alternatives éducatives : des écoles différentes
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| Une école différente ? Pour une société différente ? Qui n'en veut ?! I Des écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop |
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Des aumôniers interdits de lycée dans le Var

sectes et homeschooling : près de Pau, 18 enfants coupés du monde dans une communauté biblique
la communauté se retranche derrière le droit de scolariser les enfants à domicile, ce qui est légal.

EPHRAIM : (Communauté catholique des Béatitudes, Cours Agnès de Langeac )
La secte qui prospère avec la bénédiction de l'Eglise
A Autrey, dans les Vosges, une trentaine d'ados de 13 à 18 ans prient
et se préparent à devenir la future élite de la communauté.
Depuis 1982, la Communauté catholique des Béatitudes, répondant à l’appel de l'évêque de Saint-Dié, occupe l'Abbaye Notre-Dame d'Autrey. En1988, elle a ouvert l'école du Cours Agnès de Langeac qui "accueille des jeunes garçons désireux de discerner une éventuelle vocation sacerdotale ou religieuse".
Répertoriée comme école "indépendante". Lien vers ce réseau d'écoles très ... innovantes, sur de nombreux sites,
y compris - depuis très longtemps, mais brusquement disparus ... fin janvier 2007 ! - parmi ceux prônant "la liberté d'instruction" ...(disent-ils)

Etonnant, non ?
C.q.f.d. ?

ALLEMAGNE - Le tribunal de Hambourg a condamné à une semaine de prison un père de 6 enfants qui refuse d'envoyer ses 3 filles aînées, en âge scolaire, à l'école.
Comme d'autres familles, le couple de chrétiens évangéliques, objecte que plusieurs sujets enseignés à l'école sont contraires à leur foi chrétienne.
Par exemple, l'éducation sexuelle, l'instruction religieuse et l'enseignement des théories de l'évolution en cours de biologie.
Selon eux, les écoles publiques ne respectent pas les préceptes bibliques de décence et d'obéissance aux parents.
Le couple de chrétiens évangéliques avait été condamné en février à une amende.
Comme celle-ci (2340 euros) n'a pas été payée, l'incarcération a été prononcée.
Le porte-parole de l'administration scolaire, Mr. Luckow a déclaré au journal du soir de Hambourg (Hamburger Abendblatt):
"L'obligation d'aller en classe est un devoir parental et un devoir civique et ne peut dépendre du bon vouloir de qui que ce soit."
Les parents chrétiens avaient annoncé en février vouloir revendiquer leur droit au "homeschooling" (scolarité à la maison) devant la Cour Européenne des Droits de l'homme.

Si les textes autorisent l'enseignement dans les familles,
la commission d'enquête (créée le 28 juin 2006 et présidée par M. Georges Fenech)
relative à l'influence des mouvements à caractère sectaire
et aux conséquences de leurs pratiques sur la santé physique et mentale des mineurs
sait déjà qu'elle réfléchira à une mesure contre la possibilité des communautés à créer leur propre école.
(rapport rendu le 19 décembre 2006).
Deux commissions d´enquête sur les sectes s´étaient déjà constituées sous les deux précédentes législatures
et avaient rendu des rapports :
Alain Gest et Jacques Guyard, 22 décembre 1995
Jacques Guyard et Jean-Pierre Brard, 10 juin 1999

A l'Éducation nationale, Pierre Polivka, inspecteur général et délégué à la Miviludes,
précise que «les dérives sectaires dans le réseau sous contrat ont largement diminué depuis 1998».
Mais «de fortes présomptions sectaires pèsent désormais sur une floraison d'instituts privés d'enseignement à distance ou de soutien scolaire».


POUR LA LIBERTE D'INSTRUCTION
disent-ils...

Sainte Alliance du "Libéralisme" et de "La-Bible" réunis, versions Brutes de Brut made in u.s.a.
De petits groupes, clubs, associations, "collectif pour la liberté d'instruction"
(auxquels adhèrent ponctuellement quelques centaines de parents pratiquant, en France,
l'école, l'instruction, l'éducation, à la maison, à domicile, en famille, avec ou sans cours à distance,
bref soyons modernes et tendance, le homeschooling),
- et au nom de la "liberté d'instruction, de conscience", des "droits-de", et de la sainte-Famille -
ont réagi en choeur, avec cris d'orfraies et rifs d'harmoniums,
au vote de l'article 9 de la loi "prévention délinquance"
puis au rapport 2006 de la commission sur l'influence des sectes :
communiqué, pétition mytho-mégalo-parano, et questions alarmistes sur divers blogs.

Avec comme effet - quelle surprise -  le "soutien" affiché de mouvances ultra-conservatrices,
lobbies sectaires et cathos intégristes,
le non-vote du rapport "Fenech", par M. Vanneste, l'un des 30 membres de la commission,

... et l'appui des commandos de la Home School Legal Defense Association (HSLDA)

C.J. Klicka invite les partisans étrangers de l'école à la maison au combat.
Son organisation est liée à l'église évangélique
et c'est son église qui sert de relais en dehors des Etats-Unis pour promouvoir l'école en famille :
"French Homeschoolers Need Your Help Immediately !"
Intéressant.
C.q.f.d. ?

Alain Touraine : "/.../ C'est des questions de priorités. L’Etat, dans l'état actuel des choses, qu'est-ce qu'il doit faire?
J’aurais quand même une attitude favorable à un financement public, parce que je pense que l’Etat a essentiellement deux choses à faire.
La première, c’est d'être un agent du développement à long terme, parce qu'il y a beaucoup de choses qui ne peuvent pas être couvertes par la recherche du profit,
parce que c'est trop aléatoire ou trop lointain
(pensez à l'école  primaire, par exemple: si c'est le privé qui le fait, il y aurait beaucoup d'enfants analphabètes).
Et la deuxième chose, c'est d’assurer l'intégration sociale, c'est-à-dire la sécurité sociale, lutter contre l'inégalité, redistribuer les impôts, etc.

 /.../ Est-ce que vous voulez vivre comme les Américains?
Avec une absence totale d'infrastructures urbaines, avec une misère urbaine extrême?
Soyons sérieux. Vous ne voulez pas que Genève devienne le Bronx. Vous n'avez évidemment pas envie de cela. Aucun Européen n'a envie de cela.

Ma réponse c'est: l’Etat-entrepreneur et reconstructeur, c’est terminé;
en revanche, l’Etat-réintégrateur, non seulement ce n'est pas terminé, mais cela revient au galop.
Et plus cela reviendra vite, mieux ce sera.
 

"L'enfance volée. Les mineurs victimes des sectes"
la commission d'enquête "relative à l'influence des mouvements à caractère sectaire
et aux conséquences de leurs pratiques sur la santé physique et mentale des mineurs",
(Georges Fenech, président -  Philippe Vuilque, rapporteur),
a adopté 50 propositions
(concernant notamment  les conditions d'instruction/scolarisation et le contrôle médical)

Elle a travaillé à partir des témoignages d'anciens adeptes, de fonctionnaires en charge de l'enfance, de magistrats, d'un pédopsychiatre, etc et a mis en exergue les méfaits de l'endoctinement et de l'enfermement psychologique.
Elle insiste particulièrement sur les conditions de scolarisation et sur le suivi médical (profil psychologique, accès ou non aux transfusions sanguines et à la vaccination).

Les 50 mesures proposés concernent aussi bien l'éducation (redéfinition des critères autorisant l'instruction à domicile, contrôle des organismes d'éducation à distance), la santé publique (contrôle médical scolaire systématique quel que soit le type de scolarisation des enfants, unification des sanctions pour refus de vaccination des enfants, prise en charge des sortants des sectes, définition des "bonnes pratiques des psychothérapeutes), l'Intérieur (prendre davantage en considération l'intérêt de l'enfant dans le statut des associations cultuelles), la Justice (droits des grands parents, sanction de l'enfermement), etc...

« On laisse prospérer des écoles sans existence juridique »
 Il est reproché à l'Éducation nationale de ne s'intéresser qu'aux acquis fondamentaux lors des contrôles effectués sur des mineurs non scolarisés dans des structures sous contrat. Et de passer outre la loi de 1998, dite loi Royal, qui stipule que le contrôle doit aussi porter, comme le précise Georges Fenech, « sur l'épanouissement de la personnalité de l'enfant ». « L'Éducation nationale a le devoir de vérifier que ces enfants acquièrent bien les savoirs de la citoyenneté, susceptibles de leur constituer un esprit critique, ouvert sur le monde, éclairé et libre.».

REFORME DE LA PROTECTION DE L'ENFANCE
A L'ASSEMBLEE NATIONALE
Georges Fenech et  Philippe Vuilque
(commission d'enquête "relative à l'influence des mouvements à caractère sectaire
et aux conséquences de leurs pratiques sur la santé physique et mentale des mineurs")
ont déposé de nombreux amendements inspirés des  50 propositions
tirées du rapport "L'enfance volée. Les mineurs victimes des sectes"

LES AMENDEMENTS
concernant notamment  les conditions d'instruction/scolarisation et le contrôle médical
11 janvier : L’ensemble du projet de loi, mis aux voix, est adopté.

Réforme de la Protection de l'enfance (adopté en deuxième lecture au Sénat le 12 février)
l'Assemblée nationale a créé un nouveau titre IV dans le présent projet de loi, consacré à l'enseignement.
<</.../ - Tout en reconnaissant que la possibilité laissée aux familles de choisir l'instruction à domicile est une modalité essentielle de la liberté de l'enseignement, elle a souhaité encadrer cette pratique, afin de limiter autant que possible son instrumentalisation par les mouvements sectaires. Le texte prévoit en conséquence une limitation à deux du nombre de familles autorisées à donner en commun une instruction à domicile à leurs enfants.
Si votre commission approuve les objectifs poursuivis, elle constate que cette limitation est en réalité moins rigoureuse que celle appliquée par la jurisprudence de la Cour de Cassation qui considère que l'enseignement domestique doit concerner exclusivement les enfants d'une même famille ; au-delà, les parents doivent se soumettre à la législation sur les établissements scolaires hors contrat. Elle vous proposera donc de consacrer par la loi cette jurisprudence. /.../>>

un projet de décret veut regrouper des écoles de communes rurales
au risque conduire à des fermetures

 Et pendant qu'au Sénat on parle du sexe des anges,
(réforme de la "protection de l'enfance")
l'amendement Seillier (MPF) vole à la rescousse des écoles "familiales" dites "indépendantes" :
("/.../ Il est donc nécessaire de permettre aux familles qui le souhaitent, vivant dans un proche environnement,
de se regrouper pour organiser l'instruction à domicile de leurs jeunes enfants. /.../ "
= tout bénéf. pour le medef

... et d'autres !


M. le Rapporteur : "Si nous adoptons le sous-amendement, nous allons envoyer un message extraordinaire :
il suffira de s'installer en montagne pour se soustraire à la loi et à la circulaire de 1999. 
Nous pouvons au contraire développer un service public adapté. 
Je souhaite le retrait du sous-amendement."
L'amendement 6 est adopté, ainsi que l'article 22, modifié.

Article 22 (nouveau)
Le quatrième alinéa de l'article L. 131-10 du code de l'éducation est complété par une phrase ainsi rédigée :

« Il vérifie notamment que l'instruction dispensée au même domicile 
l'est pour les enfants d'une seule famille. »

La commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale a approuvé mardi 13 février, sans modification, 
le projet de réforme de la protection de l'enfance, adopté la veille par les sénateurs. 

Adoption définitive du texte par les députés le 22 février.

- Loi "Prévention de la délinquance" (Article 9)

  Le Code de l'éducation 
 

Article L131-10
(Loi nº 2005-380 du 23 avril 2005 art. 8 Journal Officiel du 24 avril 2005)

  Les enfants soumis à l'obligation scolaire qui reçoivent l'instruction dans leur famille sont dès la première année, et tous les deux ans, l'objet d'une enquête de la mairie compétente, uniquement aux fins d'établir quelles sont les raisons alléguées par les personnes responsables, et s'il leur est donné une instruction dans la mesure compatible avec leur état de santé et les conditions de vie de la famille. Le résultat de cette enquête est communiqué à l'inspecteur d'académie, directeur des services départementaux de l'éducation nationale.

est ainsi modifié : 
 - 4°) Dans la première phrase du premier alinéa de l'article L. 131-10, après les mots : «l'instruction dans leur famille», sont insérés les mots :«, y compris dans le cadre d'une inscription dans un établissement d'enseignement à distance, ».



- Réforme "Protection de l'enfance" (art. 22) :

Le quatrième alinéa de l'article L. 131-10 du code de l'éducation 
 

Article L131-10
(Loi nº 2005-380 du 23 avril 2005 art. 8 Journal Officiel du 24 avril 2005)

   /.../    Ce contrôle prescrit par l'inspecteur d'académie a lieu notamment au domicile des parents de l'enfant. /.../

est complété par une phrase ainsi rédigée :

« Il vérifie notamment que l'instruction dispensée au même domicile l'est pour les enfants d'une seule famille. »


Les lois "Prévention de la délinquance" et "Réforme de la protection de l'enfance" ont été adoptées par l'Assemblée Nationale le 22 février 2007.

Décrets et circulaires d'application : à suivre...


    Les défenseurs de la Liberté (d'Instruction, etc...) - les "libertaires" en somme ?! ... Non ?  - 
s'insurgent :
 

, "le seul quotidien de la presse nationale et chrétienne" (N°6275, 14 02 07)
"La fin des écoles familiales 
Sans faire de bruit, dans la discrétion feutrée d'une assemblée de sages, le Sénat vient de mettre fin à l'une des dernières libertés concrètes d'éducation restant aux familles qui veulent faire échapper leurs jeunes enfants au décervelage et au pourrissement organisés par l'Education nationale. 
En adoptant en deuxième lecture, jeudi soir, le projet de réforme de la « protection de l'enfance »,
le Sénat a mis fin à la possibilité de scolariser à domicile les enfants de plusieurs familles."

Le "Collectif Pour la Liberté d'Instruction" : "L'amendement n° 6 a été adopté : L'INSTRUCTION EN FAMILLE EST LIMITEE AUX ENFANTS D'UNE MEME FAMILLE ! "

Caelum et Terra : "C’est à raison que Jeanne Smits estime qu’une liberté fondamentale disparaît ainsi, sans éveiller la moindre réaction. Au moins, apparente. Je sais pour ma part qu’il y a eu des tentatives pour arrêter le mouvement. En vain, semble-t-il !"

90 % des sectes sont d’origine nord-américaine ou ont installé leur siège outre-Atlantique.
AU NOM DE LA LIBERTÉ RELIGIEUSE
Les sectes, cheval de Troie des Etats-Unis en Europe
Pour les sectes, l’intérêt de ce combat paraît évident : s’implanter dans l’éducation au niveau européen et disposer, comme aux Etats-Unis,
d’écoles sans aucun contrôle de l’Etat, c’est l’assurance d’un recrutement plus large et plus solide,
car intégré à la construction culturelle et psychologique des individus.

OBLIGATION SCOLAIRE & "LIBERTÉ D'ÉDUQUER"
1995 - 2006 :
une décennie de commissions, rapports, lois, décrets et circulaires

DES ECOLES "INDEPENDANTES", disent-ils !
EN FRANCE,
L'ÉCOLE N'EST PAS OBLIGATOIRE ...
 

 Et ... dans la mouvance des homeschoolers français, ça se prononce aussi "home schooling"

L'argumentaire français, les motifs affichés ou pas, notamment religieux et/ou "sectaires", néo-conservateurs ou libertariens-libéraux, et les stratégies, ressemblent aujourd'hui furieusement à ceux en vigueur outre-Manche comme outre-Atlantique.
Copiés-collés, planqués derrière, drapés dans, l'étendard des "droits de l'Homme" et de la Liberté de. Et au nom de la (sainte) Famille...

On y trouve même un nombre croissant de nostalgiques de ... l'école. 
D'école "différente" ? Pas vraiment.
Des écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop !

Plutôt celle de jadis-autrefois : tendance vieille France. Rance.
Et qui devrait être aujourd'hui "indépendante" : telle qu'elle est promue, défendue et illustrée, avec chèque-éducation, bien sûr, et avec ou sans références bibliques apocalyptiques, dans la galaxie des chapelles, groupuscules ou partis plus ou moins ultra-cathos-conservateurs-libéraux
Et de nombreux satellites lobbyistes comme "sos-éducation" ou "créer son école" et autres météores et o.v.n.i. inspirés notamment par les théories de Philippe Nemo

DOUX JESUS !

France : « les plus stricts des stricts »
Ces dernières années, les Frères de Plymouth n° 4  ont peu à peu retiré du circuit de l’Education nationale leurs enfants, à partir de la sixième.
Leur proximité particulière avec la veine évangélique est encore plus nette.
Présents dans huit départements (Ardèche, Drôme, Loire, Haute-Loire, Var, Gard, Rhône, Seine-et-Marne)
La vie familiale y est très normée, dans un contexte patriarcal où le père travaille à l’extérieur, tandis que la mère prend en charge l’éducation morale des enfants.
Bien qu’ouverts à l’école laïque, ils ont choisi depuis quelques années de scolariser eux-mêmes leurs enfants.
Les communautés ont récemment créé un système privé de cours par correspondance, les cours du Chêne.

Il n'y a d'espoir que «si l'Education nationale se trouve menacée dans sa survie par la concurrence d'un grand secteur éducatif libre».
Et de citer les Etats-Unis en exemple.
L'association se réfère volontiers au philosophe Philippe Nemo
Les politiques ne s'affichent guère avec une association dont l'idéologie, à la droite de la droite, renvoie aux néoconservateurs américains.

Le nouveau sirop-typhon :
déplacements de populations ? chèque-éducation ? 
ou 
non-scolarisation ?

Le gouvernement n'est pas si sectaire avec les sectes.
Mais pourquoi tant de sollicitude ?

Il y a quelques années, dans ma circonscription, 
on a découvert près d'Aix-en-Provence une quarantaine d'enfants installés dans une villa, 
tous  déscolarisés, 
mais certains inscrits à un centre de téléenseignement ;
tous étaient inconnus des services sociaux, les parents ne percevant aucune allocation. 
Les devoirs rendus au service de téléenseignement étaient parfaitement accomplis en langue française,

mais la plupart des enfants ne connaissaient pas notre langue.
 
"En outre, 6977 enfants d'âge scolaire ont reçu un avis favorable pour suivre leur scolarité auprès du CNED (Centre national d'enseignement à distance) en 1999 ; ils étaient 7728 en 2000. "

•

Projet de loi "Prévention de la délinquance" ...

"Homeschooling" :
le Sénat pour le contrôle des enfants inscrits à des cours à distance.
(article 9 de la "loi pour la prévention de la délinquance"
modifiant l'article L131-10 du code de l'éducation)

Le   S E U L    amendement 
["Le contrôle des familles dont l'enfant suit  des cours
dans le cadre d'un établissement d'enseignement à distance est excessif au regard du nombre d'élèves intéressés."]
a été présenté 
- à la demande d'associations pour "la liberté d'instruction" -
par ... le "P.S."
(et non par les divers prophètes de la sainte-alliance ou les très nombreux vrp de "liberté chérie" & Co - s.a.r.T.l...) :

...puis retiré avant la séance!

La suite, à suivre :

Le projet de loi sur la prévention de la délinquance à l’Assemblée nationale quinze séances pour l'examen du projet de loi, adopté le 5 décembre.
 Compte-rendus des discussions

mercredi 29 novembre : après le Sénat,
les députés ont adopté l'article 9 de la loi prévention délinquance
prévoyant, entre autres,
le contrôle des enfants inscrits à des cours par correspondance.
"Les enfants soumis à l'obligation scolaire qui reçoivent l'instruction dans leur famille
[ y compris dans le cadre d'une inscription dans un établissement d'enseignement à distance ]
sont dès la première année, et tous les deux ans, l'objet d'une enquête de la mairie compétente,
uniquement aux fins d'établir quelles sont les raisons alléguées par les personnes responsables,
et s'il leur est donné une instruction dans la mesure compatible avec leur état de santé et les conditions de vie de la famille. (...)"
Les députés ont adopté le 5 décembre par 340 voix contre 163 en première lecture le projet de loi de prévention de la délinquance.
L'UMP a été la seule voter pour son adoption. La gauche s'est prononcée contre et la plupart des députés UDF se sont abstenus.
Le Sénat a voté ce texte en seconde lecture le 11 janvier.


Le projet de loi sur la délinquance est un "texte de communication qui ne sera pas appliqué",
selon François Bayrou.

Pour Robin, la maman d'origine américaine,
une bonne éducation ne peut pas se faire sous la contrainte.
L'Education Nationale ne partage pas tout à fait les mêmes conceptions.
Et c'est bien le problème.

La justice sèche sur le cas de Jason,
le garçon qui ne veut pas aller à l'école
Le tribunal administratif a donné raison à une maman...condamnée à de la prison avec sursis parce qu'elle refuse de scolariser son enfant.
Parents in court for refusing to send their child to school 

Janine Tavernier : "Il faut distinguer les mouvements religieux des vraies sectes"
Aujourd'hui, on ne sait plus où l'on en est.
Si des travaux sérieux avaient été entrepris, on y verrait plus clair..

Carqueiranne :
bataille autour d'une école traditionaliste.
 
Nouveau signe des dissensions qui traversent l'église catholique varoise, la petite paroisse de Carqueiranne bouillonne depuis quelques semaines. En pleine langueur estivale, ses fidèles ont découvert par hasard que le diocèse projetait d'installer, "en catimini", une école traditionaliste au cœur du village. 
À l'origine de ce schisme carqueirannais, on trouve l'arrivée attendue pour la rentrée de 45 enfants dans les locaux de la maison paroissiale. Ils devraient y suivre les cours Sainte-Anne de Guigné, un enseignement par correspondance, hors contrat, transmis dans le Var par un répétiteur et les parents à des élèves de 6 à 11 ans coupés de toute autre forme de vie scolaire. 

Or, initialement, les fidèles n'en savaient rien. Fin juin, le Père Arnauld, curé de la paroisse, a simplement demandé aux responsables de l'aumônerie de quitter l'ancien couvent "sous 24 heures"  afin de laisser place à une "école catholique", rapporte Marie-Ange Michel, présidente du comité des paroissiens.

Déjà une polémique
en 2004 à Toulon 

Aussitôt, le doute s'est installé parmi les animateurs de l'aumônerie, rejoints par des enseignants du collège et des parents d'élèves, qui ont demandé des comptes à l'évêché.

Car cette école a déjà fait polémique lors de son ouverture à Toulon en 2004 et symbolise, pour certains, " l'installation, petit à petit dans le var, d'un réseau intégriste", condamne Dominique Cras, animatrice de l'aumônerie. D'ailleurs, avant d'atterrir à Carqueiranne, les cours Anne de Guigné ont déjà été refusés par le conseil paroissial d'une église toulonnaise où devait emménager la classe. 

Depuis, les fidèles ne décolèrent pas, ulcérés que les fonds demandés pour la rénovation de l'ancien couvent servent finalement à créer cette école, déçus d'être dépossédés de leurs locaux, regrettant le bouleversement du paysage diocésain et la "fourberie" des instances ecclésiales. 

Plus de 200 signatures en faveur des fidèles 

"Ici, nous vivions dans un consensus parfait entre l'école publique et la paroisse, rappelle Danielle Montgobert, ancienne responsable de l'aumônerie; "ce n'était pas sectaire". 
Tout l'été, un groupe d'une vingtaine de fidèles s'est ainsi mobilisé, recueillant plus de deux cents signatures sur une pétition et multipliant les courriers aux autorités. 

Pour l'heure, le maire, Marc Giraud (UMP), semble surtout vouloir se tenir à l'écart du dossier: "Je n 'ai pas d'avis, cela ne me regarde pas. Comme il se doit j'ai tout simplement transmis" la demande aux services de l'Inspection académique. 
Par ailleurs, un permis de construire déposé en mairie le 4 août "sera instruit au même titre qu'une autre habitation, selon les règles d'urbanisme", explique-t­il.

De son côté, l'inspection académique est "en train d'étudier ce cas particulier; pour savoir si, d'après les textes, cette école peut ouvrir", fait savoir le secrétaire général, Dominique Kleczec. S'il semble que ces cours par correspondance soient reconnus par le rectorat de Paris, reste à déterminer si le regroupement d'enfants sous la responsabililé d'un répétiteur, donc la création d'une école primaire, peut être agréé.

« Réflexe communautariste » 

C'est d'ailleurs aussi ce qui choque les paroissiens : "Si ces familles font le choix de l'enseignement familial, à distance, alors pourquoi se regrouper si ce n 'est par réflexe communautariste", interroge l'un d'entre eux. Aussi sont-ils décidés à ne "pas lâcher", jusqu'à saisir l'archevèque de Marseille et nvoquer le droit canon pour faire reconnaître "l'illégalité de celle école". 

L. R. 



Evêché et archevêché : avis divergents 

Pour l'évêché de Fréjus-Toulon, la fronde arqueirannaise, comme auparavant les critiques formulées contre l'orientation du diocèse, ne sont autres qu'une "grosse tempête dans un verre d'eau". 
C'est ainsi, du moins, que le père Jean-Yves Molinas, vicaire général, considère l'agitation varoise, fruit, selon lui, d'un "petit groupe de personnes dont la position est de tirer à boulets rouges sur tout ce qui paraît différer de leur manière de penser". 

Le représentant de l'évêque, Mgr Rey, estime ainsi que "qualifier cette école d'intégriste est diffamatoire". D'après lui, il s'agit simplement de "parents qui désirent être impliqués dans 
l'éducation de leurs enfants, cela n'a rien d'extraordinaire. Sous prétexte que certains le pointent du doigt avec des qualificatifs outranciers, on ne va pas renoncer à ce projet". 

Pourtant, l'archevêché de Marseille a récemment pris une tout autre position sur le sujet. Les instances ecclésiales ont en effet refusé l'implantation des cours Sainte-Anne de Guigné à Carnoux-en-Provence. Il s'agissait justement d'installer les élèves dans une maison paroissiale, ce qu'a "refusé l'archevêché", confirme la direction de l'enseignement catholique de Marseille, rappelant au passage que cette "école n'est pas sous contrat" et n'est pas reconnue. 



Des paroissiens carqueirannais estiment avoir été évincés en catimini de leurs locaux (un ancien couvent), au profit d'une institution privée catholique qu'ils jugent "intégriste".

(Photo Sophie Louvel - Var Matin - 29/08/2006)

Carqueiranne : l’école controversée n’a pas fait sa rentrée

    L’école Anne de Guigné, sujet d’une intense controverse à Carqueiranne, n’a toujours pas ouvert ses portes. Cette structure privée, hors contrat, décrite comme « traditionaliste » par ses détracteurs et qui doit accueillir 45 élèves, est toujours contestée par une partie des paroissiens qui s’opposent ouvertement à l’évêché.

    Selon nos informations, plusieurs points bloquent encore les agréments espérés, et demandés, par ces parents d’élèves qui ont choisi de se regrouper pour créer une école primaire. Tout d’abord, l’inspection d’académie a récemment demandé des compléments d’information, car « il manque des pièces au dossier » explique un responsable.

    Le parquet de Toulon saisi

    L’inspection doit notamment établir la qualification des enseignants, souvent les parents d’élèves eux-mêmes, s’assurer de la conformité des locaux et du respect des programmes scolaires.

    Par ailleurs, le permis de construire nécessaire pour la réhabilitation des locaux - déposé le 4 août dernier en mairie - est toujours en cours d’instruction.

    Enfin, comme il se doit pour toute ouverture d’école, le parquet de Toulon a été saisi. Une enquête de police est en cours, afin de « déterminer et de s’assurer des conditions dans lesquelles ses responsables envisagent de créer l’école » indique un magistrat. À l’issue de l’enquête, le parquet peut « refuser l’autorisation si les initiateurs n’ont pas les capacités requises » ou que leur projet est « farfelu ».

    « Principe de liberté pour les parents de choisir l’école de leurs enfants »

    Dimanche dernier, veille de la rentrée scolaire, l’évêque du diocèse avait dépêché à Carqueiranne son vicaire général, Dom Marc Aillet pour apporter des « éclaircissements » sur le projet, selon des propos rapportés par un paroissien. Lors des messes dominicales, l’ecclésiastique a expliqué que ce projet « s’appuie sur le principe de liberté pour les parents de choisir l’école de leurs enfants ». Il a vivement contesté tout aspect « intégriste » dans cette démarche.

    De son côté, le collectif de paroissiens déplore que des enfants risquent d’être déscolarisés. Ses responsables citent le cas de plusieurs familles qui, voyant le projet retardé, ont préféré inscrire leur enfant dans une école privée sous contrat. Or les effectifs étaient au complet.

    Lilian Renard - Var-Matin - 06 09 06

Carqueiranne : l’école intégriste indésirable
    Jeff Sicurani -  La Marseillaise -  22 08 0606
Installé depuis 2004 dans les sous-sols de l’église toulonnaise Saint-Pie X, le cours "traditionaliste" Anne de Guigné doit être transféré dès la rentrée prochaine sur la paroisse de Carqueiranne, au grand dam des défenseurs de la laïcité.

    Une poignée d’élèves, venant de différentes communes varoises et un répétiteur pour seul enseignant : l’école privée Anne de Guigné ne se signale pas par ses fastes ou son manque de discrétion.

    Elle a le don en revanche d’alimenter bien des polémiques, y compris au sein du clergé, en raison des valeurs traditionalistes qu’elle entend ouvertement promouvoir, valeurs équivalant pour beaucoup à des dérives intégristes.

    Cet été, c’est son déménagement à Carqueiranne qui fait à nouveau parler d’elle. Le nouveau curé de la paroisse, strict sous sa soutane, avait pourtant laissé filtrer quelques signes avant-coureurs, à l’image de cette messe donnée il y a un mois environ à la mémoire de Marie-France Stirbois, défunte personnalité politique du Front national.

    L’abbé Arnauld ? Un curé se sentant suffisamment proche de l’école pour signifier à l’aumônière de Carqueiranne, une laïque, que ses locaux seraient réquisitionnés afin d’accueillir pendant trois ans le huis-clos de ce petit cours privé d’un autre âge.

    Dans le village, l’affaire fait grand bruit, au point que le vicaire général Don Marc Aillet a fait le voyage pour répondre aux question des uns et des autres lors d’une réunion publique le 25 juillet dernier. Il n’est pas parvenu à apaiser les craintes de la soixantaine de personnes présentes. Bon gré ou mal gré, le projet est bel et bien maintenu : l’école privée catholique veut ouvrir ses portes dès septembre.

    « Nous avons tiré à boulets rouges sur le vicaire » se souvient Armand Conan, ancien maire de la bourgade. Réunis au sein d’un collectif sous la bannière de la République et de la laïcité, les opposants se tournent alors vers le maire sans plus de succès.

    Cette fois, audience a été demandée auprès de l’Inspection académique. Au regard de la situation juridique de cette école hors contrat, l’education nationale ne peut se borner qu’au seul contrôle des conditions d’hygiène et de sécurité. Deux autres recours existent : le procureur de la République et le maire. C’est en direction de ce dernier que les appels convergent en ces derniers jours du mois d’août. Pour le collectif, en effet, le cours privé est une menace réelle pour la sérénité même du village. 

LE GUIDE ANNUAIRE DES ECOLES DIFFERENTES
| LE GUIDE-ANNUAIRE | Présentation | SOMMAIRE |
| Le nouveau sirop-typhon : déplacements de populations ? chèque-éducation ? ou non-scolarisation ? |
| Pluralisme scolaire et "éducation alternative" | Jaune devant, marron derrière : du PQ pour le Q.I. |
| Le lycée "expérimental" de Saint-Nazaire | Le collège-lycée "expérimental" de Caen-Hérouville|
| L'heure de la... It's time for ... Re-creation | Freinet dans (?) le système "éducatif" (?) |
| Changer l'école | Des écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop !| L'école Vitruve |
| Colloque Freinet à ... Londres | Des écoles publiques "expérimentales" |
| 68 - 98 : les 30 P-l-eureuses | Et l'horreur éducative ? |