alternatives éducatives : des écoles, collèges et lycées différents
| Présentation | SOMMAIRE |
I Obligation scolaire et liberté I Des écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop ! Appel pour des éts innovants et coopératifs |
 
 

LES "MODÈLES" ANGLO-SAXONS :
(libertés, justice, santé, système scolaire, éducatif, marché de l'éducation, homeschooling ... aux USA et en Angleterre)
AMERICAN WAY OF LIFE
BRITISH WAY OF LIFE

PLUS DE PRISONNIERS AUX ÉTATS UNIS QU'EN CHINE  Plus d'un adulte sur 100 (2,3 millions de personnes) derrière les barreaux aux Etats-Unis.
Chine, (plus d'un milliard d'habitants) : 1,5 million détenus, Russie 890.000.
Les Etats-Unis ont le taux d'incarcération le plus élevé de la planète, supérieur à des pays comme l'Iran ou l'Afrique du Sud.
 
 

AMERICAN
WAY OF LIFE
Le système "éducatif" américain :

  "Leçons" de Columbine : une autre pédagogie ?
Faute de crédits pour le tout-sécuritaire,
les écoles américaines sur le point de rédécouvrir la pédagogie ?!

  2002 : Des extrémistes chrétiens en campagne pour Bush
A la veille de la convention du Parti républicain, qui doit s'ouvrir lundi 30 septembre à New York, Le Monde publie une enquête sur les fondamentalistes protestants – on en compte environ 30 millions –, qui constituent le socle idéologique et électoral de George W.  Bush. Ainsi que l'explique Alfred Ross, qui dirige le Centre d'étude pour la démocratie à New York, "les réseaux de la droite religieuse" sont "au cœur même du pouvoir républicain".
Opposés à l'avortement, aux recherches sur les cellules souches d'embryon et favorables à un modèle normatif en matière de mœurs, ils vont parfois même jusqu'à interdire la mixité dans certaines universités ou encore contester les études darwiniennes sur l'évolution des espèces. (Le Monde - 28.08.02)

  Les évangéliques : La secte qui veut conquérir le monde
C’est le courant religieux qui progresse le plus vite aujourd’hui. 
Ils sont déjà 500 millions qui croient à l’Armageddon, la bataille finale et prochaine entre les forces du Bien et du Mal. 
Ils s’appuient sur la télévision, internet, les jeux vidéo ou les romans de science-fiction pour convertir en masse. 
George W. Bush, comme nombre de ses ministres et conseillers, partage leur vision messianique du monde et de l’avenir. 
Jusqu’à l’extrême ? 

Les croisés américains du Home Schooling. Liée à l’église évangélique : la "Home School Legal Defense Association"

  Les créationnistes jouent sur du velours. Selon un sondage CBS de novembre 2004, 55 % des Américains croient que "Dieu a créé les humains dans leur forme actuelle"  (67 % des républicains ; 47 % des démocrates)

   "Je t'aime, Alex" : 4 mois de redressement.

Lourde peine pour une écolière amoureuse.
Une jeune fille de 12 ans ayant écrit «Je t’aime Alex» sur les murs d’une école, a été envoyée pour 4 mois dans un établissement "accueillant" des élèves "en difficulté". Parmi de nombreuses autres jolies colonies de vacances du même type : Tranquillity bay, gérée par la WWASP (patronnée par le professeur Skinner, le père de la psychologie comportementaliste).

Pour 3000 dollars par mois, il promet de transformer ces récalcitrants en citoyens dociles et travailleurs.

  Écoles poudrières aux États-Unis.  "Pourquoi des jeunes se sentent-ils exclus et se vengent en tuant. C'est la vraie question, conclut le professeur Vianno. Et comme personne ne veut se la poser aux Etats-Unis, cela va continuer".

  21 meurtres d'élèves dans les écoles américaines en 2004/2005
Sur les 54,9 millions d'élèves dans les écoles américaines, 28 élèves sont décédés de morts violentes: 21 ont été tués et 7 se sont suicidés dans l'enceinte de l'école.

  Le Congrès pour les fouilles corporelles dans les écoles.

  Des aberrations scientifiques pour mieux prêcher la chasteté. Cette année, 40 des 50 Etats doivent faire face à diverses procédures visant à contester l'enseignement de la théorie de l'évolution dans les écoles publiques.

  Quelque 6000 étudiants sont attendus sur le campus  "sans péché" (l’Ave Maria University), qui ne connaîtra ni préservatifs ou autre moyen de contraception, ni homosexualité, ni avortement. "L’Ave Maria University doit devenir l’"académie militaire de la spiritualité"...

  La chute de l’éducation supérieure américaine. Les bourses accordées aux étudiants pauvres couvraient 70% du coût des études dans les années 90 contre la moitié aujourd’hui. L’étude souligne l’importante inégalité entre riches et pauvres en matière d’éducation supérieure.

   États-Unis : Une année d’étude à 50 000 dollars. L’Université privée George Washington est devenue la première université américaine à réclamer aux étudiants de premier cycle (undergraduates) plus de 50 000 dollars par an, soit 39 000 dollars pour les cours et 11 000 dollars de droits d’inscription. De façon générale (secteur privé et public confondu), les frais de scolarité et les droits d’inscription pour le premier cycle d’étude ont augmenté au cours des cinq dernières années de 35%.

  Les étudiants étrangers boudent les Etats-Unis.

  Une majorité de jeunes Américains incapables de situer l'Irak sur une carte.

  Un établissement scolaire de Californie oblige désormais ses élèves à porter des badges qui permettent de suivre leur moindre mouvement, comme pour le bétail.
Ces macarons sont munis d'un émetteur qui permet de garder la trace de l'élève, en enregistrant ses allées et venues lorsqu'il passe devant des bornes installées à l'entrée des salles de classe mais aussi dans les toilettes.
Cette technologie est habituellement utilisée pour les moutons ou l'inventaire des produits en magasin.
Le directeur justifie cette initiative pour lutter contre l'absentéisme en simplifiant l'appel et le vandalisme. 
"C'est stupide et ça craint".

  45 millions de personnes sans système de santé dans le pays le plus riche du monde.

  Le système de santé américain est le plus onéreux parmi les pays industrialisés et l'un des moins efficaces en terme de nombre de personnes couvertes.

Les inégalités s'accroissent aux Etats-Unis. L'écart de rémunération entre un PDG et un salarié aux Etats-Unis de 1 à 40 en 1980, est passé de 1 à 411 en 2005.

  Plus de téléviseurs que de personnes dans les foyers américains.

  L’abstinence sexuelle renforcée : 131 millions de dollars (augmentation de 30 millions) pour les programmes fédéraux vantant auprès des collégiens et lycéens américains les mérites de l’inexistence d’une vie sexuelle avant le mariage. 

  Quel est le véritable message des chrétiens évangéliques conservateurs ?
Les raisons de l’engagement politique des évangéliques américains : la défense de la morale traditionnelle et des valeurs chrétiennes.
Détour par Lynchburg, patrie de de la droite chrétienne. Et revue de détail de leurs thèmes de prédilection : refus de l’avortement et du mariage gay, la prière à l’école et le «home schooling» (l’école chez soi) ou le soutien à Israël.

  Expulsion de missionnaires évangéliques américains du mouvement "Nouvelles tribus" installés dans des régions à forte population indienne. Sous couvert d’évangélisation : exploitation illimitée et illégale des ressources naturelles en territoires indiens, au profit de compagnies nord-américaines comme General Dynamics et Westinghouse, elles-mêmes liées à l’industrie militaire et au constructeur automobile Ford. Cette organisation compterait une flotte d’aviation, pistes d’atterrissage, et puissant réseau de télécommunications. Plus grave, l’organisation est accusée de s’être servi de communautés entières, Yanomami entre autres, pour des expérimentations génétiques.

A Montreuil, "un pasteur miracle" américain attire les foules.

"Le racisme aux Etats-Unis est un monstre tapi". Beaucoup d'Américains voient La Nouvelle-Orléans comme un lieu de péché. Pour eux, les inondations sont un moyen de se débarrasser de la prostitution, du crime et de la drogue, et de favoriser les investissements.

  L’implantation de puces sous-cutanées autorisée sur des individus.

  Tous les citoyens américains auront un passeport à puce RFID en 2006.

Le nombre total des armes à feu en circulation aux Etats-Unis est estimé à plus de 200 millions, dont 65 millions d'armes de poing, pour une population totale de 284 millions d'habitants. Selon des statistiques gouvernementales remontant à la fin des années 90, les armes à feu sont la cause de la mort d'un enfant ou adolescent toutes les deux heures, par crime, accident ou suicide. En 1997, ces armes ont été responsables de la mort de 32.436 personnes, selon ces mêmes statistiques.

  Ce vent punitif qui vient d'Amérique. Il ne reste alors qu’à entonner l’antienne tocquevillienne de l’initiative citoyenne pour justifier l’importation en France des techniques locales de maintien de l’ordre américaines.

  Les Etats-Unis comptaient à la fin de l'an 2000 un nombre record de plus de deux millions de détenus.

  ... Autrement dit, doit-on se réjouir de vivre dans un État laïque ?  Et il a eu la mauvaise surprise de constater que pour tous ces indicateurs sans exception, son propre pays, au demeurant le plus dévot de tous, réalise les plus mauvais scores, et même souvent de très loin. 

  4000 Québécois fréquentent des écoles "clandestines" pentecôtistes.  Les écoles pentecôtistes enseignent notamment le créationnisme.



BRITISH WAY OF LIFE
Le "modèle" anglo-saxon,  libéral  ... et blairo-socialiste...
Les fédéraux vont financer la surveillance controversée des écoles

The New Standard - Catherine Komp - 29 novembre 2005

 

Alors qu’un débat concernant la surveillance gouvernementale fait rage au sein de la société des adultes, le ministère de la justice des USA incite tranquillement les districts scolaires afin de mettre en application des technologies controversées qui surveillent et pistent les étudiants. Les critiques craignent que ces efforts normalisent la surveillance électronique dès un jeune âge, conditionnant les jeunes à accepter les violations de la vie privée tout en créant un marché pour les compagnies qui développent et vendent des systèmes de surveillance.

Quelques-unes des écoles de la nation exécutent déjà des programmes pilotes pour surveiller les mouvements des étudiants en utilisant l'identification par radiofréquence (RFID). Ces programmes fortement controversés, mis en application au nom de la protection des étudiants, voient les élèves porter des tags RFID autour de leur cou et se soumettre au scanning électronique lorsqu'ils entrent et quittent la propriété de l'école. A présent, une nouvelle bourse fédérale pourrait leurrer davantage de districts afin qu’ils utilisent ces technologies ou des technologies semblables.

Quoique la violence scolaire soit à son plus bas taux de la décennie, selon les propres statistiques du gouvernement fédéral, les bourses « School Safety Technologies » (« technologies pour la sûreté à l'école ») du ministère de la justice seront distribuées aux écoles qui développent des propositions dans quatre secteurs largement définis: les systèmes de sécurité physique intégrés, les systèmes de surveillance des bus, les dispositifs de bas niveau de force et l’entraînement à la sécurité à l'école.

Dans son appel pour les propositions de bourse, l'institut national de la justice (NIJ) - un bras du ministère de la justice - dit que l'argent sera distribué aux écoles proposant "des solutions technologiques efficaces pour protéger les étudiants, les professeurs, le personnel de l'école, et l'infrastructure éducative des activités criminelles, en particulier les crimes de violence."

Le NIJ déclare que les systèmes actuels utilisés dans les écoles sont coûteux, envahissants, demandent beaucoup de travail, et sont "répréhensibles à divers segments de la communauté." La vision du ministère pour des améliorations consiste en "des systèmes physiques intégrés de sécurité," qui incluraient "des capteurs non-importuns" afin de détecter les drogues et les armes, afin de pister les étudiants, le personnel, les visiteurs, et les intrus sur les terrains de l'école. Il demande également aux écoles participantes de développer des systèmes qui permettent au personnel d'application de la loi de pister le moment et l’endroit où les étudiants entrent et sortent des bus scolaires.

Dans l’une des zones les plus controversées de la sollicitation de cette bourse, le NIJ déclare que l'identification et le pistage « non coopératifs » sont préférés à un système « coopératif ». Un système d’identification non coopératif capture et piste les données personnelles ou biométriques automatiquement, sans que la personne sache qu'elle a été examinée par un système de surveillance.

Catherine Sanders, une porte-parole du NIJ, n'a pas voulu polémiquer sur la technologie spécifique qui pourrait être proposée pour obtenir l'argent de cette bourse. Elle a dit que le faire créerait un champ de jeu inégal pour les demandeurs de la bourse. Cependant, les types de solutions technologiques décrites par le NIJ sont semblables à la surveillance RFID et aux programmes de données biométriques. Les compagnies qui fabriquent ces produits décrivent souvent les composants « de pistage coopératifs et non coopératifs » de leurs systèmes.

Les écoles de sécurité maximale

De telles technologies ont été déjà mises en application dans quelques districts scolaires. Au nord de Houston, au Texas, 16.000 élèves du primaire du Spring Independent School District portent des tags RFID incrustés avec des puces qui indiquent leur localisation sur une carte informatisée. L'école possède également 750 caméras de surveillance montées dans tous ses bâtiments, et avec des projets visant à en installer 300 de plus.

À New York, des systèmes RFID sont également utilisés dans les écoles. Le district scolaire de Brockport Central, au nord de New York, est en train de tester la surveillance de l’ensemble des bus scolaires grâce à la technologie GPS et au scanning des identités des étudiants lorsqu'ils entrent et sortent des bus. Les étudiants de la Enterprise Charter School à Buffalo agitent leurs tags RFID devant deux kiosques placés à l'entrée de l'école et qui communiquent automatiquement leur présence aux cours aux professeurs et aux administrateurs.

L'utilisation de la technologie de pistage par RFID dans les écoles préoccupe les défenseurs de la vie privée électronique. Ils disent qu'elle compromet encore plus les droits civils déjà minimes des étudiants tout en renforçant un environnement avilissant qui érode la confiance et le respect entre les jeunes et les adultes.

Lee Tien, avocate d’équipe auprès de l’Electronic Frontier Foundation, un organisme d’intérêt public, croit que l'utilisation croissante de la technologie RFID dans les écoles pourrait affecter la façon dont le public perçoit la surveillance.

"Elle crée une atmosphère dans laquelle vous normalisez l'utilisation de la technologie de surveillance... [ et ] l'idée que vous devriez accepter d’être pisté," a dit Tien.

Katherine Albrecht, directrice du groupe des consommateurs contre l'invasion de la vie privée et la numérotation dans les supermarchés (CASPIAN) et auteur du livre « Spychips: How Major Corporations and Government Plan to Track Your Every Move with RFID » (Spychips : Comment les grandes corporations et le gouvernement projettent de pister chacun de vos mouvements avec la RFID), est également préoccupée par la surveillance technologique dans les écoles. Elle dit que les compagnies de RFID visent les publics intéressés avec leurs produits.

"Ils le font pour les prisons, ils le font pour les écoles; ils le font pour les militaires; ils le font pour le peuple qui n’est pas en mesure de dire «non », a dit Albrecht au New Standard. "Et qui est moins en mesure de dire « non » qu'un enfant? Je pense que c'est absolument incautionnable, absolument non éthique."

Le NIJ demande également aux demandeurs de la bourse de développer des propositions pour "des dispositifs de force de bas niveau."

Le détective de New York City Kevin Czartorysky dit que la force de bas niveau, ou autrement dit les dispositifs non-mortels actuellement employés par l'application de la loi incluent les matraques, les massues, les sprays de défense, les lanceurs de balles lestées, et les armes par électrochocs appelées Taser.
Cependant, il ajoute que ces dispositifs attireraient probablement de vives critiques s’ils étaient utilisés dans les écoles.

Le NIJ indique que les armes des candidats devraient être "tout à fait sûres, n'entraînant aucun dommage à long terme ou permanent" et "ne devraient pas non plus engendrer l'objection du public, des médias ou du gouvernement."

L'endroit le plus sûr où se trouver

Alors que les administrateurs des écoles justifient l'utilisation de la RFID et d'autres systèmes de pointe afin de protéger les enfants et les équipements, certaines personnes se demandent si plus de sécurité dans les écoles est même nécessaire.

Frank Zimring, un professeur de droit à l’Université de Californie de Berkley et auteur de plusieurs livres sur la violence de la jeunesse, indique que peu importe si les adolescents sont riches ou pauvres, l'école est l'endroit le plus sûr où ils peuvent se trouver.

En effet, le crime à l'école a diminué depuis le début des années 90. Selon l'information publiée par le bureau fédéral des statistiques judiciaires en novembre, 1% d'étudiants a rapporté être une victime de violence à l'école. Entre juillet 2001 et juin 2002, il y a eu 17 homicides et 5 suicides à l'école chez les jeunes des Etats-Unis en âge d’aller à l’école et ayant entre 5 et 19 ans. L'étude a également trouvé des taux en baisse des bagarres à l’école, des pourcentages inférieurs d’étudiants apportant des armes à l'école et, en général, moins de crainte à l'école.

"Si vous essayez de créer trop de sécurité dans un lieu scolaire, vous allez en faire une branche de l'entreprise de l'application de la loi au lieu d'une branche de l'entreprise éducative," a dit Zimring.
 

Le gouvernement fédéral et la RFID

L'utilisation gouvernementale de la technologie RFID augmente. Le gouvernement des USA a employé la technologie RFID dans le département de la défense pendant plus de deux décennies, et cette année, le département du Homeland Security (sécurité de la patrie) a commencé un programme pilote visant à pister les immigrés en mettant des puces RFID dans les visas.

Mais l'argent coule dans les deux sens. Accenture, une compagnie de consultation globale et de technologie qui se spécialise dans la RFID, était la donatrice de services d’affaires haut de gamme pendant le cycle d'élection de 2004, avec ses propriétaires et employés qui ont donné approximativement $778.589 aux candidats fédéraux, dont 69 % sont allés aux républicains, selon le Center for Responsive Politics (centre pour une politique éveillée). Et Deloitte et Touche, une compagnie de comptabilité et de consultance qui aide les entreprises à mettre en application les technologies RFID, a donné plus de $2,2 millions aux candidats durant le cycle 2004 , dont 71% aux républicains.

Une explication pour l'usage croissant de la technologie RFID par les corps fédéraux pourrait être trouvée dans un document du gouvernement découvert par CASPIAN, le groupe qui veille sur la RFID - et cela pourrait avoir moins de rapport avec le besoin réel qu'avec le fait de soutenir les intérêts privés qui soutiennent les politiciens. Un bulletin de décembre 2004 de la General Services Administration (administration générale des services), qui gère les achats fédéraux, encourage les agences "à penser aux actions qui pourraient être prises pour faire avancer l'industrie en démontrant l'intention à long terme de l'agence d’adopter les solutions technologiques RFID."

Dans un rapport publié peu de temps après que le bulletin ait été découvert, Albrecht a critiqué le gouvernement pour avoir trouvé des "excuses visant à acheter et favoriser une technologie controversée aux frais des contribuables."

La date-limite pour les inscriptions afin d’obtenir la bourse fédérale "School Safety Technologies" ("technologies pour la sûreté à l’école") était le 25 novembre, et le processus complet de revue et d'approbation prend de six à huit mois. La porte-parole du NIJ, Sanders, n'a pas voulu dire combien de fonds seront rendus disponibles ni révéler le nombre de propositions reçues.

En attendant, Tien et Albrecht continuent à éveiller les consciences au sujet de ce qu'ils voient comme les dangers de la technologie de pistage et l'abaissement du seuil pour la surveillance autorisée du gouvernement.

"Le fardeau de la preuve ne pèse plus sur ceux qui veulent instituer la surveillance, mais plutôt sur ceux qui s'y opposent," a dit Tien à The New Standard avec regret. "Et je pense que c’est un grand changement dans la façon dont les personnes perçoivent la vie privée."

Albrecht croit que les adultes d'aujourd'hui – en tant que membres des dernières générations qui jouissent de la vie privée et de l'anonymat - ont une responsabilité énorme dans le combat pour les usages responsables de la technologie. "Si une génération d'écoliers grandit en acceptant comme parfaitement normal l'idée que quelqu'un pourrait et devrait être capable de vous surveiller et de garder trace d’où vous êtes, lorsqu’ils seront adultes ces personnes n’auront aucune idée que ce soit du genre de vie privée que vous et moi prenons pour acquise," a dit Albrecht. "Et ce serait une perte énorme."


Feds to Fund Controversial School Surveillance
The New Standard
by Catherine Komp -  November 29 2005

 

In what some allege is a thinly veiled attempt to normalize surveillance, a federal agency is pumping more money into Big Brother programs that track students despite declining needs for school security.

Nov. 29, 2005 – As debate over government surveillance rages in adult society, the US Department of Justice is quietly enticing school districts to implement controversial technologies that monitor and track students. Critics fear these efforts will normalize electronic surveillance at an early age, conditioning young people to accept privacy violations while creating a market for companies that develop and sell surveillance systems.

A few of the nation’s schools are already running pilot programs to monitor students’ movements using radio frequency identification (RFID). The highly controversial programs, implemented in the name of student protection, see pupils wearing tags around their necks and submitting themselves to electronic scanning as they enter and leave school property. Now, a new federal grant could lure more districts into using these or similar technologies.

Even though school violence is at its lowest rate in a decade, according to the federal government’s own statistics, the Justice Department’s "School Safety Technologies" grants will be distributed to schools that develop proposals in four broadly defined areas: integrated physical security systems, bus-fleet monitoring systems, low-level force devices and school safety training.

In its call for the grant proposals, the National Institute of Justice (NIJ) – an arm of the Justice Department – says the money will be distributed to schools proposing "effective technology solutions to protect the students, teachers, school personnel, and the educational infrastructure from criminal activities, particularly crimes of violence."
Privacy advocates say it further compromises the already minimal civil rights of students while reinforcing a demeaning environment that erodes trust and respect between young people and adults.

The NIJ states that the current systems used in schools are costly, invasive, labor intensive, and "objectionable to various segments of the community." The Department’s vision for improvements are "integrated physical security systems," which would include "non-obtrusive sensors" to detect drugs and weapons, as well as to track students, staff, visitors, and intruders on school grounds. It also asks applicants to develop systems that enable law enforcement personnel to track the time and place that students enter and exit school buses.

In one of the more controversial areas of the grant solicitation, the NIJ states that "non-cooperative" identification and tracking is preferred over a "cooperative" system. A non-cooperative identification system captures and tracks personal or biometric data automatically, without a person knowing that they have been screened by a surveillance system.

Catherine Sanders, a spokesperson with the NIJ, would not elaborate on the specific technology that could be proposed to qualify for the grant money. She said doing so would create an uneven playing field for applicants. However, the types of technology solutions described by the NIJ are similar to RFID surveillance and biometric data programs. Companies that manufacture these products often describe "cooperative and non-cooperative tracking" components of their systems.

Privacy advocates say
it further compromises the already minimal civil rights of students 
while reinforcing a demeaning environment 
that erodes trust and respect between young people and adults.

Maximum-security Schools

Such technologies have already been implemented in some school districts. North of Houston, Texas, 16,000 elementary students in the Spring Independent School District wear RFID tags, embedded with chips that indicate their locations on a computerized map. The school also has 750 surveillance cameras mounted throughout its facilities, with plans to install 300 more.

In New York, RFID systems are also being used in schools. The Brockport Central School District in northern New York is testing school bus fleet monitoring with GPS technology and scanning students IDs as they enter and exit the bus. Students at the Enterprise Charter School in Buffalo wave their RFID tags in front of two kiosks at the school entrance which automatically transmit attendance to teachers and administrators.

The use of RFID tracking technology in schools is troubling to electronic privacy advocates. They say it further compromises the already minimal civil rights of students while reinforcing a demeaning environment that erodes trust and respect between young people and adults.

Lee Tien, senior staff attorney with the Electronic Frontier Foundation, a public-interest organization, believes the increasing use of RFID technology in schools could affect how the public views surveillance.

"It creates an atmosphere where you normalize the use of surveillance technology… [and] the idea that you should accept that you are being tracked," said Tien.

Katherine Albrecht, director of the group Consumers Against Supermarket Privacy Invasion and Numbering (CASPIAN) and author of Spychips : How Major Corporations and Government Plan to Track Your Every Move with RFID, is also concerned about technological surveillance in schools. She says RFID companies are targeting captive audiences with their products.

"They're going for prisons, they're going for the schools; they're going for the military; they're going for the people who are not in a position to say ‘no’," Albrecht told The NewStandard. "And who is less in a position to say ‘no’ than a child? I think it's absolutely unconscionable, absolutely unethical."

The NIJ also asks grant applicants to develop proposals for "low-level force devices."

New York City Detective Kevin Czartorysky says low-level force, or non-lethal devices currently used by law enforcement include batons, mace, pepper spray, beanbag launchers, and Taser electroshock weapons. However, he adds that these devices would likely draw sharp criticism if used in schools.

The NIJ says candidate weapons should be "inherently safe, causing no long-term or permanent injury" and "should also not engender objection from the public, the media or government."

The Safest Place to Be

While school administrators justify the use of RFID and other high-tech systems to protect children and facilities, some question whether more security in schools is even necessary.

Frank Zimring, a University of California at Berkley law professor and author of several books on youth violence, says that whether adolescents are rich or poor, school is the safest place they can be.

Indeed, crime in school has been falling since the early 1990s. According to information released by the federal Bureau of Justice Statistics in late November, one percent of students reported being a victim of violence in school. Between July 2001 and June 2002, there were seventeen homicides and five suicides on school property for school-aged youth in the United States between the ages of five and 19. The study also found declining rates of school fights, lower percentages of students bringing weapons to school and less overall fear at school.

"If you try to create too much security in a school setting, you’re going to make it a branch of the law enforcement enterprise instead of a branch of the educational enterprise," said Zimring.

Federal Government and RFID

The government’s use of RFID technology is expanding. The US government has used RFID technology in Department of Defense for more than two decades, and this year, the Department of Homeland Security started a pilot program to track immigrants by putting RFID chips in visas.

But the money flows both ways. Accenture, a global consulting and technology company that specializes in RFID, was the top business services contributor during the 2004 election cycle, with its owners and employees giving approximately $778,589 to federal candidates, 69 percent of which went to Republicans, according to the Center for Responsive Politics. And Deloitte & Touche, a global accounting and consulting company that helps companies implement RFID technologies, gave more than $2.2 million to candidates in the 2004 cycle, 71 percent to Republicans.

An explanation for the increasing use of RFID technology by federal bodies could be found in a government document discovered by CASPIAN, the RFID watchdog group – and it may have less to do with actual need than with supporting the private interests that support politicians. A December 2004 bulletin from the General Services Administration, which manages federal purchasing, encourages agencies "to consider action that can be taken to advance the industry by demonstrating the long-term intent of the agency to adopt RFID technological solutions."

In a statement released shortly after the bulletin was discovered, Albrecht criticized the government for finding "excuses to purchase and promote controversial technology at taxpayers’ expense."

The deadline for the federal "School Safety Technologies" grant applications was November 25, and the full review and approval process takes six to eight months. NIJ spokesperson Sanders would not say how much funding will be made available or disclose the number of proposals received.

Meanwhile, Tien and Albrecht continue to raise awareness about what they see as the dangers of tracking technology and the lowering threshold for permissible government surveillance.

"The burden of proof is no longer on someone who wants to institute surveillance, but rather on those who object to it," Tien told TNS with regret. "And I think that's a big change in the way people look at social privacy."

Albrecht believes that today’s adults – as members of the last generations to enjoy privacy and anonymity – have a huge responsibility in fighting for responsible uses of technology. "If a generation of school children grows up accepting as perfectly normal the idea that someone would and should be able to watch and keep track of where you are, as adults those people are going to have no concept whatsoever of the kind of privacy that you and I take for granted," said Albrecht. "And that would be a huge loss."

LE GUIDE ANNUAIRE DES ECOLES DIFFERENTES
| Présentation | SOMMAIRE |
| Le nouveau sirop-typhon : déplacements de populations ? chèque-éducation ? ou non-scolarisation ? |
| Pluralisme scolaire et "éducation alternative" | Jaune devant, marron derrière : du PQ pour le Q.I. |
| Le lycée "expérimental" de Saint-Nazaire | Le collège-lycée "expérimental" de Caen-Hérouville|
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