Le
métissage, oui ; mais pas pour ses enfants, que l'on s'empresse
de scolariser ailleurs ou dans le privé
pour les protéger des menaces supposées
de la mixité sociale.
Un rapport de deux inspecteurs généraux,
interdit de publication par le ministère, offre un premier bilan
:
La
suppression de la carte scolaire renforcera les ghettos
SOL STERN,
l'un des plus fervents
promoteurs du chèque-éducation aux USA, vient de faire
brusquement volte-face en affirmant, constats à l'appui, que le
voucher
n’avait pas du tout amélioré le système public.
Né à Haifa
(1935), il a passé son enfance dans le Bronx. Débute dans
la gauche "radicale", en accusant la CIA d'infiltrer le mouvement étudiant.
Quitte la "Nouvelle Gauche"
lorsque celle-ci exprime ses réserves face à la politique
d'Israël.
Et s'engage au "City
Journal", think-tank du libre marché.
Pastichant la formule de
Irving Kristol,
("Un néo-conservateur
est un libéral contrarié par la réalité"),
il se définit lui-même comme "un libéral dont les
enfants ont été trompés par les écoles publiques"
Et bien que ses opinions
aient progressivement glissé vers "quelquechose de traditionnel
- conservateur", il reste inscrit chez les démocrates …
En partie "par inertie",
et puis pour le plaisir de voter à des "primaires".
Ajoutant qu'après
avoir voté pour Hilary, il se prépare à voter pour
Mc Cain en novembre …
Un peu découragé
[par l'échec des "vouchers"], il conclut : « cela fait
10 ans que nous argumentons sur les mêmes choses. Je suis tombé
dans le piège d’écrire sur les deux sujets les plus difficiles
au monde : l’éducation américaine et le Moyen Orient ».
Ne rions pas : nous avons
également ce genre de profil dans nos rayons en France...
Les surprises des
séjours linguistiques:
Un
an chez les Mormons malgré lui...
Les merveilles de
LA-liberté-d'instruction:
Texas
: 52 fillettes extraites d'une secte
(l'Eglise Fondamentaliste
des Saints des Derniers Jours - courant fondamentaliste mormon).
Âgées de six
mois à 17 ans, elles ont été évacuées
d'un ranch appartenant à une secte mormone polygame, après
le signalement de mauvais traitements..
France
: « les plus stricts des stricts »
Ces dernières années,
les
Frères de Plymouth n° 4 ont peu à peu retiré
du circuit de l’Education nationale leurs enfants, à partir de la
sixième.
Leur proximité particulière
avec la veine
évangélique est encore plus nette.
Présents
dans huit départements (Ardèche, Drôme, Loire,
Haute-Loire, Var, Gard, Rhône, Seine-et-Marne)
La vie familiale y est très
normée, dans un contexte patriarcal où le père travaille
à l’extérieur, tandis que la mère prend en charge
l’éducation morale des enfants.
Bien qu’ouverts à
l’école laïque, ils ont choisi depuis quelques années
de scolariser eux-mêmes leurs enfants.
Les communautés ont
récemment créé un système privé de cours
par correspondance, les cours du Chêne.
Il n'y a d'espoir que
«si l'Education nationale se trouve menacée dans sa survie
par la concurrence d'un grand secteur éducatif libre».
Et de citer les Etats-Unis
en exemple.
L'association
se réfère volontiers au philosophe Philippe Nemo
Les politiques ne s'affichent
guère avec une association dont l'idéologie, à la
droite de la droite, renvoie aux néoconservateurs américains.
Le
nouveau sirop-typhon :
déplacements
de populations ? chèque-éducation ?
ou
non-scolarisation
?
Le
gouvernement n'est pas si sectaire avec les sectes.
Mais
pourquoi tant de sollicitude ?
Janine Tavernier : "Il
faut distinguer les mouvements religieux des vraies sectes"
Aujourd'hui,
on ne sait plus où l'on en est.
Si des travaux sérieux
avaient été entrepris, on y verrait plus clair.
Il y a quelques années,
dans ma circonscription,
on a découvert près
d'Aix-en-Provence une quarantaine d'enfants installés dans une villa,
tous déscolarisés,
mais certains inscrits à
un centre de téléenseignement ;
tous étaient inconnus
des services sociaux, les parents ne percevant aucune allocation.
Les devoirs rendus au service
de téléenseignement étaient parfaitement accomplis
en langue française,
mais
la plupart des enfants ne connaissaient pas notre langue.
90 % des sectes sont d’origine
nord-américaine ou ont installé leur siège outre-Atlantique.
AU NOM DE LA LIBERTÉ
RELIGIEUSE
Les
sectes, cheval de Troie des Etats-Unis en Europe
Pour les sectes, l’intérêt
de ce combat paraît évident : s’implanter dans l’éducation
au niveau européen et disposer, comme aux Etats-Unis,
d’écoles sans aucun
contrôle de l’Etat, c’est l’assurance d’un recrutement plus large
et plus solide,
car intégré
à la construction culturelle et psychologique des individus.
Mission de l'Esprit-Saint
: Le ministre défend l'école à
la maison
Le ministre de l'Éducation
du Québec, Jean-Marc Fournier, défend la stratégie
de compromis qu'il a adoptée face à la Mission de l'Esprit-Saint,
un
groupe religieux de la région de Joliette dont les 144 enfants sont
éduqués à la maison.
AMERICAN
WAY
OF LIFE...
C.J. Klicka invite les partisans étrangers de l'école
à la maison au combat.
Son organisation, la "Home
School Legal Defense Association" est liéee
à "l’église évangélique".
"Eglise" qui sert
de relais en dehors des Etats-Unis pour promouvoir l'école en famille
:
«Les croisés
américains du Home Schooling»
(Newsweek)
45 millions de personnes sans système de santé
dans
le pays le plus riche du monde.
Le
système de santé américain est le plus onéreux
parmi les pays industrialisés
et
l'un des moins efficaces en terme de nombre de personnes couvertes.
L’abstinence
sexuelle renforcée
131 millions de dollars
(augmentation de 30 millions) pour les programmes fédéraux
vantant auprès des collégiens et lycéens américains
les mérites de l’inexistence d’une vie sexuelle avant le mariage.
L’évaluation nationale des bienfaits réels de ces programmes
a été reportée à 2006.
Des
aberrations scientifiques pour mieux prêcher la chasteté
Cette année, 40 des
50 Etats doivent faire face à diverses procédures visant
à contester l'enseignement de la théorie de l'évolution
dans les écoles publiques.
Quelque
6000 étudiants sont attendus sur le
campus "sans péché" (l’Ave Maria University),
qui ne connaîtra ni
préservatifs ou autre moyen de contraception, ni homosexualité,
ni avortement.
Le
nombre total des armes à feu en circulation aux Etats-Unis est estimé
à plus de 200 millions, dont 65 millions d'armes de poing, pour
une population totale de 284 millions d'habitants.
Selon
des statistiques gouvernementales remontant à la fin des années
90, les armes à feu sont la cause de la mort d'un enfant ou adolescent
toutes les deux heures, par crime, accident ou suicide.
En
1997, ces armes ont été responsables de la mort de 32.436
personnes,
selon
ces mêmes statistiques.
4000
Québécois fréquentent des écoles "clandestines"
pentecôtistes
Les écoles pentecôtistes
enseignent notamment le créationnisme.
BRITISH
WAY OF LIFE...
ÉCOLES ANGLAISES :
Discipline, rigueur et esprit
compétitif sont les maîtres mots de la mutation mise en œuvre
par le gouvernement travailliste..
35% des élèves de 11 ans ne savent pas lire.
Un ado sur cinq ne peut situer son pays sur une carte.
Ecoles publiques fermées aux pauvres. Des réunions
de "sélection" d’élèves sont organisées, durant
lesquelles ne sont admis que les enfants "gentils, brillants et riches".
Ainsi, 70 000 parents n’ont pas pu inscrire cette année leurs enfants
dans l’école de leur choix. En écartant les élèves
issus de milieux pauvres, ces établissements "hors la loi" espèrent
rehausser leur taux de réussite aux examens.
... & Moins de pauvres dans les écoles primaires catholiques.
Les écoles anglaises pourront être gérées par
des "trusts".
L’école britannique livrée au patronat. En mars
2000, le Conseil européen de Lisbonne avait fixé comme principal
objectif à la politique de l’Union en matière d’éducation
de produire un capital humain rentable au service de la compétitivité
économique.
Le créationnisme aux examens.
Grande-Bretagne :Les
sponsors au secours de l'école.
Naître et grandir pauvre en Grande-Bretagne est encore
plus pénalisant que dans d’autres pays développés.
Un demi-million de «sans-logement». A
Londres, un enfant sur deux sous le seuil de pauvreté.
Un demi-million d'enfants britanniques travaillent "illégalement".
De
plus en plus de mineurs hospitalisés pour des problèmes d'alcool.
Le nombre de mineurs hospitalisés en Angleterre pour avoir trop
bu a augmenté de 20% en un an.
«tolérance zéro» et conditions de détention
intolérables.
Plus
de dix milles jeunes délinquants britanniques sont emprisonnés.
«Le bilan du Royaume-Uni en terme d'emprisonnement des enfants est
l'un des pires qui se puisse trouver en Europe.»
Les frais très élevés d’inscription universitaire
dissuadent les étudiants issus de familles modestes de s’inscrire
en fac.
De plus en plus d’étudiantes se prostituent ou travaillent dans
l’industrie du sexe pour payer les frais d’inscription de leur université.
M. Ernest-Antoine Sellière, alors président du patronat français
:«
Je suis un socialiste britannique »
Londres, paradis des milliardaires.
Selon des rapports de l’ONU et de la Banque mondiale : «Au
Royaume-Uni, les inégalités entre riches et pauvres sont
les plus importantes du monde occidental, comparables à celles qui
existent au Nigeria, et plus profondes que celles que l’on trouve, par
exemple, à la Jamaïque, au Sri Lanka ou en Ethiopie.»
|
Paris,
capitale du contournement de la "carte scolaire"
L'imposture
de la "mixité scolaire" à Paris
LA suppression de la carte scolaire, décidée par le gouvernement,
«
est un très grand succès », s'est bruyamment félicité
Maurice Quénet, le très sarkozyste recteur de Paris, Contrairement
à toutes les prévisions et à une récente
enquête de l'Inspection générale de l'éducation,
cette mesure, ajoute-t-il, « va introduire davantage de mixité
sociale ».
Et ses services de citer plusieurs lycées - classés parmi
les vingt derniers de la capitale au récent palmarès de «
L'Express » - brusquement saisis de nombreuses demandes, tels
que Balzac, Villon, Bergson, Rodin ou Valéry.
Sauf qu'il y a un truc dont le rectorat ne s'est guère vanté.
Affelnet,
le logiciel chargé de répartir les affectations des collégiens
passant de troisième en seconde, connaît de sérieux
ratés. Ainsi, lorsqu'un élève a émis 6 «vœux»
de lycées et que ceux-ci n'ont plus de place pour l'accueillir,
Affelnet
lui affecte d'office un 7° vœu. Généralement un bahut
ordinairement moins demandé que les autres, comme les lycées
cités plus haut.
C'est ainsi qu'un millier d'élèves (plus de 500 personnes
poireautent chaque jour au rectorat. où une « commission de
recours » travaille d'arrache-pied) ont été bombardés
dans un établissement non choisi.
Voilà qui change du système «contraignant»
de naguère!
Et qui n'empêche pas le recteur de plastronner sur la «
diversité républicaine ».
Une préoccupation chère, on le sait, à l'ancien
maire de Neuilly ...
J.-F. J.
Le Canard Enchaîné - 09 07 08
|
En
Grande Bretagne, modèle, patrie, phare, Paradise, Eden,
leader
du home schooling en Europe,
après de multiples
constats d'enfants livrés à eux-mêmes,
ou aux fantaisies des parents,
sous couvert de home schooling,
(on estime à un sur
quatre la proportion de ces enfants victimes de "négligences",
allant de l'analphabétisme
à la délinquance en passant par les coups...)
le ministère de l'éducation
"envisage" ... depuis un certain temps,
de rendre obligatoires la
déclaration, voire l'autorisation.
... Et des contrôles
("sociaux" et "scolaires") plus réguliers, plus sérieux.
On commence aussi, enfin,
à poser la question qui fâche : le Droit ... de quoi
? de qui ?
"All
the rights are in favour of the parent. But who is going to stand up for
the rights of the child?"
The circumstances of
a significant proportion of home-schooled children were "a real cause for
concern".
Bibliographie
:
Ivan ILLICH
"Une société sans
école"
Points Essais n°117,
Paris, Seuil.
Ivan ILLICH :
Œuvres complètes
Volume 1 : Libérer
l’avenir, Une société sans école, Energie et
équité La convivialité, Némésis médicale),
Fayard. 792 p.,
30 euros.
Volume 2 : Le Chômage
créateur, Le Travail fantôme, Le Genre vernaculaire, H2O,
les eaux de l’oubli, Du lisible au visible : la naissance du texte et Dans
le miroir du passé.
964 p., 35 euros.
John
HOLT

disponibles aux Ed.
Penguin.
Teach Your Own.
Delacorte, 1981, By John Holt.
Revised and
updated by Patrick Farenga, Perseus 2003
John HOLT : S'EVADER
DE L'ENFANCE
(traduction parue aux Ed. Payot
en 1976 - puis en P.B.P. n° 285)
Postface :
"Parmi ceux qui croient
à l'enfance-institution, beaucoup la considèrent comme une
sorte de jardin clos dans lequel les enfants sont gardés de la brutalité
du monde extérieur jusqu'au moment où ils seront assez forts
et intelligents pour y résister
D'autres, comme John
Holt, estiment que la plupart des jeunes, et à un âge de plus
en plus précoce, ressentent l'enfance plutôt comme une prison
et qu'il convient de les aider à pratiquer dans le mur qui les enferme
une ou deux brèches qui leur permettent d'en sortir et de tenter
de vivre plus au large"

L'opinion
de
|
Bibliographie
(de référence
?!)
en français
:
Les ouvrages cités en bibliographie,
de Catherine Baker ("Insoumission
à l'école obligatoire") , ou Christiane Rochefort
(«Les
enfants d’abord») , le sont pour … mémoire.
Ils ne semblent plus
tellement correspondre aux références, déclarées
ou pas, dont se réclament actuellement et majoritairement les familles
de
«home schooling»
… à la française (?!)
.
|
Christiane
ROCHEFORT
"LES
ENFANTS D'ABORD"
(Grasset
1976 - Epuisé)
Pourquoi
maintenant
?
Catherine Baker
"Insoumission
à l'école obligatoire"
Réédition
2006
ISBN 2-912631-12-2
208 p.
(Ed. Barrault 1985 -
Epuisé)
et "Les cahiers au feu"
(Ed. Barrault 1988 -
Epuisé)
Marie-Lydia Lazinier
"J'ai dit non à l'école"
(1987 - Ed. Retz)
L'INSTRUCTION EN FAMILLE
EN EUROPE
- en Belgique
. néerlandophone
: L'Huisonderwijs
est clairement
réglementé.
. francophone
:
L'Instruction En Famille
(IEF),
très peu pratiquée, est de nouveau réglementée
: le
décret du 12 juin 2008 prévoit que l'enseignement "ne
doit pas être incompatible avec les valeurs de notre société".
Le ministre de l'Enseignement
obligatoire Chritian Dupont a assuré le député Ecolo
qu'il lancerait une étude "afin de mieux connaître le phénomène".
Il espère toutefois qu'«on ne lui reprochera pas de faire
intrusion dans la vie privée des gens»...
- En Allemagne
... c'est interdit, sauf en cas de réelle "persécution"
religieuse ou obligations professionnelles des parents.
Décision
de la Cour Européenne le 18 09 06
Une
semaine de prison pour un père qui refusait de mettre sa fille à
l'école et de payer l'amende
ALLEMAGNE -
Le tribunal de Hambourg a condamné à une semaine de prison
un père de 6 enfants qui refuse d'envoyer ses 3 filles aînées,
en âge scolaire, à l'école.
Comme d'autres familles,
le couple de chrétiens
évangéliques, objecte que plusieurs sujets enseignés
à l'école sont contraires à leur foi chrétienne.
Par exemple, l'éducation
sexuelle, l'instruction religieuse et l'enseignement des théories
de l'évolution
en cours de biologie.
Selon eux, les écoles
publiques ne respectent pas les préceptes bibliques de décence
et d'obéissance aux parents.
Le couple de chrétiens
évangéliques avait été condamné en février
à une amende.
Comme celle-ci (2340 euros)
n'a pas été payée, l'incarcération a été
prononcée.
Le porte-parole de l'administration
scolaire, Mr. Luckow a déclaré au journal du soir de Hambourg
(Hamburger Abendblatt):
"L'obligation d'aller
en classe est un devoir parental et un devoir civique et ne peut dépendre
du bon vouloir de qui que ce soit."
Les parents chrétiens
avaient annoncé en février vouloir revendiquer leur droit
au "homeschooling" (scolarité à la maison) devant la Cour
Européenne des Droits de l'homme. |
Association
française :
Les quelques centaines
de familles françaises pratiquant l'Instruction en Famille se répartissent,
avec beaucoup de turn over et de multi-cartes, entre trois ou quatre
associations.
La plus ancienne :
"Les
Enfants D'Abord"
Cette association n'a,
de toute évidence, strictement plus rien à voir avec l'analyse
de Christiane Rochefort dans "Les
enfants d'abord") ... ou celle de Catherine Baker ("Insoumission
à l'école obligatoire")
Le vent souffle d'Amérique...
R.A
Des
écoles "indépendantes", disent-ils ...
Carqueiranne
: bataille autour d'un école traditionaliste
/.../ À l'origine
de ce schisme carqueirannais, on trouve l'arrivée attendue pour
la rentrée de 45 enfants dans les locaux de la maison paroissiale.
Ils devraient y suivre les cours Sainte-Anne de Guigné, un enseignement
par correspondance, hors contrat, transmis dans le Var par un répétiteur
et les parents à des élèves de 6 à 11 ans coupés
de toute autre forme de vie scolaire.
/.../ De son côté,
l'inspection académique est "en train d'étudier ce cas particulier;
pour savoir si, d'après les textes, cette école peut ouvrir",
fait savoir le secrétaire général, Dominique Kleczec.
S'il semble que ces cours
par correspondance soient reconnus par le rectorat de Paris, reste
à déterminer si le regroupement d'enfants sous la responsabililé
d'un répétiteur, donc la création
d'une école primaire, peut être agréé.
EPHRAIM
: (Communauté catholique des Béatitudes, Cours
Agnès de Langeac )
La
secte qui prospère avec la bénédiction de l'Eglise
A Autrey, dans les Vosges,
une trentaine d'ados de 13 à 18 ans prient
et se préparent à
devenir la future élite de la communauté.
Depuis 1982, la Communauté
catholique des Béatitudes, répondant à l’appel
de l'évêque de Saint-Dié, occupe l'Abbaye Notre-Dame
d'Autrey. En1988, elle a ouvert l'école du Cours Agnès
de Langeac qui "accueille des jeunes garçons désireux
de discerner une éventuelle vocation sacerdotale ou religieuse".
Répertoriée
comme école "indépendante".
Lien vers ce réseau
d'écoles très ... innovantes, sur de nombreux sites,
y compris parmi ceux prônant
"la
liberté d'instruction" ...(disent-ils)
Etonnant, non ?
C.q.f.d. ? |
|
Le
rectorat de Paris applaudit
la fin
de la carte scolaire
Véronique
Soulé - mardi 1 juillet 2008 - Libération
La suppression
de la carte scolaire, ça marche et c’est plus juste. C’est en tout
cas ce qu’assure le recteur de l’académie de Paris, Maurice Quénet.
Dressant le bilan hier de la nouvelle procédure d’affectation en
seconde, il s’est félicité d’aboutir à «une
plus grande diversité républicaine tout en laissant une liberté
aux familles». Une annonce qui survient en pleine polémique
sur les effets négatifs de l’assouplissement de la carte scolaire
après la fuite d’un rapport officiel. Il s’agissait de répartir
11 500 élèves parisiens du public dans les classes de seconde
: 9 000 sortant de troisième, les autres étant des redoublants
ou des collégiens voulant des filières particulières
(arts appliqués, musique…). Jusqu’ici, les familles ne pouvaient
demander que quatre lycées, dont un hors de leur district géographique.
Désormais,
elles ont droit à dix maximum et il n’y a plus de district. Mais
comme les lycées les plus prestigieux ne sont pas extensibles, des
critères ont été introduits pour départager
les candidats : à côté de la proximité du domicile
et des notes, les boursiers ont été favorisés. Un
logiciel informatique a fait le reste. Résultat : 80 % des collégiens
ont eu leur premier vœu, 85 % l’un des deux premiers. Pour les boursiers,
ces taux passent à 88 % et 94 %. L ’an dernier, 84 % des candidats
avaient eu leur premier vœu, 89 % l’un des quatre. Mais les procédures
étaient bien plus longues.
Suppression
de la carte scolaire à Paris:
premier bilan satisfaisant selon
le rectorat
Par Karine PERRET - 30/06/2008 AFP -
Le Point
A Paris, 85% des élèves de 3è ont été
affectés, pour la rentrée, dans la classe de seconde d'un
des deux établissements qu'ils avaient demandés, selon le
rectorat pour qui la suppression de la carte scolaire va permettre davantage
de mixité, y compris en classes préparatoires.
A Paris, 85% des élèves de 3è
ont été affectés, pour la rentrée, dans la
classe de seconde d'un des deux établissements qu'ils avaient demandés,
selon le rectorat pour qui la suppression de la carte scolaire va permettre
davantage de mixité, y compris en classes préparatoires.
Paris a mis en place un nouveau système d'affectation des élèves
à l'entrée au lycée général et technologique,
dans le cadre de l'assouplissement de la carte scolaire voulue par le gouvernement.
Ce système supprime les quatre anciens districts géographiques,
donne la priorité aux collégiens du public et répartit
les élèves à 80% par informatique sur la base de critères
sociaux (pesant pour 30%), géographiques (30%) et en fonction des
résultats scolaires (40%).
Les élèves et leurs familles devaient présenter
quatre voeux minimum, dix maximum pour l'ensemble des 73 établissements
de la capitale.
"90% ont eu l'un des établissements demandés. 80% ont
été affectés sur leur premier voeu et 85% sur les
deux premiers voeux", a affirmé Maurice Quenet, le recteur de l'Académie
de Paris, lors d'un point presse.
Les élèves boursiers ont été affectés
à 88% sur leurs premiers voeux et à 94% sur les deux premiers.
Et s'ils n'ont pas obtenu satisfaction, c'est pour "des raisons techniques
(langues rares, options)", a ajouté M. Quenet.
L'affectation a été "automatique" pour les élèves
handicapés ou les malades ayant un traitement lourd en milieu hospitalier,
selon le rectorat.
Environ "un millier", sur 11.500, n'ont pas eu satisfaction, mais tous
ont été affectés dans un établissement dès
fin juin, ce qui n'était pas le cas l'an dernier.
"Nouveauté" de cet assouplissement selon M. Quenet: "autrefois,
un lycée qui avait un recrutement à partir de 4 à
5 collèges, en a aujourd'hui au moins 10, parfois 20 ou 30", a-t-il
dit, citant notamment le cas du lycée Sophie-Germain.
De surcroît, il s'agit selon lui de faire changer "l'idée
ancienne" selon laquelle lorsqu'on est entré dans une cité
scolaire au niveau collège, on est assuré d'y rester au moment
du passage en seconde. "Les cartes seront brassées" à l'entrée
en seconde, a-t-il dit.
"Nous verrons à l'usage mais nous aurons un brassage", a assuré
M. Quenet. "Si nous voulons que les classes prépas, où l'homogénéité
(sociale, ndlr) est préoccupante, changent, il faut bouger dès
la seconde", a affirmé le recteur.
Parmi les établissements les plus demandés cette année
figurent des lycées en périphérie de Paris (Bergson),
ou proposant certaines sections (Honoré de Balzac).
Les demandes des familles sont en revanche moins nombreuses "là
où le fonctionnement du service public a été fortement
perturbé pendant un mois et plus" (pendant le mouvement lycéen
du printemps, ndlr), a-t-il dit.
Interrogé par l'AFP, Philippe Guittet, pour le SNPDEN-Unsa (syndicat
majoritaire des chefs d'établissements), a estimé que "le
principe du système" était "bon", mais demandé un
"bilan sérieux" et la mise en place d'un observatoire de la mixité
sociale.
Le Snes-FSU Paris (enseignants du second degré) s'est dit "perplexe
quant à une amélioration", déplorant que Paris ait
une "capacité d'accueil et une offre de formation très inégales".
Les demandes des élèves s'installant à Paris dans
l'été ou issus de l'enseignement privé seront traitées
d'ici septembre, mais pas par informatique.
Un bilan plus complet est attendu à la rentrée. Des chiffres
sur la carte scolaire à l'entrée en sixième sont aussi
attendus "sous peu", selon le rectorat.
« OPA sur
l'education nationale »
ou « Main basse
sur l'école publique »
Muriel FITOUSSI
et Eddy KHALDI
Editions
DEMOPOLIS (à paraître le 25 août 2008)
TABLE DES
MATIERES
Introduction
1. Un gouvernement
sous influences
La laïcité
remise en question au sommet de l'Etat
Le ministre
et son armée des ombres
Des mesures
inspirées
SOS Education
au service du ministre
L'enseignement
catholique à l'affût
2. L'essor
du privé entre stratégie catholique et logique libérale
Les stratégies
de l'enseignement catholique
Financer le
privé avec l'argent public
Le maquis des
structures
Le nouveau
« caractère propre »
3. Les guerres
scolaires depuis 1970
1970-1977 :
la révolution libérale de l'enseignement catholique
1977-1986 :
l'échec du grand service public de l'éducation nationale
1988-1992 :
la gauche complexée
1993-1995 :
la droite décomplexée
2002 : la «
République des proximités » libérales de Raffarin
4. Les nouvelles
fabriques de doctrine
La campagne
présidentielle de 2007 : un révélateur
Les antipédagogues
récupérés
Le bricolage
scolaire
Conclusion
pour l'école publique
Bibliographie |
«
OPA sur l'éducation nationale »
ou «
Main basse sur l'école publique »
Muriel FITOUSSI
et Eddy KHALDI
à
paraître aux Editions DEMOPOLIS (sortie le 25 août 2008)
Muriel FITOUSSI,
journaliste spécialisée dans les sujets de politique et de
société (Dossiers du Canard Enchaîné, Libération,
Paris Obs.…). Elle a publié en 2007 "Femmes au pouvoir, femmes de
pouvoir" chez Hugo & Co 2007.
Eddy KHALDI,
enseignant, militant syndicaliste et associatif, suit depuis 25 ans les
questions de société et de laïcité relatives
à l'école, auteur de plusieurs articles sur ces questions.
L'Éducation
Nationale est accusée de « fabriquer des crétins
» et d'entretenir le « chaos pédagogique »,
l'insécurité et le chômage.
En évitant
les débats parlementaires, Xavier Darcos impose sans discussion
une véritable révolution libérale. Le gouvernement
met rapidement en oeuvre une succession de mesures : suppression de la
carte scolaire et de postes d'enseignants, évaluation publique des
enseignants et des établissements, financement par l'État
du développement des établissements privés dans les
banlieues…
Eddy Khaldi
et Muriel Fitoussi dévoilent la signification de ces mesures.
Ils révèlent
que des associations de libéraux et de catholiques conservateurs
proches du Front national et de l'Opus Dei sont à l'origine de ces
propositions. Au nom de la liberté de choix, on prépare une
privatisation de l'Éducation. La réforme de l'école
est au coeur du projet de Nicolas Sarkozy. L'école institution de
la République laïque est décriée, attaquée
pour lui substituer une logique libérale dans laquelle l'école
privée est instrumentalisée pour concurrencer et démanteler
le service public.
Contes
& légendes du far west
LES CHÈQUES
ÉDUCATION (SCHOOL VOUCHERS)
= L'ÉCHEC
!
L'un des plus fervents promoteurs du
chèque-éducation
aux USA, Sol Stern, vient de faire brusquement volte-face en affirmant,
constats à l'appui, que le voucher n’avait pas du tout amélioré
le système public.
Quelle surprise !
Mais, était-ce - vraiment -
le véritable objectif ?
En France aussi, évidemment,
et depuis une bonne vingtaine d'années, le "chèque éducation"
(ou "bon scolaire") - en anglais : "voucher" - fait partie
d'un blabla consensuel et yakaiste au sujet des indispensables réformes,
"simples, urgentes et radicales", du système scolaire.
DES AMALGAMES GROTESQUES,
disent-ils...
Californie :
Une décision de
justice rappelle les limites du "droit" au "home schooling"
Un "débat" actuel (printemps
2008), en Californie, certes,
mais très intéressant
car il montre très clairement ce qui est en jeu :
là-bas, en grandeur nature;
comme ici à l'état encore embryonnaire.
On y trouve en effet -
et à la source ! - et à l'état brut (c'est le
terme qui convient) t o u s les ingrédients (protagonistes,
arguments, faux-nez, prétextes, ruses, esquives et langue de bois)
quant à la "Liberté-de", quant au (Divin) "Droit-de".
Et bien sûr les hurlements
et lamentations quant aux insupportables "contrôles" concernant l'école
à la maison - l'instruction en Famille.
On y retrouve, aussi, le rôle
de certaines écoles, très privées, "familiales" ...
ou dites "indépendantes".
Et celui de certaines écoles
"publiques" (charter-schools)
Rigoureusement les mêmes
motifs et pratiques qu'en France ou en Belgique.
Derrière de complaisants
reportages promotionnels avec textes et images soft, (les mêmes
ici que là-bas) on distingue clairement quels sont les virus à
l'oeuvre.
Ici, aussi, on supprime des milliers
de postes dans les écoles publiques de quartier et ferme les dernières
classes uniques malgré leur indéniable réussite en
milieu rural.
On y déplorera d'ici peu
l'augmentation des "violences" et de "l'échec scolaire".
Incitant les familles, celles
qui le peuvent, à les fuir vers des écoles de plus en plus
privées, de plus en plus chères, de plus en plus élitistes
et ségrégationnistes.
Et à en prendre
le relais, do it yourself : "instruction en Famille" !
Avec une louche de l'autre sirop-typhon
: le miraculeux chèque-éducation
!
A peu près aussi génial
et efficace, a posteriori, tous bilans en mains, que les
subprimes.
"QUEL
DOMMAGE QU'ON VA PLUS VERS L'ÉTÉ !"
En quoi des
familles contestant le "système
scolaire"
pratiquant - ou tentées
par - "l'école
à la maison" peuvent-elles/veulent-elles
se différencier,
très clairement, publiquement,
(une pieuse déclaration
de
filousophie n'y suffit pas)
quant aux motifs, aux objectifs,
aux pratiques, aux références
- affichés, masqués
ou en filigrane -
de la quasi-totalité des
listes, sites, associations "francophones"
autour de "l'école
à la maison", de "l'instruction en famille", de la "non-sco",
bref du "home schooling"
?
Existent-elles ?
On ne les entend pas.
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