des politiques pour lutter contre l'obésité
Après plusieurs semaines de polémique et de valse-hésitation, sénateurs et députés sont finalement tombés d'accord pour bannir des établissements scolaires les distributeurs de boissons et d'en-cas, une mesure devenue emblématique de la lutte contre l'obésité. Ce projet de loi adopté mercredi devrait être adopté définitivement par le Parlement vendredi. Il prévoit aussi que la promotion radio-télévisée de ces produits s'accompagnera obligatoirement d'un message sanitaire. En France, selon l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa), la proportion de messages publicitaires destinés aux enfants et portant sur des aliments, est en moyenne de 62% des publicités le mercredi. Et 10% des programmes regardés par les 4-10 ans - les plus influençables - sont des publicités, dont la moitié portent sur des produits sucrés et chocolatés, des bonbons et des boissons sucrées. Selon les spécialistes, la future loi constitue la première initiative concrète pour lutter contre l'obésité, trouble qui, comme aux Etats-Unis, fait des ravages en France. "Cette loi va nous permettre d'intervenir maintenant, avant que nous ne connaissions la situation catastrophique de pays où l'accroissement de l'espérance de vie est menacée", a estimé le directeur de l'Afssa Martin Hirsch, joint jeudi par l'AFP. Déjà, a-t-il rappelé, "un enfant sur sept est en surpoids ou obèse dans notre pays". Mais l'accord parlementaire ne s'est pas fait sans douleur : dans un premier temps - "sous la pression de l'industrie alimentaire", affirme M. Hirsch - les sénateurs avaient décidé de laisser les distributeurs en place. Seule maigre concession à la lutte contre l'excès de calories, ces appareils auraient été uniquement garnis de produits agréés par le Conseil d'Etat. Flot de protestations Cette reculade a déclenché un flot de protestations, inhabituellement violentes, de la part des généralistes, nutritionnistes et pédiatres qui, chaque année, voient le fléau de la balance gagner la zone rouge, en particulier chez les jeunes. Ces médecins ont d'ailleurs signé, par centaines, une pétition réclamant au gouvernement "une politique nutritionnelle cohérente". Car, avec une progression de l'obésité de 17% par an depuis six ans, la France risque de rejoindre vers 2020 le "taux d'obésité américain", avec un surcoût annuel d'au moins 14 milliards d'euros, relevait récemment le sénateur Claude Saunier (PS, Côtes-d'Armor), auteur d'un rapport parlementaire sur cette épidémie. "En France, l'obésité n'affectait que 6% de la population en 1990", a rappelé le sénateur. Actuellement, 5,3 millions de Français sont obèses et 14,4 millions en excès de poids. Plus grave, en vingt ans, l'obésité infantile a augmenté de 17% en France. Sans même parler des classiques caries dentaires, la mise au régime des petits Français est d'autant plus nécessaire que l'abus de sucreries, et l'obésité qui s'ensuit, prédisposent au diabète. Les diabètologues assistent d'ailleurs effarés à l'apparition chez les enfants de formes de cette maladie jusqu'à présent propres à l'âge mûr. Le surpoids majeur multiplie aussi par trois le risque de maladies cardio-vasculaires et favorise l'asthme, les apnées du sommeil et, au bout de quelques dizaines d'années, la survenue de cancers. Des phénomènes
directement liés, selon les experts, à l'explosion en cinq
ans de la consommation des viennoiseries (+84%), des biscuits sucrés
(+24%), des sodas et jus de fruits (+17%).
Boissons trop sucrées : amendement gouvernemental au Sénat 08/07/04 - Le ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy défendra jeudi au Sénat un "amendement gouvernemental" contre les boissons trop sucrées et les aliments trop riches en sucres dans les distributeurs dans les établissements scolaires, selon ses services. Lors de la deuxième lecture de la loi de santé publique au Sénat, M. Douste-Blazy "défendra un amendement gouvernemental permettant l'interdiction des boissons avec ajout de sucre et des autres produits alimentaires trop riches en sucre, en graisse ou en sel, dans tous les établissements scolaires" qui concerne les distributeurs, a précisé jeudi le ministère. "L'obésité et le surpoids des enfants se développe
rapidement en France. Elle a triplé en vingt ans pour atteindre
15,5 % des enfants", a rappelé le ministère de la Santé.
"Lors du Salon de l'agriculture,
Jean-Paul Huchon s'était engagé à implanter des distributeurs
de pommes dans une vingtaine de lycées de la région Ile-de-France
s'il en était toujours président à l'issue des régionales.
Coût envisagé de la pomme : 0,40 euro.
Quelle audace ! Mais où
va-t-il chercher tout çà ?
Quel programme éducatif
ambitieux ! Distributeurs électroniques de
Mazette !
Et les collèges ?
Et pourquoi attendre le lycée
?
Enfin, cette épidémie de distributeurs-automates-avale-pièces finira tôt ou tard par des WC itou. Le tube digestif ayant une
entrée et deux sorties, y a pas de raison de
Puisque c'est pour la bonne
cause.
|
Les
établissements scolaires en première ligne
face à l'obésité des jeunes Les établissements scolaires seront en première ligne dès cette rentrée pour lutter contre l'obésité des jeunes, même si l'interdiction des distributeurs alimentaires dans les écoles, collèges et lycées, votée au coeur de l'été par le Parlement, ne sera effective qu'en 2005. La loi relative à la politique de santé publique, qui devait être adoptée définitivement par le Parlement vendredi, prévoit l'interdiction des distributeurs automatiques de boissons et de produits alimentaires payants et accessibles aux élèves à partir de la rentrée 2005, malgré le lobbying intensif déployé par les industries agro-alimentaires. "Que la loi soit adoptée ou pas, j'avais pensé dès la sortie des cours en juin, proposer au conseil d'administration de mon établissement le retrait de tous les distributeurs de sodas et confiseries et leur remplacement par des produits moins nocifs pour la santé", dit à l'AFP Marie-France Santoni-Borne, proviseur du lycée Maurice Utrillo de Stains (Seine-Saint-Denis). La France est encore loin des records d'obésité
enregistrés aux Etats-Unis, où un Américain sur trois
est concerné par le fléau, depuis cet été officiellement
considéré comme une maladie. Mais la tendance est très
inquiétante : en vingt ans, l'obésité infantile a
augmenté de 17% en France et un enfant sur dix est obèse
à l'âge de dix ans, selon un rapport parlementaire publié
au printemps.
Circonstance aggravante, en matière
d'habitudes alimentaires et d'hygiène de vie, "on constate un déterminisme
social terrible", remarque Joël Olive, proviseur du lycée Dumont
d'Urville à Toulon.
Le bannissement des 6 à 8.000 distributeurs
installés dans environ 20% des collèges et 50% des lycées
génère néanmoins quelque inquiétude chez certains
pédagogues, le lieu où ils sont installés constituant
l'un des rares endroits de convivialité d'un établissement
scolaire.
Chez les infirmières scolaires, le ton
est plus catégorique. "Une interdiction auprès des adolescents,
sans explication, cela peut être totalement contre-productif",
estime Brigitte Le Chevert, responsable nationale du principal syndicat
des infirmières scolaires SNICS-FSU.
Mme Le Chevert préconise aussi "d'associer
plus les élèves aux commissions des menus" dans les cantines,
de "diversifier un peu plus les repas, tout en gardant des produits
que les adolescents apprécient", et "d'encourager le sport
à l'école".
OBÉSITÉ Les distributeurs automatiques de boissons et d'aliments interdits dans les collèges et lycées La fin des friandises à l'école Muriel Frat - Le Figaro - 30 juillet 2004 Adieu barres chocolatées, paquets de chips et autres sodas. A
la rentrée 2005, les collégiens et lycéens vont trouver
un changement de taille dans leurs établissements : la place des
distributeurs automatiques de boissons et d'aliments sera tout simplement
vide. Tous les produits alimentaires payants, aussi bien les friandises
que les pommes, seront interdits. Seules les fontaines d'eau seront tolérées.
La suppression des 6 000 à 8 000 distributeurs installés dans les établissements scolaires s'inscrit dans la lutte contre l'obésité des enfants et des adolescents qui progresse de façon alarmante en France : en vingt ans, l'obésité infantile a augmenté de 17% et un enfant sur dix est obèse à l'âge de 10 ans, selon un rapport de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques. Une récente enquête des ministères de la Santé et de l'Education révèle que 19,9% des enfants de 10-11 ans souffrent de surpoids. «On rejette le problème à l'extérieur des collèges et des lycées, tempête Jean-Loup Bariller, délégué général de la Chambre syndicale nationale de vente et services automatiques. Les élèves ne renonceront pas aux produits qu'ils trouvaient dans les distributeurs, ils sortiront des établissements pour les acheter.» Les professionnels du secteur – qui emploie 13 000 salariés – ne s'estiment pas responsables, en effet, de la progression de l'obésité chez les jeunes. Les mauvaises habitudes alimentaires, plaident-ils, sont prises dès le plus jeune âge. Or, les distributeurs ne sont pas installés dans les écoles primaires mais dans les collèges et les lycées. De plus, «seulement 20% des collèges en sont équipés et chaque élève achète une demi-consommation ou un demi-aliment par semaine», poursuit Jean-Loup Bariller. Pour lui, «en supprimant les distributeurs, les hommes politiques se donnent bonne conscience pour pas cher. Surtout les sénateurs qui semblaient avoir compris nos arguments mais qui se sont retournés comme des crêpes.» S'il en veut aux sénateurs, c'est qu'après avoir bataillé contre l'interdiction des distributeurs lors de l'examen du texte début juillet, ils ne s'y sont pas opposés, mercredi, en commission mixte paritaire et se sont finalement rangés à l'avis des députés. Lors de l'examen du projet de loi à l'Assemblée nationale début avril, les députés avaient voté un amendement d'Yves Bur (UMP) interdisant «les distributeurs automatiques de confiseries et sodas dans les établissements scolaires.» Ce, contre l'avis du gouvernement qui avait fait valoir que les ministères de l'Education nationale et de la Santé étaient précisément en train de rédiger une charte du bon usage des distributeurs et qu'une telle prohibition n'était pas du domaine législatif. Fin juin, un rapport de la commission des Affaires sociales du Sénat avait préconisé le maintien des machines de friandises et de boissons gazeuses au prétexte qu'elles «participent de la mission éducative de l'établissement scolaire, en contribuant à en faire un lieu de sociabilité et en incitant les élèves à rester dans l'établissement pendant les périodes d'interclasses.» Le 9 juillet, le Sénat avait voté un amendement ne fermant pas totalement la porte des collèges et des lycées aux distributeurs mais fixant les conditions dans lesquelles ils pourraient y être admis. Un décret en Conseil d'Etat, rédigé par l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA), devait déterminer «la composition nutritionnelle des aliments et boissons interdits» dans les machines. Un texte aussitôt critiqué par l'opposition, les associations
de défense des consommateurs et le corps médical. Plus de
250 nutritionnistes, pédiatres, chercheurs ont alors signé
une pétition «pour une politique nutritionnelle de santé
publique cohérente en France» afin d'«éviter
un nouveau recul du projet de loi devant les jeux des lobbies qui ont précédé
le vote du Sénat.» Le Syndicat de la médecine générale
(SMG) avait dénoncé «la dépendance des sénateurs
vis-à-vis de l'industrie alimentaire».
Obésité: colère
du syndicat des distributeurs,
29/07/04 - L'interdiction prochaine des distributeurs automatiques de sodas ou de confiseries dans les établissements scolaires suscite la colère du syndicat des distributeurs automatiques, tandis que les industriels de l'agroalimentaire restent discrets sur le sujet. "Enfin des mesures efficaces", a souligné jeudi l'UFC-Que Choisir qui estime que le texte proposé par la Commission mixte paritaire (CMP) "traduit une première prise de conscience des enjeux liés à l'augmentation de l'obésité". Pour tenter d'endiguer l'obésité infantile, la CMP a notamment décidé d'interdire les distributeurs automatiques dans les écoles, collèges et lycées. Le texte issu de la CMP sera soumis vendredi à l'Assemblée et au Sénat en vue de l'adoption définitive du projet de loi. Une décision qui suscite la colère du syndicat des distributeurs automatiques. "Nous sommes surpris et déçus", a déclaré à l'AFP Jean-Loup Bariller, délégué général de la Chambre syndicale nationale de vente et services automatiques (NAVSA), qui estime que la profession, "véritable bouc-émissaire, a été sacrifiée, victime de la bonne conscience que se donnent sénateurs et députés sur son dos". Pourtant, pour défendre sa présence dans les établissements scolaires, la profession avait, selon M. Barillet, proposé d'éliminer les produits trop gras, trop sucrés et trop salés et de les remplacer par des barres céréalières, certains biscuits. Pour les boissons, des jus de fruits et des eaux aromatisées auraient pu se substituer aux colas classiques. M. Barillet voit dans la décision de la CMP, "l'influence des «ayatollah» de la diététique". Pourtant, a-t-il averti, il ne faut pas se faire d'illusion, "ce que les élèves ne trouvent pas à l'intérieur" de l'établissement, "ils le trouveront à l'extérieur". Or, l'intérêt des distributeurs automatiques, "et les parents sont sensibles à cet argument", c'est qu'ils permettent de "limiter les sorties des élèves", a justifié M. Barillet. "Sans oublier qu'ils servent de coupe-faim pour ceux qui ne prennent pas de petit déjeuner", a-t-il précisé. Entre 6.000 et 8.000 distributeurs sont installés dans les écoles, soit dans environ 20% de collèges et 50% de lycées, a précisé M. Barillet. Le président de l'ANIA (Association nationale des industries alimentaires), Jean-René Buisson, a, de son côté, estimé que cette interdiction totale de distributeurs lui semblait "une politique dangereuse et restrictive. Nous préférerions qu'il y ait une diversité de produits, que l'on accède à des produits tels que l'eau, les fruits... qui viennent en complément des autres", a-t-il expliqué. Où s'arrêteront les politiques d'interdiction ? Comment va t-on déterminer quels sont les bons et les mauvais produits ?, s'est-il inquiété. Masterfoods France, filiale hexagonale de Mars, qui produit les confiseries (Mars, M&M's) déplore un texte qui "n'a pas été fait en concertation avec l'industrie" agroalimentaire. "Nous sommes conscients des problèmes de l'obésité, mais nous pensons que l'éducation et l'information sont les clés de ce problème de santé", a commenté Yvette Schmidt, directrice des relations extérieures du groupe. "Il avait été question d'élaborer une charte de bonne conduite, une direction de travail qui semblait intéressante", a-t-elle rappelé regrettant que ce choix n'ait pas été fait. Le groupe Danone s'est borné à déclarer qu'il n'était "pas très exposé", sa part dans les distributeurs étant "peu significative". Jeudi soir, ni Coca Cola ni Pepsico France ne s'étaient prononcés sur le sujet.
Santé.
Par Julie LASTERADE - Libération - vendredi 09 avril 2004
A la récré, le duo Coca-Mars et ses quelque 500 calories ne seront bientôt plus qu'un lointain souvenir. Hier, à l'heure du goûter, les députés ont adopté un amendement déposé par Yves Bur (UMP, Bas-Rhin) qui interdit «les distributeurs automatiques de confiseries et de sodas dans les établissements scolaires». Objectif : enrayer par tous les moyens l'obésité chez les jeunes en France. «Nous avons du souci à nous faire, commente Xavier Pommereau, pédopsychiatre au CHU de Bordeaux. Un ado américain sur quatre est en surpoids ou obèse. Chez nous, ils sont maintenant un sur sept, ça commence à sentir le roussi.» Après avoir remis en cause la collation de 10 heures dans les écoles (Libération du 4 mars), ce sont donc maintenant les collèges et les lycées qui sont visés. Presque tous les établissements de plus de 400 élèves seraient équipés de ces appareils. «Ces distributeurs permettent aux chefs d'établissement d'avoir des fonds pour acheter ce que l'administration ne leur permet pas toujours de payer, explique Xavier Pommereau. En échange d'une petite somme de trois francs six sous, les grandes firmes installent dans les couloirs un appareil rempli de sodas, de viennoiseries et de sucreries.» Sur lesquels les ados se ruent à chaque intercours. «Du coup, lorsqu'on leur propose des carottes râpées à la cantine, ils n'ont plus faim», continue-t-il. D'où déséquilibre alimentaire, prise de poids, conséquences psychologiques et spirale infernale. L'obésité des jeunes s'expliquant principalement par une surconsommation de sucre et de gras, une trop grande sédentarité et de nombreux grignotages, la suppression de ce type de distributeurs contribuerait au moins à limiter deux de ces facteurs. Et s'inscrirait dans la ligne du Plan national nutrition santé, qui encourage à consommer davantage de fruits et légumes. Pour qu'ils «se rassasient sans se ruiner la santé», Xavier Pommereau et nombre de ses collègues sont convaincus qu'au lieu de manger des viennoiseries et des boissons gazeuses, ils pourraient passer à l'eau plate et aux fruits frais. «Par exemple, les pommes, elles se mangent en toute saison, sont bonnes pour la santé et pourraient être accompagnées d'un distributeur d'eau», propose-t-il. Et ce n'est pas un «discours de vieux», se défend-il. Les élèves auraient plutôt bien accueilli les quelques expériences de distribution de fruits. Certains auraient même été déçus lorsqu'elles ont pris fin. «Ils ne sont pas contre manger de bonnes choses, à condition que cela ne soit pas cher», continue Xavier Pommereau. L'amendement voté hier ne prévoit pas l'installation obligatoire
de distributeurs de reinettes et de fontaines à eau. Mais, lors
du Salon de l'agriculture, Jean-Paul Huchon s'était engagé
à implanter des distributeurs de pommes dans une vingtaine de lycées
de la région Ile-de-France s'il en était toujours président
à l'issue des régionales. Coût envisagé de la
pomme : 0,40 euro.
Interdiction des distributeurs à l'école: les infirmiers scolaires réservés 09/04/04 - Le Syndicat des infirmiers scolaires (Snics-FSU) s'est déclaré "réservé" vendredi sur l'interdiction des distributeurs de sodas et confiseries dans les établissements scolaires, votée la veille par les députés, considérant qu'éducation valait mieux qu'interdiction. "Nous ne sommes pas absolument hostiles à cette interdiction, d'autant plus que nous ne pouvons approuver l'utilisation d'adolescents, cibles faciles, pour faire des profits de la part des marques, mais nous considérons qu'une stricte interdiction ne suffit pas, risque même d'être inutile s'il n'y a pas éducation à la santé", a déclaré à l'AFP, Christian Allemand, secrétaire général adjoint du Snics. "Il est plus facile d'interdire que de se donner les moyens d'apprendre aux jeunes à bien se nourrir", a-t-il ajouté, "craignant que l'interdiction dispense de tout effort d'éducation". M. Allemand, a souligné également qu'il "ne fallait pas se leurrer. Les jeunes iront se fournir à l'extérieur s'ils le veulent. Cela ne changera pas leurs comportements". Il a aussi déclaré qu'il "n'était peut-être pas sensé de prendre systématiquement les jeunes pour des idiots se bourrant d'aliments hypercaloriques comme des boulimiques". Enfin, évoquant l'objectif des députés, lutter contre l'obésité, l'infirmier a rappelé que "celle-ci frappait essentiellement dans les milieux les plus défavorisés" et il a donc insisté sur "la nécessité impérative d'éduquer à la santé et de faire comprendre avant d'interdire". "Il faut aussi penser à ceux qui arrivent de loin le matin
sans avoir toujours pris le temps de déjeuner et ceux qui éprouvent
une petite crise d'hypoglycémie dans la journée. Avant de
leur interdire un distributeur, il vaudrait mieux leur expliquer comment
manger équilibré", a-t-il conclu.
Le syndicat des distributeurs automatiques dénonce un vote "sans concertation" 09/04/04 - La Chambre syndicale nationale de vente et services automatiques (NAVSA) a critiqué vendredi le vote par les députés de l'interdiction des distributeurs de sodas et confiserie dans les établissements scolaires, jugeant cette décision "radicale, à l'emporte-pièce et sans aucune concertation". "Nous avons environ 6.000 à 8.000 distributeurs dans les collèges, lycées et universités: environ 40% des établissements scolaires sont équipés. Ils représentent 8% de notre chiffre d'affaires", a expliqué à l'AFP Jean-Loup Bariller, délégué général du NAVSA, qui n'a pas pu donner un chiffre pour les seuls lycées et collèges. L'amendement voté jeudi soir (dans le cadre de la loi sur la santé publique) est "beaucoup plus radical" que ce que préparait le ministère de l'Education, qui en concertation avec la profession élaborait une "charte de bonne conduite" pour par exemple installer des fontaines d'eau à côté des distributeurs, mais ne prévoyait pas de les interdire", a expliqué M. Bariller. Pour lui, ce vote est une surprise car les seuls amendements présentés jusque là allaient beaucoup moins loin. M. Bariller y voit l'influence des "ayatollah" de la diététique de l'AFSSA (Agence française de sécurité sanitaire des aliments). "Ne nous faisons pas d'illusions: si les enfants veulent quelque chose, ils sortiront de l'établissement pour l'acheter à l'extérieur, ce qui pose bien d'autres problèmes. Les distributeurs à l'intérieur empêchent les élèves de sortir", a-t-il plaidé. "Sans oublier ceux qui n'ont pas pris de petit déjeuner et auquel les distributeurs permettent de prendre quelque chose à l'inter-classe", a-t-il ajouté. |