LES "MODÈLES"
ANGLO-SAXONS :
(libertés, justice,
système scolaire, éducatif, marché de l'éducation,
homeschooling...aux USA et en Angleterre)
AMERICAN
WAY OF LIFE
BRITISH
WAY OF LIFE
Mise en place par le gouvernement
irlandais en 2000, la commission a enquêté sur des institutions
qui ont aujourd'hui fermé leurs portes.
Elle reproche au ministère
de l'éducation sa déférence envers les ordres religieux
et son incapacité à faire cesser les violences infligées
aux enfants.
Les membres de la commission
ont interrogé mille quatre-vingt-dix hommes et femmes qui ont été
hébergés dans deux cent seize institutions,
dont des foyers pour enfants,
des hôpitaux et des écoles.
Irlande :
un
rapport dénonce soixante ans de torture dans les internats catholiques
REVIENS,
VICTOR HUGO,
ILS SONT DEVENUS FOUS « Paradis fiscal, enfer social. » Siné Hebdo a suivi les ONG parties à l'abordage de la plus grosse des îles anglonormandes, les 12 et 13 mars, à la veille du G20 qui se tiendra à Londres sur le thème de la crise financière. De notre envoyée spéciale à Jersey Ô Victor Hugo, si tu savais! Qu'ont-ils fait de Jersey, cette terre d'accueil lors de tes années d'exil? « Ils », les requins de la finance mondiale, les banquiers vendeurs de crédits pourris, les capitalistes effrénés, les aristocrates reconstitués: ils ont transformé ton rocher en « trou noir » de l'économie. À Jersey, les yachts ont chassé les chalutiers, on ne cultive plus les pommiers ni les pommes de terre, on ne sait plus élever les vaches, dont le lait autrefois si réputé est devenu insipide. Au milieu des machines à sous, des burgers, des caméras de surveillance, les banques fleurissent à Saint-Hélier, la capitale. Au grand désarroi de ceux qui sont aujourd'hui tes héritiers politiques: les altermondialistes, les écologistes. Les 12 et 13 mars, une quinzaine d'ONG*, rassemblées au sein d'une plateforme de lutte contre les paradis fiscaux, sont parties à l'abordage de l'île anglo-normande. Opération médiatique destinée à augmenter la pression sur Sarkozy, Merkel et Brown avant le G20 qui se tiendra à Londres le 2 avril sur le thème de la crise et les paradis fiscaux. Attac avait déjà manifesté à Jersey en 2001. À l'époque, l'association avait dû négocier pendant huit mois le droit de défiler sur quelques centaines de mètres, encadrée par des cordons de policiers. Aujourd'hui, Attac n'est plus seule, et elle n'hésite pas à ruser. Objectif: la fin du secret bancaire et l'instauration d'un échange d'informations entre banques. Cette fois-ci, pas de « meeting » effrayant, ni de « manif » bruyante: « J'ai expliqué aux autorités de Jersey que nous organisions un séminaire d'information scientifique avec les médias à la salle paroissiale du centre Saint-Paul, puis une déambulation en ville le lendemain matin », raconte avec malice le professeur Jacques Harel (Sciences Po Rennes), responsable d'Attac Saint-Malo. Succès. Cent quarante participants au « séminaire », un débat entre associatifs, intellectuels, économistes du développement durable, habitants et députés progressistes de Jersey. Les paradis fiscaux, « agents de la crise financière », en ont pris pour leur grade. Objectif: la fin du secret bancaire et l'instauration d'un échange automatique d'informations entre banques. Un financier venu en observateur, avec l'espoir de faire entendre raison à cette assemblée gauchiste, osa cette remarque: « Il y a au moins une chose que l'on peut constater: le capitalisme et la démocratie sont toujours liés. » Personne n'a pris la peine de répondre à à ce pauvre homme. Pas de temps à perdre avec les adeptes de la religion du marché. Le lendemain, balade dans Saint-Hélier, à la découverte des établissements implantés à Jersey pour opérer leurs montages financiers douteux, abriter sous des prête-noms les comptes de stars, de trafiquants, de dictateurs: banques suisses, américaines, allemandes, écossaises ... Et aussi françaises : BNP Paribas, qui finance la centrale nucléaire de Belene, zone sismique en Roumanie, SG Private Banking (alias Société générale), investie dans le barrage d'Uisu en Turquie qui va engloutir les villages de 78 000 Kurdes. Visite instructive : les banques sont discrètes. Elles se cachent sous un pseudo ou elles utilisent un logo minuscule gravé sur la façade, au lieu des enseignes habituelles. La plupart n'ont pas de distributeur de billets, pas de guichet. L'accès n'est autorisé qu'aux détenteurs de comptes. Sur rendez-vous. J'ai semé la panique en entrant chez UBS, la banque suisse. L'hôtesse d'accueil du rez-de-chaussée, seule (tout se passe dans les étages), a téléphoné à ses supérieurs pour leur signaler qu'une journaliste regardait les brochures à disposition des sociétés et des milliardaires. Quatre personnes sont alors descendues des étages pour me surveiller, les yeux écarquillés. Tout
bien réfléchi, il ne vaut peut-être pas mieux que tu
reviennes, Victor Hugo. Tu aurais trop de peine en observant la condition
des Jersiais de base: la population colonisée ne profite pas des
masses d'argent brassées sur l'île (500 milliards d'euros
d'actifs financiers placés en gestion à Jersey en 2008, selon
l'ONG Tax Justice Network). Cantonnés aux emplois peu qualifiés,
la moitié des habitants gagnent entre 15 000 et 18 000 euros par
an. Depuis la crise, la situation s'est tendue. Dans la rue, on croise
des clochards traînant leurs sacs plastique, les magasins sont vides
et tout est en solde. Sauf
Emmanuelle
Veil
• Les
Amis de la Terre, CCFD, Oxfam, International, Tax Justice Network, BankTrack,
Christian Aid, Campagna per la Riforma della Banca Mondiale, Global Witness,
etc.
Siné Hebdo - n°28 - 18 03 09 BRITISH WAY OF LIFE Le "modèle"
anglo-saxon, libéral ... et blairo-socialiste...
Beuark.
AMERICAN WAY OF LIFE...
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Jersey
: sévices présumés infligés à des enfants
au Haut de la Garenne, orphelinat et foyer pour jeunes.
![]() Pour continuer à attirer touristes et grandes fortunes, l'île doit respirer le bonheur. Un premier squelette d'enfant a été retrouvé
sous une dalle de béton.
Le têtu commissaire Lenny Harper malmène la réputation de Jersey Lenny Harper ne pouvait se cacher qu'il y a un temps pour tout, même peut-être pour l'impatience. Le chef adjoint de la police de l'île anglo-normande de Jersey est chargé de la vaste enquête menée depuis novembre 2007 sur les sévices présumés infligés à des enfants au Haut de la Garenne, un établissement fermé en 1986, tour à tour orphelinat et foyer pour jeunes. Sa diligence a transformé ce fait divers monstrueux en une affaire d'Etat qui secoue ce territoire confetti placé sous la tutelle d'Elizabeth II. Dans un mémo secret révélé le 14 août par le quotidien britannique The Times, le commissaire accuse les magistrats locaux de manoeuvrer pour étouffer son enquête. A écouter le policier, le bailli, son frère l'attorney général, et le représentant du parquet auprès de la police, les trois principaux pouvoirs de justice, s'efforcent de décourager les victimes de sévices à témoigner contre leurs tortionnaires. Les interrogations se bousculent. Pourquoi le bailli, président du Parlement et premier juge de l'île, a-t-il ordonné récemment la libération de trois des six prévenus, alimentant les suspicions envers la détermination des autorités locales à faire toute la lumière sur les violences sexuelles et physiques perpétrées en ce lieu ? Comment Jane et Alan Maguire, anciens gérants d'un foyer auquel s'intéressait Harper, n'ont-ils toujours pas été entendus ? Aucune demande d'extradition n'a été faite auprès de la France, où le couple coule une retraite paisible. S'agit-il surtout, pour les élites de cette petite île de 90 000 habitants, où tout le monde connaît tout le monde, d'éviter un procès qui mettrait au jour d'autres affaires de moeurs classées sans suite ? Lenny Harper soupçonne le gouvernement de Saint-Hélier, appuyé par le Jersey Evening Post, le seul quotidien du cru, de vouloir effacer cette tache sur la réputation de Jersey que constituerait la confirmation que des mauvais traitements ont bel et bien été infligés à des enfants de basse extraction. La tempête médiatique qui emporte l'île depuis la découverte d'un crâne, le 23 février, dans le sol d'un corridor de "la maison de l'horreur" a terni l'image lisse de l'un des plus gros paradis fiscaux au monde. Lié au lobby bancaire, le premier ministre, Frank Walker, est embarrassé par les protections dont les bourreaux auraient bénéficié au plus haut niveau de la société. En 2007, cette figure de l'establishment jersiais a limogé son ministre de la santé, Stuart Syvret, pour avoir publiquement dénoncé les soupçons qui pesaient sur les institutions infantiles. Depuis, la classe politique, paralysée par l'enjeu, se tait. Pour continuer à attirer touristes et grandes fortunes, l'île doit respirer le bonheur. Les gendarmes sont là pour ramasser les ivrognes dans les pubs ou verbaliser les automobilistes roulant trop vite le long des petites routes de campagne, pas pour jouer au Sherlock Holmes. De plus, originaire d'Irlande du Nord, Lenny Harper est un "non-insulaire" qui, selon ses détracteurs, n'aurait pas suffisamment à coeur l'intérêt de Jersey. Le microcosme se réjouit de voir Lenny Harper prendre sa retraite à la fin du mois pour être remplacé par le numéro deux de la Northumbria Police (nord de l'Angleterre). Le 31 juillet, la police a indiqué que les restes humains découverts dans l'ancien pensionnat appartenaient à au moins cinq enfants. Pourtant, M. Harper a exclu toute ouverture d'une enquête criminelle : "Nos espoirs reposaient sur la datation au carbone. Selon les derniers éléments, il ne va pas être possible de donner une date exacte de décès pour la période que nous examinons." La centaine de victimes présumées qui se sont fait connaître sont en colère. L'association Justice for Families, qui représente les parties civiles, a demandé au ministre britannique de la justice, Jack Straw, de reprendre l'enquête en main. Invoquant l'autonomie en matière judiciaire dont bénéficie cette dépendance de la Couronne depuis huit siècles, Londres a refusé d'intervenir. Marc Roche
A furious memorandum from the senior detective in the Jersey child murder and abuse investigation claims that it has been hampered by prosecutors, destroying victims’ faith in the justice system. Lenny Harper, who found the remains of five children in a former boys’ home, says that it is getting harder to persuade witnesses to come forward because of fears that alleged perpetrators will not be put on trial. Mr Harper claims that the island’s Attorney-General and his office are held in “total contempt” by victims of child abuse after repeatedly failing to bring offenders to justice. The memo is part of the evidence in an application to the High Court in London today by the Justice for Families group, co-founded by John Hemming, the Liberal Democrat MP, and Stuart Syvret, a Jersey senator and campaigner. The organisation is demanding that Jack Straw, the Justice Secretary, take over the investigation. It claims the memo is further evidence that such a sensitive investigation should be taken out of the hands of the island’s tight-knit coterie of senior officials because of what it claims are their perceived conflicts of interest. Esther Rantzen, founder of Childline, who has met the victims, urged the Jersey Government to ask London to intervene. “I am not impugning the integrity of individuals; I am just saying that in a society which is so interwoven and has such a small number of people in high office you have just got to ask for help from outside,” she said. Mr Harper, an Ulsterman who retired as the island’s deputy police chief last weekend, has been looking into allegations of child abuse. The headlines have been grabbed by the discoveries at the Haut de la Garenne children’s home, but the investigation has looked at almost 100 allegations of abuse stretching back decades. Mr Harper’s memo gives warning that potential witnesses are keeping silent because suspects are being freed without charge on apparently spurious grounds. “This is illustrated by a briefing I have had from the NSPCC counsellor working alongside us,” he states in the memo seen by The Times. “He has received a text message from a victim (which he has shown to me) to say ‘It is a joke. Another two walk away. No wonder no one will come forward’. ” Philip Sinel, lawyer for the Jersey Care Leavers’ Association, told prosecutors that crucial evidence was being withheld because people who had been in care did not trust the authorities. “My clients and others know far more than has been given to the police already,” Mr Sinel said. The police report was written after a couple were arrested then released in a fiasco that Senator Syvret said at the time amounted to the breakdown of the rule of law. Mr Harper’s report discloses that William Bailhache, the Attorney-General, decided to appoint a prosecution barrister, Simon Thomas, to the police inquiry. Police claim that Mr Thomas advised them that a 70-year-old man and his wife, 69, believed to have been former foster parents, could be arrested and charged with grave and criminal assault. The report notes that Mr Thomas denied having given such advice. They were taken into custody on June 24 but at 5pm the barrister told detectives he had revised his view, citing as reasons that the wife was unwell, a witness had rung police to say they were holding the wrong people and the couple’s children said their parents were “good people”. Mr Harper wrote: “I could not work out, and am still unable to work out, what really did prompt the change of heart and the revision of the advice.” Mr Thomas did not respond when asked by The Times about his alleged change of mind. In another child abuse case, Mr Harper writes, the police experienced delays after sending a file this April to Mr Thomas about Jane and Alan Maguire, who had run a care home. A previous prosecution against the Maguires for assault was dropped for lack of evidence in 1998 by Michael Birt, QC, then the Attorney-General. Mr Birt is now the second most powerful judge as Deputy Bailiff. “Naturally, as I was Attorney-General at the time, I would not sit judicially in any case which may be brought in the future involving the Maguires,” he said this week. The Maguires retired to France and no extradition has yet been sought. The Attorney-General told The Times: “I do not agree that there is any actual or perceived conflict of interest which prevents me from performing the functions I have, which I intend to perform to the best of my ability and with the integrity which the office requires. I am absolutely determined that cases of child abuse will be prosecuted where it is right to do so.” A spokesman for the Ministry of Justice in London said: “This is an internal matter for Jersey’s government.” Face of island justice Sir Philip Bailhache, Bailiff : Head of the island’s judiciary. He made a speech saying that no bodies had been found and that the real scandal was the denigration of Jersey. As chairman of parliament he switched off a microphone when a senator tried to apologise for Jersey’s child abuse. He is the Attorney-General’s brother. William Bailhache, QC, Attorney-General : He decides prosecutions and is legal adviser to the Jersey Government, in whose care the children had been placed. He liaises with government insurers, who face possible compensation claims if abuse is proved. He was a partner in the law firm that represented alleged victims of Jane and Alan Maguire, who ran a care home. None of the clients received compensation. Michael Birt, QC, Deputy Bailiff : As the Attorney-General
he discontinued prosecution against the Maguires because of insufficient
evidence.
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Présentation
| SOMMAIRE
|
| Le
nouveau sirop-typhon : déplacements de populations ? chèque-éducation
? ou non-scolarisation ? |
| Pluralisme
scolaire et "éducation alternative" | Jaune
devant, marron derrière : du PQ pour le Q.I. |
| Le
lycée "expérimental" de Saint-Nazaire |
Le
collège-lycée "expérimental" de Caen-Hérouville|
| L'heure
de la... It's time for ... Re-creation | Freinet
dans (?) le système "éducatif" (?) |
| Changer
l'école | Des
écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop !|
L'école
Vitruve |
| Colloque
Freinet à ... Londres | Des
écoles publiques "expérimentales" |
| 68
- 98 : les 30 P-l-eureuses | Et
l'horreur éducative ? |