alternatives éducatives : des écoles différentes
| Présentation | SOMMAIRE |
I Des écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop ! I
 

école autrement, école alternative, école différente, collège lycée innovant, expérimental ...
2018 ?                                       ... 2118 ?
Une autre école est-elle possible?

«Possible» ?!      On peut aussi faire pire : c’est en cours.
Mais un jour, le paysage sera redessiné, le puzzle sera terminé et tout le monde n'y aura vu que du feu.



I Une école différente ? Pour une société différente ? Qui n'en veut ? I
| L'heure de la... It's time for ... Re-creation |
I Obligation scolaire et liberté I |
 
 
Dans son rapport annuel, rendu public mardi 19 mai 2009, la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), présidée par l'ancien magistrat Georges Fenech, s'inquiète une nouvelle fois des déviances sectaires observées dans un certain nombre de pratiques de psychothérapies, liées à l'épanouissement personnel.

p. 145-146 :

/.../
1 - Une meilleure connaissance de la réalité de l'instruction à domicile

La solution retenue pour ces enfants par leurs familles correspond en elle-même à l'exercice d'une liberté et ne doit pas être suspectée par principe. S'il convient donc d'écarter tout amalgame entre instruction à domicile et risques de dérives sectaires, il faut cependant être conscient que cette forme d'instruction peut s'avérer être un terreau propice à la manifestation de ces risques. C'est la raison pour laquelle il m'est apparu nécessaire de mieux connaître la réalité de l'instruction à domicile. 

La direction générale de l'enseignement scolaire a adressé à cette fin le 23 janvier dernier aux recteurs d'académie une demande d'enquête. 
Ses résultats sont actuellement en cours d'exploitation et nous permettront de disposer, pour la première fois, d'une vue à la fois générale, par département et par académie :
- des effectifs concernés,
- des motivations invoquées par les familles,
- du rôle que joue pour ces enfants l'inscription éventuelle à un organisme, public ou privé, d'enseignement à distance,
- des volumes, des résultats et des suites des contrôles exercés par les inspecteurs d'académie.

De cette meilleure connaissance de la réalité, nous entendons dégager une définition plus fine des actions à mener, notamment en lien avec les autorités judiciaires, afin de nous concentrer sur les situations qui présenteraient effectivement des risques.
 

2 - Une amélioration des outils du contrôle concernant l'instruction à domicile.

L'article 9 de la loi n° 2005-380 du 23 avril 2005 dispose que "la scolarité obligatoire doit au moins garantir à chaque élève les moyens nécessaires à l'acquisition d'un socle commun constitué d'un ensemble de connaissances et de compétences qu'il est indispensable de maîtriser pour accomplir avec succès sa scolarité, poursuivre sa formation, construire son avenir personnel et réussir sa vie en société".
C'est le sens du décret n° 2009-259 du 5 mars 2009, qui modifie les articles D 131-11 à D 131-16 et D 442-22 du code de l'éducation. L'application de ces dispositions au contrôle de l'enseignement à domicile permettra de mieux cadrer le périmètre du contrôle effectué par l'éducation nationale. /.../"

(25 mars 2009 - Xavier Darcos à G. Fenech, Pt Miviludes)

Oh-so-british !
Angleterre
Nouveau conseiller pédagogique au Times,
un ancien banquier de la City, journaliste (Financial Times, the Far Eastern Economic Review...)
donne son opinion le jour de la rentrée :
"Les enfants sont mieux éduqués à la maison"

Home schooling en Californie : chronologie de 6 mois d'agitation.

- 28 février 2008 : A l'occasion d'un procès pour maltraitances ("child abuse")
au sein d'une famille créationniste de 8 enfants instruits "à la maison",
une décision de justice limite le droit au "homeschooling" (ou plus exactement, en rappelle les conditions d'exercice !) :
Seuls les parents possèdant les diplômes nécessaires seraient autorisés à pratiquer "l'école à la maison".

- mars 2008 : Toutes les ligues conservatrices sont sur le pied de guerre.
Et Arnold Schwarzenegger, suivi par le "ministre" de l'éducation de l'Etat,  les a aussitôt assurées de son soutien...
"This outrageous ruling must be overturned by the courts and if the courts don't protect parents' rights then, as elected officials, we will."

- 23 juin 2008 : Suite à un intense lobbying (mail-bombing, harcèlement des medias et des responsables politiques à quelques mois des élections),
la Cour d'Appel accepte de réexaminer sa décision du 28 février.
Après avoir auditionné les parties en présence,
elle dispose de trois mois pour confirmer ou infirmer sa lecture de la loi concernant le homeschooling.

- 8 août 2008 :la Cour d'appel dit que la loi californienne permet - n'interdit pas - sous certaines conditions, le home schooling,
ce droit des parents pouvant être supprimé lorsqu’un enfant est "en danger".
Mais ... rappelle que la déclaration n'étant pas obligatoire,
beaucoup de familles s'en dispensent, rendant de ce fait toutes statistiques comme tout "contrôle" parfaitement aléatoires.
Et ... que la loi californienne a constamment, et depuis des décennies, été contournée et soumise à "d'"obscurs arrangements" !
 

LES CHÈQUES ÉDUCATION :
L'ÉCHEC !
Depuis une bonne vingtaine d'années - ici aussi, évidemment ! - le "chèque éducation" (ou "bon scolaire") - en anglais "voucher" -
fait partie d'un blabla yakaiste au sujet des indispensables réformes, "simples, urgentes et radicales", disent-ils, du système scolaire.
Et au nom, bien sûr, de "la-liberté-des-Familles".
USA 2008 : "dans le Milwaukee, il n'y a pas eu de miracle" (Sol Stern).
L'un des plus fervents promoteurs du chèque-éducation aux USA, Sol Stern, vient de faire brusquement volte-face
en affirmant, constats à l'appui, que le voucher n’avait "pas du tout amélioré le système public".
                                                                                                         Mais était-ce, vraiment, l'objectif ?!

  Belgique francophone - 22 04 08 : L'Instruction en Famille de nouveau réglementée :
Le décret prévoit que l'enseignement en question ne doit pas être incompatible avec les valeurs de notre société.
Le ministre de l'Enseignement obligatoire Chritian Dupont a assuré le député Ecolo qu'il lancerait une étude
"afin de mieux connaître le phénomène".
Il espère toutefois qu'on ne lui reprochera pas de faire intrusion dans la vie privée des gens...

  Californie - 28 02 08 : Une décision de justice rappelle les limites du droit au "home schooling"
Toutes les ligues conservatrices sont sur le pied de guerre.
Et Arnold Schwarzenegger les a aussitôt assurées de son vigoureux soutien...

Un débat actuel (printemps 2008), en Californie, certes,
mais très intéressant :
on y trouve - à la source ! - et en grandeur nature,   t o u s   les ingrédients
(protagonistes, arguments, faux-nez, prétextes, ruses, esquives et langue de bois)
quant à la "liberté-de", le (divin !)  "droit-de",
quant aux "contrôles" concernant l'école à la maison - l'instruction en Famille
et même ... le rôle de certaines écoles, privées ... "indépendantes" (!).
Rigoureusement les mêmes qu'en France ou en Belgique.

"Amalgames grotesques" disent-ils !
En quoi des familles contestant le "système scolaire"
pratiquant - ou tentées par - "l'Instruction En Famille" peuvent-elles/veulent-elles
se différencier,
très clairement, publiquement,
(une pieuse déclaration de "philo" (?!) -sophie n'y suffit pas ! )
quant aux motifs,  objectifs, pratiques, références, connivences et accointances,
- affichés, masqués ou en filigrane -
de la quasi-totalité des listes, sites, associations "francophones"
autour de "l'école à la maison", de "l'instruction à domicile", de la "non-sco",
bref du "home schooling" ?

Existent-elles ?
On ne les entend pas.

« Main basse sur l'école publique »
L'Éducation Nationale est accusée de « fabriquer des crétins » et d'entretenir le « chaos pédagogique », l'insécurité et le chômage.
Eddy Khaldi et Muriel Fitoussi dévoilent la signification de ces mesures :
des associations de libéraux et de catholiques conservateurs proches du Front national et de l'Opus Dei sont à l'origine de ces propositions.
Au nom de la liberté de choix, on prépare une privatisation de l'Éducation.
 
POUR LA LIBERTÉ D'INSTRUCTION
disent-ils...

Sale temps pour les mouches !

Jesus Camp (cf "évangélistes" & "homeschooling" )
"popularisé" par un film récent,
est maintenant fermé "pour quelque temps".
Ce qui n'exclut pas l'ouverture d'autres, ailleurs, du même genre....
Mais l'un des hystérico-prédicateurs présentés dans le film
a eu quelques ennuis  "(uncorrect) sex & drug"...
Comme un vulgaire et dangereux "soixantuitard" !
Comment se fait-ce ?
Doux jésus...

Autre paradis de la liberté d'instruction et du pluralisme scolaire : Québec, Canada
L'art d'utiliser les vides juridiques : Au Québec, la Loi sur l'instruction publique place les parents au-dessus de tout.
Ils sont les premiers éducateurs de leurs enfants. Les parents peuvent donc choisir la forme que prendra cette éducation.
Ce faisant, des centaines de parents choisissent de scolariser leurs enfants à la maison.
Il y a quatre ans, lorsque la secte des Raéliens avait annoncé faussement avoir cloné un être humain, le monde découvrait ainsi que le Canada,
où s'était réfugié au début des années 1990 le gourou Claude Vorilhon, dit Raël, était un havre de paix pour les tendances sectaires.
 
 

AU NOM DE LA LIBERTÉ RELIGIEUSE
Les sectes, cheval de Troie des Etats-Unis en Europe
Pour les sectes, l’intérêt de ce combat paraît évident : s’implanter dans l’éducation au niveau européen et disposer, comme aux Etats-Unis,
d’écoles sans aucun contrôle de l’Etat, c’est l’assurance d’un recrutement plus large et plus solide,
car intégré à la construction culturelle et psychologique des individus.

DES ECOLES DIFFERENTES, ALTERNATIVES EDUCATIVESApprendre sans école

l'instruction en Famille
non-scolarisation - déscolarisation - home schooling - unschooling ...









  "L'INSTRUCTION EN FAMILLE"
APPRENDRE SANS ÉCOLE, INSTRUCTION PARENTALE, EN FAMILLE, ECOLE A LA MAISON, DESCOLARISATION ...
En anglais, ça se prononce "home schooling" :
tendance née aux U.S.A.  dans les années 70 en même temps que les "free" ou "alternative schools",
en contestation d'une école - et d'une société -  trop normatives.

Avec le début des « années Reagan »,
ce mouvement n'a cessé de s'amplifier quantitativement
Et de régresser quant aux motivations et pratiques : de plus en plus réactionnaires.
Même "évolution" en Grande Bretagne (depuis le début des « années Thatcher » !).

Coïncidence ?
 
 

Bien que la Force Aveugle soit par essence violence,  et génératrice d'hommes violents,
que ses servants entretiennent un affectueux commerce avec la mort qui tant leur ressemble,
et n'hésitent devant aucun massacre profitable,
le « libre » consentement à l'exploitation est,  pour la bonne marche de l'Entreprise, techniquement préférable, et plus économique.
Le volontariat aveugle, et si possible heureux, est appelé, sauf accident, à prendre le relais de la contrainte nue.
Plus besoin de crever les yeux de l'esclave,  il les fermera.
De toute façon, si jouissif que ce soit pour les zélés servants de la Machine de faire de la bouillie avec des populations rétives,
un minimum de consensus à la base est indispensable, sinon tout péterait.
Le consensus se forme premièrement dans la famille :
LES ENFANTS D'ABORD
 

John HOLT : S'EVADER DE L'ENFANCE
"Parmi ceux qui croient à l'enfance-institution, beaucoup la considèrent comme une sorte de jardin clos
dans lequel les enfants sont gardés de la brutalité du monde extérieur
jusqu'au moment où ils seront assez forts et intelligents pour y résister.
D'autres, comme John Holt, estiment que la plupart des jeunes, et à un âge de plus en plus précoce,
ressentent l'enfance plutôt comme une prison et qu'il convient de les aider à pratiquer dans le mur qui les enferme
une ou deux brèches qui leur permettent d'en sortir et de tenter de vivre plus au large"

A les lire, à consulter leurs sites - et leurs "liens" ! - on ne peut que constater aujourd'hui,
ici comme outre-Atlantique et outre-Manche,
que l'immense majorité des "familles" pratiquant le homeschooling, l'école à la maison, l'instruction en famille,
et bien que se réclamant volontiers, à l'occasion, de John Holt, voire de Catherine Baker,
quand ce n'est pas carrément de Christiane Rochefort ("Les enfants d'abord"),
et bien que dénonçant aigrement les "murs" de l'école,
ne font que renforcer la muraille - religio-libéralo-sécuritaire - qui "enferme l'enfance".

DES AMALGAMES GROTESQUES, disent-ils...
 

DOUX JESUS !

France : « les plus stricts des stricts »
Ces dernières années,les Frères de Plymouth n° 4  ont peu à peu retiré du circuit de l’Education nationale leurs enfants, à partir de la sixième.
Leur proximité particulière avec la veine évangélique est encore plus nette.
Présents dans huit départements (Ardèche, Drôme, Loire, Haute-Loire, Var, Gard, Rhône, Seine-et-Marne)
La vie familiale y est très normée, dans un contexte patriarcal où le père travaille à l’extérieur, tandis que la mère prend en charge l’éducation morale des enfants.
Bien qu’ouverts à l’école laïque, ils ont choisi depuis quelques années de scolariser eux-mêmes leurs enfants.
Les communautés ont récemment créé un système privé de cours par correspondance, les cours du Chêne.

Il n'y a d'espoir que «si l'Education nationale se trouve menacée dans sa survie par la concurrence d'un grand secteur éducatif libre».
Et de citer les Etats-Unis en exemple.
L'association se réfère volontiers au philosophe Philippe Nemo
Les politiques ne s'affichent guère avec une association dont l'idéologie, à la droite de la droite, renvoie aux néoconservateurs américains.

Le nouveau sirop-typhon :
déplacements de populations ? chèque-éducation ? 
ou
non-scolarisation ?

Le gouvernement n'est pas si sectaire avec les sectes.
Mais pourquoi tant de sollicitude ?

Janine Tavernier : "Il faut distinguer les mouvements religieux des vraies sectes"
Aujourd'hui, on ne sait plus où l'on en est.
Si des travaux sérieux avaient été entrepris, on y verrait plus clair.
 
 

Il y a quelques années, dans ma circonscription, 
on a découvert près d'Aix-en-Provence une quarantaine d'enfants installés dans une villa, 
tous  déscolarisés,
mais certains inscrits à un centre de téléenseignement ;
tous étaient inconnus des services sociaux, les parents ne percevant aucune allocation. 
Les devoirs rendus au service de téléenseignement étaient parfaitement accomplis en langue française,

mais la plupart des enfants ne connaissaient pas notre langue.
 
"En outre, 6977 enfants d'âge scolaire ont reçu un avis favorable pour suivre leur scolarité auprès du CNED (Centre national d'enseignement à distance) en 1999 ; ils étaient 7728 en 2000. "

Pour Robin, la maman d'origine américaine,
une bonne éducation ne peut pas se faire sous la contrainte.
L'Education Nationale ne partage pas tout à fait les mêmes conceptions.
Et c'est bien le problème.

La justice sèche sur le cas de Jason,
le garçon qui ne veut pas aller à l'école
Le tribunal administratif a donné raison à une maman...condamnée à de la prison avec sursis parce qu'elle refuse de scolariser son enfant.
Parents in court for refusing to send their child to school.


GOD BLESS AMERICA ...

90 % des sectes sont d’origine nord-américaine ou ont installé leur siège outre-Atlantique.
AU NOM DE LA LIBERTÉ RELIGIEUSE
Les sectes, cheval de Troie des Etats-Unis en Europe
Pour les sectes, l’intérêt de ce combat paraît évident : s’implanter dans l’éducation au niveau européen et disposer, comme aux Etats-Unis,
d’écoles sans aucun contrôle de l’Etat, c’est l’assurance d’un recrutement plus large et plus solide,
car intégré à la construction culturelle et psychologique des individus.

Mission de l'Esprit-Saint : Le ministre défend l'école à la maison
Le ministre de l'Éducation du Québec, Jean-Marc Fournier, défend la stratégie de compromis qu'il a adoptée face à la Mission de l'Esprit-Saint,
un groupe religieux de la région de Joliette dont les 144 enfants sont éduqués à la maison.
 

AMERICAN WAY OF LIFE...

   "Je t'aime, Alex" : 4 mois de redressement.

Lourde peine pour une écolière amoureuse.
Une jeune fille de 12 ans ayant écrit «Je t’aime Alex» sur les murs d’une école, a été envoyée pour 4 mois dans un établissement "accueillant" des élèves "en difficulté". Parmi de nombreuses autres jolies colonies de vacances du même type : Tranquillity bay". gérée par la WWASP (patronnée par le professeur Skinner, le père de la psychologie comportementaliste).
Pour 3000 dollars par mois, il promet de transformer ces récalcitrants en citoyens dociles et travailleurs.

C.J. Klicka invite les partisans étrangers de l'école à la maison au combat.
Son organisation, la "Home School Legal Defense Association" est liéee à "l’église évangélique".
"Eglise" qui sert de relais en dehors des Etats-Unis pour promouvoir l'école en famille :
«Les croisés américains du Home Schooling»
(Newsweek)

45 millions de personnes sans système de santé
dans le pays le plus riche du monde.

Le système de santé américain est le plus onéreux parmi les pays industrialisés
et l'un des moins efficaces en terme de nombre de personnes couvertes.

États-Unis : L’abstinence sexuelle renforcée
131 millions de dollars (augmentation de 30 millions) pour les programmes fédéraux vantant auprès des collégiens et lycéens américains les mérites de l’inexistence d’une vie sexuelle avant le mariage. L’évaluation nationale des bienfaits réels de ces programmes a été reportée à 2006.

Des aberrations scientifiques pour mieux prêcher la chasteté
Cette année, 40 des 50 Etats doivent faire face à diverses procédures visant à contester l'enseignement de la théorie de l'évolution dans les écoles publiques.

Quelque 6000 étudiants sont attendus sur le campus  "sans péché" (l’Ave Maria University), 
qui ne connaîtra ni préservatifs ou autre moyen de contraception, ni homosexualité, ni avortement.

Le nombre total des armes à feu en circulation aux Etats-Unis est estimé à plus de 200 millions, dont 65 millions d'armes de poing, pour une population totale de 284 millions d'habitants.
Selon des statistiques gouvernementales remontant à la fin des années 90, les armes à feu sont la cause de la mort d'un enfant ou adolescent toutes les deux heures, par crime, accident ou suicide.
En 1997, ces armes ont été responsables de la mort de 32.436 personnes,
selon ces mêmes statistiques.

4000 Québécois fréquentent des écoles "clandestines" pentecôtistes
Les écoles pentecôtistes enseignent notamment le créationnisme.


... & GOD SAVE THE QUEEN

BRITISH WAY OF LIFE...

ÉCOLES ANGLAISES :
Discipline, rigueur et esprit compétitif sont les maîtres mots de la mutation mise en œuvre par le gouvernement travailliste..

35% des élèves de 11 ans ne savent pas lire.

Un ado sur cinq ne peut situer son pays sur une carte.

Ecoles publiques fermées aux pauvres.  Des réunions de "sélection" d’élèves sont organisées, durant lesquelles ne sont admis que les enfants "gentils, brillants et riches".  Ainsi, 70 000 parents n’ont pas pu inscrire cette année leurs enfants dans l’école de leur choix. En écartant les élèves issus de milieux pauvres, ces établissements "hors la loi" espèrent rehausser leur taux de réussite aux examens. 

... & Moins de pauvres dans les écoles primaires catholiques.

Les écoles anglaises pourront être gérées par des "trusts".

L’école britannique livrée au patronat.  En mars 2000, le Conseil européen de Lisbonne avait fixé comme principal objectif à la politique de l’Union en matière d’éducation de produire un capital humain rentable au service de la compétitivité économique. 

Le créationnisme aux examens.

Grande-Bretagne :Les sponsors au secours de l'école.

Naître et grandir pauvre en Grande-Bretagne  est encore plus pénalisant que dans d’autres pays développés.

  Un demi-million de «sans-logement». A Londres, un enfant sur deux sous le seuil de pauvreté.

Un demi-million d'enfants britanniques travaillent "illégalement".

  De plus en plus de mineurs hospitalisés pour des problèmes d'alcool. Le nombre de mineurs hospitalisés en Angleterre pour avoir trop bu a augmenté de 20% en un an.

«tolérance zéro» et conditions de détention intolérables.Plus de dix milles jeunes délinquants britanniques sont emprisonnés. «Le bilan du Royaume-Uni en terme d'emprisonnement des enfants est l'un des pires qui se puisse trouver en Europe.»

Les frais très élevés d’inscription universitaire dissuadent les étudiants issus de familles modestes de s’inscrire en fac.

De plus en plus d’étudiantes se prostituent ou travaillent dans l’industrie du sexe pour payer les frais d’inscription de leur université.

M. Ernest-Antoine Sellière, alors président du patronat français :« Je suis un socialiste britannique »

Londres, paradis des milliardaires.

Selon des rapports de l’ONU et de la Banque mondiale :  «Au Royaume-Uni, les inégalités entre riches et pauvres sont les plus importantes du monde occidental, comparables à celles qui existent au Nigeria, et plus profondes que celles que l’on trouve, par exemple, à la Jamaïque, au Sri Lanka ou en Ethiopie.»

Association française :

Créée il y en 1988, 
l'association
"Les Enfants D'Abord"

Cette association n'a visiblement plus grand chose à voir avec l'analyse de Christiane Rochefort dans "Les enfants d'abord") ... ou celle de Catherine Baker ("Insoumission à l'école obligatoire")

Le vent souffle (soufflait ?!) d'Amérique...

 R.A

L'INSTRUCTION EN FAMILLE EN EUROPE

- en Belgique
. néerlandophone : L'Huisonderwijs est clairement réglementé.
. francophone :
L'Instruction En Famille (IEF), très peu pratiquée, est de nouveau réglementée : le décret du 12 juin 2008 prévoit que l'enseignement "ne doit pas être incompatible avec les valeurs de notre société".
Le ministre de l'Enseignement obligatoire Chritian Dupont a assuré le député Ecolo qu'il lancerait une étude "afin de mieux connaître le phénomène". Il espère toutefois qu'«on ne lui reprochera pas de faire intrusion dans la vie privée des gens»...
 

- En Allemagne ... c'est interdit, sauf en cas de réelle "persécution" religieuse ou obligations professionnelles des parents.
Décision de la Cour Européenne
le 18 09 06


Une semaine de prison pour un père qui refusait de mettre sa fille à l'école et de payer l'amende

ALLEMAGNE - Le tribunal de Hambourg a condamné à une semaine de prison un père de 6 enfants qui refuse d'envoyer ses 3 filles aînées, en âge scolaire, à l'école. 

Comme d'autres familles, le couple de chrétiens évangéliques, objecte que plusieurs sujets enseignés à l'école sont contraires à leur foi chrétienne.
Par exemple, l'éducation sexuelle, l'instruction religieuse et l'enseignement des théories de l'évolution en cours de biologie
Selon eux, les écoles publiques ne respectent pas les préceptes bibliques de décence et d'obéissance aux parents.

Le couple de chrétiens évangéliques avait été condamné en février à une amende. 
Comme celle-ci (2340 euros) n'a pas été payée, l'incarcération a été prononcée.
Le porte-parole de l'administration scolaire, Mr. Luckow a déclaré au journal du soir de Hambourg (Hamburger Abendblatt): 
"L'obligation d'aller en classe est un devoir parental et un devoir civique et ne peut dépendre du bon vouloir de qui que ce soit."

Les parents chrétiens avaient annoncé en février vouloir revendiquer leur droit au "homeschooling" (scolarité à la maison) devant la Cour Européenne des Droits de l'homme.


Bibliographie :

John HOLT

How children fail (John Holt)

John Holt : How children learn

disponibles aux Ed. Penguin.
 
John Holt : Teach your yown
Teach Your Own. Delacorte, 1981, By John Holt.
Revised and updated by Patrick Farenga, Perseus 2003

Bibliographie 
(de référence ?!)
en français :

Christiane ROCHEFORT
"LES ENFANTS D'ABORD" 
(Grasset 1976 - Epuisé)
Christiane Rochefort : Les enfants d'abord
Pourquoi
maintenant ?

Catherine Baker
"Insoumission à l'école obligatoire"
Catherine Baker : Insoumission à l'école obligatoire (réédition)
Réédition 2006
ISBN 2-912631-12-2
208 p.
Catherine Baker : Insoumission à l'école obligatoire
(Ed. Barrault 1985 - Epuisé)
Catherine Baker : Les cahiers au feu
et "Les cahiers au feu"
(Ed. Barrault 1988 - Epuisé)

Marie-Lydia Lazinier : J'ai dit non à l'école
Marie-Lydia Lazinier
"J'ai dit non à l'école"
(1987 - Ed. Retz)


John Holt 
"S'évader de l'enfance"
(traduction parue aux Ed. Payot en 1976 - puis en P.B.P. n° 285) 

Postface :
"Parmi ceux qui croient à l'enfance-institution, beaucoup la considèrent comme une sorte de jardin clos dans lequel les enfants sont gardés de la brutalité du monde extérieur jusqu'au moment où ils seront assez forts et intelligents pour y résister
D'autres, comme John Holt, estiment que la plupart des jeunes, et à un âge de plus en plus précoce, ressentent l'enfance plutôt comme une prison et qu'il convient de les aider à pratiquer dans le mur qui les enferme une ou deux brèches qui leur permettent d'en sortir et de tenter de vivre plus au large"

John Holt : Escape from childhood


Pour ou contre Summerhill
L'opinion de
JOHN HOLT
Instruction En Famille ... 
Education A Domicile ...
APPRENDRE SANS ÉCOLE,
ou L'ÉCOLE A LA MAISON.
 

En anglais, ça se prononce "home schooling" :
tendance née aux U.S.A. dans les années 70 
en même temps que les "free" ou "alternative schools",
en contestation d'une école - et d'une société -  trop normatives.
Avec le début des « années Reagan »,
ce mouvement n'a cessé de s'amplifier quantitativement
Et de régresser quant aux motivations et pratiques.
Même "évolution" en Grande Bretagne
(depuis le début des « années Thatcher » !).

Coïncidence ?

  Aux U.S.A.
Refuser de confier ses enfants à l'école, qu'elle soit publique ou privée, et décider de s'occuper soi-même de leur éducation - dont l'instruction n'est qu'un aspect - seul-e ou en liaison avec d'autres familles, sont des décisions dont les motivations et les modalités d'application peuvent être extrêmement variées. Notamment dans un pays aussi vaste et contrasté que les U.S.A. où cela peut concerner certains groupes minoritaires ethniques, sociaux, ou contestataires (écologistes et "alternatifs"),  et - de plus en plus -  religieux, et/ou sectaires: "conservateurs" comme "libéraux" !.

Dans l'ensemble, il s'agit de familles très ordinaires, mécontentes du système scolaire tel qu'il fonctionne - de plus en plus mal depuis les années Reagan- avec son lot de sélections précoces, de compétitions stériles, de médiocrité conformiste, de violences en tous genres, et finalement d'échecs, non seulement "scolaires", mais d'abord et surtout éducatifs et sociaux… conséquences logiques de choix, en amont, économiques et politiques : «sauve qui peut !». On s'amuse à Dysneyland ...
S'y ajoute le problème des distances rendant très aléatoires les performances du "ramassage scolaire" et celles des contrôles administratifs.

Un rapport fédéral (1986) évaluait à plus de 250 000 le nombre de ces familles (15000 fin des années 70). La "Home School Legal Defense Association" (liée à"l’église évangélique") estimait - en 2000 - à 5% des enfants d'âge scolaire le nombre de ceux qui le sont "à la maison", c'est-à-dire environ 1 500 000, ce nombre ne cessant d'augmenter (*). Il ne s'agit pas, bien entendu, de "non-scolarisés" de certains ghettos n'ayant d'autres choix, mais d'enfants dont les familles ont été recensées avec la collaboration des associations de non- ou dé-scolarisation.
Parmi près d'une centaine, la plus ancienne, la plus importante et longtemps la plus active de ces associations, a été celle créée par John Holt, théoricien et praticien du "home schooling", auteur de plusieurs best-sellers outre-Atlantique. Sa revue "Growing Without Schooling" contenant des renseignements pratiques, légaux, des témoignages et opportunités de rencontres entre familles, et diffusant des ouvrages et le matériel éducatif pouvant être utiles aux non-scolarisés, lui a survécu, difficlement, une quinzaine d'années.

(*)  Le nombre d'enfants "scolarisés à la maison" aux USA serait passé de 1,5 million en 2000 à près de 2,5 millions en 2006... pour des motifs aujourd'hui essentiellement religieux :
Faith fuels home education boom
("This increase is due, in large part, to the rise of Christian homeschooling - parents' choosing to teach children at home from a Biblical point of view.")

D'autres sources font état de chiffres beaucoup moins élevés.
En 2003, le National Center for Education Statistics estimait leur nombre à 1,1 million.
Que le chiffre ait augmenté n'a soi rien d'étonnant, le démantèlement de l'école publique étant clairement programmé depuis les années Reagan, et la symbiose parfaite en matière de choix religieux, économiques, politiques, sociaux - et militaires ! - entre Bush junior et les courants religieux et affairistes.
Et comme en France, les associations ont tendance à additionner des choux et des carottes. 
On compte les nourrissons, les "expats" de passage, les scolarisés à domicile pour raisons médicales, et ... on oublie de soustraire ceux qui rejoignent le "système scolaire" à différentes étapes et pour différentes raisons ! 

Les chiffres du "home schooling" aux USA sont d'autant moins crédibles que, comme vient de le révèler "l'affaire" de Los Angeles à l'occasion du procès d'une famille pour "child abuse", des états n'effectuent aucun contrôle. 
Sous un même label de "home schooling", des enfants peuvent tantôt être inscrits, de fait, en la fréquentant quotidiennement, ou pas, à une école privée, religieuse et/ou commerciale, à des cours par correspondance/à distance, religieux et/ou commerciaux, suivis de plus ou moins près par l'une de ces institutions, tantôt être inscrits, pour la forme, à une "charter school".
Ou être totalement livrés à eux-mêmes.
On peut aussi - ce n'est qu'une formalité dispensée de tout réel contrôle ! - déclarer du jour au lendemain son domicile comme "école privée", et n'y "scolariser" que ses propres enfants...

Après de nombreux conflits dans certains Etats dûs à des interprétations divergentes de la loi fédérale, le "home schooling" est ... "reconnu" : à l'occasion du passage au Sénat de la Nouvelle Loi sur l'Education, un amendement stipule clairement que "Rien dans cet Acte ne peut empêcher les pratiques et les droits des écoles privées ou des familles pratiquant le home schooling".
Mais, comme vient de le rappeler en février 2008, et à la suprise générale, l'arrêt de la cour d'appel en Californie, rien ne l'autorise expressément non plus.

En 1986, en accord et en collaboration avec les associations, les autorités fédérales avaient soumis un échantillonnage de plusieurs milliers d'enfants aux tests nationaux pendant un an. Le résultat fit l'objet d'un volumineux rapport repris par toute la presse anglo-saxonne : les enfants instruits à la maison - sans trop s’attarder sur les milieux socio-culturels représentés… - obtenaient des résultats  aux tests supérieurs en moyenne à ceux qui sont scolarisés. Et, naturellement, les admissions dans de grandes universités ne sont plus des évènements.

Les associations, très diverses, extrêmement actives, publient de nombreux bulletins de liaison, journaux d'informations et innombrables sites web. On y trouve des listes de matériel pédagogique ayant donné satisfaction, des propositions de stages ou week-ends de rencontre, et des listes-annuaires permettant aux parents et aux enfants de correspondre ou de se rencontrer, en fonction de leurs âges, affinités ou proximités géographiques. Il est à noter que beaucoup de ces familles ont la bougeotte et pratiquent couramment le mobile home (... schooling), comme le font également beaucoup de familles scandinaves et anglo-saxonnes en Europe.

Des écoles alternatives (aux très-très divers sens américains du terme !), publiques ou privées, proposent également leur collaboration pour des séjours ponctuels de "mise à niveau", des cours par correspondance traditionnelle ou électronique, certaines éditant des dossiers, permettant aux enfants ou adolescents de vérifier leur niveau et à ceux qui le désirent de réintégrer sans casse ni tracasserie l'enseignement plus traditionnel. 
Plus récemment, on a commencé à voir certains Etats offrir des allocations, variantes du chèque ou bon scolaire ou chèque-éducation,  ('voucher"), permettant à des familles ou des associations de s'équiper en matériel (notamment, livres, ordinateurs et logiciels).

De là à en conclure que les écoles, notamment publiques, sont en voie de disparition aux USA - et qu'il en sera donc, forcément, de même en France d'ici peu, comme le proclament et prophétisent les agités vrp bigots-libéraux bien de cheux nous... il n'en reste pas moins que l’enseignement public américain représente-  toujours et malgré d'incessantes restrictions budgétaires ! - environ 90% des écoles primaires et secondaires. Les écoles privées demandent des frais d’inscription assez élevés et les 4/5 de ces établissements "indépendants" (?!) étant administrés par des organisations religieuses...
Qui n'ont plus trop la cote depuis quelques années, et dont le nombre est en chute libre. Tout fout l'camp ! Y compris de nombreuses familles ... ayant donc choisi le (christian, catholic, evangelic, etc... of course !) homeschooling.

  : "Historiquement, l’enseignement aux Etats-Unis a des bases religieuses et civiques. Les premières écoles furent fondées pour préparer des clercs et former des citoyens vertueux et pieux."
  

  Agés respectivement de 13 et de 14 ans, Brian et Gerald Feltman ont déjà la coupe de cheveux des marines. 
A dix jours des élections, ils sont venus aider le Parti républicain. 
Leur rôle est de passer des coups de fil pour mobiliser la base. 
Le petit discours qu'ils débitent à leurs interlocuteurs figure devant eux sur une feuille dactylographiée.
"Les démocrates veulent s'emparer du Congrès pour mettre en place leur programme, qui prévoit l'abandon de l'Irak aux terroristes", lit Gerald, le grand frère.
Ils vont "mettre fin au programme de surveillance des terroristes" (les écoutes téléphoniques), poursuit Brian. 
Puis vient le coup de grâce : "Ils vont augmenter les impôts."

Brian et Gerald ne sont pas allés à l'école aujourd'hui, pas plus que les autres jours.
Ils sont scolarisés à domicile, selon la pratique de homeschooling en vogue chez les conservateurs, pour qui l'école publique est trop laxiste.

Ils ne votent pas encore, mais ils sont républicains : "Yes, Mam." 
Gerald se destine à l'armée et Brian fera comme son frère.
Leur mère est d'accord : "Elle trouve ça cool que nous voulions défendre notre pays."

  Californie - 28 02 08 : Une décision de justice limite le droit au "homeschooling"
Toutes les ligues conservatrices sont sur le pied de guerre.
Et Arnold Schwarzenegger les a aussitôt assurées de son soutien...



L'INSTRUCTION EN FAMILLE EN EUROPE
  En Grande Bretagne, l'association "Education Otherwise" qui tire son nom du texte même de la loi - « l'éducation peut être donnée soit dans les écoles publiques, ou privées, soit otherwise  » - a été fondée en 1977. 

La même année, Roland Meighan recensait « une vingtaine de familles » : "Twenty-five years ago, there were 20 families home-educating in the whole of the UK" (Roland Meighan - Times Educational Supplement 12 - 09 - 03)

Elle regroupe aujourd’hui quelques milliers de familles (*), avec de nombreuses antennes régionales et publie un bulletin, une liste-annuaire, et des numéros spéciaux consacrés à telle ou telle tranche d'âge. La progression rapide de ce mouvement n'a pas été sans malentendus entre certaines familles et des autorités administratives, celles-ci sans contester le droit, désirant parfois garder la possibilité de regard sur les méthodes, la fréquence des temps d'étude, et l'évaluation des résultats. 

D'autre part, il arrive comme en France, que des services sociaux soient amenés à intervenir au titre des lois, ou des coutumes, concernant la protection des mineurs. Mais on note aussi des collaborations entre des associations et des écoles, celles-ci acceptant parfois de mettre à leur disposition bibliothèque, labos, terrains de sports, au cas par cas, sans cadre administratif ou juridique bien défini. C'est pourquoi s'était instauré une sorte de modus vivendi engageant les autorités à plus de bienveillance et les familles à plus de transparence; à charge pour elles d'établir programme et système d'évaluation pouvant servir de base de discussion et éviter des conflits stériles dont les enfants font toujours les frais quelles que puissent être les (bonnes) intentions des uns et des autres. 

Mais depuis quelque temps, aussi bien en Grande Bretagne qu’aux USA, la lune de miel entre ces associations de familles et les milieux libéraux est ici ou là remise en cause - même si elles peuvent être, sont souvent, de fait, volens nolens, des alliées pour le démantèlement des services publics d’éducation ! - par le retour en force de l’ordre moral qui s’accommode mal de toute liberté vite suspecte d'être laxiste - voire, horreur, libertaire ou carrément anarchiste, si elle n’est pas très encadrée … par une église, secte "contrôlée" ou pas, ou parti ! 
Ce qui est tout de même le cas, rassurons-nous, comme aux USA, comme en France, de la majorité des familles ne scolarisant pas leurs enfants pour les mêmes raisons, et donc avec la bénédiction, le soutien et l'encadrement des - petites ou grandes, reconnues ou pas - "églises".
Et des partis et lobbys oeuvrant pour la livraison de "l'éducation" au(x) Marché(s).

Au nom, bien sûr, de la protection de l’enfance dite « en danger ». 
Au programme : tests et contrôles renforcés.
 
 

One in four parents who home-educate children 
provides little or no teaching.
"AS MANY as 35,000 "home-schooled" children in England 
are not receiving even a basic education from their parents,
according to inspectors, prompting calls for a change in the law."
En avril 2007, Eunice Spry, témoin de Jehovah, a été condamnée à 14 ans de prison pour mauvais traitements ("horrifying catalogue of cruel and sadistic treatment")  sur ses trois enfants qu'elle ne scolarisait pas :
"Spry decides to teach all the children at home in 1994. The prosecution said this was so that no-one would see the childrens' injuries."
Privation de nourriture, de soins, coups et tortures. Pendant 19 ans.
 

Après de multiples constats d'enfants livrés à eux-mêmes sous couvert de home schooling, le ministère de l'éducation "envisage" ... depuis un certain temps, de rendre obligatoires la déclaration, voire l'autorisation... et des contrôles plus réguliers.

(*) La déclaration n'étant pas obligatoire, nul ne sait exactement combien d'enfants sont concernés, et les chiffres les plus fantaisistes circulent :
Home schooling numbers uncertain
Home-educated children do not have to follow the national curriculum
An attempt to find out how many children in England are being educated at home suggests the number might range between 7,400 and 34,400. 
/.../These latest figures for the number of children being taught at home are considerably lower than an often-quoted figure of 150,000 home-educated children.
Combien d'enfants homeschooling en Grande Bretagne aujourd'hui ?
"Nobody knows how many."

Quelle importance ? Ils sont si bien encadrés : la "Third Home Education Fair" (dont on s'est "inspiré" en France pour une "Journée - Internationale ? - pour la liberté d'instruction"
("JIPLI"), avait lieu comme la précédente ... dans une église (Westbourne Grove Church).

19-01-2009 - "We believe the existing legislation and guidance on elective home education is outdated."
Estimant "dépassée" la législation sur le homeschooling, 
le gouvernement décide un réexamen de la situation et le renforcement des contrôles.


  En Belgique :

  Belgique francophone

Même intox qu'en France...

- La rumeur (chiffres d'associations repris pas une presse paresseuse et/ou complaisante) :
 ... "Dans le présent contexte morose de l’enseignement, de plus en plus de parents se disent tentés par le « homeschooling »
Voici quelques années, on parlait de dix mille jeunes qui échappaient à l’obligation scolaire..."

- Les chiffres officiels les plus récents :
Pour l’année scolaire 2010 - 2011,
le Service de la direction générale de l’enseignement obligatoire a répertorié
597 mineurs d’âge scolarisés à domicile,
contre 527 l’année précédente.

[La population scolaire totale s’élève en Communauté française à 986.959 élèves, dont 498.910 garçons et 488.049 filles.]
  

L'école à domicile sous contrôle
  -  10 avril 2008
La Communauté remet des balises à l'enseignement du millier d'enfants insruits à la maison ou en classes privées. Un échec, et c'est l'école.

La mobilisation d'Apprendre en famille, association créée pour l'occasion, n'a pas empêché le Parlement de la Communauté française de voter le texte encadrant l'enseignement à domicile.

Christian Dupont, ministre de l'Enseignement, parle de 944 enfants: 443 dans des écoles privées (non subventionnées et dont les diplômes ne sont pas reconnus), 501 dans leurs familles.

Depuis 2006 et un arrêt du Conseil d'État, ce contrôle n'avait plus de base légale. La Communauté française distingue deux situations. Les parents inscrivant leurs enfants dans des écoles délivrant des diplômes reconnus, ou des diplômes étrangers, doivent le signaler à l'administration de l'enseignement.

Cas classique: l'inscription dans une école flamande. Pour les écoles délivrant des diplômes étrangers, la Communauté française doit dire si l'enfant satisfait à l'obligation scolaire. En fonction du programme, mais aussi des «valeurs de notre société». Une école pratiquant les châtiments corporels ne serait pas conforme: ses élèves ne satisferaient pas à l'obligation scolaire, tombant sous le coup du décret sur l'enseignement à domicile.

Double contrôle

Ceux qui choisissent l'enseignement à la maison ou dans une école privée auront deux obligations: se soumettre aux contrôles, et présenter leurs enfants aux examens certificatifs (à chaque passage de cycle).

Quels contrôles? Liberté pédagogique oblige, les familles ne doivent pas respecter les socles de compétences. Mais l'Inspection scolaire s'en servira pour «apprécier si l'enseignement prodigué peut raisonnablement être considéré comme de nature à atteindre le même niveau de connaissances».

«Le code de la route est le même pour tous»

Le Service général de l'inspection contrôlera aussi «les moyens mis en oeuvre pour assurer l'enseignement, tels que les manuels scolaires employés, le matériel pédagogique...» Contrôle qu'il peut effectuer «à n'importe quel moment», d'initiative ou sur injonction. En tout état de cause, il y aura un contrôle au moins tous les deux ans, les enfants passant les examens de fins de cycles.

Si les moyens pédagogiques sont jugés insuffisants, ou en cas d'échec aux examens, les parents devront inscrire l'enfant dans une école «classique».

Écolo s'est abstenu, regrettant qu'on légifère sans aucune connaissance de la réalité de terrain. Marcel Neven (MR) aurait voulu un contrôle plus sévère, surtout des écoles privées, par crainte d'idéologies sectaires.

Pour le cdH, ce décret «ne change pas grand chose» à ce qui était pratiqué entre 1999 et 2006. Françoise Fassiaux (PS) estime aussi qu'«il est encore possible pour les familles, avec ce décret, de faire ce qu'elles veulent. Mais ça ne veut pas dire n'importe quoi: le code de la route est le même pour tout le monde.»

Le mot de la fin au ministre Christian Dupont (PS) : «Une minorité de parents apprécient de faire comme ils le souhaitent, mais à un moment, il faut remettre les enfants dans des circuits classiques où les certifications existent. Il fallait concilier ce qui peut-être ne peut pas l'être...»

Didier CATTEAU

[MR : premier parti politique (centre-Droit) de Wallonie et de Bruxelles.
cdH : centre-droit
PS : (p.s.)  deuxième parti francophone de Belgique
Ecolo : ("vert")
Bruxelles-Capitale: coalition PS-CDH-Ecolo.]


  EN FRANCE,
L'ÉCOLE N'EST PAS OBLIGATOIRE ...
 

 Et ... dans la mouvance des homeschoolers français, ça se prononçait aussi très volontiers "home schooling"
Mais depuis quelque temps, l'américanophilie se portant moins bien, ou du moins s'affichant moins ouvertement (exploits militaires en Irak, crise des subprimes... et effet domino sur l'économie mondiale),  on voit utilisé de plus en plus souvent le label de "l'Instruction - ou l'Education - En Famille"... ou "à domicile".

L'argumentaire français, les motifs affichés ou pas, notamment religieux et/ou "sectaires", néo-conservateurs ou libertariens-libéraux, et les stratégies, n'en ressemblent pas moins, toujours aujourd'hui, furieusement à ceux en vigueur outre-Manche comme outre-Atlantique. 
Copiés-collés, planqués derrière, drapés dans, l'étendard des "droits de l'Homme" et de la Liberté de
Et au nom de la (sainte) Famille...

On y trouve même un nombre croissant de nostalgiques de ... l'école. 
D'école "différente" ? Pas vraiment.

Des écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop !

Plutôt celle de jadis-autrefois : tendance vieille France. Rance. Dans une odeur de moisissures champignonesques.
Et qui devrait être aujourd'hui "indépendante" : telle qu'elle est promue, défendue et illustrée, avec chèque-éducation, bien sûr, et avec ou sans références bibliques apocalyptiques, dans la galaxie des chapelles, groupuscules ou partis plus ou moins ultra-catho-conservateurs-libéraux. 
Et de nombreux satellites lobbyistes comme "sos-éducation" ou "créer son école" et autres météores et o.v.n.i. inspirés notamment par les théories de Philippe Nemo

[Une nébuleuse idéologique très marquée]

Gourou et galaxie dont les fans et groupies font sans vergogne, ni la moindre entrave, la promo sur liste de discussion, colloque ... et jusque sur site et "portail" de la "liberté d'instruction"
Le théoricien, choyé par Radio-Courtoisie, étant par ailleurs "expert" de l'OIDEL (Organisation Internationale de la ... "Liberté de l'Enseignement" ... ou pour "l'Ecole-Libre" : "E.L." ?!). 
Et donc en étroite connivence avec les thèses d'associations et officines françaises telles que "Enseignement et Liberté", "Lire et Ecrire", etc, etc...

Dès 2004, même Fanny Capel, auteur de "Qui a eu cette idée folle un jour de casser l'école ?" et membre du "collectif Sauvons les Lettres" a pris ses distances avec l'auteur de "Pourquoi ont-ils tué Jules Ferry ?" :
"Il m'apparaît donc clairement, à l'issue de la lecture du projet que vous m'avez soumis, que les analyses de M. Nemo, et les buts poursuivis par SOS-Education divergent absolument des miens, et de ceux du collectif Sauver les lettres."
  

Une nébuleuse idéologique très marquée

Certains reprochent parfois à SOS-Education d'être proche d'une nébuleuse où s'entrecroisent ultralibéralisme et extrême droite. Vincent Laarman, lui, ne veut en tirer aucune conclusion. Des noms, pourtant, reviennent : Contribuables associés, Institut pour la recherche sur les administrations publiques, Réseau Liberté, Conscience politique, Catholiques pour la liberté économique...
Cependant, la seule "référence assumée" de l'association est un manifeste "Pour le pluralisme scolaire", signé du penseur libéral Philippe Nemo, qui "approuve totalement" l'action de SOS-Education tout en précisant n'avoir eu aucun rôle dans sa création.

Ce texte propose "que la collectivité finance l'enseignement, mais que la prestation d'enseignement soit assurée par des écoles indépendantes". 
Trois associations d'enseignants (Sauver les lettres, Reconstruire l'école, Sauver les maths), pourtant elles aussi hostiles au "pédagogisme" (néologisme désignant les excès de la pédagogie), viennent de se démarquer de ces propositions qui, selon elles, équivalent à un "démantèlement" de l'éducation nationale.


Belle o.p.a. sur un courant qui s'inspirait, à ses débuts, en France, des analyses et témoignages de Christiane Rochefort et Catherine Baker.

Et le feint encore : belle feinte !
 


Octobre 1975 - Quelques mois avant la publication de LES ENFANTS D'ABORD
Avec Christiane Rochefort, une des premières réunions de "Possible"-A.I.E.
 
 

L'ÉCOLE N'EST PAS OBLIGATOIRE ... puisque la loi de 1882 (et ses annexes, jusqu’à 1998) disait à peu près la même chose qu'en Angleterre, à savoir que si l'instruction est obligatoire, "... elle peut être donnée soit dans une école publique ou privée, soit dans les familles, par le père de famille lui-même, ou par toute personne qu'il aura choisie". 
Elaborée par le Sénat, une loi  plus contraignante a été adoptée le 10 décembre 1998 par l'Assemblée Nationale. Le décret d'application de cette loi est paru au J.O le 24 mars 1999. La circulaire concernant les modalités est parue au B.O. de l'Education nationale (N° H.S. du 20 mai 1999). Cf : "Obligation scolaire et liberté d'éduquer".

Théoriquement - et pratiquement, dans la plupart des cas - la démarche, au plan légal, est simple : une lettre, de préférence en début de scolarité ou d'année scolaire, informant l'académie de sa décision, suivie d'un accusé de réception qui peut être utile pour les prestations familiales. Cette simple formalité accomplie, reste le plus important : imaginer, construire et vivre l'aventure éducative.

Ce qui ne semble pas tenter énormément de parents : une vingtaine de familles également en France dans les années 70. 




"En France, 3 000 enfants ne vont pas à l'école 
et sont instruits par leurs parents." (Le Parisien - 10 09 07)
"Entre 30 000 et 40 000 enfants seraient instruits à domicile. 
("Le Figaro - 08 09 07)
Un écart de 1 à 10 à deux jours d'intervalle !

Connait-on les chiffres exacts ?

Selon le ministère, 978 enfants ont fait l'objet d'une déclaration d'instruction dans la famille à la rentrée 99, 1016 à la rentrée 2000, et 1156 en 2002
Il s'agit des enfants non inscrits à un cours à distance, ou bien inscrits à l'un des "cours", français ou étrangers, non reconnus par l'E.N.

On peut y ajouter quelques petits milliers d’inscrits au CNED, pour divers motifs,  (et donc de ce fait - et si les "devoirs" sont corrects et rendus à temps -  dispensés de déclaration, puis de contrôle) … 

En en retranchant « un certain nombre » de familles anglo-saxonnes de passage pour business en France … ou s’y installant : beaucoup fuyant non seulement l’école, mais aussi l’eden britannique ! ( "Plus de 350 000 Britanniques ont quitté leur île en 2005 pour jouir d'une vie meilleure. Les jeunes Britanniques se voient vivre ailleurs "). 

En rajoutant pas mal de familles américano/anglo-philes... le compte est bon ! 
  

Le ministère chargé de l'éducation nationale a pour sa part recensé sur trois années, auprès des inspecteurs d'académie, directeurs des services départementaux de l'éducation nationale, le nombre d'enfants soumis à l'obligation scolaire, âgés de six à seize ans et déclarés instruits dans la famille. 

Ces chiffres sont globalement stables : environ 1 000 enfants en 1997 (extrapolation), 978 à la rentrée 1999, 1 016 à la rentrée 2000. 

En outre, 6977 enfants d'âge scolaire ont reçu un avis favorable pour suivre leur scolarité auprès du Centre national d'enseignement à distance (CNED en 1999 ; ils étaient 7728 en 2000. 

Par ailleurs, en 1999-2000, on recensait 8 581 élèves scolarisés dans des classes élémentaires d'écoles privées hors contrat et 7 419 élèves dans des classes de collèges privés hors contrat. 

2006
" /.../ enfants éduqués dans les familles : il y en a eu l'an dernier 2869,
et nos inspecteurs des corps territoriaux ont procédé à 1149 contrôles.
Nous avons eu 23 mises en demeure de scolarisation.

En ce qui concerne l'enseignement à distance, il y avait l'an dernier 3983 enfants qui étaient inscrits au CNED
et 480 enfants qui étaient inscrits dans des centres d'enseignement par correspondance privés.
Les enfants malades par exemple, hospitalisés, peuvent parfaitement recevoir un enseignement à distance par le CNED et ils sont évidement compris dans ce chiffre.

Nous avons contrôlé 86 écoles privées hors contrat l'an dernier. 
11 de ces écoles privées hors contrat ont été mises en demeure de dispenser un enseignement conforme /.../"

Jean-Yves Dupuis et Pierre Polivka.
(Audition de la commission d’enquête parlementaire relative à l'influence des mouvements à caractère sectaire et aux conséquences de leurs pratiques sur la santé physique et morale des mineurs, le 10 octobre 2006).

Obligation scolaire et liberté
en quelques lignes ...

Contrôle de l'obligation scolaire

Contrôle de l'accès des enfants à une source d'instruction

- Obligation d'inscription ou de déclaration 
- Sanction en cas de non-déclaration d'un enfant 

Contrôle de l'effectivité de l'instruction

- Contrôle de l'instruction donnée par les établissements privés hors contrat
- Contrôle de l'instruction dispensée dans les familles
- Sanctions 
Même si cette possibilité n'est pas rappelée tous les soirs au journal de 20 heures, l'information est disponible. Sans remonter à la préhistoire, des journaux, des émissions radio ou TV abordent chaque année ce sujet, laissant de marbre des millions de lecteurs/trices, auditeurs/trices et téléspectateurs/trices. 
Quant à l'opération "Arthur" des années 90, et dont les oeuvres se sont vendues par palettes dans les supermarchés, elle semble avoir eu aussi peu d'effet sur l'opinion que le million d'exemplaires vendus de "Summerhill" pour la transformation de l'école ou la création d'écoles de ce type en France.

Et il n'y a jamais eu jusqu'ici, même aux époques et dans les milieux les plus contestataires, et en dépit de chiffres fantaisistes circulant ça et là, plus de deux ou trois centaines de familles françaises durablementrésolues à se passer d'école et à se regrouper, pour éviter les pièges mortels de l'isolement, de l'improvisation et du découragement.
Les motivations et les pratiques étant à peu près du même nombre, cela ne facilite pas les "regroupements" cohérents et donc ... durables.

Car s'il arrive parfois que des parents hésitent à se séparer de leurs enfants en bas âge et pensent être en mesure de leur enseigner eux-mêmes les bases de lecture, écriture et calcul au programme des petites classes, il est extrêmement rare dans notre pays que l'expérience se poursuive au-delà du niveau primaire.

D'autant plus que dès la petite enfance, motivations et pratiques en matière de non-scolarisation peuvent être parfois ambiguës ou incompatibles; de très diverses, en tout cas, à radicalement opposées.
Chez les uns, souci de "laisser vivre" le petit enfant à son rythme, en refusant d'entrer dans la course à la compétition-sélection censée conduire à la Réussite; chez d'autres, initiation de l'embryon à l'anglais et du nourrisson aux algorithmes selon les méthodes américaines, éventuellement saupoudrées d'orientalisme, en vente dans les grandes surfaces et salons new-age. 
Pour certains, individualisme et discrétion proche de la paranoïa, chez d'autres militantisme actif. Rejet d'une école jugée trop médiocre - pas assez catholique, pas assez "sécurisée", pas assez performante - pour l'avenir d'une progéniture à laquelle on souhaite faire brûler les étapes, en la préservant d'une dangereuse promiscuité. Refus de l'école comme corollaire à d'autres refus : des vaccinations, du lait en poudre, de la viande, de la télé, de la laïcité, du brassage social, du nucléaire, de l'armée, et donc d'un type de société.
  

Des écoles "indépendantes", disent-ils ...

Carqueiranne : bataille autour d'un école traditionaliste

/.../ À l'origine de ce schisme carqueirannais, on trouve l'arrivée attendue pour la rentrée de 45 enfants dans les locaux de la maison paroissiale. Ils devraient y suivre les cours Sainte-Anne de Guigné, un enseignement par correspondance, hors contrat, transmis dans le Var par un répétiteur et les parents à des élèves de 6 à 11 ans coupés de toute autre forme de vie scolaire. 

/.../  De son côté, l'inspection académique est "en train d'étudier ce cas particulier; pour savoir si, d'après les textes, cette école peut ouvrir", fait savoir le secrétaire général, Dominique Kleczec. S'il semble que ces cours par correspondance soient reconnus par le rectorat de Paris, reste à déterminer si le regroupement d'enfants sous la responsabililé d'un répétiteur, donc la création d'une école primaire, peut être agréé. 
 

EPHRAIM : (Communauté catholique des Béatitudes, Cours Agnès de Langeac )
La secte qui prospère avec la bénédiction de l'Eglise
A Autrey, dans les Vosges, une trentaine d'ados de 13 à 18 ans prient 
et se préparent à devenir la future élite de la communauté
Depuis 1982, la Communauté catholique des Béatitudes, répondant à l’appel de l'évêque de Saint-Dié, occupe l'Abbaye Notre-Dame d'Autrey. En1988, elle a ouvert l'école du Cours Agnès de Langeac qui "accueille des jeunes garçons désireux de discerner une éventuelle vocation sacerdotale ou religieuse".
Répertoriée comme école "indépendante". Lien vers ce réseau d'écoles très ... innovantes, sur de nombreux sites, 
y compris parmi ceux prônant "la liberté d'instruction" ...(disent-ils)
Etonnant, non ?
C.q.f.d. ?


 

La "socialisation" étant l'argument le plus fréquemment utilisé à l'encontre de la non-scolarisation, resterait à définir cette fonction que l'école, outre l'instruction, est censée assurer. S'il s'agit de dressage, d'accoutumance à des attitudes de soumission et de passivité (par exemple, rester assis des heures en silence, à faire semblant, même s'il ne se passe rien d'intéressant), il est certain que la plupart des écoles, publiques comme privées, ont rempli, et continuent de remplir ce rôle. Et ce pouvait être à une époque une excellente préparation à certaines carrières - notamment administratives -  conduisant aussi lentement que sûrement à la promotion et à la retraite. 
Mais, restructurations aidant, c'est de moins en moins ce qu'on attend d'un candidat à un poste dans la plupart des entreprises, publiques comme privées.

S'il s'agit d'initier dès son plus jeune âge un enfant à la "struggle for life", il est vrai aussi, à voir l'ambiance de certaines cours de récréations, cantines ou sorties d'écoles, que ce peut être efficace pour susciter très tôt certaines vocations.

S'il s'agissait par contre de permettre à un enfant de grandir, psychologiquement, affectivement, spirituellement, socialement, autant que physiquement et intellectuellement, en rencontrant des gens d'âges, cultures et milieux divers, exerçant des professions et passions variées, il est évident que l'école ordinaire, en fait de socialisation, peut très vite se transformer en véritable ghetto : l'enfant n'y côtoie que des enfants de son âge, de son niveau, et de sa catégorie sociale, sous la responsabilité de professionnels pas toujours très au fait de ce qui se passe en dehors. Et les informations sur la "vraie vie" risquent de ne lui être apportées que par les écrans cathodiques pendant ou en lieu et place des repas, jeux, conversations, et sommeil.

Si le choix de la scolarisation ordinaire n'est la plupart du temps qu'un non-choix, puisque celle-ci est encore souvent perçue comme une obligation ou une fatalité, celui de se passer d'école n'en est pas toujours un non plus, puisqu'il s'agit d'abord d'un refus. Et pour des motifs extrêmement variés, voire opposés !

Mais pour qu'il ne reste pas un fantasme, un caprice, ou une revanche par procuration sur sa propre scolarité, le refus doit nécessairement faire place à un véritable projet, construit avec patience, persévérance et cohérence. Il s'avère en effet que les expériences de non-scolarisation, et donc aussi, et d'abord, les enfants concernés, ne peuvent s'épanouir heureusement et durablement que lorsque cela s'intègre naturellement, comme allant de soi, dans un mode de vie qui soit l'incarnation d'un solide projet personnel dans un projet de société, c'est-à-dire imprégnant chacun des mille petits gestes quotidiens dans le domaine des rapports affectifs, sociaux, du travail, de la santé, des loisirs; bref de tout ce qui fait, ou défait, la joie de vivre. Celle de vivre en cohérence avec soi-même, ses intuitions, convictions, et expériences, et dans le respect des autres, proches ou lointains, quels que soient son - et leur - âge, diplômes, activités, situation sociale ou géographique.

C'est sans doute pourquoi vivre une véritable alternative à l'école n'est pas plus facile - ni difficile ! - que construire et faire vivre une école sérieusement alternative.

R. A


Les ouvrages cités en bibliographie, de Catherine Baker ("Insoumission à l'école obligatoire") , ou  Christiane Rochefort («Les enfants d’abord») , le sont pour … mémoire.
Ils ne semblent plus tellement correspondre aux références, déclarées ou pas, dont se réclament actuellement, visiblement et majoritairement, 
les familles de «home schooling»
… à la française (?!) .

Créée en 1989 (1ère "A.G." en juillet dans le lyonnais),
l'association "Les Enfants D'Abord"
rassemble des familles pratiquant sous de très diverses formes
- et pour des motivations et objectifs de moins en moins variés -
l'instruction-éducation "à-la-maison")

 

Adulte à 12 ans, ado à 33
Vieillissement, recomposition des familles, allongement   des études, chômage:
le modèle traditionnel n'existe plus.
Doit-on abaisser la majorité civique à 12 ans ?
 le corps électoral, à l'image du personnel politique, tend à devenir un vieillard qui vote conservateur.
Or, pour répondre aux défis des retraites, de la violence, du redécoupage des rythmes de travail, de l'âge d'entrée et de sortie de la vie active,
il nous faudra prendre des mesures de rééqulibrage en abaissant encore l'âge du vote.

Du petit enfant nostalgique de sa maman à l'adolescent en révolte contre l'école :
"phobie scolaire""refus scolaire" : toujours plus.

A l'Éducation nationale, Pierre Polivka, inspecteur général et délégué à la Miviludes, précise que «les dérives sectaires dans le réseau sous contrat ont largement diminué depuis 1998».
Mais «de fortes présomptions sectaires pèsent désormais sur une floraison d'instituts privés d'enseignement à distance ou de soutien scolaire».

sectes et homeschooling : près de Pau, 18 enfants coupés du monde dans une communauté biblique
qui se retranche derrière le droit de scolariser les enfants à domicile, ce qui est légal.
La communauté de Tabitha's Place, également connue sous le nom d'"Ordre Apostolique",
fait partie du mouvement fondamentaliste américain Communauté du Royaume du Nord-est des Frères de Plymouth, dont les membres affirment suivre strictement la Bible.

Si les textes autorisent l'enseignement dans les familles,
la commission d'enquête (créée le 28 juin 2006)
relative à l'influence des mouvements à caractère sectaire et aux conséquences de leurs pratiques sur la santé physique et mentale des mineurs
sait déjà qu'elle réfléchira à une mesure contre la possibilité des communautés à créer leur propre école. (rapport rendu le 19 décembre 2006).

(Deux commissions d´enquête sur les sectes s´étaient déjà constituées sous les deux précédentes législatures et avaient rendu des rapports : Alain Gest et Jacques Guyard, 22 décembre 1995
Jacques Guyard et Jean-Pierre Brard, 10 juin 1999)

Sainte Alliance du "Libéralisme" et de "La-Bible" réunis, versions Brutes de Brut made in u.s.a.
De petits groupes, clubs, associations, "collectif pour la liberté d'instruction"
(auxquels adhèrent ponctuellement quelques centaines de parents pratiquant, en France,
l'école, l'instruction, l'éducation, à la maison, à domicile, en famille, avec ou sans cours à distance,
bref soyons modernes et tendance, le homeschooling),
- et au nom de la "liberté d'instruction, de conscience", des "droits-de", et de la sainte-Famille -
ont réagi en choeur, avec cris d'orfraies et rifs d'harmoniums,
au vote de l'article 9 de la loi "prévention délinquance"
puis au rapport 2006 de la commission sur l'influence des sectes :
communiqué, pétition mytho-mégalo-parano, et questions alarmistes sur divers blogs.

Avec comme effet - quelle surprise -  le "soutien" affiché de mouvances ultra-conservatrices,
lobbies sectaires et cathos intégristes,
le non-vote du rapport "Fenech", par M. Vanneste, l'un des 30 membres de la commission,

... et l'appui des commandos de la Home School Legal Defense Association (HSLDA)

C.J. Klicka invite les partisans étrangers de l'école à la maison au combat.
Son organisation est liée à l'église évangélique
et c'est son église qui sert de relais en dehors des Etats-Unis pour promouvoir l'école en famille :
"French Homeschoolers Need Your Help Immediately !"
Intéressant.
C.q.f.d. ?
 

Alain Touraine : "/.../ C'est des questions de priorités. L’Etat, dans l'état actuel des choses, qu'est-ce qu'il doit faire?
J’aurais quand même une attitude favorable à un financement public, parce que je pense que l’Etat a essentiellement deux choses à faire.
La première, c’est d'être un agent du développement à long terme, parce qu'il y a beaucoup de choses qui ne peuvent pas être couvertes par la recherche du profit,
parce que c'est trop aléatoire ou trop lointain
(pensez à l'école  primaire, par exemple: si c'est le privé qui le fait, il y aurait beaucoup d'enfants analphabètes).
Et la deuxième chose, c'est d’assurer l'intégration sociale, c'est-à-dire la sécurité sociale, lutter contre l'inégalité, redistribuer les impôts, etc.

 /.../ Est-ce que vous voulez vivre comme les Américains?
Avec une absence totale d'infrastructures urbaines, avec une misère urbaine extrême?
Soyons sérieux. Vous ne voulez pas que Genève devienne le Bronx. Vous n'avez évidemment pas envie de cela. Aucun Européen n'a envie de cela.

Ma réponse c'est: l’Etat-entrepreneur et reconstructeur, c’est terminé;
en revanche, l’Etat-réintégrateur, non seulement ce n'est pas terminé, mais cela revient au galop.
Et plus cela reviendra vite, mieux ce sera.

(En août 1996, le sociologue Alain Touraine a démissionné du Haut Conseil à l’intégration, dans une lettre adressée au premier ministre,
pour protester contre « la manière dont le gouvernement a répondu aux demandes des sans-papiers,
et en particulier à l’acte courageux et désespéré des grévistes de la faim de l’église Saint-Bernard ».
Ce traitement du dossier « me semble moralement et politiquement inacceptable »)
 

"L'enfance volée. Les mineurs victimes des sectes"
la commission d'enquête "relative à l'influence des mouvements à caractère sectaire
et aux conséquences de leurs pratiques sur la santé physique et mentale des mineurs",
(Georges Fenech, président -  Philippe Vuilque, rapporteur),
a adopté 50 propositions
(concernant notamment  les conditions d'instruction/scolarisation et le contrôle médical)

Elle a travaillé à partir des témoignages d'anciens adeptes, de fonctionnaires en charge de l'enfance, de magistrats, d'un pédopsychiatre, etc et a mis en exergue les méfaits de l'endoctinement et de l'enfermement psychologique.
Elle insiste particulièrement sur les conditions de scolarisation et sur le suivi médical (profil psychologique, accès ou non aux transfusions sanguines et à la vaccination).

Les 50 mesures proposés concernent aussi bien l'éducation (redéfinition des critères autorisant l'instruction à domicile, contrôle des organismes d'éducation à distance), la santé publique (contrôle médical scolaire systématique quel que soit le type de scolarisation des enfants, unification des sanctions pour refus de vaccination des enfants, prise en charge des sortants des sectes, définition des "bonnes pratiques des psychothérapeutes), l'Intérieur (prendre davantage en considération l'intérêt de l'enfant dans le statut des associations cultuelles), la Justice (droits des grands parents, sanction de l'enfermement), etc...

« On laisse prospérer des écoles sans existence juridique »

 Il est reproché à l'Éducation nationale de ne s'intéresser qu'aux acquis fondamentaux lors des contrôles effectués sur des mineurs non scolarisés dans des structures sous contrat. Et de passer outre la loi de 1998, dite loi Royal, qui stipule que le contrôle doit aussi porter, comme le précise Georges Fenech, « sur l'épanouissement de la personnalité de l'enfant ». « L'Éducation nationale a le devoir de vérifier que ces enfants acquièrent bien les savoirs de la citoyenneté, susceptibles de leur constituer un esprit critique, ouvert sur le monde, éclairé et libre.».

RÉFORME DE LA PROTECTION DE L'ENFANCE
À L'ASSEMBLÉE NATIONALE
Georges Fenech et  Philippe Vuilque
(commission d'enquête "relative à l'influence des mouvements à caractère sectaire
et aux conséquences de leurs pratiques sur la santé physique et mentale des mineurs")
ont déposé de nombreux amendements inspirés des  50 propositions
tirées du rapport "L'enfance volée. Les mineurs victimes des sectes"

LES AMENDEMENTS
concernant notamment  les conditions d'instruction/scolarisation et le contrôle médical
11 janvier : L’ensemble du projet de loi, mis aux voix, est adopté.

Deuxième lecture au Sénat du projet de loi, modifié par l'Assemblée nationale,
réformant la protection de l'enfance : 12 février

l'Assemblée nationale a créé un nouveau titre IV dans le présent projet de loi, consacré à l'enseignement.
<</.../ - Tout en reconnaissant que la possibilité laissée aux familles de choisir l'instruction à domicile est une modalité essentielle de la liberté de l'enseignement, elle a souhaité encadrer cette pratique, afin de limiter autant que possible son instrumentalisation par les mouvements sectaires. Le texte prévoit en conséquence une limitation à deux du nombre de familles autorisées à donner en commun une instruction à domicile à leurs enfants.
Si votre commission approuve les objectifs poursuivis, elle constate que cette limitation est en réalité moins rigoureuse que celle appliquée par la jurisprudence de la Cour de Cassation qui considère que l'enseignement domestique doit concerner exclusivement les enfants d'une même famille ; au-delà, les parents doivent se soumettre à la législation sur les établissements scolaires hors contrat. Elle vous proposera donc de consacrer par la loi cette jurisprudence. /.../>>

un projet de décret veut regrouper des écoles de communes rurales
au risque conduire à des fermetures

 Et pendant qu'au Sénat on parle du sexe des anges,
(réforme de la "protection de l'enfance")
l'amendement Seillier (MPF) vole à la rescousse des écoles "familiales" dites "indépendantes" :
("/.../ Il est donc nécessaire de permettre aux familles qui le souhaitent, vivant dans un proche environnement,
de se regrouper pour organiser l'instruction à domicile de leurs jeunes enfants. /.../ "
= tout bénéf. pour le medef
... et d'autres !
 
 

M. le Rapporteur :"Si nous adoptons le sous-amendement, nous allons envoyer un message extraordinaire :
il suffira de s'installer en montagne pour se soustraire à la loi et à la circulaire de 1999. 
Nous pouvons au contraire développer un service public adapté. 
Je souhaite le retrait du sous-amendement."
L'amendement 6 est adopté, ainsi que l'article 22, modifié.

Article 22 (nouveau)
Le quatrième alinéa de l'article L. 131-10 du code de l'éducation est complété par une phrase ainsi rédigée :

« Il vérifie notamment que l'instruction dispensée au même domicile 
l'est pour les enfants d'une seule famille. »

La commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale a approuvé mardi 13 février, sans modification, 
le projet de réforme de la protection de l'enfance, adopté la veille par les sénateurs. 

Adoption définitive du texte par les députés le 22 février.


    Les défenseurs de la Liberté (d'Instruction, etc...) - les "libertaires"en somme ?! ...Non ?  - 
s'insurgent :
 

, "le seul quotidien de la presse nationale et chrétienne" (N°6275, 14 02 07)
"La fin des écoles familiales 
Sans faire de bruit, dans la discrétion feutrée d'une assemblée de sages, le Sénat vient de mettre fin à l'une des dernières libertés concrètes d'éducation restant aux familles qui veulent faire échapper leurs jeunes enfants au décervelage et au pourrissement organisés par l'Education nationale. 
En adoptant en deuxième lecture, jeudi soir, le projet de réforme de la « protection de l'enfance »,
le Sénat a mis fin à la possibilité de scolariser à domicile les enfants de plusieurs familles."

Le "Collectif Pour la Liberté d'Instruction" : "L'amendement n° 6 a été adopté : L'INSTRUCTION EN FAMILLE EST LIMITEE AUX ENFANTS D'UNE MEME FAMILLE ! "

Caelum et Terra : "C’est à raison que Jeanne Smits estime qu’une liberté fondamentale disparaît ainsi, sans éveiller la moindre réaction. Au moins, apparente. Je sais pour ma part qu’il y a eu des tentatives pour arrêter le mouvement. En vain, semble-t-il !"


 
OBLIGATION SCOLAIRE & "LIBERTÉ D'ÉDUQUER"
1995 - 2007 :
une décennie de commissions, rapports, lois, décrets et circulaires

1998
"/.../ Il ne s'agit pas non plus de sanctionner les quelque centaines de parents qui font le choix d'éduquer eux-mêmes leurs enfants, dès lors qu'ils le font dans l'intérêt réel de ceux-ci : les pouvoirs publics ont le devoir  de s'en assurer.
Il nous est proposé un bon compromis entre ces deux aspects de l'obligation scolaire.

Mais je voudrais appeler votre attention sur les enfants scolarisés par le CNED, le centre national d'enseignement à distance.
Cet établissement étant public, il ne fait l'objet d'aucun contrôle.
Or, dans certains cas, le recours à l'enseignement par correspondance sert à soustraire les enfants à l'obligation scolaire. Il serait particulièrement utile de fixer les critères justifiant un recours à l'enseignement à distance et de contrôler, par exemple, l'invocation de la "phobie scolaire" sur simple certificat médical. Il nous faudra être vigilants, car les sectes sont très promptes à utiliser toutes les failles du contrôle. /.../
 

2006
" /.../ enfants éduqués dans les familles : il y en a eu l'an dernier 2869, 
et nos inspecteurs des corps territoriaux ont procédé à 1149 contrôles.
Nous avons eu 23 mises en demeure de scolarisation.

En ce qui concerne l'enseignement à distance, il y avait l'an dernier 3983 enfants qui étaient inscrits au CNED 
et 480 enfants qui étaient inscrits dans des centres d'enseignement par correspondance privés.
Les enfants malades par exemple, hospitalisés, peuvent parfaitement recevoir un enseignement à distance par le CNED et ils sont évidement compris dans ce chiffre.

Nous avons contrôlé 86 écoles privées hors contrat l'an dernier. 
11 de ces écoles privées hors contrat ont été mises en demeure de dispenser un enseignement conforme /.../"
 

Jean-Yves Dupuis et Pierre Polivka.
(Audition de la commission d’enquête parlementaire relative à l'influence des mouvements à caractère sectaire et aux conséquences de leurs pratiques sur la santé physique et morale des mineurs, le 10 octobre 2006).

2007

- Loi "Prévention de la délinquance" (Article 9)

 Le Code de l'éducation
 

Article L131-10
(Loi nº 2005-380 du 23 avril 2005 art. 8 Journal Officiel du 24 avril 2005)

  Les enfants soumis à l'obligation scolaire qui reçoivent l'instruction dans leur famille sont dès la première année, et tous les deux ans, l'objet d'une enquête de la mairie compétente, uniquement aux fins d'établir quelles sont les raisons alléguées par les personnes responsables, et s'il leur est donné une instruction dans la mesure compatible avec leur état de santé et les conditions de vie de la famille. Le résultat de cette enquête est communiqué à l'inspecteur d'académie, directeur des services départementaux de l'éducation nationale.

est ainsi modifié : 
 - 4°) Dans la première phrase du premier alinéa de l'article L. 131-10, après les mots : «l'instruction dans leur famille», sont insérés les mots :«, y compris dans le cadre d'une inscription dans un établissement d'enseignement à distance, ».



- Réforme "Protection de l'enfance" (art. 22) :

Le quatrième alinéa de l'article L. 131-10 du code de l'éducation 
 

Article L131-10
(Loi nº 2005-380 du 23 avril 2005 art. 8 Journal Officiel du 24 avril 2005)

   /.../    Ce contrôle prescrit par l'inspecteur d'académie a lieu notamment au domicile des parents de l'enfant. /.../

est complété par une phrase ainsi rédigée :

« Il vérifie notamment que l'instruction dispensée au même domicile l'est pour les enfants d'une seule famille. »


Les lois "Prévention de la délinquance" et "Réforme de la protection de l'enfance" ont été adoptées par l'Assemblée Nationale le 22 février 2007.

Décrets et circulaires d'application : à suivre...

mercredi 29 novembre 2006 : après le Sénat,
les députés ont adopté l'article 9 de la loi prévention délinquance
prévoyant, entre autres,
le contrôle des enfants inscrits à des cours par correspondance.
"Les enfants soumis à l'obligation scolaire qui reçoivent l'instruction dans leur famille
[ y compris dans le cadre d'une inscription dans un établissement d'enseignement à distance ]
sont dès la première année, et tous les deux ans, l'objet d'une enquête de la mairie compétente,
uniquement aux fins d'établir quelles sont les raisons alléguées par les personnes responsables,
et s'il leur est donné une instruction dans la mesure compatible avec leur état de santé et les conditions de vie de la famille. (...)"
Les députés ont adopté le 5 décembre par 340 voix contre 163 en première lecture le projet de loi de prévention de la délinquance.
L'UMP a été la seule voter pour son adoption. La gauche s'est prononcée contre et la plupart des députés UDF se sont abstenus.
Le Sénat a voté ce texte en seconde lecture le 11 janvier 2007.

"M. Jean-Christophe Lagarde – S’agissant de l’ensemble de l’article 9, le groupe UDF reste très circonspect, et défavorable à l’idée que chaque maire crée son propre fichier, une logique plus globale devant à nos yeux être retenue. Par ailleurs, et même si le sujet nous éloigne de la prévention de la délinquance, nous souhaiterions que soit envisagée, au cours de la navette, la possibilité de communiquer aux maires les fichiers de la CAF relatifs aux enfants de moins de deux ans, de manière à ce que les communes puissent préparer leur scolarisation à l’école maternelle dans de meilleures conditions. S’il est un fichier dont les maires auraient besoin, c’est bien celui-là !"

LE GUIDE ANNUAIRE DES ECOLES DIFFERENTES
| Présentation | SOMMAIRE |
| Le nouveau sirop-typhon : déplacements de populations ? chèque-éducation ? ou non-scolarisation ? |
| Pluralisme scolaire et "éducation alternative" | Jaune devant, marron derrière : du PQ pour le Q.I. |
| Le lycée "expérimental" de Saint-Nazaire | Le collège-lycée "expérimental" de Caen-Hérouville|
| L'heure de la... It's time for ... Re-creation | Freinet dans (?) le système "éducatif" (?) |
| Changer l'école | Des écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop !| L'école Vitruve |
| Colloque Freinet à ... Londres | Des écoles publiques "expérimentales" |
| 68 - 98 : les 30 P-l-eureuses | Et l'horreur éducative ? |