Quelques
autres "rubriques", parmi beaucoup d'autres, toujours d'actualité
:
les rapports
parents-profs, l'ennui
à l'école, les punitions
collectives, l'état des
toilettes,
le téléphone
portable,
le créationnisme...
Une
école alternative ?
Pour une société
alternative
?!
Qui n’en veut ?
dans la dernière
enquête de l’OCDE, à la question
«vous
sentez-vous bien en classe?»,
moins d’un jeune Français
sur deux répond «oui».
C’est le plus mauvais
score des 41 pays sondés.
Il faut bien l’admettre.
D’autres
font beaucoup mieux que nous
avec des méthodes
moins brutales.
Le «libéral
libertaire» Gabriel Cohn-Bendit s'est amusé ensuite «à
prendre à rebrousse-poil» son auditoire,
même s'il est pour
le libre choix et
partage nombre de positions d'Alain Madelin.
"Alternatives" disent-ils ...
«
Main basse sur l'école publique »
L'Éducation
Nationale est accusée de « fabriquer des crétins
» et d'entretenir le « chaos pédagogique »,
l'insécurité et le chômage. Eddy Khaldi et Muriel Fitoussi
dévoilent la signification de ces mesures : des associations de
libéraux et de catholiques conservateurs proches du Front national
et de l'Opus Dei sont à l'origine de ces propositions.
Au
nom de la liberté de choix, on prépare une privatisation
de l'Éducation.
disent-ils... |
Pluralisme
scolaire et "éducation alternative"
"Pluralisme
scolaire"
est un concept intéressant, mais hélas essentiellement utilisé-détourné
comme faux-nez
par
différents prophètes et vrp prônant une "éducation
nouvelle" souvent plus proche de ... "l'Ordre Nouveau"
-
et en tous cas, et de toute évidence, des courants extrêmement
"libéraux" et très conservateurs -
que
celle, résolument émancipatrice revendiquée ici (et
ailleurs !).
Avec,
chez ces adeptes d'un prétendu "pluralisme", et d'écoles
dites "alternatives",
un
thème gri-gri récurrent : celui du "chèque-éducation"
...
et, en guise d'<<alternative>>, les bonnes vieilles méthodes
du bon temps d'autrefois.
Ca
pue, le pensionnat,
de Chavagnes, de Combrée, de Sarlat, ou d'ailleurs.
Sainte
Alliance du "Libéralisme" et de "La-Bible" réunis,
versions
Brutes de Brut made in u.s.a.
De petits groupes, clubs,
associations, "collectif pour la liberté d'instruction"
(auxquels adhèrent
ponctuellement quelques centaines de parents pratiquant, en France,
l'école, l'instruction,
l'éducation, à la maison, à domicile, en famille,
avec ou sans cours à distance,
bref soyons modernes et
tendance, le homeschooling),
- et au nom de la "liberté
d'instruction, de conscience", des "droits-de", et de la sainte-Famille
-
ont réagi en choeur,
avec cris d'orfraies et rifs d'harmoniums,
au vote de l'article
9 de la loi "prévention délinquance"
puis au rapport 2006 de
la commission
sur l'influence des sectes :
communiqué, pétition
mytho-mégalo-parano, et questions alarmistes sur divers blogs.
Depuis
Savary en 1981, toutes les réformes scolaires ont été
refusées.
Pour
n'importe quel ministre de l'éducation,
le
risque maximum est de vouloir réformer.
Tout
s'arrange ...
Le consensus
en matière d'éducation est assez rare pour être souligné.
Le
rapport de la mission d'free.frrmation sur les savoirs enseignés
à l'école a été adopté, mercredi 13
avril,
avec
l'accord des députés UMP, UDF et PS.
Présidée
par Pierre-André Périssol (UMP), la mission suggère
de
repenser assez radicalement le contenu des enseignements à l'école
primaire et au collège.
Composition
de la mission d'free.frrmation :
11
membres, dont 6 UMP, 3 PS, 1 UDF et 1 PCF
Pierre-André
Périssol, président, Martine David, Yves Durand, Yvan Lachaud,
François Liberti, Lionnel Luca, Corinne Marchal-Tarnus, Nadine Morano,
Frédéric Reiss, Juliana Rimane, Patrick Roy
<<M.
Yves Durand a également remercié le rapporteur pour la qualité
de son travail
et
la diversité des personnes auditionnées, diversité
d'opinion et de compétence.>>
Promesses, promesses...
Des«assises
de l'éducation» ?
Jamais
organisées.
"Pas
de projet éducatif" au P.S. ?!
Allons, allons
!! ... zenfants.
Colloque
sur l'hymne national, mardi matin à l'Assemblée nationale.
Organisé
par André Vallini, député PS de l'Isère,
avec,
entre autres, l'essentielle participation de Geneviève de Fontenay,
grande
prêtresse des concours Miss France.
<<Pour
André Vallini, qui présentera des propositions en ce sens,
il
convient de jouer la Marseillaise très souvent, au-delà des
championnats ou commémorations.
Et
pourquoi pas tous
les lundis matins dans les écoles et collèges.>>
<<Dès
la rentrée prochaine, tous
les élèves des écoles primaires apprendront les paroles
de La Marseillaise>>
Novlang
(1)
et autres volapük (2) Comme titré (*)
ici ("Non : 55%") dès jeudi 7 avril par l'Institut AIE ...
Le "non" étant très visiblement composé de gens qui ne sont majoritairement d'accord sur Rien - et surtout pas sur l'école ! - le "oui" même minoritaire a tout de même l'énorme avantage, au-delà des apparences et des postures, et notamment sur l'école, de représenter des gens d'accord sur l'essentiel, Donc, quand même, aussi, le gagnant du concours "miss élysée 2007". A défaut d'un "projet", sérieux, argumenté, chiffré, s'appuyant sur un bilan tant de la L.O. de 89, que du cnirs, ou que des "assises de l'éducation" tout aussi bidonnées que les signatures de la plupart des se-disant - ou se laissant dire ?! - auteurs-signataires - à l'insu de leur plein gré ? - de "l'appel pour des établissements innovants et coopératifs", les grandes lignes de "perspectives" pour 2007 et suivantes sont tracées publiquement semaine après semaine, année après année, notamment par le principal organe des seuls "think tanks" mandatés de lagôche dyslexique donc de fait majoritaire : les pages "entreprendre" (beaucoup plus que celles titrées "éducation" !) du très vieux-nouvel-obs. Cette semaine :
<<Au lieu d’investir massivement
dans cette seconde chance que sont les écoles alternatives,...>>
Le tout, dans la cohérence des grandes orientations tracées depuis plus de 20 ans, notamment par l'OCDE, diffusées souvent en novlang certes - exemple : "donner à tous un socle commun" - , mais pas plus difficiles à décrypter que les formules léninifiantes - exemple : "le bilan est globalement positif" - et autres petroglyphes en import franchisé des catacombes albanaises. Bien que la structure de ces deux dialectes
soit identique (il faut connaître le code décrypteur pour
savoir par quel mot remplacer celui qui est affiché), il n'existe
pas de lexique grand public permettant de passer de l'un à l'autre.
Et/ou en regardant/écoutant autour
de soi,
Roger Auffrand
(1)
novlangue
(proche
de la langue réelle dite politiquement correcte)
(*) Le titre correspondait alors aux "55%" d'élèves français ne se sentant pas chez eux à l'école : C’est en France que les élèves souffrent le plus ! ... mais il doit bien y avoir un rapport ? (2) volapük (langue construite, parmi d'autres...) inventée en 1879) |
Le Nouvel Observateur - 14 avril 2005 - n°2110
Entreprendre
France: la machine à filtrer A l’école, notre pays écarte des talents qui manquent ensuite à notre économie, faute de vraie seconde chance. Un gâchis, que décrit Patrick Fauconnier dans «la Fabrique des "meilleurs"». Extraits Notre pays investit chaque année plus de 100 milliards d’euros dans l’éducation, soit presque deux fois la recette de l’impôt sur le revenu. Pourtant, seuls 37% d’une génération accèdent à l’enseignement supérieur long, contre 51% en moyenne dans les pays de l’OCDE, 64% aux Etats-Unis, 75% en Suède et 77% en Australie. Question: sommes-nous vraiment deux fois plus crétins que les Suédois et les Australiens? De fait, 150000 jeunes quittent chaque année le système scolaire en échec total, soit 1 jeune sur 5. Ces chiffres résument le criminel gâchis de matière grise auquel conduit le parti pris français d’organiser l’école comme une machine à filtrer. Nous dépensons d’énormes sommes pour écarter des talents, au lieu de les cultiver. Il est inique de prétendre que ces 150000 jeunes sont des imbéciles et que l’on ne peut rien pour eux. Les Américains ont la plus mauvaise école secondaire du monde et, en même temps, la meilleure université, à laquelle ils font accéder 64% de leurs «cancres» du secondaire. N’est-ce pas la preuve qu’il n’y a pas de rapport direct entre les performances affichées dans le secondaire et la réussite ultérieure, contrairement à ce que l’on dit en France? N’est-ce pas la preuve qu’avec le bac on barre beaucoup trop de talents? Le problème, c’est que notre élitisme est facteur de mépris. «A chacun selon ses mérites», professe l’élitisme républicain. Ceux qui ont triomphé des épreuves et des concours destinés au filtrage estiment logiquement que ceux qui y ont échoué «ont eu ce qu’ils méritent». Au lieu d’investir massivement dans cette seconde chance que sont les écoles alternatives, la formation professionnelle, la création d’entreprise, la validation des acquis de l’expérience, les élites – de gauche comme de droite – ont préféré, jusqu’à un passé récent, «faire la charité» aux exclus, plus ou moins regardés comme des incapables, en créant une quantité invraisemblable d’allocations et d’indemnités diverses qui se révèlent inopérantes. Et cela parce qu’il s’agit trop de dépenses «passives» (allocations), par opposition aux mesures «actives» que sont les actions de formation. Quand un pays consacre comme nous 30% de son PIB aux dépenses sociales – soit le taux le plus élevé au monde avec ceux des pays scandinaves (Danemark, Suède, Finlande) –, mais affiche en même temps un taux d’exclusion et de pauvreté supérieur à celui des Etats-Unis, ou encore du Royaume-Uni – qui a un niveau de transferts sociaux inférieur de 5 points au nôtre –, c’est que, clairement, il a échoué dans la façon d’analyser les causes de l’exclusion et d’y remédier. Notre culture élitiste porte donc une lourde responsabilité dans la coupure en deux de la société française, qui s’amorce au lycée et se poursuit dans le supérieur puis dans toute la société. D’un côté, les grandes écoles, richissimes, devant lesquelles les employeurs déroulent le tapis rouge; de l’autre, l’université, qui patauge dans la misère. Et comme la nation est pilotée par des élites issues des grandes écoles, l’université et la recherche sont négligées, ce qu’a illustré la récente révolte des chercheurs. Nous sommes les seuls au monde à avoir organisé une coupure aussi radicale – génératrice d’arrogance et de mépris – entre l’«élite» et la «masse», les «grands» et les «petits», les «meilleurs» et les maillons faibles. Triste anniversaire pour les dix ans de la fameuse promesse de réduire la fracture sociale… "La fabrique des "meilleurs". Enquête sur une culture d'exclusion",
282 p., 20 euros, Seuil.
|
| Présentation
| SOMMAIRE
|
| Le
nouveau sirop-typhon : déplacements de populations ? chèque-éducation
? ou non-scolarisation ? |
| Pluralisme
scolaire et "éducation alternative" | Jaune
devant, marron derrière : du PQ pour le Q.I. |
| Le
lycée "expérimental" de Saint-Nazaire |
Le
collège-lycée "expérimental" de Caen-Hérouville|
| L'heure
de la... It's time for ... Re-creation | Freinet
dans (?) le système "éducatif" (?) |
| Changer
l'école | Des
écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop !|
L'école
Vitruve |
| Colloque
Freinet à ... Londres | Des
écoles publiques "expérimentales" |
| 68
- 98 : les 30 P-l-eureuses | Et
l'horreur éducative ? |