alternatives éducatives : des écoles différentes
| LE GUIDE-ANNUAIRE | Présentation | SOMMAIRE |
I Obligation scolaire et liberté I Des écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop ! Appel pour des éts innovants et coopératifs |
| Une école différente ? Pour une société différente ? Qui n'en veut ?! I L'heure de la... It's time for ... Re-creation |

Quelques autres "rubriques", parmi beaucoup d'autres, toujours d'actualité :
les rapports parents-profs, la maternelle à 2 ans, l'ennui à l'école, les punitions collectives, l'état des toilettes, le téléphone portable, le créationnisme...

  France, Belgique, Grande Bretagne ... comme aux USA ("american way of life"), instruction en famille : Mes enfants d'abord ?

2011
école autrement, école alternative, école différente ...
Une autre école est-elle possible ?


UN BOUFFEUR DE CURÉS FAIT VOTER UNE AIDE MASSIVE
À  L'ÉCOLE PRIVÉE

ÉCOLES PUBLIQUES DE PROXIMITÉ :
PÉTITION
  pour l'abrogation de l'article 89
  pour un débat sur les rapports public/privé
et sur l'avenir du service public d'éducation

Abrogation de l'article 89 ?
Non aux fermetures d'écoles :
Ni article 89, ni copie remaniée !

Plus de 15 000 écoles et petits collèges de proximité menacés de fermeture

Neuf Français sur dix attachés aux services publics à la campagne 

Naissance d'une Fédération des collectifs de défense des services publics

GUERET - 26 06 05 - Les collectifs de défense et de développement des services publics, réunis samedi et dimanche à Guéret, ont décidé de se doter d'une Fédération nationale, une structure dans le prolongement de la manifestation du 5 mars et des actions engagées depuis dans de nombreuses régions.

Le 5 mars, une manifestation nationale pour la défense et le développement des services publics avait réuni à Guéret entre 4.000 et 6.000 personnes. Parmi elles, se trouvaient des élus de gauche comme le premier secrétaire du PS François Hollande, Jean-Luc Mélenchon (PS), Marie-George Buffet (PCF), Olivier Besancenot (LCR) ou Alain Lipietz (Verts).
Il fallait redonner son souffle à ce mouvement à la veille des vacances et "répondre à la conférence nationale des services en milieu rural" mise en place par l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin ont expliqué les intervenants.

Il convenait également, selon eux, de "lancer un appel fort à tous les collectifs qui agissent isolément, prouver que leurs luttes s'inscrivent dans la continuité d'une action déjà puissante et connaîtront un prolongement dans une large structure qui peut les accueillir".

Restait à définir un cadre qui assure aux collectifs, composés de forces disparates puisées parmi les usagers des services publics, les syndicalistes, les élus et militants politiques et les acteurs associatifs, leur autonomie pleine et entière. Les délégués réunis à Guéret ont exigé de collaborer au niveau national dans les mêmes conditions de "confiance, démocratie et consensus" qui prévalent dans les collectifs locaux.

C'est pourquoi ils ont adopté la formule de la fédération en même temps qu'ils envisageaient des actions pour la rentrée. L'organisme est souple et se refuse le droit de "chapeauter" ses composants.

La Fédération nationale des collectifs de défense et de développement des services publics s'est dotée d'un embryon de Conseil chargé de gérer la vie des collectifs pendant l'été. Ce conseil sera composé de délégués de Creuse, Charente, Dordogne et Indre. Bernard Defaix, du collectif du 5 mars de Guéret, en sera le porte-parole.

Une convention nationale sera organisée courant novembre à Paris et devrait attirer plusieurs milliers de délégués venus de tout le pays. Elle sera couplée à une manifestation nationale organisée à une date proche du Congrès des maires de France. Enfin, elle finalisera une charte dont l'élaboration a été engagée pendant le week-end.

La réunion de Guéret a soumis aux collectifs de France deux documents de travail sur les champs d'intervention des services publics et leur organisation. Les apports des collectifs seront affinés dans un premier temps lors d'une prochaine réunion à Angoulême le 17 septembre où, comme à Guéret, l'ensemble des structures est invité à envoyer chacune un ou deux délégués.

La charte prendra son caractère définitif lors de la convention de Paris. Les premiers principes consensuels adoptés à Guéret partent de "la notion de bien public, de besoins et de droits à caractère universels".

On y note "la continuité, l'accessibilité, l'égalité d'accès et de traitement, la qualité, l'obligation de fourniture et d'adaptabilité aux besoins qui pourraient se faire jour, de respect de l'environnement, de précaution et de laïcité" dans les services publics.

Le texte spécifie que "ces choix impliquent une réappropriation sociale des services et entreprises publics privatisés".



Manifestation pour la défense des services publics dans la Creuse
Le Monde - 05.03.05 
Bravant le froid et la neige, des milliers de personnes ont manifesté samedi à Guéret, chef-lieu de la Creuse, pour "défendre les services publics" et dénoncer la "désertification" en milieu rural. Plus de 6.000 manifestants selon les organisateurs, et 4.000 selon la police, ont défilé derrière une grande banderole proclamant "En Creuse comme partout, défendons nos services publics".

Parmi eux, de nombreux leaders de la gauche, dont le Premier secrétaire du PS François Hollande, plutôt frachement accueilli en raison de son approbation du traité européen, Marie-Georges Buffet (PCF), Yann Wehrling et Alain Lipietz (Verts), ainsi
qu'Olivier Besancenot (LCR) Bernard Defaix, porte-parole du Collectif creusois, s'est déclaré "très satisfait" de la mobilisation alors que la neige qui perturbait la circulation sur les voies secondaires empêchait de nombreuses délégations de venir sur place.

"Aujourd'hui, les services publics sont remis en cause, c'est vraiment un sentiment d'être laissés à la loi de la jungle alors qu'on a réellement besoin d'un service public qui réponde à l'interêt général", a déclaré Marie-George Buffet. Au-delà de la lutte contre la "désertification", certains veulent faire de Guéret, 15.000 habitants, une capitale de la résistance au libéralisme à l'image de Porto Alegre, au Brésil, et d'autres un symbole de l'opposition à la Constitution européenne.

HOLLANDE SOUS LES SIFFLETS

François Hollande, fervent partisan du "oui" au traité européen, a donc été accueilli par les sifflets d'adversaires du projet de Constitution, qui sera soumis à référendum le 29 mai. Le dirigeant socialiste a rétorqué que la politique de fermeture des services publics en milieu rural était le fait du gouvernement et non de la Commission européenne.

"Les perceptions, les bureaux de poste, ce n'est pas l'Europe qui demande de les fermer. C'est le gouvernement de M.Raffarin qui décide de fermer les gares", a-t-il dit. Pour tenter de déminer le terrain, le Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, a annoncé qu'aucune nouvelle fermeture de service public ne serait décidée sans concertation avec les collectivités locales et a confirmé le gel des projets de fermeture d'écoles et de collèges.

Mais associations, syndicats et simples usagers, nullement convaincus, ont convergé à Guéret autour d'un seul mot d'ordre: "la défense et le développement du service public". La grogne avait éclaté en octobre 2003 avec la démission de 263 élus creusois dénonçant le projet de fermeture de cinq trésoreries cantonales. Ce geste avait été suivi d'un premier défilé à l'appel d'associations (Attac, Ligue des droits de l'homme, parents d'élèves), de syndicats et de partis de gauche appelant à "entrer collectivement en résistance" contre un "démantèlement des services publics". Les manifestants dénoncent pêle-mêle la fermeture de bureaux de poste, de perceptions, d'écoles ou d'hôpitaux.

Ainsi, selon le syndicat Sud, près de 600 bureaux de poste ont été déclassés en simples agences postales communales en 2004 et 6.000 autres pourraient être touchés d'ici fin 2007. Les partis de gauche se sont emparé du dossier, dénonçant une "politique de déménagement du territoire et de privatisation des activités publiques".



Et Bernadette sauva l'école de Bar, 5 élèves
Un moratoire suspend la fermeture décidée par l'inspection académique de Corrèze.
Par Gilbert LAVAL - lundi 27 juin 2005  - Liberation 
Toulouse de notre correspondant

 

L'inspection académique de Corrèze murmure son «embarras». Un instituteur briviste du Snuipp (syndicat majoritaire dans le primaire) peste contre ce qui lui apparaît «féodal», alors que son secrétaire départemental s'embrouille au motif qu'il ne peut pas s'opposer au maintien d'une école en milieu rural. Bar, 315 habitants, dans le canton de Bernadette Chirac, vient de sauver sa classe unique de cinq élèves. En février, la commission paritaire départementale s'était prononcée pour la fermeture de cette école qui n'atteint déjà plus depuis deux ans le seuil minimal de sept élèves. La voilà épargnée quatre mois plus tard par un miraculeux moratoire venu de Matignon. Ce texte visant au «maintien des services publics dans les zones rurales isolées» n'est pas taillé à la seule mesure de ce cas. «Il devrait trouver à s'appliquer dans le Rhône et l'Ardèche, observent les fonctionnaires de l'inspection académique. Mais en Corrèze, l'école de Bar sera la seule à en bénéficier.»

La bonne nouvelle n'est pas arrivée par le canal ordinaire de l'administration. C'est le maire de Bar, Pierre Chèze, qui l'a annoncée dans un communiqué, où il précise en avoir été lui-même informé par la conseillère générale du canton, une certaine Bernadette Chirac. Sachant que cette élue vient tout juste d'obtenir que le recteur de l'académie à Limoges ne rejoigne pas les services de Matignon pour mieux le garder en Chiraquie, un soupçon pèse soudain sur le maintien de ce poste à l'école de Bar. «Nous revendiquons un traitement équitable pour toutes les écoles», clame le Snuipp de Corrèze, qui pointe avec insistance les sureffectifs dans la zone d'éducation prioritaire de Brive.

Le maire du village, lui, explique que sa classe unique aurait de toute façon échappé à la fermeture : «J'ai huit inscrits pour la rentrée prochaine», claironne-t-il. Ce dont doutent les instituteurs corréziens les plus mal lunés : «Toutes les écoles du coin se piquent les effectifs au moment des inscriptions et se retrouvent le bec dans l'eau en septembre.» Les élus de Corrèze ont manifesté à Guéret, en mars, pour demander le maintien des services publics en zone rurale. L'explication du moratoire inattendu est donc toute trouvée.

 
POUR LA LIBERTÉ D'INSTRUCTION
LE GUIDE ANNUAIRE DES ECOLES DIFFERENTES
alternatives éducatives : des écoles, collèges et lycées différents
| LE GUIDE-ANNUAIRE | Présentation | SOMMAIRE |
| Le nouveau sirop-typhon : déplacements de populations ? chèque-éducation ? ou non-scolarisation ? |
| Pluralisme scolaire et "éducation alternative" | Jaune devant, marron derrière : du PQ pour le Q.I. |
| Le lycée "expérimental" de Saint-Nazaire | Le collège-lycée "expérimental" de Caen-Hérouville|
| L'heure de la... It's time for ... Re-creation | Freinet dans (?) le système "éducatif" (?) |
| Changer l'école | Des écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop !| L'école Vitruve |
| Colloque Freinet à ... Londres | Des écoles publiques "expérimentales" |
| 68 - 98 : les 30 P-l-eureuses | Et l'horreur éducative ? |