alternatives éducatives : des écoles différentes
Présentation | SOMMAIRE | Appel pour des éts innovants et coopératifs |
I Obligation scolaire et liberté I Des écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop ! I Des collèges et des lycées différents I

Quelques autres "rubriques", parmi beaucoup d'autres, toujours d'actualité :
les rapports parents-profs, la maternelle à 2 ans, l'ennui à l'école les punitions collectives,  le téléphone portable, l'état des toilettes, le créationnisme...
 

2018 : école autrement, école nouvelle, école alternative, école différente, collège lycée expérimental ...
Une autreécole est-elle possible?
Pour, dans, une autre société ?
... on peut tout de même très légitimement se demander si le ministre est bien vraiment toujours - et sera encore - celui de l'éducation, et ... «nationale» ?
Ou celui des multinationales ?
Et de quel type d'«éducation», d'«école», celles-ci ont-elles besoin: Pour quel type de «société» ?

«Possible» ?!      On peut aussi faire pire : c’est en cours.
Mais un jour, le paysage sera redessiné, le puzzle sera terminé et tout le monde n'y aura vu que du feu.
 
 
 


Entretien avec Bruno Julliard, 9 mars 2011
 
Le Monde Education - 09 mars 2011
Propos recueillis par Maryline Baumard et Benoît Floc’h
Notre école traverse une crise majeure et il faut tout reconstruire. Pour le secrétaire à l’éducation du Parti socialiste, le sujet sera une priorité, quel que soit le candidat, en 2012

A tout juste 30 ans, Bruno Julliard est adjoint au maire de Paris Bertrand Delanoë, chargé de la jeunesse. Depuis le congrès de Reims de 2008, il est secrétaire à l’éducation du Parti socialiste. C’est à ce titre qu’il a élaboré le programme éducation du parti, qui servira de base au candidat socialiste à la présidentielle de 2012. Cet ancien président du syndicat étudiant UNEF, qui s’est fait connaître lors de la lutte contre le contrat première embauche (CPE) au printemps 2006, a travaillé deux ans durant à l’élaboration de ce programme qui veut réformer l’école en profondeur, la rendre plus juste et efficace, sans heurter l’électorat traditionnel socialiste au sein duquel les enseignants tiennent une place de choix.

Quel est à vos yeux l’état de l’école ?

Notre école vit une crise majeure. Nous en avons des piqûres de rappel régulières avec les classements internationaux. Nous investissons autant que d’autres pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pour des résultats bien inférieurs.

Toutes les réformes portées par la droite ont entraîné de vraies régressions et creusé les inégalités. Notre modèle sélectif fondé sur un élitisme républicain n’a plus de républicain que le nom. Il nous faut prendre du recul et repenser le système en profondeur. Le gouvernement actuel, qui fait marche arrière sur sa semaine de quatre jours ou bien encore sur sa propre réforme de la formation des enseignants, le sait bien. Mais il veut masquer le contenu de sa propre politique éducative à l’heure du bilan. Mais les Français ne s’y trompent pas.

Avez-vous conscience que la "France de gauche " attend beaucoup du projet éducation du PS ?

Au vu de l’état de l’école, c’est bien normal, et nous ne la décevrons pas. Notre projet est une double rupture. Il rompt avec le discours traditionnel de la gauche, qui a pu manquer d’aspérités et d’audace. Il propose une rupture avec notre système éducatif, beaucoup plus inégalitaire, sélectif et élitiste que celui des pays comparables au nôtre.

Vous allez tout changer du jour au lendemain ?

Notre projet éducatif est à dix ans. En effet, le temps de l’éducation n’est pas celui des médias et des annonces répondant à la dictature du temps court. Il faut laisser le temps d’expérimenter, d’installer, de mesurer les effets d’une politique, et c’est par exemple pour cette raison qu’il nous semble sérieux qu’un ministre reste à son poste le temps d’un mandat présidentiel.

Vous avez élaboré le projet du Parti. Sera-t-il pour autant celui du candidat à la présidentielle ?

Tous les candidats déclarés, ou les porte-parole des candidats potentiels, sont d’accord sur la voie à suivre. Et même plus largement à gauche, les Verts ne sont pas si éloignés de nos propositions.

Sur l’orientation du projet, je n’ai donc aucune crainte. En revanche, j’aurais pu avoir des doutes sur le degré de priorité de l’éducation pour chacun des candidats. Mais nous sommes paradoxalement aidés par l’ampleur de l’échec des politiques éducatives de la droite. Les comparaisons internationales le démontrent parfaitement : notre école traverse une crise majeure, et il faut tout reconstruire. Les leaders socialistes en ont pleinement conscience et tous font de ce sujet une de leurs premières priorités.

Vous plaidez pour une mobilisation générale contre l’échec. De quelles armes dispose le PS ?

La dernière enquête PISA a révélé que 20 % des élèves ne maîtrisaient pas les compétences de base en français et mathématiques, un chiffre en progression. Les difficultés rencontrées lors des premières années de scolarité sont déterminantes pour la suite, notre priorité absolue va donc à l’école primaire. Il est totalement suicidaire de supprimer des moyens dans les écoles, alors que nous dépensons déjà 15 % de moins que la moyenne des pays de l’OCDE. Seul l % des élèves ayant redoublé une classe à l’école primaire accède au baccalauréat scientifique ! Il faut casser ce déterminisme qui est évidemment d’abord social.

Dans le même ordre d’idée, nous pensons que la scolarité obligatoire doit commencer dès 3 ans et que la scolarité à 2 ans doit devenir un droit garanti sur certains territoires. Nous en ferons même une priorité dans les quartiers difficiles.

Au train où va la politique actuelle, la variable d’ajustement budgétaire qui portait sur la scolarisation des élèves de 2 à 3 ans va s’étendre vers les 3-4 ans. Or, à nos yeux, c’est une impasse et un grave coup porté aux chances de réussite des élèves en difficulté.

Comment comptez-vous réduire la proportion de 15 % d’enfants qui sortent du primaire sans savoir lire ?

Nous ne proposerons pas de méthodes pédagogiques magiques, mais nous mettrons l’accent sur les expérimentations qui marchent. Il en existe, et il faut les faire connaître. Preuve que nous savons faire, même en zone difficile. Mais il faut proposer ces outils aux enseignants, développer la recherche pédagogique et en faire redescendre les résultats. C’est d’ailleurs un levier pour renouer la confiance avec le monde enseignant.

Et dans les classes ?

Nous sommes favorables au retour des enseignants spécialisés dans les quartiers qui cumulent les difficultés. Dans ces écoles-là, il faut plus de maîtres que de classes. Ce qui permet de ne pas fonctionner toujours en classe entière, et ainsi de faire du sur-mesure. Nous devons éviter le redoublement en traitant autrement la difficulté.

Comme dans l’essentiel des pays comparables à la France, il faut que cette pratique injuste et inefficace disparaisse peu à peu de nos écoles. Nous parions aussi sur une réforme de la semaine de quatre jours, préjudiciable aux plus fragiles. Nous souhaitons une semaine de cinq jours éducatifs avec un minimum de quatre jours et demi de classe et une demi-journée d’activités périscolaires dans les murs de l’école. Pour alléger les journées trop chargées, nous conjuguerons cela avec un allongement de l’année scolaire de deux semaines l’été.

Envisagez-vous une école du socle qui regrouperait tout l’enseignement obligatoire ?

C’est sûrement trop tôt. On ne peut pas regrouper école et collège aujourd’hui au sein d’un même établissement, mais en revanche, il faut une vraie continuité entre eux, qui passe par une redéfinition du socle commun de connaissances et de compétences, et un renouvellement des pédagogies mises en oeuvre.

Nous sommes au milieu du gué. Les programmes restent trop souvent une accumulation de savoirs disciplinaires, nécessaires mais insuffisants. Les compétences, le savoir-être et l’ouverture au monde ne trouvent pas suffisamment leur place, alors qu’ils sont des piliers de la culture commune et partagée dont nous souhaitons doter chaque élève à la fin de la scolarité obligatoire.

A quoi ressemble votre collège ?

Il faut une rupture culturelle. En finir avec l’idée que c’est l’antichambre du lycée, une gare de triage. En 6e et 5e, il faut donner un pouvoir d’agir et une autonomie accrus aux équipes éducatives. Qu’elles puissent modifier l’organisation de l’année scolaire pour individualiser la pédagogie et repenser leur travail. Il faut que les élèves aient un nombre plus réduit de matières.

Alors pourquoi ne pas imaginer des enseignements par secteurs disciplinaires ? Sur une partie de l’année, l’élève suivrait par exemple des sciences de la vie et de la terre, ensuite il passerait aux sciences physiques ou à la technologie.

Le tout avec une dose d’autonomie aux établissements ?

Oui, mais d’autonomie pédagogique et non d’autonomie managériale. Il faut octroyer à chaque établissement des heures d’enseignement à répartir en fonction de leur projet pédagogique, seul moyen d’adapter réellement l’enseignement aux besoins des élèves. Un projet accompagné et évalué, avec une garantie de dotations pluriannuelles.

Je suis convaincu des résultats positifs qu’engendrerait une telle réforme dans la lutte contre l’échec scolaire. Davantage que le fait de miser uniquement sur la réduction du nombre d’élèves par classe qui, de toute manière, n’aurait que peu de sens puisque nous estimons que le carcan du groupe classe doit perdre de sa rigidité, pour mieux répondre aux besoins de chacun. 

Comment vous positionnez-vous sur l’autonomie développée par la droite qui permet aux chefs d’établissement de recruter leurs enseignants ?

Nous y sommes absolument hostiles. Nous sommes en revanche favorables à ce que les établissements publient leur projet pédagogique et à ce que dans le cadre du mouvement national, les enseignants puissent eux-mêmes choisir de contribuer à mettre en oeuvre ce projet.

Et pour les zones en grande difficulté, que proposez-vous ?

La suppression de la carte scolaire s’est traduite par une augmentation de la ségrégation sociale et scolaire. En plus du rétablissement d’une sectorisation géographique, nous sommes favorables à une réforme de la répartition des moyens, qui intègre les caractéristiques sociales et scolaires des élèves accueillis. De plus, nous proposons de rendre publiques les dotations en euros de chaque établissement.

Ce sera un électrochoc qui montrera clairement que nous sommes dans un système profondément inégalitaire, dans lequel les mieux dotés par la naissance sont aussi les élèves les mieux servis ! On consacre bien plus aux établissements de centre-ville, avec leurs enseignants expérimentés et leurs options plus nombreuses, qu’aux établissements défavorisés où de très jeunes profs sont souvent en poste. On doit en finir avec cette injustice mais d’abord, il faut la montrer.

Un nouveau contrat entre les enseignants et la nation ?

Nous devons rétablir la confiance entre les enseignants, maltraités par la droite, et la société. Cela passera par une revalorisation du métier, sous toutes ses formes. Il faut reconstruire une formation initiale de qualité qui intègre une dimension pratique. Le métier d’enseignant ne peut pas être le seul qui ne s’apprend pas ! Plus largement, il faut repenser le métier, ouvrir une vaste négociation sur toutes ces missions que l’enseignant exerce et qui ne sont pas aujourd’hui reconnues. 

Que répondez-vous à ceux qui vous accusent de dilapider l’argent public ?

Venant de ceux qui sacrifient l’école publique, l’accusation n’a que peu de valeur. Le non-remplacement de la moitié des enseignants partant en retraite est dogmatique, et emmène l’école dans le mur. Il faudra rétablir des postes, c’est certain. Mais il est trop tôt pour dire combien.

D’autant que nous retravaillerons la répartition au sein même du système pour une plus grande justice et une meilleure efficacité. Nous évaluons cet engagement à plusieurs milliards sous la mandature. Réinvestir dans ce secteur est indispensable pour l’égalité réelle entre les individus et pour le développement culturel, social et économique de notre pays.


Grande-Bretagne : l'"école libre", c'est possible
Le Monde -  10.02.11


Huit projets ont déjà reçu le visa de l'administration, le 29 janvier, et devraient accueillir leurs premiers élèves en septembre 2011.

Londres Correspondante - Pour un Français, le système éducatif anglais, tel qu'il est aujourd'hui, est en soi une curiosité. Ainsi, il existe des écoles musulmanes, protestantes ou catholiques totalement publiques. Autre sujet d'étonnement, les établissements scolaires sont libres de recruter leurs enseignants. On pourrait continuer l'énumération. Mais mieux vaut parler tout de suite de l'avenir qui va le rendre, aux yeux de ses voisins continentaux en tout cas, encore plus exotique. 

Le gouvernement emmené par le conservateur David Cameron, mis en place dans la foulée des élections législatives de mai 2010, a en effet l'intention de "révolutionner" le paysage, pour reprendre les mots du premier ministre, notamment en y faisant souffler un vent de liberté sans précédent. 

Dès l'été 2010, à peine installé, il a fait adopter au Parlement une loi qui élargit considérablement la notion d'école publique. L'idée est de permettre la création d'établissements scolaires qui échappent à la tutelle des collectivités locales mais sont financés par l'Etat. Et de leur donner une grande liberté dans des domaines jusque-là réglementés : rémunération des enseignants, programme scolaire, zone de recrutement des élèves, heures de cours et calendrier des vacances. 

Tony Blair avait ouvert cette voie en créant le statut d'"académie", qui autorisait cette indépendance et pour lequel pouvaient opter des collèges et des lycées. M. Cameron a souhaité faciliter encore le procédé : depuis septembre 2010, elles ont été 204 à faire ce choix, portant le nombre d'académies en Angleterre à 407. 
371 oeuvrent dans le secondaire, soit 11 % du total. D'après le gouvernement, à brève échéance, 250 autres académies devraient voir le jour. 

Mais M. Cameron va plus loin que ses prédécesseurs travaillistes, en autorisant la création de free schools ("écoles libres") sur le modèle des charter schools américaines : des parents, des enseignants, des groupes religieux ou encore des organisations caritatives peuvent désormais, s'ils le souhaitent, se porter candidats auprès du ministère de l'éducation pour ouvrir leur propre école. 

Huit projets ont déjà reçu le visa de l'administration, le 29 janvier, et devraient accueillir leurs premiers élèves en septembre 2011. D'autres devraient suivre très prochainement : le gouvernement pense qu'à la rentrée 2011, au total, au moins 35 free schools seront opérationnelles. Et que ce chiffre montera rapidement alors qu'à l'heure actuelle, près de 250 dossiers sont à l'étude. 

Ces free schools s'installent généralement dans des bâtiments existants, ici des bureaux, là une bibliothèque, ou un ancien hôpital. Certaines mettent l'accent sur l'apprentissage de l'anglais, dont elles triplent les heures d'enseignement. D'autres offrent des cours d'étiquette ou de yoga. Nombre d'entre elles sont à caractère religieux, hindou, sikh, protestant pour ne citer que quelques exemples. Pour obtenir "le financement public", précise Michael Gove, le ministre de l'éducation, il faut toutefois que leur programme soit "large et équilibré". 

Virginie Malingre 

Quelques références & "illustrations"
- 1996 : « ...Si l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves ou d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement et l’école peut progressivement et ponctuellement obtenir une contribution des familles, ou supprimer telle activité. Cela se fait au coup par coup, dans une école mais non dans l’établissement voisin, de telle sorte que l’on évite un mécontentement général de la population.... »
© OCDE 1996 (Cahier de politique économique n° 13 - Faisabilité politique de l'ajustement - page 30)

- 2010... L'Irlande avait été le premier Etat européen à prendre des mesures d'austérité. On voit le résultat. Le recul social est porteur d'un risque non nul d'effondrement économique. Pire, en sabordant l'éducation et la santé au nom du moins d'Etat, ce sont les bases de leur avenir qui sont ébranlées dans ces pays...
... la crise des dettes souveraines consécutive à l'implication des Etats pour sauver leurs banques nationales a ouvert la voie à des réformes dites "structurelles". Il ne s'agit pas d'un complot caché.
Bien au contraire, cette fenêtre d'opportunité est affichée dans des documents publics, par exemple ceux de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE)... Documents, il est vrai, peu ou pas consultés par les citoyens et les journalistes. Au nom de la crise de la dette, on peut imposer aux peuples des "réformes structurelles", même si elles n'ont aucun lien direct avec la nécessité de rétablir les comptes publics...

- ...La soumission à un pouvoir autoritaire conduit toujours à une augmentation de l’autoritarisme.
En fait, le basculement de la société française traditionnelle, avec ses majorités et ses oppositions, vers une société ultra libérale implicite, dont le choix n’a jamais été  débattu démocratiquement, a modifié le paysage politique en profondeur. Le zarkozisme a abandonné toutes les valeurs gaullistes sans le dire. La gauche a souvent oublié ses propres valeurs pour tenter de faire la démonstration qu’elle savait gérer... (Pierre Frackowiak)

- ...On est dans une société loufoque, qui dépense pas mal d'énergie pour l'éducation de sa jeunesse et qui, ensuite, adhère à un système économique qui assure l'écrasement de la jeunesse et de la baisse de son niveau de vie.
C'est un gaspillage d'énergie énorme. Les jeunes sont assez conscients de ce qui les attend sur le marché du travail. Et donc j'imagine qu'ils ne sont pas très contents....
Cette ligne, c'est l'autoritarisme. Ce n'est pas le coup d'Etat à la Napoléon III. C'est plus subtil : un mélange de provocations, d'agitation, d'activation de peurs, de discours sécuritaire, de thématiques ethniques. A travers tout ce que fait la droite, il y a une ligne, un projet....
...les socialistes entretiennent un rapport fort à l'éducation, à la culture : ce sont des premiers de la classe, des bons élèves. La gauche était autrefois le reflet du monde enseignant et du monde ouvrier, mais, en ne prenant pas la mesure de la mutation économique, elle a perdu le second....
(Emmanuel Todd)

 - Le thème du jour, c'était l'éducation
mais dans son discours, Bertrand Delanoë n'en a pas parlé.
... Pour l’ensemble de la ville de Paris, les illuminations représentent une dépense de trois millions d’euros, répartie entre les associations de commerçants et la mairie (pour 900.000 euros). La campagne de communication, menée par l’office du tourisme, coûte trois millions de plus...

- Le 9 novembre, lors d'un conseil national marqué par un absentéisme record - moins du quart des membres du "Parlement" du PS était présent -, le texte sur "l'égalité réelle" a provoqué un sérieux accroc à l'unité affichée depuis septembre. Pour la première fois depuis l'élection, en novembre 2008, de Mme Aubry, douze élus, pour la plupart membres de sa majorité, se sont abstenus. Parmi les "rebelles", qui s'inquiétaient du "manque de hiérarchie" et de crédibilité économique de ce catalogue de promesses "pour cinq, dix, quinze ans", figuraient trois candidats potentiels à la primaire : François Hollande, Pierre Moscovici et Manuel Valls. 


- Royal, (à la même table que Lang, Julliard, etc...) le 15 janvier 2011 :
... on ne dit plus "réforme", mais "transformation"... :
«- Nous rétablirons les RASED, la formation des enseignants ... 
- 2 adultes par classe, 17 élèves par classe ... 
- pas de collège de plus de 600 élèves, etc...»
Quand ?
Bientôt ... : "à la rentrée 2012"

- Royal le 26 janvier 2011 :
 le PS n'a "ni projet, ni candidat" pour 2012...

... Il n’y a chez Ségolène Royal ni désespoir, ni même frustration face à la lenteur du PS, seulement une stratégie du pire, froide, calculée, dans laquelle la souffrance des Français et l’intérêt de la gauche ne jouent aucun rôle.
Une stratégie exclusivement personnelle
Ségolène Royale poursuit depuis plusieurs mois son exercice d’équilibriste à la frontière du Parti socialiste. Elle maintient une présence minimale pour ne pas être oubliée et ne pas s’aliéner entièrement ceux des socialistes qui tâchent de construire un programme. Elle effectue de temps en temps une piqûre de rappel sur le thème de l’unité afin de ne pas apparaître comme porteuse de discorde. Mais en ne s’investissant pas dans la construction du projet, en rendant ostensible son absence, en plaçant à l’occasion (comme lors de la convention pour l’égalité réelle) sa contribution individuelle (2 pages), elle se donne toutes les armes pour se désolidariser du PS le temps venu...
("Ségolène Royal ou la stratégie du vautour")

« - Votre projet éducatif est ambitieux, mais comment comptez-vous le financer ?
- Bruno Julliard : Tout n'est pas une question de moyens, puisqu'à investissement comparable dans notre système éducatif nous n'avons pas de meilleurs résultats que la moyenne des pays de l'OCDE. Nous sommes même un peu en dessous. Ceci dit, nous avons défini des priorités budgétaires : la maternelle et l'école primaire, la formation professionnelle des enseignants et les établissements situés en ZEP. 
Pour ces priorités, nous avons identifié des sources d'économies, comme la fin de l'exonération fiscale pour toutes les entreprises privées de soutien scolaire. Cela coûte extrêmement cher à l'État en plus d'être une voie détournée de privatisation de l'école publique... »

Benoît Hamon :Mais attendez, je suis honnête, là… A mon avis, quand tu es au pouvoir ce n'est pas le moment où tu es le plus inventif. Les meilleures idées et la plus grande énergie que tu peux mettre dans un combat politique, c'est quand tu t'opposes, quand tu es en minorité ...

- L'UMP vient de dévoiler son projet éducatif pour 2012. Dans quelques semaines le Parti socialiste débattra du sien lors d'une convention nationale. A dix-huit mois de l'élection présidentielle, une certitude s'impose : l'éducation sera au cœur de la confrontation politique entre la droite et la gauche.

- ... La division n'est pas politique, les écologistes sont grosso modo homogènes et unis sur leur vision du monde et leur projet de société. Mais comme toutes les organisations politiques, ils sont soumis en interne à des jeux de pouvoir et à des tiraillements d'ambition qui les paralysent et les décrédibilisent.
Ce n'est pas propre aux écologistes ou aux Verts, c'est le virus consubstantiel à la représentation politique et le péché originel des partis.
La lutte pour le pouvoir en interne détourne les meilleures volontés et les plus belles intentions...



- Redoublement :

- Un fils d'enseignant a quatorze fois plus de chances relatives d'obtenir le bac que son camarade dont le père est ouvrier non qualifié, selon une note du ministère de l'Education (*). Cette étude est basée sur un panel d'élèves entrés en sixième en 1995. Ils ont passé le bac à partir de 2002. Quand on compare aux élèves entrés en sixième en 1989, les inégalités ont augmenté: les fils d'enseignant avaient alors neuf fois plus de chances relatives de réussite que les fils d'ouvriers non qualifiés. C'est la première fois que les inégalités sociales s'aggravent à la fin du secondaire...
(*) [Note d'information E.N. - pdf]

- ...D’une certaine façon, l’école s’est substituée à l’Eglise et a acquis une dimension quasi religieuse...
En France, le diplôme fonctionne comme une double peine.
Dès les petites classes, avec l’apprentissage de la lecture, il y a des inégalités de réussite selon le milieu social. 
Or, peut-on parler de mérite pour un enfant de 6 ans ?
Ne faudrait-il pas renvoyer ces inégalités scolaires précoces aux inégalités de conditions de vie entre les familles ?

- Selon un classement établi par l'OCDE, la France se situe au 22e rang (sur 25) en termes de qualité de vie à l'école, rappelle l'association. [ AFEV ]
Selon le baromètre sur le rapport à l'école des enfants des quartiers populaires publié pour l'édition 2009, 66 % des jeunes interrogés affirmaient ne pas aimer ou "un peu seulement" aller à l'école. 53 % disaient s'ennuyer. 
Surtout, 36 % déclaraient qu'ils avaient "parfois - voire souvent - mal au ventre avant d'aller à l'école ou au collège".

- 41% sont rarement, voire jamais, aidés par leurs parents pour faire leurs devoirs.
Si l’on extrait les collégiens uniquement, ce pourcentage passe à 49%, les devoirs et les exigences scolaires devenant plus complexes, la capacité des parents à fournir une aide devient plus faible.

- "Quatre stylos valent 2,42 euros, combien coûtent 14 stylos ?
"Ça, je ne sais pas le faire du tout", répond d'emblée l'ancien ministre de l'éducation nationale, Xavier Darcos...
"si l'on en croit les évaluations à l'entrée au collège en 2007. Seuls 3 élèves sur 10 sont alors capables de calculer le prix de 20 objets lorsque 10 d'entre eux coûtent 22 euros.." (lemonde.fr)
Sur les 800 000 jeunes que compte une génération, l'école française laisse sortir à la fin de la scolarité obligatoire, chaque année 354 400 incapables de manier la règle de trois.
En fin de collège, 44% des élèves ne sont pas au niveau attendu en mathématiques.
(Évaluation et statistiques - Les compétences des élèves en mathématiques en fin de collège - Les notes d'information - DEPP - N°10.18 octobre 2010)

- « C'est le prix du m² qui fait la différence »
La carte scolaire, qui visait pourtant la mixité, n'a pas empêché la concentration sociale des enfants de milieux aisés et cultivés dans les mêmes quartiers ainsi que la concentration des enfants les plus défavorisés dans les ZEP (Zones d'éducation prioritaire). C'est le prix du mètre carré qui fait la différence. De même, les meilleurs enseignants sont aussi dans les collèges et lycées de ces quartiers résidentiels du centre et de la périphérie, là où vivent les cadres et les professions supérieures alors que les enseignants moins expérimentés sont envoyés faire leurs armes dans les zones plus défavorisées notamment dans les ZEP. La carte scolaire renforce la ghettoïsation de la société française par le haut.
(Michel GODET - Libération - jeudi 08 septembre 2005)

... Aux antipodes de ces dérèglements du marché immobilier,
faut-il rappeler que l'on estime à 1 million le déficit de logements, accumulé depuis une vingtaine d'années ? Ou qu'en France, aujourd'hui, quelque 3,5 millions de personnes n'ont pas de logement digne, ou pas de logement du tout ? 
"République" ? Un vain mot, hélas ! quand le droit, élémentaire, au logement est à ce point bafoué.

... Il reste que la symptomatologie n'est pas un diagnostic. Celui-ci relève du refus collectif de regarder lucidement notre long terme, et du caractère profondément conservateur, rentier, de la société française dans son entier. Le comportement patrimonial des possédants français accumulant de l'assurance-vie et des logements vides, tout comme leurs grands-parents serraient leurs lingots, relève de la même frilosité. ...
... Les seniors de 2010, qui sont propriétaires sans remboursement d'emprunt dans plus de 70 % des cas, ont été les grands bénéficiaires - par les plus-values longues, et donc non imposables - de la crise du logement payée au prix fort par les jeunes actifs. Les seniors urbains des classes moyennes supérieures n'ont jamais vécu aussi à l'aise dans des logements sous-occupés, le couple type de 60 ans vivant à deux dans un cinq-pièces, alors que les jeunes familles sont tenues de s'entasser dans de petites surfaces ...
... Parions donc qu'aucun candidat n'aura le courage de s'atteler à une telle politique de générations.

- «Tout le monde est pour la mixité sociale.
Mais pour les autres.»


USA 2008 :"dans le Milwaukee, il n'y a pas eu de miracle" (Sol Stern).
LES CHÈQUES ÉDUCATION : L'ÉCHEC.
Depuis une bonne vingtaine d'années, ici aussi, évidemment, le "chèque éducation" (ou "bon scolaire") - en anglais "voucher" - fait partie d'un blabla yakaiste au sujet des indispensables réformes, "simples, urgentes et radicales", disent-ils, du système scolaire...
L'un des plus fervents promoteurs du chèque-éducation aux USA, Sol Stern, vient de faire brusquement volte-face en affirmant, constats à l'appui, que le voucher n’avait "pas du tout amélioré le système public".
Après avoir depuis longtemps réclamé, soutenu et contribué au développement des vouchers et des charter schools, Sol Stern pointe les défauts et les insuffisances du voucher. Il cite, entre autres, l’expérimentation de Milwaukee, première ville aux États-Unis à adopter, en 1990, un programme "chèque éducation".

Le droit d'apprendre
Ivan Illich dans Une société sans école proposait, dès les années 70,
une réflexion radicale sur l'échec de l'enseignement à l'école.
Cette dernière, outil d'un Etat,
peut-elle être pensée aujourd'hui autrement
comme il le suggérait il y a trente ans ?

ENTRE PSYCHORIGIDES ET INVERTÉBRÉS...

L'école traditionnelle,
publique ou privée,
est depuis toujours  i n a d a p t é e
à la grande majorité des enfants et adolescents,
autant qu'aux besoins d'une société en pleine mutation.
Elle ne peut que fabriquer de plus en plus d'inadaptés,
dégoûtés à vie d'apprendre, alors qu'une formation continue,
active et coopérative est une nécessité.

Une autre école est-elle possible ?
« Dégraisser le mammouth » : Claude Allègre en a rêvé, Nicolas Sarkozy l’a fait.
Les suppressions de postes dans l’Éducation nationale se font à un rythme industriel.
Et cela dans un contexte où l’école n’arrive plus à assurer ses fonctions de base, la transmission du savoir et le goût de la connaissance.
Enseignants, chercheurs, politiques esquissent des pistes pour en sortir.
Seize interventions en réponse à la question posée par l'hebdo Témoignage chrétien  :
- Blocage à tous les niveaux, par Gabriel Cohn-Bendit, secrétaire général du Réseau éducation pour tous en Afrique.
- Ne pas confondre fonctions et finalités, par Bernard Defrance, essayiste.
- Une autre école dans celle-ci, par Angélique del Rey, professeur de philosophie.
- Pour une école citoyenne, par Alain Refalo, enseignant du primaire.
- Réunir le goût du savoir et du collectif, par Jacques Pain, professeur émérite de Sciences de l'éducation à Paris X Nanterre.
- Cinq ruptures radicales, par Philippe Meirieu, professeur à l'université Lumière-Lyon 2, vice-président (Europe-Écologie) de la Région Rhône-Alpes.
- Pour une école émancipatrice, par Bernard Elman, enseignant, cofondateur du lycée autogéré de Paris.
- Retrouver un idéal, par Émilie Sapielak, ex-enseignante, auteure de L'école de la honte.
- Pour un grand projet adapté à notre époque, par Pierre Frackowiak, inspecteur honoraire de l'Éducation nationale.
- Penser l'élève comme une personne, par  Richard Descoings, directeur Sciences Po Paris.
- Une formation trop élitiste, par Michel Le Corno, proviseur de lycée, auteur d'Un autre regard sur l'école.
- Réhumaniser l'école, par Jean-Marc Louis, inspecteur de l'éducation nationale, co-auteur de L'élève contre l'école.
- Un apprentissage coopératif, par Sylvain Grandserre, maître d’école, auteur d’une Lettre ouverte au ministre de l’Éducation nationale (Chronique sociale).
- Plus d’autorité que de dialogue, par Yves Michaud, philosophe, ancien professeur d’université, directeur de l’Université de tous les savoirs, co-auteur de Face à la classe, sur quelques manières d’enseigner (Gallimard).
- Une autre école est nécessaire, par Thierry Cadart, secrétaire général du syndicat d'enseignants SGEN-CFDT.

- Priorité à l’émancipation, par Roger Auffrand, auteur du Guide des écoles différentes.
(texte publié en version "compressée" à 4500 signes)
Version "décompressée" (avec références, sources et "illustrations")



BRITISH WAY OF LIFE

Le "modèle" anglo-saxon,  libéral  ... et blairo-socialiste...
 

  ÉCOLES ANGLAISES :
Discipline, rigueur et esprit compétitif sont les maîtres mots de la mutation mise en œuvre par le gouvernement travailliste..

   Royaume-Uni : L’uniforme discriminatoire
En imposant un fournisseur unique pour l’achat de l’uniforme, les écoles pratiquent une discrimination à l’encontre des élèves pauvres. 

  Directeur d'école en Grande Bretagne :
« Le métier a beaucoup évolué. Aujourd’hui, on est beaucoup plus responsable,
on a plus de pression, on nous demande plus de résultats. »

  Deux fois plus d’enseignants sont partis en retraite anticipée au cours des sept dernières années. 

  35% des élèves de 11 ans ne savent pas lire.

  Un ado sur cinq ne peut situer son pays sur une carte.

  Ecoles publiques fermées aux pauvres.  Un rapport émis par ConfEd, (une association qui représente les dirigeants du secteur de l’éducation locale) dénonce le manque d’intégrité des processus d’admission dans certaines écoles publiques. Des réunions de "sélection" d’élèves sont organisées, durant lesquelles ne sont admis que les enfants "gentils, brillants et riches".  Ainsi, 70 000 parents n’ont pas pu inscrire cette année leurs enfants dans l’école de leur choix. En écartant les élèves issus de milieux pauvres, ces établissements "hors la loi" espèrent rehausser leur taux de réussite aux examens. 

   Selon l'OCDE, les écoles privées britanniques ont les meilleurs résultats au monde : FAUX !

  ... & Moins de pauvres dans les écoles primaires catholiques.

  Les écoles anglaises pourront être gérées par des "trusts".

  L’école britannique livrée au patronat.  En mars 2000, le Conseil européen de Lisbonne avait fixé comme principal objectif à la politique de l’Union en matière d’éducation de produire un capital humain rentable au service de la compétitivité économique.

  Le créationnisme aux examens.

   "BAGUE DE VIRGINITE" : Une adolescente anglaise, fille d'un pasteur évangélique, perd son procès en Haute Cour.

  Grande-Bretagne : l'athéisme (bientôt ?) au programme scolaire

  Grande-Bretagne :Les sponsors au secours de l'école

  Empreintes digitales pour les enfants d'une école de Londres. Le Royaume-Uni réfléchit à la mise en place d’une loi pour la création d’un fichier national des enfants de moins de douze ans.

Naître et grandir pauvre en Grande-Bretagne  est encore plus pénalisant que dans d’autres pays développés.

  Un demi-million de «sans-logement». A Londres, un enfant sur deux sous le seuil de pauvreté.

  Un demi-million d'enfants britanniques travaillent "illégalement".

«tolérance zéro» et conditions de détention intolérables. Plus de dix milles jeunes délinquants britanniques sont emprisonnés.  «Le bilan du Royaume-Uni en terme d'emprisonnement des enfants est l'un des pires qui se puisse trouver en Europe.»

  Les frais très élevés d’inscription universitaire dissuadent les étudiants issus de familles modestes de s’inscrire en fac.

  De plus en plus d’étudiantes se prostituent ou travaillent dans l’industrie du sexe pour payer les frais d’inscription de leur université.

  Plus de 350 000 Britanniques ont quitté leur île en 2005 pour jouir d'une vie meilleure
Les jeunes Britanniques se voient vivre ailleurs.  Difficulté d' acquérir un logement, hausse de la fiscalité et indigence des services publics, en particulier les transports et le système de soins.

M. Ernest-Antoine Sellière, alors président du patronat français :« Je suis un socialiste britannique »

  Londres, paradis des milliardaires.

  Selon des rapports de l’ONU et de la Banque mondiale :  « Au Royaume-Uni, les inégalités entre riches et pauvres sont les plus importantes du monde occidental, comparables à celles qui existent au Nigeria, et plus profondes que celles que l’on trouve, par exemple, à la Jamaïque, au Sri Lanka ou en Ethiopie .»

  Grande Bretagne :  premier pays où chaque déplacement de véhicule sera enregistré.

  Les Britanniques inventent l'ultrason antijeunes.

   De plus en plus de mineurs hospitalisés pour des problèmes d'alcool. Le nombre de mineurs hospitalisés en Angleterre pour avoir trop bu a augmenté de 20% en un an.
 

Beuark.
Ségolène Royal rend hommage à la politique de Tony Blair.



AMERICAN WAY OF LIFE...

Les écoles publiques en Californie :
"Sodome et Gomorrhe" !

   "Je t'aime, Alex" : 4 mois de redressement.

Lourde peine pour une écolière amoureuse.
Une jeune fille de 12 ans ayant écrit «Je t’aime Alex» sur les murs d’une école, a été envoyée pour 4 mois dans un établissement "accueillant" des élèves "en difficulté". Parmi de nombreuses autres jolies colonies de vacances du même type : Tranquillity bay". gérée par la WWASP (patronnée par le professeur Skinner, le père de la psychologie comportementaliste).

Pour 3000 dollars par mois, il promet de transformer ces récalcitrants en citoyens dociles et travailleurs.


1921 (Summerhill)
L'origine de problèmes n'est pas dans l'enfant, il est dans l'attitude des adultes à leur égard. Il peut y avoir eu beaucoup de changements depuis l'époque où Neill dirigeait l'école, mais le scénario est fondamentalement le même. Les enfants sont toujours privés du respect et du soutien qui leur est dû comme êtres vivants. Un mélange confus d'autoritarisme, de corruption, et de séduction, maintient toujours les jeunes sous la tutelle du monde adulte, un monde qui a perdu le contact avec son élan vital.

1968 (Colloque d'Amiens, mars 68)
« Profondément troublés par l’inadaptation d’un système éducatif hérité du 19° siècle, dont la centralisation excessive la rigidité et l’inertie leur apparaissent d’autant plus graves au moment où s’effectue, comme dans les autres grands pays développés, le nécessaire passage à une formation secondaire et supérieure qui doit être aussi une  formation de qualité, les membres du colloque affirment l’urgence d’une rénovation éducative aussi bien que pédagogique qui ne peut se concevoir que dans la perspective d’une éducation permanente de la nation ...» 
1975 : (Oslo :Un lycée aux lycéens)

Amputez les enfants-adolescents du pouvoir qui leur revient dans l'Institution scolaire
- qui leur revient, du fait qu'ils y sont indispensables -
et, en les coupant de la réalité extérieure, en les renvoyant à leur seul monde intérieur,
vous les désocialisez, c'est-à-dire que vous les névrotisez.

1978 : "Quand on parle de l'école aujourd'hui, on ne trouve pas de mots assez durs pour stigmatiser ses faiblesses, ses carences.
Chacun a son histoire, ses anecdotes, plus péjoratives les unes que les autres, qui ne fleurent guère la nostalgie . .."

Archives (1978)

n° 13 - avril 1978 - 49 fr


Alors, on n'a pas école aujourd'hui? 

Faire bouger Goliath,
par Henry Dougier 
"Quand on parle de l'école aujourd'hui, on ne trouve pas de mots assez durs pour stigmatiser ses faiblesses, ses carences.
Chacun a son histoire, ses anecdotes, plus péjoratives les unes que les autres, qui ne fleurent guère la nostalgie . .."

Ces pratiques alternatives: un modèle?
Des « lieux pour enfants » où s'inventent d'autres rapports,
par Catherine Baker, Jules Chancel 

Cinq expériences, 
cinq itinéraires
- La Barque, comme le nom l'indique
- Le Toboggan, avant la chute ... ailleurs 
- Le Moulin des souvenirs 
- L'Ecole en Bateau à contre-courants 
- Le projet Jonas, 
Jonas-en-Corrèze : un réseau 
 

D'autres lieux 
 Mais qui, diable, va dans ces «écoles» et pourquoi ?
par Catherine Baker 

- La Roulotte 
- L'Ecole et la Ville
- Le groupe de Houilles-Argenteuil 
- Terrevigne en Beaujolais 
- Belbezet 
- Le Har 
- La Commune
- L'A.C.C.E.N. 

Critiques et réponses 
Attaques ... et hésitations ... 
Parades ... et auto-critiques 
Deux bilans : 
« Attention Ecole », 73-74 
« La Mosaïque », 75-76 
 

Une « théorie » 
Où il n'est plus question de cheveux blonds ni de sourires panoramiques ... mais de politique! 
par Jules Chancel
Face à face, l'enfant et l'adulte 

Confrontations 
Plusieurs silences bien gênants !
(Guy Avanzini)

Je demande toujours : quoi de neuf ? (Fernand Oury) 

Prendre la tangente
(Fernand Deligny) 

Une alternative? Non, une reproduction du système scolaire (Etienne Verne) 

La longue marche des innovateurs 
(Louis Legrand) 

Vitruve, une école perpendiculaire ... (L'équipe de la rue Vitruve) 

Le lieu central de lutte, c'est l'école publique ! 
(Jacques Guyard)

Comment enclencher sur le milieu populaire ?
(Bernard Defrance, Louis Caul-Futy) 

« L'initiation » plutôt que la pédagogie  (René Schérer) 

Ecoles parallèles ... Lieux de vie ... Réseaux   (Liane Mazère) 
 

LE GUIDE ANNUAIRE DES ECOLES DIFFERENTES
| Présentation | SOMMAIRE |
| Le nouveau sirop-typhon : déplacements de populations ? chèque-éducation ? ou non-scolarisation ? |
| Pluralisme scolaire et "éducation alternative" | Jaune devant, marron derrière : du PQ pour le Q.I. |
| Le lycée "expérimental" de Saint-Nazaire | Le collège-lycée "expérimental" de Caen-Hérouville|
| L'heure de la... It's time for ... Re-creation | Freinet dans (?) le système "éducatif" (?) |
| Changer l'école | Des écoles différentes ? Oui, mais ... pas trop !| L'école Vitruve |
| Colloque Freinet à ... Londres | Des écoles publiques "expérimentales" |
| 68 - 98 : les 30 P-l-eureuses | Et l'horreur éducative ? |