alternatives éducatives : des écoles différentes
| Présentation | SOMMAIRE |
| Une école différente ? Pour une société différente ? Qui n'en veut ?! I Des écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop  | L'heure de la... It's time for ... Re-creation |

Quelques rubriques, parmi beaucoup d'autres, toujours "d'actualité" :
les rapports parents-profs, la maternelle à 2 ans, l'ennui à l'école, les punitions collectives, le téléphone portable, l'état des toilettes, le créationnisme...
school choice... charter schools ... vouchers ... flexi-schooling ... home schooling ... :"liberté-d'instruction", disent-ils !

UNE BLOUSE POUR L'ÉLÈVE, UNE SOUTANE POUR L'INSTIT !
« L'école du futur, c'est l'école du chacun pour soi,
avec des parents transformés en consommateurs
et des élèves mis en concurrence dès la maternelle! »

Et avec la Bible en guise de Bescherelle...

 2017
école autrement, école alternative, école différente ...
Une autre école est-elle possible ?
 
 

LES CHÈQUES SCOLAIRES :
L'ÉCHEC.

SOL STERN,
l'un des plus fervents promoteurs du chèque-éducation aux USA, vient de faire brusquement volte-face en affirmant, constats à l'appui, que le voucher n’avait pas du tout amélioré le système public.

Né à Haifa (1935), il a passé son enfance dans le Bronx. Débute dans la gauche "radicale", en accusant la CIA d'infiltrer le mouvement étudiant.
Quitte la "Nouvelle Gauche" lorsque celle-ci exprime ses réserves face à la politique d'Israël. 
Et s'engage au "City Journal", think-tank du libre marché.
Pastichant la formule de Irving Kristol, 
("Un néo-conservateur est  un libéral contrarié par la réalité"), il se définit lui-même comme "un libéral dont les enfants ont été trompés par les écoles publiques"
 Et bien que ses opinions aient progressivement glissé vers "quelquechose de traditionnel - conservateur", il reste inscrit chez les démocrates …
En partie "par inertie", et puis pour le plaisir de voter à des "primaires".
Ajoutant qu'après avoir voté pour Hilary, il se prépare à voter pour Mc Cain en novembre …

Un peu découragé [par l'échec des "vouchers"], il conclut : « cela fait 10 ans que nous argumentons sur les mêmes choses. Je suis tombé dans le piège d’écrire sur les deux sujets les plus difficiles au monde : l’éducation américaine et le Moyen Orient ».

Ne rions pas : nous avons également ce genre de profil dans nos rayons en France...


DOUX JESUS !

Les surprises des séjours linguistiques:
Un an chez les Mormons malgré lui...

Les merveilles de LA-liberté-d'instruction:
Texas : 52 fillettes extraites d'une secte
(l'Eglise Fondamentaliste des Saints des Derniers Jours -  courant fondamentaliste mormon).
Âgées de six mois à 17 ans, elles ont été évacuées d'un ranch appartenant à une secte mormone polygame, après le signalement de mauvais traitements..


France : « les plus stricts des stricts »
Ces dernières années, les Frères de Plymouth n° 4  ont peu à peu retiré du circuit de l’Education nationale leurs enfants, à partir de la sixième.
Leur proximité particulière avec la veine évangélique est encore plus nette.
Présents dans huit départements (Ardèche, Drôme, Loire, Haute-Loire, Var, Gard, Rhône, Seine-et-Marne)
La vie familiale y est très normée, dans un contexte patriarcal où le père travaille à l’extérieur, tandis que la mère prend en charge l’éducation morale des enfants.
Bien qu’ouverts à l’école laïque, ils ont choisi depuis quelques années de scolariser eux-mêmes leurs enfants.
Les communautés ont récemment créé un système privé de cours par correspondance, les cours du Chêne.

Il n'y a d'espoir que «si l'Education nationale se trouve menacée dans sa survie par la concurrence d'un grand secteur éducatif libre». 
Et de citer les Etats-Unis en exemple.
L'association se réfère volontiers au philosophe Philippe Nemo
Les politiques ne s'affichent guère avec une association dont l'idéologie, à la droite de la droite, renvoie aux néoconservateurs américains.

Le nouveau sirop-typhon :
déplacements de populations ? chèque-éducation ? 
ou
non-scolarisation ?



Le gouvernement n'est pas si sectaire avec les sectes.
Mais pourquoi tant de sollicitude ?

Janine Tavernier : "Il faut distinguer les mouvements religieux des vraies sectes"
Aujourd'hui, on ne sait plus où l'on en est.
Si des travaux sérieux avaient été entrepris, on y verrait plus clair.

Il y a quelques années, dans ma circonscription, 
on a découvert près d'Aix-en-Provence une quarantaine d'enfants installés dans une villa, 
tous  déscolarisés,
mais certains inscrits à un centre de téléenseignement ;
tous étaient inconnus des services sociaux, les parents ne percevant aucune allocation. 
Les devoirs rendus au service de téléenseignement étaient parfaitement accomplis en langue française,

mais la plupart des enfants ne connaissaient pas notre langue.
 


GOD BLESS AMERICA ...
90 % des sectes sont d’origine nord-américaine ou ont installé leur siège outre-Atlantique.
AU NOM DE LA LIBERTÉ RELIGIEUSE
Les sectes, cheval de Troie des Etats-Unis en Europe
Pour les sectes, l’intérêt de ce combat paraît évident : s’implanter dans l’éducation au niveau européen et disposer, comme aux Etats-Unis,
d’écoles sans aucun contrôle de l’Etat, c’est l’assurance d’un recrutement plus large et plus solide,
car intégré à la construction culturelle et psychologique des individus.

Mission de l'Esprit-Saint : Le ministre défend l'école à la maison
Le ministre de l'Éducation du Québec, Jean-Marc Fournier, défend la stratégie de compromis qu'il a adoptée face à la Mission de l'Esprit-Saint,
un groupe religieux de la région de Joliette dont les 144 enfants sont éduqués à la maison.
 

AMERICAN WAY OF LIFE...

   "Je t'aime, Alex" : 4 mois de redressement.

Lourde peine pour une écolière amoureuse.
Une jeune fille de 12 ans ayant écrit «Je t’aime Alex» sur les murs d’une école, a été envoyée pour 4 mois dans un établissement "accueillant" des élèves "en difficulté". Parmi de nombreuses autres jolies colonies de vacances du même type : Tranquillity bay". gérée par la WWASP (patronnée par le professeur Skinner, le père de la psychologie comportementaliste).
Pour 3000 dollars par mois, il promet de transformer ces récalcitrants en citoyens dociles et travailleurs.

  C.J. Klicka invite les partisans étrangers de l'école à la maison au combat.
Son organisation, la "Home School Legal Defense Association" est liéee à "l’église évangélique".
"Eglise" qui sert de relais en dehors des Etats-Unis pour promouvoir l'école en famille :
«Les croisés américains du Home Schooling»
(Newsweek)

  45 millions de personnes sans système de santé
dans le pays le plus riche du monde.

  Le système de santé américain est le plus onéreux parmi les pays industrialisés
et l'un des moins efficaces en terme de nombre de personnes couvertes.

  L’abstinence sexuelle renforcée
131 millions de dollars (augmentation de 30 millions) pour les programmes fédéraux vantant auprès des collégiens et lycéens américains les mérites de l’inexistence d’une vie sexuelle avant le mariage. L’évaluation nationale des bienfaits réels de ces programmes a été reportée à 2006.

  Des aberrations scientifiques pour mieux prêcher la chasteté
Cette année, 40 des 50 Etats doivent faire face à diverses procédures visant à contester l'enseignement de la théorie de l'évolution dans les écoles publiques.

  Quelque 6000 étudiants sont attendus sur le campus  "sans péché" (l’Ave Maria University), 
qui ne connaîtra ni préservatifs ou autre moyen de contraception, ni homosexualité, ni avortement.

  Le nombre total des armes à feu en circulation aux Etats-Unis est estimé à plus de 200 millions, dont 65 millions d'armes de poing, pour une population totale de 284 millions d'habitants.
Selon des statistiques gouvernementales remontant à la fin des années 90, les armes à feu sont la cause de la mort d'un enfant ou adolescent toutes les deux heures, par crime, accident ou suicide.
En 1997, ces armes ont été responsables de la mort de 32.436 personnes,
selon ces mêmes statistiques.

  4000 Québécois fréquentent des écoles "clandestines" pentecôtistes
Les écoles pentecôtistes enseignent notamment le créationnisme.


... & GOD SAVE THE QUEEN

BRITISH WAY OF LIFE...

  ÉCOLES ANGLAISES :
Discipline, rigueur et esprit compétitif sont les maîtres mots de la mutation mise en œuvre par le gouvernement travailliste..

  35% des élèves de 11 ans ne savent pas lire.

  Un ado sur cinq ne peut situer son pays sur une carte.

  Ecoles publiques fermées aux pauvres.  Des réunions de "sélection" d’élèves sont organisées, durant lesquelles ne sont admis que les enfants "gentils, brillants et riches".  Ainsi, 70 000 parents n’ont pas pu inscrire cette année leurs enfants dans l’école de leur choix. En écartant les élèves issus de milieux pauvres, ces établissements "hors la loi" espèrent rehausser leur taux de réussite aux examens. 

  ... & Moins de pauvres dans les écoles primaires catholiques.

  Les écoles anglaises pourront être gérées par des "trusts".

  L’école britannique livrée au patronat.  En mars 2000, le Conseil européen de Lisbonne avait fixé comme principal objectif à la politique de l’Union en matière d’éducation de produire un capital humain rentable au service de la compétitivité économique. 

  Le créationnisme aux examens.

  Grande-Bretagne :Les sponsors au secours de l'école.

  Naître et grandir pauvre en Grande-Bretagne  est encore plus pénalisant que dans d’autres pays développés.

  Un demi-million de «sans-logement». A Londres, un enfant sur deux sous le seuil de pauvreté.

  Un demi-million d'enfants britanniques travaillent "illégalement".

  De plus en plus de mineurs hospitalisés pour des problèmes d'alcool. Le nombre de mineurs hospitalisés en Angleterre pour avoir trop bu a augmenté de 20% en un an.

  «tolérance zéro» et conditions de détention intolérables. Plus de dix milles jeunes délinquants britanniques sont emprisonnés.  «Le bilan du Royaume-Uni en terme d'emprisonnement des enfants est l'un des pires qui se puisse trouver en Europe.»

  Les frais très élevés d’inscription universitaire dissuadent les étudiants issus de familles modestes de s’inscrire en fac.

  De plus en plus d’étudiantes se prostituent ou travaillent dans l’industrie du sexe pour payer les frais d’inscription de leur université.

  M. Ernest-Antoine Sellière, alors président du patronat français :« Je suis un socialiste britannique »

  Londres, paradis des milliardaires.

  Selon des rapports de l’ONU et de la Banque mondiale :  «Au Royaume-Uni, les inégalités entre riches et pauvres sont les plus importantes du monde occidental, comparables à celles qui existent au Nigeria, et plus profondes que celles que l’on trouve, par exemple, à la Jamaïque, au Sri Lanka ou en Ethiopie.»

"liberté d'instruction", disent-ils !
QUELLE "LIBERTÉ" ?
POUR 
QUELLE SOCIÉTÉ ?

Derrière de complaisants reportages promotionnels avec textes et images soft, (les mêmes ici que là-bas), on distingue clairement quels sont les virus à l'oeuvre.

   Ici aussi, comme aux U.S.A.., ou bien sûr, comme en Grande Bretagne, sous prétexte d'économies - ou même d'«efficacité» ! - on supprime des milliers de postes dans les écoles publiques de quartier et ferme les dernières classes uniques malgré leur indéniable réussite en milieu rural.

    On y déplorera d'ici peu, comme aux U.S.A.,  et comme en G.B., l'augmentation des "violences" et de "l'échec scolaire".

    Incitant les familles, celles qui le peuvent, à les fuir vers des écoles de plus en plus privées, de plus en plus chères, de plus en plus élitistes et ségrégationnistes
Voire carrément sectaires.
"Indépendantes", disent-ils ...

    Ou  à en prendre le relais ou s'en passer, à l'abri de tous les "dangers" (Mes enfants d'abord !) : "instruction en Famille" !

    Avec une louche de l'autre sirop-typhon made in usa : le miraculeux chèque-éducation ou voucher ?

... À peu près aussi génial et efficace, a posteriori, tous bilans en mains, que les subprimes.

"Liberté d'instruction" ?
Pour quel projet de "société" ?

  american way of life ?
Exodus Mandate  recommande à ses 16 millions de fidèles de retirer les enfants des écoles publiques, où «règnent les mauvaises influences et les fausses sciences»
Objectif : retirer 30% des effectifs du système public qui éclaterait et obligerait le gouvernement à priver les Etats de leurs compétences en matière d'éducation publique. Tout l'enseignement deviendrait privé, et, comme l'espère Exodus Mandate, essentiellement religieux.

   Oh so british ... way of life?
 Selon des rapports de l’ONU et de la Banque mondiale :  « Au Royaume-Uni, les inégalités entre riches et pauvres sont les plus importantes du monde occidental, comparables à celles qui existent au Nigeria, et plus profondes que celles que l’on trouve, par exemple, à la Jamaïque, au Sri Lanka ou en Ethiopie .»


La "mixité scolaire", disent-ils ...

L'imposture de la "mixité scolaire" à Paris 
La suppression de la carte scolaire « est un très grand succès ».
... Sauf qu'il y a un truc dont le rectorat ne s'est guère vanté.

Un rapport de deux inspecteurs généraux, interdit de publication par le ministère, offre un premier bilan :
La suppression de la carte scolaire renforcera les ghettos
 
 

les french vrp 
du "voucher"

 Une requête sur un moteur de recherche fournit la liste des importateurs et promoteurs du "concept" :
alternative libérale, liberté chérie, sos-éducation, front national, contribuables associés, etc...


 En Grande Bretagne, modèle, patrie, phare, Paradise, Eden, leader du home schooling en Europe,
après de multiples constats d'enfants livrés à eux-mêmes,
ou aux fantaisies des parents, sous couvert de home schooling,
(on estime à un sur quatre la proportion de ces enfants victimes de "négligences",
allant de l'analphabétisme à la délinquance en passant par les coups...)
le ministère de l'éducation "envisage" ... depuis un certain temps,
de rendre obligatoires la déclaration, voire l'autorisation.
... Et des contrôles ("sociaux" et "scolaires") plus réguliers, plus sérieux.
On commence aussi, enfin, à poser la question qui fâche : le Droit ... de quoi ? de qui ?
"All the rights are in favour of the parent. But who is going to stand up for the rights of the child?"
The circumstances of a significant proportion of home-schooled children were "a real cause for concern".


Bibliographie :

Ivan ILLICH


"Une société sans école"
Points Essais n°117, Paris, Seuil.


Ivan ILLICH :
Œuvres complètes
Volume 1 : Libérer l’avenir, Une société sans école, Energie et équité La convivialité, Némésis médicale),
Fayard.  792 p., 30 euros. 
Volume 2 : Le Chômage créateur, Le Travail fantôme, Le Genre vernaculaire, H2O, les eaux de l’oubli, Du lisible au visible : la naissance du texte et Dans le miroir du passé.
964 p., 35 euros.



John HOLT

How children fail (John Holt)

John Holt : How children learn

disponibles aux Ed. Penguin.
 
John Holt : Teach your yown
Teach Your Own. Delacorte, 1981, By John Holt.
Revised and updated by Patrick Farenga, Perseus 2003
John HOLT : S'EVADER DE L'ENFANCE
(traduction parue aux Ed. Payot en 1976 - puis en P.B.P. n° 285) 

Postface :
"Parmi ceux qui croient à l'enfance-institution, beaucoup la considèrent comme une sorte de jardin clos dans lequel les enfants sont gardés de la brutalité du monde extérieur jusqu'au moment où ils seront assez forts et intelligents pour y résister
D'autres, comme John Holt, estiment que la plupart des jeunes, et à un âge de plus en plus précoce, ressentent l'enfance plutôt comme une prison et qu'il convient de les aider à pratiquer dans le mur qui les enferme une ou deux brèches qui leur permettent d'en sortir et de tenter de vivre plus au large"

John Holt : Escape from childhood


Pour ou contre Summerhill
L'opinion de

Bibliographie 
(de référence ?!)
en français :

Les ouvrages cités en bibliographie, de Catherine Baker ("Insoumission à l'école obligatoire") , ou  Christiane Rochefort («Les enfants d’abord») , le sont pour … mémoire.

Ils ne semblent plus tellement correspondre aux références, déclarées ou pas, dont se réclament actuellement et majoritairement les familles de «home schooling»
… à la française (?!) .

Christiane ROCHEFORT
"LES ENFANTS D'ABORD" 
(Grasset 1976 - Epuisé)
Christiane Rochefort : Les enfants d'abord
Pourquoi
maintenant ?

Catherine Baker
"Insoumission à l'école obligatoire"
Catherine Baker : Insoumission à l'école obligatoire (réédition)
Réédition 2006
ISBN 2-912631-12-2
208 p.
Catherine Baker : Insoumission à l'école obligatoire
(Ed. Barrault 1985 - Epuisé)
Catherine Baker : Les cahiers au feu
et "Les cahiers au feu"
(Ed. Barrault 1988 - Epuisé)

Marie-Lydia Lazinier : J'ai dit non à l'école
Marie-Lydia Lazinier
"J'ai dit non à l'école"
(1987 - Ed. Retz)



L'INSTRUCTION EN FAMILLE EN EUROPE

- en Belgique
. néerlandophone : L'Huisonderwijs est clairement réglementé.
. francophone :
L'Instruction En Famille (IEF), très peu pratiquée, est de nouveau réglementée : le décret du 12 juin 2008 prévoit que l'enseignement "ne doit pas être incompatible avec les valeurs de notre société".
Le ministre de l'Enseignement obligatoire Chritian Dupont a assuré le député Ecolo qu'il lancerait une étude "afin de mieux connaître le phénomène". Il espère toutefois qu'«on ne lui reprochera pas de faire intrusion dans la vie privée des gens»...
 

- En Allemagne ... c'est interdit, sauf en cas de réelle "persécution" religieuse ou obligations professionnelles des parents.
Décision de la Cour Européenne le 18 09 06


Une semaine de prison pour un père qui refusait de mettre sa fille à l'école et de payer l'amende

ALLEMAGNE - Le tribunal de Hambourg a condamné à une semaine de prison un père de 6 enfants qui refuse d'envoyer ses 3 filles aînées, en âge scolaire, à l'école. 

Comme d'autres familles, le couple de chrétiens évangéliques, objecte que plusieurs sujets enseignés à l'école sont contraires à leur foi chrétienne.
Par exemple, l'éducation sexuelle, l'instruction religieuse et l'enseignement des théories de l'évolution en cours de biologie
Selon eux, les écoles publiques ne respectent pas les préceptes bibliques de décence et d'obéissance aux parents.

Le couple de chrétiens évangéliques avait été condamné en février à une amende. 
Comme celle-ci (2340 euros) n'a pas été payée, l'incarcération a été prononcée.
Le porte-parole de l'administration scolaire, Mr. Luckow a déclaré au journal du soir de Hambourg (Hamburger Abendblatt): 
"L'obligation d'aller en classe est un devoir parental et un devoir civique et ne peut dépendre du bon vouloir de qui que ce soit."

Les parents chrétiens avaient annoncé en février vouloir revendiquer leur droit au "homeschooling" (scolarité à la maison) devant la Cour Européenne des Droits de l'homme.



Association française :

Les quelques centaines de familles françaises pratiquant l'Instruction en Famille se répartissent, avec beaucoup de turn over et de multi-cartes, entre trois ou quatre associations.
La plus ancienne : 
"Les Enfants D'Abord"
 

Cette association n'a, de toute évidence, strictement plus rien à voir avec l'analyse de Christiane Rochefort dans "Les enfants d'abord") ... ou celle de Catherine Baker ("Insoumission à l'école obligatoire")

Le vent souffle d'Amérique...
 

 R.A

 
POUR LA LIBERTE D'INSTRUCTION
disent-ils...

Des écoles "indépendantes", disent-ils ...

Carqueiranne : bataille autour d'un école traditionaliste

/.../ À l'origine de ce schisme carqueirannais, on trouve l'arrivée attendue pour la rentrée de 45 enfants dans les locaux de la maison paroissiale. Ils devraient y suivre les cours Sainte-Anne de Guigné, un enseignement par correspondance, hors contrat, transmis dans le Var par un répétiteur et les parents à des élèves de 6 à 11 ans coupés de toute autre forme de vie scolaire. 

/.../  De son côté, l'inspection académique est "en train d'étudier ce cas particulier; pour savoir si, d'après les textes, cette école peut ouvrir", fait savoir le secrétaire général, Dominique Kleczec. S'il semble que ces cours par correspondance soient reconnus par le rectorat de Paris, reste à déterminer si le regroupement d'enfants sous la responsabililé d'un répétiteur, donc la création d'une école primaire, peut être agréé. 
 

EPHRAIM : (Communauté catholique des Béatitudes, Cours Agnès de Langeac )
La secte qui prospère avec la bénédiction de l'Eglise
A Autrey, dans les Vosges, une trentaine d'ados de 13 à 18 ans prient 
et se préparent à devenir la future élite de la communauté
Depuis 1982, la Communauté catholique des Béatitudes, répondant à l’appel de l'évêque de Saint-Dié, occupe l'Abbaye Notre-Dame d'Autrey. En1988, elle a ouvert l'école du Cours Agnès de Langeac qui "accueille des jeunes garçons désireux de discerner une éventuelle vocation sacerdotale ou religieuse".
Répertoriée comme école "indépendante"
Lien vers ce réseau d'écoles très ... innovantes, sur de nombreux sites, 
y compris parmi ceux prônant "la liberté d'instruction" ...(disent-ils)
Etonnant, non ?
C.q.f.d. ?


Main basse sur l'école publique

Muriel FITOUSSI et Eddy KHALDI


 

Muriel FITOUSSI, journaliste spécialisée dans les sujets de politique et de société (Dossiers du Canard Enchaîné, Libération, Paris Obs.…). Elle a publié en 2007 "Femmes au pouvoir, femmes de pouvoir" chez Hugo & Co 2007.

Eddy KHALDI, enseignant, militant syndicaliste et associatif, suit depuis 25 ans les questions de société et de laïcité relatives à l'école, auteur de plusieurs articles sur ces questions.
 

 
L'Éducation Nationale est accusée de « fabriquer des crétins » et d'entretenir le « chaos pédagogique », l'insécurité et le chômage. 
En évitant les débats parlementaires, Xavier Darcos impose sans discussion une véritable révolution libérale. Le gouvernement met rapidement en oeuvre une succession de mesures : suppression de la carte scolaire et de postes d'enseignants, évaluation publique des enseignants et des établissements, financement par l'État du développement des établissements privés dans les banlieues…
Eddy Khaldi et Muriel Fitoussi dévoilent la signification de ces mesures.

Ils révèlent que des associations de libéraux et de catholiques conservateurs proches du Front national et de l'Opus Dei sont à l'origine de ces propositions. Au nom de la liberté de choix, on prépare une privatisation de l'Éducation. La réforme de l'école est au coeur du projet de Nicolas Sarkozy. L'école institution de la République laïque est décriée, attaquée pour lui substituer une logique libérale dans laquelle l'école privée est instrumentalisée pour concurrencer et démanteler le service public

Quelle part prennent l'actuel gouvernement et son ministre de l'Education nationale dans cette exacerbation de la concurrence, dans les nouveaux privilèges concédés à l'enseignement catholique ? Quel rôle jouent les officines libérales et intégristes qui prennent pour cible l'école publique ? Quel sens donner à toutes ces premières mesures engagées dans la précipitation : suppression de la carte scolaire, instauration d'un chèque éducation pour le privé, concessions sur la mixité, le service minimum… ? Des faits, des actes, des décisions, des liens, des réseaux montrent les multiples connivences, qui depuis une trentaine d'années s'entendent pour lancer une OPA sur l'Ecole publique."

La rentrée 2008 sonnera-t-elle le glas de l'école publique et laïque ?

« Main basse sur l'école publique »

Muriel FITOUSSI et Eddy KHALDI

 

(Éditions DEMOPOLIS) 


TABLE DES MATIÈRES

Introduction 

1. Un gouvernement sous influences 

La laïcité remise en question au sommet de l'Etat

Le ministre et son armée des ombres 

Des mesures inspirées 

SOS Education au service du ministre 

L'enseignement catholique à l'affût 

2. L'essor du privé entre stratégie catholique et logique libérale 

Les stratégies de l'enseignement catholique 

Financer le privé avec l'argent public 

Le maquis des structures 

Le nouveau « caractère propre » 

3. Les guerres scolaires depuis 1970 

1970-1977 : la révolution libérale de l'enseignement catholique

1977-1986 : l'échec du grand service public de l'éducation nationale 

1988-1992 : la gauche complexée 

1993-1995 : la droite décomplexée 

2002 : la « République des proximités » libérales de Raffarin 

4. Les nouvelles fabriques de doctrine 

La campagne présidentielle de 2007 : un révélateur 

Les antipédagogues récupérés 

Le bricolage scolaire 

Conclusion pour l'école publique 

Bibliographie 

 
Un petit résumé

L'Éducation nationale, née de l'idéal de l'école laïque, gratuite et obligatoire, est aujourd'hui en danger de mort. Sous la menace d'une croisade qui, portée depuis plus de 15 ans par les franges catholiques les plus intégristes des mouvements ultra-libéraux, s'invite désormais au cœur de la réforme économique menée par l'actuel gouvernement.

Hallucination, fantasme ?

Hélas, ce scénario catastrophe n'est pas une lubie surgie de l'imagination fantasque d'un auteur de science-fiction. A l'heure où l'opinion prend la mesure des récentes et violentes remises en question du principe de laïcité en France, il est grand temps de s'interroger, sur ce que peut cacher le discours de Nicolas Sarkozy au Latran, en direction de nos chères têtes blondes. La mission éducative qu'entend mener Monsieur le chanoine d'honneur du Vatican, signerait-elle la fin de l'école publique ?

Ceux qui veulent en finir avec l'éducation nationale :

Depuis plus de 15 ans, dans un relatif secret, un certain nombre de groupements relevant d'une même nébuleuse clérico libérale, s'agitent en catimini. Leur but ultime : démanteler l'Education nationale et l'ensemble de son service public. Une croisade amenée avec prudence et minutie. Mais une détermination néanmoins implacable. 

Au cœur de cette nébuleuse, à droite de la droite, une douzaine d'associations : «Enseignement et libertés», «Créateurs d'écoles», l'«OIDEL», «SOS Education», «FSP- Fondation de service politique», «Créer son école», «CLE- Catholiques pour les Llibertés Economiques», «ILFM – Institut Llibre de Formation des Maîtres», «Fondation pour l'école», «Famille et libertés», «Mission pour l'école catholique»…ou encore, l'ALEPS, «Association pour la Lliberté Economique et le Progrès Social , filiale ultra-libérale du MEDEF, créée dans les années 60, dans le sillage de l'UIMM.

Leurs « penseurs », leurs activistes, s'inscrivent dans la mouvance des idées agitées dans les « think tanks » de l'extrême droite, au sein du Front National, du Club de l'Horloge. Voire, pour certains…de l'Opus Dei.

Toutes réclament, à corps et à cris, l'avènement de la « liberté de l'enseignement » en France. Qu'entendent- elles par « liberté » ? Il s'agit en fait, d'organiser la mise en concurrence des établissements scolaires, dans une optique de concession de service public voire de marchandisation de l'école.

Celle-ci garantirait une « offre scolaire diversifiée », sensée répondre à une attente désespérée des familles, injustement privées de leur liberté de choix... Des mots d'ordre libéraux bon teint, en apparence, mais qui, en réalité, servent opportunément la vision cléricale de ces nouveaux croisés. Ceux-ci n'espèrent rien d'autre que le retour à l'école d'antan. Celle d'avant la République, aux mains de l'Eglise.

L'école publique laïque, voilà l'ennemie

A en croire plusieurs des associations précédemment citées, au premier rang desquelles, l'hyperactive et bien nommée « SOS éducation », nous serions à la veille d'un cataclysme insoupçonné. L'œuvre de Jules Ferry serait devenue un véritable bourbier, une sorte d'antre du Diable porteur de tous les signes de décadence de notre époque, coupable d'une entreprise criminelle de corruption des mœurs de la jeunesse. Cette école serait aux mains des syndicalistes de l'Education nationale, omnipotents héritiers du bolchevisme, décidés, couteau entre les dents, à faire de nos chères têtes blondes 
de la graine de révolutionnaires nihilistes. Les programmes scolaires sont stigmatisés, accusés d'intelligence avec l'ennemi, par la diffusion d'une vision marxiste et culpabilisante de l'histoire mondiale… Des profs incompétents et démissionnaires, impuissants à endiguer la violence et l'échec scolaire montrés du doigt à toute occasion. Au final, tous les maux de notre société, seraient imputables à ce Monstre froid, mammouth ingérable, fossile « comparable à l'ex-armée rouge ».

Ces associations ne se contentent pas de stigmatiser les errances du système éducatif, de la méthode globale rendue responsable d'un illettrisme galopant, du contenu des programmes ou de la baisse alarmante du niveau depuis plusieurs décennies.

Elles vont bien plus loin. « Dans le concert des «déclinistes», rapporte un article de Libération le 6 novembre 2006, « SOS Education est à part. Elle ne compte pas de personnalités dans ses rangs et cherche désespérément des alliés (…) Le 24 octobre, Sauver les lettres, Sauver les maths et Reconstruire l'école ont publié une lettre au vitriol, qualifiant SOS Education de «groupuscule malfaisant». Car, au-delà de constats communs, leurs buts divergent radicalement. Dans la tradition laïque et républicaine, les trois associations réclament une école plus performante. SOS Education vise son affaiblissement, voire sa disparition. Le 17 septembre 2005, devant le Cercle Frédéric Bastiat qui se veut un haut lieu de la pensée, Vincent Laarman (Président de SOS Education, NDLR) annonçait la couleur : il n'y a d'espoir que «si l'Education nationale se trouve menacée dans sa survie par la concurrence d'un grand secteur éducatif libre». Et de citer les Etats-Unis en exemple. »

Le but ultime ne serait-il pas, au prétexte de libérer l'école, de faire disparaître l'école publique ?

A l'ombre de l'Opus…

Mais les questions éducatives ne monopolisent pas leurs foudres guerrières. Certaines associations entendent bien, aussi, se mêler des questions touchant plus intimement au « progrès des sociétés humaines », tel qu'elles le conçoivent. C'est que l'avortement, la contraception, les prises de positions de Jean Paul II puis Benoît XVI figurent parmi quelques-unes de leurs préoccupations essentielles.

Dans notre nébuleuse, CLE, Catholiques pour les Libertés économiques, dont les locaux se situent à l'adresse même du siège de l'Opus DEI en France. Son Président, Michel de Poncins, fut l'un des conseillers économiques de Jean-Marie Le Pen.

Ou encore, l'OIDEL. Une ONG très influente pour le "Droit à l'éducation" et la "liberté d'enseignement" , reconnue par l'ensemble des institutions européennes, mais dont l'appartenance à l'Opus dei est révélée dans force sites, documents officiels du gouvernement fédéral genevois, et par l'engagement reconnu « à l'œuvre » de plusieurs de ses membres éminents.

Un document extrait d'un rapport comparatif de l'OIDEL sur 85 pays non encore publié est diffusé opportunément, en avant première, le 22 avril 2007, à l'issue du premier tour de la présidentielle, pour développer la « liberté d'enseignement en France ». Pourtant, il n'y a pas péril en la demeure de France : nous sommes en 5ème position. Que signifient cette pression et la publication de ce programme d'action à ce moment de la campagne ? Que d'attention de la part de cette ONG européenne pour notre pays, en particulier à l'occasion de son Symposium de Lisbonne des 7 et 8 septembre 2007. L'OIDEL se penchait sur notre carte scolaire avec le concours des parents d'élèves des écoles privées françaises de l'UNAPEL pourtant non concernées par cette question. Cette entreprise pour développer l'enseignement privé est également conduite, aujourd'hui, par les mêmes avec une rare violence en Espagne.

«Guide du candidat 2007/2008»…

Tout cela ne porterait pas à conséquence, si l'écho auprès des politiques et des pouvoirs publics, ne se faisait aussi fidèle. Jusqu'à inspirer, avec une étrange concordance, l'agenda de l'actuelle politique « de réformes » du Ministre de l'Education, Xavier Darcos.

Dans le sillage de la campagne présidentielle, en 2007, l'ALEPS et d'autres se fendaient d'une initiative pour le moins audacieuse : l'édition d'un «Guide du Candidat 2007/2008 », véritable feuille de route énonçant un catéchisme auquel devrait se conformer le candidat favori, dans une logique purement libérale. Et le gagnant fut … Nicolas SARKOZY, arrivé en tête des notes attribuées aux divers candidats.

En matière d'éducation, un « agenda des réformes », assorti d'un authentique planning d'exécution, annonce « dès 2007 », entre autres mesures-phares :

- « Suppression de la carte scolaire et sélection à l'entrée des établissements scolaires et universitaires »

- « Liberté totale de l'ouverture de classes, d'établissements, et du recrutement d'enseignants et de personnel administratif par contrat privé »...

Puis, à plus long terme, rien de moins que la « suppression progressive du budget de l'Education nationale et du statut des enseignants fonctionnaires »… ou encore, l' «autonomie totale des établissements en matière de programme, de personnel et de contrôle des connaissances… »

Dans son éditorial en ouverture de « la nouvelle lettre » n°928, le 8 septembre 2007, Jacques Garello, responsable de l'ALEPS, encourage le nouveau Président, avec cette mise en garde, qui laisse songeur : « Vous allez vous mettre à dos les syndicats d'enseignants à coup sûr, mais aussi les associations de parents et de façon plus large encore tous ceux qui sont attachés à l'idée du service public unique et laïque de l'Education nationale. Mais vous allez aussi sauver la jeunesse et, avec elle, l'avenir du pays. »

11 juin 2007, Elysée. Toutes affaires cessantes, sous le feu des caméras et des micros, Nicolas Sarkozy annonce un assouplissement de la carte scolaire, dès la rentrée de septembre 2007. Paris brûle-t-il ? Comment expliquer une telle précipitation, de la part d'un Président de la République à réunir, dans les tous premiers jours de son mandat, les représentants des personnels et des parents d'élèves à l'Elysée pour traiter de la question de la suppression de la carte scolaire, qui réussit l'exploit de s'imposer au rang d'urgence nationale ? Comme si l'immense chantier de l'éducation nationale se limitait à la question de la carte scolaire. Rien n'indique, de surcroît, qu'il s'agisse là d'une demande émanant explicitement des parents, d'ailleurs la principale fédération s'y oppose. En septembre, l'académie de Paris n'a enregistré, en tout et pour tout, que 203 dérogations supplémentaires par rapport à l'année précédente.
Une goutte d'eau.

11 juillet 2007 dans sa lettre de mission au ministre de l'Education nationale, le Président de la République fixe parmi ses objectifs budgétaires : «S'agissant de l'enseignement sous contrat, qui répond à certaines attentes des familles, vous ne dissuaderez pas les établissements privés de s'installer dans des quartiers en difficulté et, au contraire, vous soutiendrez, lorsqu'ils existent, de tels projets d'installation, dans le respect des grands équilibres nationaux.».

20 décembre 2007, palais de Saint-Jean de Latran, Vatican. Nicolas Sarkozy, président de la République française, est intronisé « chanoine honoraire ». Il s'en félicite, déclarant que « la laïcité n'a pas le pouvoir de couper la France de ses racines chrétiennes. 
Elle a tenté de le faire. Elle n'aurait pas dû ». Défendant le concept de «laïcité positive», il enfonce le clou : « un homme qui croit est un homme qui espère. L'intérêt de la République, c'est qu'il y ait beaucoup d'hommes et de femmes qui espèrent (…) ». 
Espérance que la République, sorte de monstre froid, aux valeurs morales déconnectées de toute transcendance, ne saurait nourrir ... « Depuis le siècle des Lumières, l'Europe a expérimenté tant d'idéologies. Elle a mis successivement ses espoirs dans l'émancipation des individus, dans la démocratie, dans le progrès technique, dans l'amélioration des conditions économiques et sociales, dans la morale laïque. Elle s'est fourvoyée gravement dans le communisme et dans le nazisme. Aucune de ces différentes perspectives (…) n'a été en mesure de combler le besoin profond des hommes et des femmes de trouver un sens à l'existence(… ) Et puis je veux dire également que, s'il existe incontestablement une morale humaine indépendante de la morale religieuse, la République a intérêt à ce qu'il existe aussi une réflexion morale inspirée de convictions religieuses. D'abord parce que la morale laïque risque toujours de s'épuiser quand elle n'est pas adossée à une espérance qui comble l'aspiration à l'infini. Ensuite et surtout parce qu'une morale dépourvue de liens avec la transcendance est davantage exposée aux contingences historiques et finalement à la facilité."

Concernant l'éducation, Sarkozy se lance dans une vibrante homélie : « Dans la transmission des valeurs et dans l'apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l'instituteur ne pourra jamais remplacer le curé parce qu'il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie ».

Tollé au sein du monde enseignant, qui dénonce, « une véritable provocation vis-à-vis de l'école publique ».

Nicolas Sarkozy s'était déjà illustré, en 2004 dans son livre « Les religions, la République, l'espérance »….Son coauteur : Thibaud Collin, membre de l'association de service politique, « laboratoire d'idées » intégristes, réputé proche de l'Opus dei, et financièrement soutenue par le Vatican. Thibaud Colin est, par ailleurs, l'auteur d'un pamphlet hostile à une quelconque reconnaissance de l'égalité entre homo et hétérosexuels … Thibaud Collin était de la visite au Vatican. Le discours lu par Nicolas Sarkozy, ressemble, par endroits, à un copier-coller de certains passages de leur œuvre commune. « Le besoin spirituel, l'espérance, ne sont pas satisfaits par l'idéal républicain. La République est une façon d'organiser l'univers temporel (…). Elle n'est pas la finalité de l'homme ». Une République qui « ignore le bien et le mal », pouvait-on déjà lire à l'époque, veille du centenaire de la loi de 1905.

Ce 20 décembre, Henri Guaino, plume officielle du Président de la République, n'était, de toute évidence, pas de la partie.

17 janvier 2008, Ryad. Nicolas Sarkozy, en visite en Arabie Saoudite, persiste et signe devant les 150 membres du Conseil consultatif du Royaume, fief du wahhabisme, peu réputé pour son esprit d'« ouverture ». Le président de la République exalte ce qu'il nomme « l'héritage civilisateur des religions » … L'islam, qu'il prend la précaution oratoire de distinguer de l'intégrisme, «négation de l'islam», est appelé à prendre toute sa place dans sa vaste «politique de civilisation» …

Pour paraphraser Thiers qui, lors du vote de la loi Falloux, justifiait : « un curé c'est 50 gendarmes », dans l'esprit de l'ancien Ministre de l'Intérieur, un imam c'est 50 keufs ?

La rupture est désormais consommée avec la pratique laïque des Présidents de la Vème République. Nicolas Sarkozy est le premier Président qui emploie le nom de Dieu, en visite officielle… Les religions, désormais intégrées au pacte républicain. Ou instrumentalisées ?

Élysée, Ministère de l'Éducation ... Qui est aux commandes ?

Flash-back : 1992. Nous sommes à la veille d`un important scrutin, les élections législatives de mars 1993. 150 personnes d'horizons divers, dont une grande partie de hauts fonctionnaires du service public de l'Education nationale et de responsables d'établissements privés, fondent une éphémère association : « Créateurs d'écoles ».

Un organisme destiné à vendre de la formation ? Pas vraiment. Le bulletin n°1 de Créateurs met en exergue un objectif, qui en dit long : « l'identification des verrous et les moyens de les faire sauter » (…) « problèmes juridiques et financiers, rôle des collectivités locales », « gestion des personnels », « outils pédagogiques », « élèves, affectation, aide sociale », « programmes d'enseignement », « personnels administratifs, techniques, ouvriers et de service ».

Afin de « faire sauter » ces verrous, l'association préconise, non pas une révolution, mais une réforme de velours. « Ce sera sans doute la partie la plus délicate de notre travail, car il ne nous faudra pas tomber dans le piège de la « réforme globale », mais identifier avec précision les actions nécessaires, tout en les rendant possibles. (….) La solution réside sans doute dans la mise en œuvre de dispositifs dérogatoires, qui n'obligent pas à la remise en cause systématique de tout l'existant, mais qui permettent d'importantes innovations au niveau des établissements d'enseignement. » Un lent travail de déconstruction, pièce après pièce, de la maison Education. 
Un véritable projet de gouvernement.

Parmi les membres fondateurs de cette ambitieuse confrérie : Maurice Quenet, Dominique Antoine et … Xavier Darcos !

Soit, dans l'ordre, l'actuel Recteur de Paris, le Conseiller Education du nouveau Président de la République, et l'actuel Ministre de l'Education nationale.

Carte scolaire, service minimum, modification du statut des personnels, soutien à l'essor de l'enseignement privé, diminution de la place de l'Etat dans les missions de l'Education … Connexions, actions, déclarations, projets et programmes communs attestent de ce complot ourdi, dans l'ombre, depuis un peu plus de quinze années, en toute discrétion, par ceux-là même qui, aujourd'hui, sont aux commandes de l'Education nationale.

C'est sur l'histoire de ce complot, et l'identité de ses protagonistes que nous nous proposons, dans ce présent ouvrage, de faire toute la lumière. Et donner ainsi à comprendre, sous un jour nouveau, la politique éducative de l'actuel gouvernement…

Les défenseurs des « racines chrétiennes » de la France réussiront-ils à déraciner l'héritage républicain d'une école laïque, gratuite et obligatoire ?



Contes & légendes du far west
LES CHÈQUES ÉDUCATION (SCHOOL VOUCHERS) 
= L'ÉCHEC !

L'un des plus fervents promoteurs du chèque-éducation aux USA, Sol Stern, vient de faire brusquement volte-face en affirmant, constats à l'appui, que le voucher n’avait pas du tout amélioré le système public.

Quelle surprise !
Mais, était-ce - vraiment - le véritable objectif ?

En France aussi, évidemment, et depuis une bonne vingtaine d'années, le "chèque éducation" (ou "bon scolaire") - en anglais : "voucher" - fait partie d'un blabla consensuel et yakaiste au sujet des indispensables réformes, "simples, urgentes et radicales", du système scolaire. 

DES AMALGAMES GROTESQUES
disent-ils...
Californie :
Une décision de justice rappelle les limites du "droit" au "home schooling"
 
Un "débat" actuel (printemps 2008), en Californie, certes, 
mais très intéressant car il montre très clairement ce qui est en jeu :
là-bas, en grandeur nature; comme ici à l'état encore embryonnaire.
On y trouve en effet  - et à la source ! -  et à l'état brut (c'est le terme qui convient) t o u s   les ingrédients (protagonistes, arguments, faux-nez, prétextes, ruses, esquives et langue de bois) quant à la "Liberté-de", quant au (Divin)  "Droit-de".
Et bien sûr les hurlements et lamentations quant aux insupportables "contrôles" concernant l'école à la maison - l'instruction en Famille.
On y retrouve, aussi, le rôle de certaines écoles, très privées, "familiales" ...  ou dites "indépendantes".
Et celui de certaines écoles "publiques" (charter-schools

Rigoureusement les mêmes motifs et pratiques qu'en France ou en Belgique.
Derrière de complaisants reportages promotionnels avec textes et images soft, (les mêmes ici que là-bas) on distingue clairement quels sont les virus à l'oeuvre.
Ici, aussi, on supprime des milliers de postes dans les écoles publiques de quartier et ferme les dernières classes uniques malgré leur indéniable réussite en milieu rural.

On y déplorera d'ici peu l'augmentation des "violences" et de "l'échec scolaire".
Incitant les familles, celles qui le peuvent, à les fuir vers des écoles de plus en plus privées, de plus en plus chères, de plus en plus élitistes et ségrégationnistes. 
Et  à en prendre le relais, do it yourself : "instruction en Famille" !
Avec une louche de l'autre sirop-typhon : le miraculeux chèque-éducation !
A peu près aussi génial et efficace, a posteriori, tous bilans en mains, que les subprimes.


"QUEL DOMMAGE QU'ON VA PLUS VERS L'ÉTÉ !"
 
En quoi des familles contestant le "système scolaire"
pratiquant - ou tentées par - "l'école à la maison" peuvent-elles/veulent-elles
se différencier, 
très clairement, publiquement,
(une pieuse déclaration de filousophie n'y suffit pas)
quant aux motifs, aux objectifs, aux pratiques, aux références
- affichés, masqués ou en filigrane -
de la quasi-totalité des listes, sites, associations "francophones"
autour de "l'école à la maison", de "l'instruction en famille", de la "non-sco",
bref du "home schooling" ?

Existent-elles ?
On ne les entend pas.

LE GUIDE ANNUAIRE DES ECOLES DIFFERENTES
| Présentation | SOMMAIRE |
| Le nouveau sirop-typhon : déplacements de populations ? chèque-éducation ? ou non-scolarisation ? |
| Pluralisme scolaire et "éducation alternative" | Jaune devant, marron derrière : du PQ pour le Q.I. |
| Le lycée "expérimental" de Saint-Nazaire | Le collège-lycée "expérimental" de Caen-Hérouville|
| L'heure de la... It's time for ... Re-creation | Freinet dans (?) le système "éducatif" (?) |
| Changer l'école | Des écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop !| L'école Vitruve |
| Colloque Freinet à ... Londres | Des écoles publiques "expérimentales" |
| 68 - 98 : les 30 P-l-eureuses | Et l'horreur éducative ? |